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« Tu crois que le bon roi Georges se soucie vraiment du sort qui attend les indigènes de son royaume ? Ou que les citadins s'intéressent aux tribus indiennes ? Oh bien sûr, les colons sont ravis de commercer avec elles tant qu'ils ont besoin de nourriture, ou encore de vivres pour leurs armées, mais quand la ville sera trop petite et quand les champs ne suffiront plus, quand il n'y aura plus d'ennemis à combattre, il révéleront leur vrai nature. »
– William à Connor.[src]

Sir William Johnson, 1er Baronnet (1715 – 1774) était un fonctionnaire anglo-irlandais de l'Empire britannique et un membre de l'Ordre des Templiers. Pendant la Guerre de Sept Ans, Johnson commanda les Iroquois et les milices coloniales. Johnson aida également à maintenir les Indiens dans le giron britannique[1].

Au sein de l'Ordre, Johnson s'occupait de la gestion des terres et des biens acquis par le rite américain. Lors d'une réunion qu'il organisait avec plusieurs chefs de clan, il fut tué par l'Assassin Ratonhnhaké:ton.

Biographie

Jeunesse

Né en Irlande de parents catholiques, Johnson apprit très tôt que cela limitait ses horizons. Après s'être converti au protestantisme aux alentours de 1738, il quitta sa terre natale pour s'installer dans les Colonies américaines avec son oncle, l'amiral Peter Warren. Ce dernier voulait commercer avec les Kanien'keká:ka, mais au lieu de s'installer sur les voies commerciales, il s'implanta à l'écart. Johnson essaya de le raisonner, mais il n'y parvint pas[1].

Il prit donc le peu d'argent qu'il avait gagné et acheta des terres. Il construisit une ferme, un magasin, un moulin, appelant la région Mount Johnson. C'était bien peu, mais comme l'endroit était bien situé, il prospéra, acquérant richesse et statut de noblesse dans les Colonies[1].

En 1743, il déménagea à nouveau, et acheta une parcelle de terre plus grande que la précédente qu'il baptisa cette fois Fort Johnson. Dans cette intervalle de temps, il développa des relations cordiales avec les tribus indigènes, notamment les Kenien'keháa:ka, apprenant leur langue et se familiarisant avec leur culture et leurs coutumes[1].

Recrutement dans le rite américain

« William: On m'a dit que vous prépariez une expédition.
Haytham: Il existe un site des Précurseurs dans la région. Je compte sur votre connaissance du terrain pour la localiser.
 »
– William Johnson et Haytham Kenway, 1754[src]

Quelque temps avant 1748, il fut intronisé dans l'Ordre des Templiers par Lawrence Washington[2]. En 1752, Thomas Hickey fut assigné comme assistant de Johnson et intégra l'Ordre à sa suite[1].

En juillet 1754, Johnson était l'une des nombreuses personnes qui assistèrent au Congrès d'Albany, durant lequel il fut épié par l'Assassin Shay Cormac. Alors que Benjamin Franklin venait de discourir devant l'assistance, Johnson s'approcha de lui et discuta de la probabilité que le Parlement britannique accorde l'autonomie à ses sujets coloniaux[2].

ACRO Nous le Peuple 5

Johnson et Benjamin Franklin durant le Congrès d'Albany.

Johnson lui parla ensuite de la mystérieuse "Boîte des Précurseurs" que Franklin avait déjà eu l'occasion d'examiner peu auparavant. Franklin était impatient de réaliser son expérience électrique sur la Boîte, en conséquence de quoi Johnson lui fit promettre de lui remettre le manuscrit allant de pair avec la boîte dans les plus brefs délais. Il fut alors informé par un capitaine britannique que son homologue Templier James Wardrop refusait de faire sortir le manuscrit de Fort Frederick. Après le départ de l'inventeur, Johnson passa sa colère sur le capitaine et lui ordonna de retourner à Fort Frederick pour demander à Wardrop de lui remettre le manuscrit sur le champ. Il n'en eut cependant jamais l'occasion, puisqu'il fut assassiné par Shay peu de temps après[2].

Peu après, à la demande de Charles Lee, Johnson et Hickey se rendirent à Boston et séjournèrent à la taverne Green Dragon, où ils devaient être recrutés pour une expédition par Haytham Kenway[1].

