Le vieux monastère (Old Minster en anglais) ou abbaye de Wincestre[1] était la cathédrale saxonne du diocèse de Wessex, située à Wincestre, au Hamtunscire.[2]
Documents[]
Lettre d'Alcuin à Charlemagne
- Très saint David, un mot urgent de ton Flaccus,
Lors de notre dernière conversation, je t'ai parlé d'une pourriture que je craignais de voir dévorer les chairs encore jeunes de notre sainte Église. Je suis aujourd'hui plus convaincu que jamais qu'il convient d'agir de manière drastique.
On m'a récemment confirmé l'existence d'un groupement d'hommes et de femmes, au sein de notre Église, appartenant en réalité à un ordre parasite de païens. Ces hommes et ces femmes visent rien moins que la perversion de la parole de notre Dieu. À l'image de puces sur un royal chien, ils se déplacent à l'insu de tous et exploitent nos moyens pour des buts opposés aux desseins de notre Seigneur.
Au cours de la dernière année, j'ai glané tout ce que j'ai pu sur les croyances de ces vils usurpateurs, qui ont pour nom l'Ordre des Anciens. Voici quelques-unes de leurs révoltantes idées :
Ils croient que l'humanité n'a pas été créée par Dieu notre Seigneur, mais par des divinités inférieures et imparfaites appelées Isu, Archontes ou Nephilims dans leurs textes impies. De ce point de vue, ils suivent les hérésies païennes des sectes gnostiques qui ont fleuri dans les années qui ont précédé le crédo nicéen.
Ils rejettent le message du Christ et son sacrifice rédempteur. Ils écartent les idées de péché et de salut pour ne s'intéresser qu'au savoir et au pouvoir, dont ils estiment qu'ils libéreront leur esprit dans les jours ultimes.
À leurs yeux, l'humanité est une forme de vie inférieure, imparfaite à l'aune de ces dieux mineurs, et que l'unique devoir des hommes est d'aspirer à ressembler à ces prétendues divinités.
Leur obsession à l'endroit de ces Anciens est telle qu'elle les a amenés à fabriquer des fétiches d'objets diaboliques qui, selon eux, leur attribueront pouvoir et justesse de cause par rapport à leurs prochains. Je n'ai pas vu en personne ces objets démoniaques, mais j'ai observé leurs effets sur certains.
La plus blasphématoire de leurs croyances est peut-être la suivante : beaucoup de ces dieux inférieurs sont encore présents sur terre ou peuvent revenir un jour, grâce à une forme de résurrection. Certains, selon eux, ne cessent de renaître. Ils appellent ceux-là des « Sages ». D'autres semblent n'apparaître qu'une fois. Je n'ai pas encore réussi à déterminer s'ils placent notre Seigneur Jésus-Christ dans cette dernière catégorie, mais leurs textes sont remplis de références à de tels êtres.
Je sais que tout ceci existe. À la lumière de ces ténèbres croissantes, je t'implore d'agir promptement et avec force, car cet Ordre est largement étendu et profondément enraciné, et son pouvoir est insidieux. Sois un soldat de notre Christ. Seule une campagne d'élimination sans pitié pourra mettre fin à la progression de ce mal.
Écoute avec soin et sagesse mes paroles, noble Charlemagne, et puisse Dieu te guider, t'exalter et te faire entrer dans la gloire de Sa vision bénie et éternelle.
Ton fidèle serviteur,
Alcuin d'Eoforwic
10 mai, an DCCCIV de notre Seigneur
Commentaire d'Æfred
- À mon réveil, ce matin, j'ai songé à la dernière lettre d'Alcuin à Charlemagne. Il l'a écrite dans la crainte que l'Ordre ait corrompu jusqu'à son maître. Une semaine plus tard, il était mort. Charlemagne l'a-t-il su ? L'Ordre l'avait-il corrompu, lui aussi, ou le grand empereur a-t-il été tenu dans l'ignorance de l'existence de cette lettre ? Il y a longtemps, j'ai demandé à mon père comment il était entré en possession de cet extraordinaire document. Il ne me donna pas de réponse. À l'époque, j'ai craint le pire, et c'est encore le cas aujourd'hui.
Charlemagne était ouvertement un pieux défenseur de la parole du Christ. Il paraît impossible qu'il ait pu être sous l'emprise de cette secte corrompue. Mais l'Ordre est devenu expert dans l'art de dissimuler ses intentions. Il n'a jamais hésité à utiliser la parole du Christ et ses Saintes Écritures comme façade pour ses entreprises impies, et la piété d'apparence est un déguisement facile à mettre en place. Il suffit de brandir une bible sur les marches d'une église et de feindre l'inspiration divine. Je dois rester vigilant face à de telles vilenies.
