Suaire d'Éden n°1

« Les Suaires ? Il y en aurait plusieurs ?
- Ceci est l'original. Mon prototype, créé en l'an 1923 de l'ère Isu ! »

– Àlvaro Gramàtica interrogeant Consus à propos du Suaire

Suaire d'Éden n°1
Caractéristiques
Pouvoirs	Guérison
Type	Fragments d'Éden
Emplacement actuel	Détruit
Historique
Créé(e) par	Consus
Fabrication	75383 AEC (1923 ÈI)
Destruction	2014
Infos jeu
Apparitions	Assassin's Creed II (Glyphes) Project Legacy Syndicate (mentionné) Fragments: Les sorcières des Landes

Le Suaire d'Éden n°1, aussi appelé le Suaire de Turin et numéroté Fragment d'Éden #66 depuis son acquisition par Abstergo Industries, est une pièce de tissu dotée de pouvoirs de guérison et est un des nombreux artefacts légués par la Première Civilisation.

Il est décrit tel un drap blanc taché de sang, et était habituellement conservé dans un simple coffre. La forme d'un homme se dessinait parmi les brûlures du tissu, les bras sur son flanc et les mains ouvertes vers le haut. Toutefois, l'Église a déclaré plusieurs changements de visage du personnage.

Propriétaires connus

• Consus (75383 AEC - ?)
• Junon (? - ?)
• Jason (? - ?)
• Joseph (? - ?)
• David (? - ?)
• Jésus-Christ de Nazareth (? - 33 après J.-C.)
• Geoffroy de Charny (? - ?)
• Mario Auditore (1454)
• Giovanni Auditore da Firenze (1454)
• Rinaldo Vitturi (? - 1498)
• Perotto Calderon (1498)
• Niccolò di Pitigliano (1509–1510)
• Francesco Vecellio (1510 - ?)
• Templiers français (? - 1593)
• Catherine (1593-1609)
• Margaux (1609 - ?)
• Famille Baguttiani (? - 1944)
• Ordre des Templiers/Abstergo Industries (1944-2014)

Histoire

Ère Isu

Le Suaire fut inventé par Consus en 1923 de l'ère Isu (-75383 av. J.-C.).

Grèce antique

La première apparition connue de l'histoire humaine du Suaire remonte à la mythologie grecque, dans laquelle il était mentionné comme la Toison d'Or, un objet légendaire aux pouvoirs étranges. Jason et les Argonautes le récupérèrent, en le prenant d'un arbre gardé par un dragon endormi à Colchide, en Géorgie actuelle.

Moyen-Orient

En 1700 avant J.-C., le Suaire était un manteau que Jacob donna à son neuvième fils Joseph. En 970 avant J.-C., le Suaire assista David, le deuxième roi d'Israël, dans son combat contre le géant Goliath.

Toutefois, le propriétaire le plus célèbre du Suaire reste Jésus-Christ. Après avoir découvert qu'il l'avait obtenu, les Templiers ― autrefois, l'Empire romain ― firent crucifier le Christ vers 30 après J.-C. et récupérèrent le Fragment d'Éden.

Les disciples de Jésus parvinrent à le retrouver et à s'en servir pour le ramener à la vie temporairement mais échouèrent. Suite à cet événement, le Suaire disparut dans la nature.

Macédoine

« Qu'importe le pouvoir qui réside à l'intérieur, il ne nous a pas rendu notre Frère. »

– Un Assassin à propos de l'échec de la résurrection de Brutus.

Brutus enveloppé dans le Suaire

Les Assassins prirent possession du Suaire lors de la Rome antique. Après l'assassinat de Jules César en 44 avant J.-C., et le suicide de Brutus qui suivit en 42 avant J.-C., ses compagnons tentèrent de le réanimer à l'aide du Fragment à Philippes, en Macédoine.

Comme ils ne s'en étaient jamais servi, les Assassins redoutaient ses effets, mais enveloppèrent tout de même Brutus dans le drap. Le corps ouvrit les yeux et bougea les bras, mais il ne semblait ni respirer ni ressentir le toucher, et il subit à nouveau une "seconde mort".