La course de Johnson 8

Johnson examinant la clé du Grand Temple.

Haytham et Lee retrouvèrent Johnson à la taverne, où Haytham lui expliqua avoir besoin de ses connaissances des coutumes indigènes pour localiser un site des Précurseurs dans la région. Cependant, Johnson lui révéla que ses recherches avaient été volées peu de temps auparavant par un groupe de bandits. Haytham et Lee quittèrent la taverne pour rencontrer Hickey, grâce à qui ils réglèrent le problème et récupérèrent les travaux de William[1].

Johnson se mit alors à étudier ses recherches, des cartes et l'amulette d'Haytham ; il fut toutefois incapable de définir une localisation exacte de l'emplacement. Les Templiers décidèrent donc de sympathiser avec les indigènes et gagner leur confiance, dans l'espoir qu'en obtenant leurs faveurs, ils leur donneraient des indices sur l'emplacement du site[1].

Haytham et Lee rassemblèrent les dernières recrues, John Pitcairn et Benjamin Church et les réunirent au Green Dragon. Haytham suggéra un plan visant à infiltrer le Fort de Southgate pour tuer Silas Thatcher et libérer ses esclaves Kanien'kehá:ka[1].

Johnson et les autres tendirent une embuscade à un convoi transportant les esclaves, tuèrent l'escorte et se déguisèrent avec leurs uniformes, où ils firent mine d'escorter le convoi jusqu'au fort, tuant des groupes de gardes suspicieux en chemin. Une fois dans le fort, Haytham libéra furtivement les esclaves, tandis que Johnson et les autres se mêlant aux gardes[1].

Quand il réalisa que ses esclaves s'étaient échappés, Silas déclencha l'alarme. À ce signal, Johnson et les autres Templiers partirent au combat, résistant aux gardes tandis que Haytham et Church tuaient Silas, permettant la libération d'autres esclaves[1].

En 1755, Johnson et les autres Templiers apprirent qu'Haytham avait coopéré avec une Mohawk, Kaniehtí:io, et qu'ils avaient formulé un plan pour éliminer le général Edward Braddock. Johnson aida ses amis lors de l'attaque de l'Expédition Braddock qui permit à Haytham de tuer Braddock. Après avoir découvert le site, Haytham changea de priorité pour établir une base permanente en Amérique, tout en étendant leur influence et leur pouvoir dans les colonies. Johnson assista ensuite à l'intronisation de Charles Lee dans l'Ordre[1].

Guerre de Sept Ans

En septembre de la même année, Johnson participa à la bataille du Lac George pour expulser les Français des colonies. Il négocia également des traités et recruta des Iroquois pour qu'ils se battent du côté britannique. Pour ses efforts, Johnson reçut une rente de 5000 £ et le titre de baronnet[1]. Début 1756, Shay tourna le dos à la Confrérie des Assassins, et manqua d'y laisser la vie. Son compère Templier George Monro et ses hommes le sauvèrent, pensant à juste titre qu'il avait quitté la Confrérie. Johnson protesta cependant à ce sauvetage[2].

ACRO Cercle d'amis 8

Johnson avec Shay et Weeks

Plus tard dans l'année, Shay s'allia aux Templiers. Après la destruction des réserves de poisons des bandes affiliées aux Assassins à New York par Shay, Johnson le rencontra avec le colonel George Monro, Christopher Gist et Jack Weeks pour féliciter Shay de son succès. À la suggestion de Gist, le groupe célébra sa victoire dans une taverne[2]. En 1756, Johnson fut nommé superintendant des relations indiennes, et servait de liaison entre les Iroquois et le gouvernement britannique[1]. En 1758, après la mort de Monro, Johnson voyagea jusqu'au Fort de l'Arsenal pour assister à l'intronisation de Shay au sein de l'Ordre[2].

Dans les années qui suivirent l'expédition Braddock, Johnson mena plusieurs expéditions jusqu'au site des Précurseurs, outrageant les populations indigènes vivant sur cette terre[3]. En 1760, Lee, accompagné de Johnson, Hickey et Church, tentèrent à nouveau de trouver le site. Ils cherchaient le village de Kanatahséton pour discuter avec les anciens. Alors qu'ils étaient dans la forêt, ils croisèrent un jeune garçon, à qui Lee demanda l'emplacement du village, de manière menaçante. Cette demande ne fut cependant pas concluante[1].

