- « Il veut s'attirer vos faveurs. Avoir votre attention. Ses accès de colère sont avant tout motivés par son sentiment d'impuissance. Il n'a ne cesse de parler de vous, d'exprimer son envie de se rapprocher de vous. S'il se montre violent, cruel et coléreux, c'est uniquement pour attirer l'attention sur lui. Il a besoin de reconnaissance. »
- – Fra Giocondo à propos de Vieri dans une lettre à Francesco de' Pazzi, 1478[src]
Vieri de' Pazzi (1459 – 1478) était un membre du Rite romain de l'Ordre des Templiers et un opulent noble de Florence.
Vieri était membre de la haute noblesse florentine, et était le dernier né de la très influente famille Pazzi. Il était le fils de Francesco de' Pazzi, le frère de Viola de' Pazzi, ainsi que le petit-neveu de Jacopo de' Pazzi.
Biographie[]
Jeunesse[]
Un soir de 1476, Vieri attendit Cristina Vespucci, une fille pour laquelle il était attiré, devant chez elle. Quand Vieri l'aborda, elle lui fit clairement comprendre qu'elle n'était pas intéressée par lui. Vieri protesta, disant à Cristina qu'il était las de devoir attendre qu'elle cède à ses avances[1].
Avant que Vieri n'agresse sexuellement Cristina, Ezio Auditore da Firenze fit irruption. Ezio avait suivi Cristina, après une vaine tentative pour la séduire, et décida de confronter Vieri. Après un bref échange verbal, les deux prétendants en vinrent aux mains, affrontement au cours duquel chacun insulta copieusement l'autre et sa famille. Ezio finit par sortir vainqueur de leur duel. Vieri s'enfuit en crachant, et en menaçant Ezio et toute sa famille, affirmant qu'ils paieraient très cher l'intervention d'Ezio. Cet incident amena Vieri a avoir encore plus de ressentiment envers les Auditore qu'il n'en avait déjà, et elle marqua le début d'une rivalité sanglante entre Ezio et Vieri[1].
Plus tard dans l'année, le père de Vieri, Francesco, fut arrête sur des preuves détenues par Giovanni Auditore, le père d'Ezio. L'animosité entre les deux familles banquières ne fit que croître, et elle culmina en un affrontement sur le Ponte Vecchio[2].
Vieri et Ezio participèrent tous deux à la mêlée, chacun disposant d'un petit contingent d'hommes pour l'aider. Toutefois, si Ezio y participa physiquement, se battant fièrement contre les hommes Pazzi, Vieri se contenta de donner des ordres et d'invectiver la partie adverse de l'autre côté du pont, sans jamais se jeter au combat. Au cœur du combat, le frère d'Ezio, Federico décida d'y participer et d'aider son petit frère, se défaisant des hommes de Vieri. Reconnaissant sa défaite, Vieri ordonna au peu d'hommes qui lui restait de battre en retraite[2].
En tant que Templier[]
En janvier 1477, après l'exécution de la famille d'Ezio par les Templiers pour des accusations fallacieuses de trahison, Vieri confronta Ezio dans la campagne de Toscane, près de Monteriggioni, où son rival comptait se réfugier avec sa mère et sa sœur dans la Villa de son oncle Mario[2].
Une nouvelle fois, Vieri invectiva Ezio, le raillant, puis envoya des hommes armés lutter contre Auditore. Dès que certains tombèrent, Vieri en eut assez, et ordonna au reste de son contingent de tous les tuer, y compris les femmes. Mais avant qu'ils ne pussent tuer qui que ce soit, une grande partie d'entre eux furent tués instantanément par une pluie de flèches déversées par les mercenaires de l'oncle d'Ezio. Vieri prit ses jambes à son cou, et Ezio atteignit la ville sain et sauf[2].
Après le fiasco de Monteriggioni, Vieri et ses hommes lancèrent des assauts répétés – et infructueux – sur la petite ville pendant près de huit mois. Finalement, en avril 1478, Ezio retrouva Mario et ses mercenaires près de San Gimignano, où son oncle l'informa de leur intention de renverser Vieri et de mettre un terme à son joug sur la cité.
Mort[]
- « Pauvre fou... tu espérais peut-être une confession ? »
- – Les derniers mots de Vieri[src]
Plus tard dans cette soirée d'avril 1478, Vieri, Francesco et Jacopo retrouvèrent le Grand Maître Rodrigo Borgia. Les quatre Templiers discutaient de leur plan visant à renverser les Medici à Florence pour prendre le contrôle de la cité. Chacun des conjurés se vit assigner une tâche précise ; celle de Vieri fut de rester à San Gimignano pour coordonner l'assaut des mercenaires[2].