Alors que les Assassins le pleurèrent pour la deuxième fois, on enveloppa Brutus dans un manteau, et le Suaire fut rangé dans son coffre d'origine.

Monteriggioni

« Quel meilleur endroit que notre cité fortifiée pour y entreposer de telles abominations de l'Humanité ? Nous l'enterrerons et ferons en sorte qu'il y reste caché. »

– Un Assassin à propos de la cachette du Suaire.

Geoffroy de Charny, un Templier français du XV^e siècle, s'empara du Suaire. Les Assassins de Monteriggioni le lui prirent et le remplacèrent par une copie.

L'examen du Suaire par les Assassins

Après avoir confirmé son authenticité, un Assassin de la famille Auditore décida de mettre le Suaire en sûreté. Il falsifia les registres de l'Église pour supprimer toute trace du Suaire, mit le puits de la ville à sec puis l'agrandit afin d'y entreposer l'artefact.

Les Templiers découvrirent son emplacement et, en 1454, le mercenaire Federico da Montefeltro fut envoyé assiéger la cité. Mario Auditore repoussa l'attaque, et Luciano Pezzati, un espion ennemi fait prisonnier, avoua que cette attaque n'avait pour but que de récupérer quelque chose sous Monteriggioni.

À l'aide d'une équipe d'historiens et d'architectes, Mario chercha l'artefact et comprit qu'il se cachait juste sous ses pieds. Avec ses soldats, ils trouva une entrée secrète dans le puits, qui menait à un étroit couloir jonché de pièges. En le traversant, de nombreux hommes y laissèrent la vie à cause des lames, précipices et flèches qui les attendaient. Mario, lui, perdit son œil gauche face à un pendule de la mort.

Le Suaire caché sous Monteriggioni

Les quelques hommes qui restaient atteignirent la salle, qui ne contenait qu'un coffre en bois. Tous entendirent une voix mystérieuse leur promettre soin à leurs blessures, mais dès que Mario s'avança pour ouvrir le coffre, ses hommes s'en prirent à lui. Il fut contraint de les tuer et de remonter de justesse à la surface.

Effrayé par ses pouvoirs, Mario cacha temporairement le Suaire dans sa Villa, avant de le confier à son frère Giovanni Auditore afin de l'éloigner de Monteriggioni. On n'entendit plus parler du Suaire, et Mario déclara que c'était "le problème de la Confrérie désormais".

Agnadello

« Si...merveilleux ! C'est un objet si ordinaire, soigneusement pliée dans un simple coffre, mais c'est bien plus que ça ! »

– Perotto Calderon en voyant le Suaire pour la première fois.

Giovanni Borgia recouvert du Suaire

En 1498, Perotto Calderon était un Assassin infiltré dans les rangs des Borgia, mais il tomba amoureux de la Templière Lucrezia Borgia, avec laquelle il aura un enfant. Cependant, le petit Giovanni était mal-formé, et condamné à une mort certaine. Connaissant le potentiel réparateur du Suaire que conservait sa Confrérie, Perotto enleva son fils et s'enfuit à Agnadello.

Perotto arriva chez Rinaldo Vitturi, qui gardait le Suaire. Bien qu'il fut forcé de tuer un grand nombre de ses Frères, Perotto parvint à se servir du Suaire sur son fils et à le guérir, mais il fut ensuite exécuté pour trahison du Credo.

Lonigo

« Je n'ai pas le choix. Qu'importe le pouvoir que renferme cet objet, je dois m'en servir ! »

– Niccolò di Pitigliano, juste avant de se servir du Suaire.

Niccolò di Pitigliano se servant du Suaire

Le Suaire tomba ensuite entre les mains de Niccolò di Pitigliano, probablement pendant ou après la Bataille d'Agnadello, en 1509, à laquelle il participait. En 1510, l'Assassin Francesco Vecellio fut envoyé pour tuer Niccolò, et pour récupérer le Fragment d'Éden.