ACIII Cache-cache 8

Johnson au côté de Lee, Hickey et Church.

Johnson assomma l'enfant avec la crosse de son mousquet et le groupe s'en alla. Peu après, Lee localisa le village et essaya de négocier avec les anciens du village, en vain, poussant le groupe à abandonner ses recherches[1].

En 1763, après la fin de la Guerre de Sept Ans, Johnson garda de bonnes relations avec les Kanien'kehá:ka et reçut près de trois cent kilomètres carrés de terre en remerciement. Sur sa propriété, Johnson possédait plus de 60 esclaves, qui participèrent à l'édification de son manoir, connu sous le nom de Johnson Hall[1].

Traité de Fort Stanwix

Lors d'une dispute territoriale entre les colons et la confédération iroquoise, William rencontra les Iroquois et négocia une nouvelle délimitation. En signant ce traité en 1768, Johnson céda plus de terrains que les Britanniques l'autorisaient. Ceci tendit les relations entre Johnson et les tribus iroquoise et donna plus tard lieu à un bref conflit connu sous le nom de guerre de Dunmore, en Virginie[1].

Boston Tea Party

En 1773, Johnson organisa de nouvelles négociations pour acquérir la totalité des terres Iroquoises pour les placer sous le contrôle des Templiers et ainsi protéger les Mohawks d'un conflit avec les colons. Grâce aux liens de Hickey avec le marché noir, Johnson rassembla des fonds en faisant de la contrebande de thé, alors fortement taxé à l'époque. Grâce à ses contacts, Johnson acquit beaucoup de fonds en revendant ce thé de contrebande, en faisant en sorte de réduire le pourcentage de taxe reversé au gouvernement britannique. À la même époque, il disposa également ses hommes à travers la ville qui faisaient office de collecteurs de taxes, s'arrêtant chez les gens et exigeant toujours plus d'argent des habitants[1].

ACIII La Tea Party 9

Johnson, Pitcairn et Lee assistant à la Tea Party.

L'Assassin connu sous le nom de Connor découvrit les intentions de Johnson et entrava ses plans en tuant les collecteurs de taxes et les contrebandiers grâce à l'aide de Stéphane Chapheau. Les citoyens de Boston se soulevèrent également contre la politique d'imposition du Parlement et détruisirent les stocks de thé en dépit du Stamp Act[1].

Plus tard dans l'année, Connor aida Paul Revere et William Molineux à jeter les cargaisons de thé de navires stationnés dans le port à la mer, une action qui fut plus tard connue sous le nom de Boston Tea Party. Johnson fut témoin des événements, aux côtés des autres Templiers, depuis l'autre rive, ce qui ne l'empêcha pas d'utiliser d'autres moyens pour obtenir toujours plus d'argent.

Mort

« Très bien. Je vous ai offert la paix, et vous l'avez repoussée. Peut-être la violence saura-t-elle vous convaincre ? »
– Johnson menaçant de tuer les chefs Iroquois, 1774[src]
ACIII Négociations difficiles 9

Les derniers mots de Johnson

À Johnson Hall, au sommet de la colline de John's Town, Johnson rencontra plusieurs chefs Iroquois, sous la surveillance de mercenaires et de troupes britanniques, dans le but de négocier l'achat des terres[1].

Les négociations piétinèrent cependant, les indigènes n'ayant pas oublié le traité de Fort Stanwix quelques années auparavant. Agacé, Johnson céda à la violence, et menaça de leur tirer dessus s'ils n'obtempéraient pas[1].

Connor, qui s'était silencieusement infiltré, grimpa au sommet du manoir de Johnson et l'assassina avant que le sang des Iroquois ne soit versé. Dans ses derniers mots, Johnson affirma avoir voulu prendre ces terres pour en protéger les peuplades, et l'avertit que les colons finiraient par devenir une menace pour sa tribu[1].

Personnalité et caractéristiques

« Je passe mon temps à parler aux autochtones... à tenter de les convaincre que c'est nous qu'ils doivent croire. Qu'ils ne sont que des pions dans le jeu des Français, qu'ils seront trahis à la première occasion. »
– William Johnson, 1754[src]

Johnson peut facilement être perçu comme un homme intelligent dans la foule, souvent occupé en des travaux arithmétiques compliqués et des négociations difficiles[1].

