- « Sa Grâce n'a que faire de tes excuses. Il veut des résultats. Quand on ne ramène pas sa mesure, lui... il tranche. »
- – Aloys La Touche parlant du Roi des Thunes, 1791[src]
Le Roi des thunes (NC – 1791) était le maître de la pègre établie dans la Cour des miracles à Paris à la fin du XVIIIème siècle. Il était également un membre de l'Ordre français des Templiers. Il fut tué par l'Assassin Arno Dorian en 1791.
Biographie
Des anecdotes laissent entendre que l'homme portant ce titre en 1791 était le fils bâtard d'un noble qui avait gravi les échelons du pouvoir à la Cour des miracles dans les années 1770. Il acquit rapidement une réputation d'indicible cruauté parmi les mendiants qu'il tenait en coupe réglée, et qui lui versaient un lourd tribut sous la peur. Ceux qui ne le remboursaient pas à temps finissaient généralement avec quelques membres en moins, comme un exemple pour les autres. Du fait de sa barbarie, il devint rapidement une cible de choix pour la Confrérie française.
Le Roi des thunes recruta parmi ses sujets l'ancien collecteur d'impôts Aloys La Touche, mis à la retraite par la révolution, afin d'exercer le même métier, celui de collecteur auprès des mendiants. Vers 1789, le Roi découvrit l'existence de l'Ordre des Templiers et se proposa pour rejoindre leur rang, avançant l'argument de ses nombreuses connexions souterraines.
Malheureusement pour lui, le Grand Maître François de la Serre refusa de l'admettre au sein de l'Ordre, ne voyant pas l'utilité d'un tel membre et ne jugeant pas utile de s'intéresser aux "intrigues des rats".
Avide de se venger du Grand Maître, le Roi des thunes se vit l'opportunité d'y parvenir, grâce à la complicité de Charles Gabriel Sivert, Templier de son état, mais fidèle à François-Thomas Germain, qui préparait un coup d'état au sein même de l'Ordre.
Germain accepta plus tard d'introniser le Roi ainsi que son fidèle acolyte La Touche dans l'Ordre. Lors d'une réception organisée par de la Serre, le 5 mai 1789, Sivert et le Roi des Thunes décidèrent de mettre leur vengeance à exécution. Sivert détourna de la Serre de la fête, et l'attira dans les jardins du palais, où les deux hommes l'attaquèrent.
Mais de la Serre était coriace, et il parvint à blesser Sivert à l'œil. Le Roi des Thunes l'attaqua dans le dos, le piquant à la nuque à l'aide d'une épingle confectionnée par Germain lui-même, que le Roi avait au préalable empoisonnée, tuant de la Serre peu après.
Lorsque le pupille de de la Serre, Arno Dorian découvrit son protecteur titubant, il le tança d'abord, avant de se rendre compte de ce dont il en retournait. Sivert sauta sur l'occasion et appela les gardes, tandis que les deux conjurés prenaient la fuite, laissant le jeune Arno être embastillé pour le meurtre.
Vers 1791, le Conseil des Assassins envoya trois Assassins aux basques du Roi. Deux revinrent bredouilles. Le troisième, Brasseur, un apprenti spécialement envoyé par Guillaume Beylier, échoua et fut personnellement tué par le roi des Thunes. Le Conseil finit toutefois par apprendre l'implication du Roi dans le meurtre de de la Serre, et envoya Arno, tout fraîchement intronisé, pour tuer le Templier.
Arno finit par remonter la piste du Roi grâce à l'aide que lui apporta le Marquis de Sade, qui prétendait à la succession du roi des Thunes. La localisation exacte du roi lui fut donnée par La Touche, qui s'empressa ensuite de prévenir son Maître de l'arrivée imminente de l'Assassin.
Quand Arno attaqua le Roi, fièrement assis sur son trône, il réalisa qu'il s'agissait d'une embuscade. Le troisième Assassin envoyé par le Conseil fut utilisé comme un leurre, et le Roi ainsi que ses tireurs tentèrent d'abattre Arno. Arno parvint toutefois à se défaire des tireurs et à mettre fin à la vie du Roi des Thunes. L'Assassin utilisa sa vision d'aigle pour visionner quelques souvenirs du Roi, découvrant ainsi que lui et Sivert n'avaient pas agi seul dans la préparation du meurtre de son père adoptif. Après sa mort, sa succession fut assurée par le Marquis de Sade, qui devint le nouveau porteur du titre de Roi des thunes. Arno garda un trophée de sa victime, sous la forme d'un pistolet d'officier, ayant autrefois appartenu à l'Assassin que le Roi avait précédemment tué.
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