Bien que Francesco réussit à le toucher mortellement, Niccolò survécut en touchant le Suaire. Temporairement soigné, il s'empara de l'artefact et fuit son manoir enflammé.

Cependant, il voulait être complètement soigné, et s'enveloppa entièrement dans le drap. À ce moment, le Suaire se retourna contre lui et détruisit son corps, faisant le travail de l'Assassin à sa place. Francesco, qui s'était préparé à un tel événement, réapparut et reprit le Suaire de ce qu'il restait de sa main.

Les sorcières des Landes

« J’ai... entendu la voix murmurer dans ma tête pour la première fois. Moi qui avais toujours placé ma foi dans la science et la raison, je me retrouvai face à un miracle. Florine se leva de ma table d’opération, fraîche et pimpante, enjouée comme si rien ne lui était arrivé. »

– Catherine expliquant l'utilisation du suaire.

En 1593, les Templiers français possédaient le Suaire et l'avaient entreposé dans leur quartier général de Paris. Mais les Assassins français prirent connaissance de son emplacement et envoyèrent une poignée d'Assassins le récupérer. Ils fracturèrent la salle des coffres mais seuls Nicodémus et Florine parvinrent à en sortir vivants avec l'artéfact. Repérés, ils furent contraints de fuir et de se cacher, jusqu'à ce qu'ils découvrent que Florine était enceinte.

Après plusieurs semaines de fuite, Florine n'était pas dans son meilleur état de santé. L'épuisement, le manque d'hygiène, les blessures mal guéries et les différentes cachettes utilisées dans sa fuite rendirent compliqué son accouchement. Nicodémus l’amena dans les Landes chez une guérisseuse qu'il connaissait, Catherine, mais elle faillit mourir en couches. L'Assassin utilisa alors le suaire pour la première fois et Florine fut miraculeusement guérie et avait donné naissance à Margaux.

Contraints de fuir, Nicodémus confia le suaire à Catherine, et Florine, Margaux. Il savait que Catherine possédait le don d'utiliser le suaire et était confiant qu'il serait en sécurité. Elle garda durant seize ans le tissu et n'eut plus aucune nouvelle des deux Assassins sauf parfois une lettre de Nicodémus envoyée par pigeon voyageur pour la tenir informée. Elle éleva Margaux comme sa fille, auprès de son autre fille Ermeline.

Mais en juillet 1609, Catherine fit usage du suaire pour sauver une femme qui allait mourir en couches. L'ayant sauvée, celle-ci partit et fit mention de son accouchement miraculeux au détour d'une conversation dans une auberge. Elle mentionna avoir entrevu une pièce de tissu jaunie par les ans, produisant une étrange lueur dorée tandis qu’elle refermait ses chairs. Ces paroles attirèrent l'attention du limier et templier François Ascair qui se trouvait là, et rapporta ces informations au Templier inquisiteur Pierre de Lancre. Parfaitement au courant de l'existence des fragments d'Éden, l'inquisiteur n'attendit pas une seconde et partit en direction de l'hébergement de la guérisseuse, dans la campagne du Labourd.

Arrivés sur place au milieu de la nuit, les agents inquisiteurs pénétrèrent dans la maison de la guérisseuse, mais celle-ci avait été prévenue par Nicodémus et avait tenté de préparer des sacs pour ses filles afin qu'elles s'échappent. Malheureusement, seule Margaux eut le temps de s'enfuir, et Ermeline et Catherine furent capturées par l'Inquisition. Leur mère eut à peine le temps d'indiquer qu'il fallait qu'elle se rende à Bayonne et retrouve un certain Nicodémus pour lui confier la toile. Tandis qu'Ermeline et Catherine furent emprisonnées dans les geôles du Château-Vieux, Margaux parvint à rejoindre Bayonne. Lorsqu'elle évoqua le nom de Nicodémus à un apothicaire, celui-ci la chassa rapidement de sa boutique. Ce n'est que plus tard que l'Assassin parvint à la retrouver, au milieu d'une foule qui assistait à l'exécution de sa mère Catherine sur la place publique. Nicodémus pris alors Margaux sous son aile, la forma au crédo, lui expliqua le conflit entre les Templiers et les Assassins et pourquoi le suaire devait être gardé en sécurité auprès d'eux. Dans une tentative de rescousse d'Ermeline qui était aux mains du Templier Pierre de Lancre, un petit groupe d'Assassins fut prit au piège par les Templiers et perdit le suaire.