Tout au long de sa vie, il garda l'étiquette d'un noble, mais contrairement à son chef, il restait poli en toutes circonstances. Même lors de sa dernière négociation, c'est avec réticence qu'il proféra des menaces envers les autochtones, mais il le fit poliment[1].

La plupart du temps, il restait d'un calme olympien, même lors des moments difficiles, où il ne cédait pas à l'irritation ou à la peur, mais prenait simplement le problème en considération. Même quand il employait les menaces, il n'élevait jamais la voix ni ne montrait que sa concentration ou ses nerfs pouvaient défaillir. C'est probablement la raison pour laquelle il fut un si habile négociant, cette compétence étant l'une des qualités intrinsèquement requises pour une pareille occupation[1]. Il pouvait parfois perdre son sang-froid en présence de l'impatience, passant une soufflante à un garde de James Wardrop quand ce dernier refusa de lui confier le manuscrit[2].

Johnson était un homme honorable et dévoué envers l'idéologie et la vision des Templiers, tout comme son Grand Maître Haytham pouvait l'être. Il croyait fermement en la bonté de sa cause et voulait sincèrement protéger les indigènes des conflits, même si les Assassins et certains autochtones pouvaient juger ses méthodes comme terrifiantes ou faibles. Malgré des méthodes quelquefois douteuses et contestables, les conversations privées qu'il eut avec Haytham montrent qu'il ne voulait que du bien aux peuples qu'il voulait protéger, et que ce rôle de "protecteur" des indigènes lui tenaient particulièrement à cœur. Ses craintes finirent d'ailleurs par s'avérer fondées, l'Histoire ayant montré que la fortune des indigènes devait tourner au siècle suivant[1].

Après l'assassinat de Johnson, Connor fit part à son Mentor Achilles Davenport qu'il croyait que son acte allait lui apporter de la clarté ou de la fierté, mais que tout ce qu'il ressentait était des remords ; un sacrifice qu'Achilles jugea nécessaire et qui lui expliqua que ce genre de choses n'est jamais facile[1]. De même, dans son journal, Haytham Kenway avoua que Johnson n'avait "jamais été la personne la plus affable" ; qu'à la fin, il préférait la force à tel point qu'il en avait "étouffé les négociations dans l'œuf"[3].

Derniers Mots

  • Johnson: Ah, non. Mais qu'as tu fait ?
  • Connor: J'ai fais échoué tes plans. Tu voulais acheter ces terres pour les donner aux Templiers...
  • Johnson: Oui. Afin de les protéger. Tu crois que le bon roi Georges se soucie vraiment du sort qui attend les indigènes de son royaume ? Ou que les citadins s'intéressent aux tribus indiennes ? Oh bien sûr, les colons sont ravis de commercer avec elles tant qu'ils ont besoin de nourriture, ou encore de vivres pour leurs armées, mais quand la ville sera trop petite et quand les champs ne suffiront plus, quand il n'y aura plus d'ennemis à combattre, il révéleront leur vrai nature.
  • Connor: Les colons ne feront pas la guerre aux iroquois.
  • Johnson: Pas maintenant. Mais ça viendra. Le monde est ainsi fait, la guerre viendra. Je...J'aurais pu arrêter çà. J'aurais pu tous vous sauver.
  • Connor: Tu parles de les sauver, et pour tant tu les tuais.
  • Johnson: Oui. Car ils refusaient de m'écouter. Et toi, mon pauvre, tu te prends pour...
  • Connor: Puisse celui qui n'a pas de visage t'accorder la paix que tu prétendais chercher.


Galerie

Notes

  • D'après les registres, Johnson est mort d'une attaque. Dans la base de données Animus, Shaun Hastings supposa qu'il était plus politiquement correct de faire passer son assassinat pour une attaque vasculaire, car Johnson avait menacé des indiens associés aux Britanniques.
  • Johnson apparaît sur le célèbre tableau "La mort du général Wolfe", accrochée au Domaine Davenport. Cependant, il n'était pas présent sur place lors de l'événement.
  • Dans la mémoire "Nous, le Peuple", Shay peut tirer sur Johnson, même s'il apparaît indemne dans la cinématique.

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