Ayant reçu ses ordres, Vieri fit remarquer ses préoccupations quant à Mario Auditore, même si Rodrigo le rassura, lui disant qu'ils s'occuperaient de ce problème plus tard. La réunion finie, Vieri récita la devise des Templiers, puis son père, son grand-oncle et le Grand Maître quittèrent la ville.[2].
Vieri s'apprêtait alors à partir quand un des gardes l'avertit de l'attaque des Assassins, et de la présence de Mario en ville. Observant l'avancée de l'ennemi, il décida de se retrancher sur l'une des tours de gardes de la ville [2].
Alors que la bataille faisait rage dans les rues de la ville, Ezio, qui avait assisté à la réunion depuis les toits, se fraya un chemin sur les remparts, et finit par atteindre la tour où Vieri se trouvait. Il se défit avec aisance des hommes de Pazzi, puis fit face à son rival de toujours dans un dernier duel. Les deux jeunes hommes combattirent vaillamment, mais Ezio sortit une nouvelle fois vainqueur, mettant un terme à la vie de Vieri d'un coup de Lame secrète[2].
Alors que Vieri succombait à ses blessures, Ezio l'attrapa par sa chemise et lui hurla dessus dans une tentative de lui extorquer des informations sur le complot des Templiers, notamment en quoi il consistait et qui y était impliqué. Dans une ultime bravade, Vieri railla une dernière fois Ezio, lui demandant s'il avait souhaité une confession, avant d'expirer. Fou de rage, Ezio continua à l'agripper, et l'injuria véhémentement, lui hurlant qu'il avait mérité son sort et qu'il aurait préféré qu'il souffre plus. L'oncle d'Ezio, Mario, victorieux, arriva et blâma l'attitude de son neveu, exigeant qu'il traite ses victimes avec respect. Sur la défensive, Ezio rétorqua que Vieri n'aurait pas eu plus d'égards si la situation avait été inversée, ce à quoi Mario répondit qu'il ne fallait pas agir comme lui, car il n'était pas lui, puis donna les derniers rites à de' Pazzi[2].
Personnalité[]
- « S'il se montre violent, cruel et coléreux, c'est uniquement pour attirer l'attention sur lui. Il a besoin de reconnaissance. »
- – Fra Giocondo dans une lettre au père de Vieri, 1478[src]
Vieri était homme à faire tout et n'importe quoi pour obtenir ce qu'il désirait. C'était également un couard, qui fuyait dès que ses plans échouaient et que sa vie était en danger. Il défia Ezio à de multiples reprises, mais fuit toujours dès que la véritable confrontation avait lieu[1][2].
Il était également connu pour organiser des courses qu'il truquait pour gagner. Et quand par un extraordinaire coup de chance, un autre concurrent l'emportait, Vieri invitait toute la famille du gagnant à dîner, au cours d'un repas qu'il empoisonnait. Son désir de succès et de gloire le poursuivit toute sa vie durant[2].
Comme démontré dans une lettre écrite par l'érudit Fra Giocondo, Vieri se comportait de la sorte principalement dans le dessein d'attirer l'attention de son père. Vieri souhaitait que son père reconnaisse ses capacités et sa dévotion en l'Ordre des Templiers. Giocondo observa également que Vieri souhaitait simplement être aimé, mentionnant que le jeune homme parlait très souvent et affectueusement de son père, et exprimait le désir de se rapprocher de lui[2].
Notes[]
- Son entrée de base de données indique qu'il est né en 1454, soit seulement dix ans après son père. Cette erreur est corrigée dans l'Encyclopédie, qui le fait naître en 1459, la même année qu'Ezio.
- Son portrait dans la Villa Auditore indique qu'il est mort en 1477, mais selon le calendrier du jeu, il est mort en 1478.
- Une brève entrée de base de données sur Vieri est disponible dans Assassin's Creed: Brotherhood, si le joueur reste longtemps à se battre contre lui ou s'il arrive devant les Vespucci avant Cristina.
- Vieri est mentionné dans Assassin's Creed: Revelations dans la mémoire "Le banquet du prince", où Ezio est déguisé en ménestrel et chante à propos de son ennemi de toujours.
Galerie[]
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