Quelques mois plus tard, grâce au plan de Nicodémus - qui avait été fait capturé et exécuté -, Margaux suivit les Assassins dans leur assaut du château de Saint-Pée pour récupérer le suaire. Huit Assassins s'infiltrèrent dans la forteresse et éliminèrent les gardes discrètement. À l'intérieur, Margaux fut attirée par la présence du suaire et pénétra dans l'une des salles. Elle fit face à sa sœur qui tenait une épée à quelques centimètres de sa gorge, en tenue de Templière. Un combat s'ensuivit, dans lequel Margaux en sortit triomphante, grâce à sa ruse. Elle avait exagéré la blessure que lui avait infligée Ermeline pour que celle-ci se serve du suaire pour la guérir. Margaux lui déroba le suaire et à son tour planta son arme dans son flanc. Elle utilisa le suaire mais tout juste pour qu'elle puisse s'en sortir. La jeune novice partit du château de Saint-Pée avec le suaire, sans les autres Assassins qui avaient tous péris au combat. Quelques semaines plus tard, Margaux se rendit à Bordeaux et monta à bord d'un navire en direction du Nouveau monde. La Confrérie lui avait laissé le soin d'emporter le suaire loin d'Europe et des conflits entre les Assassins et les Templiers.

Milan

« Une fausse piste en pleine guerre alors que mes compatriotes me lancent des bombes ? Pour quoi faire ? Y a-t-il toujours une chance que ce soit le vrai ? Bon... cela fait déjà vingt ans et je ne crois pas à cette histoire. »

– L'agent des Templiers à la recherche du Suaire.

La vente du Suaire à Milan

Le jour de Noël 1944, au cœur de la Seconde Guerre mondiale, Keith Scipione, un employé d'Abstergo, se rendit à un restaurant de Milan où il était chargé d'acheter un artefact supposé être le Suaire. Bien que douteux, il acheta l'objet pour une forte somme à un homme de la famille Baguttiani, qui lui amena le drap dans sa boîte d'origine.

À sa grande surprise, l'agent confirma l'authenticité du Fragment d'Éden grâce à un porte-clé métallique de la forme du logo de l'entreprise Abstergo Industries, qui vibra à proximité du Suaire.

Études du Suaire

En 2011, Isabelle Ardant s'entretint avec le docteur Àlvaro Gramàtica dans son complexe de la branche des Technologies futures d'Abstergo, à Mexico. Isabelle se plaignait notamment d'être reléguée au rang de "stagiaire" à trier les données du Projet Héritage alors que le docteur Warren Vidic brillait malgré ses échecs, comme le fait de ne pas avoir trouvé la Pomme d'Éden que les mémoires génétiques du Sujet 16 devait leur fournir.

C'est alors qu'Isabelle soumit à Gramàtica l'idée de fournir un autre Fragment d'Éden tout aussi intéressant à Alan Rikkin, le PDG d'Abstergo Industries et Gardien Templier de très haut rang au sein de l'Ordre. Il s'agissait du Fragment d'Éden 66 autrement dit le Suaire d'Éden, que la société avait acquis dans les années 1940.

Isabelle demanda à son confrère de l'aider à le réparer pour impressionner leur hiérarchie ainsi que percer ses mystères, son mode de fonctionnement et les technologies à en retirer et ainsi attirer l'estime sur eux. De son côté, elle étudia les données du Projet Héritage et d'autres archives pour compléter ces travaux et aussi découvrir quelles autres personnes furent en contact avec l'artefact au fil des siècles.

Le suaire fut finalement détruit en 2014 lorsque les Assassins prirent d'assaut le laboratoire Parisien du projet Phénix.

Note

• Dans la version française d'Assassin's Creed II, le Suaire est le Fragment #36.

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