L'Ordre des Anciens argue de l'existence d'une hiérarchie qu'il oppose au dessein de Dieu. Il considère les hommes et les femmes comme altérés, corrompus et animés d'intentions mauvaises. Pourtant, ses membres vénèrent des hommes qu'ils considèrent comme leurs créateurs. Cela ressemble à un marteau qui adorerait le clou qu'il ne peut voir en dehors de son système hermétique.
L'Ordre n'a pas tort de croire que le monde a besoin d'ordre pour que la paix puisse régner, mais il se trompe sur l'origine de cet ordre. L'homme a été créé à l'image de Dieu. Dieu est la source de l'ordre de l'univers. Par conséquent, il n'y a qu'à Dieu que l'homme peut demander conseil.
Par une étrange ironie, je suis reconnaissant aux Danois d'avoir envahi la Northumbrie. Mon titre aurait dû revenir à Ælle. Du fait de sa mort, il est allé à mon frère, puis à moi. Un présent improbable de Dieu. Je vais l'utiliser pour détruire ce que je méprise le plus à propos de cet Ordre écœurant et tout rebâtir. J'ai Goodwin à mes côtés, ainsi que des hommes sur le continent. D'autres s'y ajouteront bientôt.
L'Ordre bénit souvent ses créateurs païens. Ceux qu'ils appellent le Père de la Sagesse, la Mère de la Connaissance, la Voix sacrée. Ce ne sont que de vils blasphèmes. Il n'existe qu'un Père de la Sagesse. C'est le Seigneur tout-puissant. Il est l'ordre incarné.
Par conséquent, puisse le Père de la Sagesse, à l'exclusion de toute autre chose, être ceci : la main invisible qui crée l'harmonie à l'aide des cordes de l'univers. Rien de plus. Que tous les autres blasphèmes païens tombent en poussière.
À l'avenir, je chercherai à améliorer notre sort en faisant entrer en harmonie l'homme ordinaire avec l'ordre de l'univers. À lui faire suivre un chemin paisible, à l'amener vers des pensées simples et sûres, à calmer son esprit et à tempérer les passions de son cœur. Ce nouvel Ordre englobera tout et cherchera à améliorer l'homme, qu'il craigne Dieu ou l'ignore, en alignant ses besoins sur le flux et le reflux de la nature elle-même. Tel est mon espoir et tel est mon vœu.
Amen
Lettre de Goodwin
- Roi Æfred,
Tes espions en Mercie parlent d'une tournure étrange des événements. Une faction d'hommes du Nord s'est récemment jointe aux frères Ivar et Ubbe pour mener un assaut décisif contre Tamworth, déposant le roi Burgred et installant à sa place un sombre thegn du nom de Ceolwulf.
En suivant ces hommes du Nord jusqu'à leur colonie, tes hommes ont découvert la présence d'un membre de Ceux qu'on ne voit pas parmi les païens. Il a pour nom Hytham. Il semble en bons termes avec les deux chefs de ce clan, Sigurd Styrbjornson et Eivor Varinsdottir.
Les raisons de sa présence demeurent inconnues, mais nous pouvons peut-être en tirer avantage. Notre « pauvre simple soldat du Christ » a déjà fait part des activités de l'Ordre aux dirigeants des principales villes d'Angleterre. Une missive envoyée au bon moment à Hytham et à ses compagnons pourrait hâter considérablement nos projets.
Ton fidèle serviteur,
Magistrat Goodwin
Récit de miracles
- Le magister Bata dit que je suis méchant parce que j'ai cassé un œuf sur la tête de Wigbert. Pour m'apprendre la piété et l'humilité, je dois écrire un récit de miracles de saint Swithun. Saint Swithun était un homme très grand avec une barbe rousse et des bras aussi gros que des troncs d'arbre. Ses yeux pouvaient lancer du feu et un jour, il a fait revenir des œufs à la vie alors qu'un homme avait bousculé une femme sur un pont et que les œufs étaient tombés et s'étaient cassés.
Oh, et il peut faire pleuvoir. Tout le temps s'il en a envie et il peut encore faire des miracles même depuis qu'il est mort. Amen.
Réflexions historiques
- C'est ainsi que Cenwalh du Wessex chercha à racheter son grand péché en bâtissant ce grand monastère. Alors que son père était pieux, lui s'est détourné des mystères de notre Seigneur et a perdu peu après son royaume terrestre. Quant à la maison du Seigneur, il l'a fait bâtir en oolithe de Combe Down. L'ouvrage fut si impressionnant que l'évêque décida d'y installer l'évêché afin de mieux entendre la parole de Dieu.
Parabole
- La vie du Seigneur commence par l'eau, son milieu repose sur la lumière et s'achève dans la terre.
Note[]
- Il s'agissait d'un point d'observation.
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