Premier ordre est la représentation virtuelle d'une mémoire génétique de Basim Ibn Ishaq.
Description[]
Basim devait éliminer un membre de l'Ordre des Anciens, Massoud al-Ya'Koub connu au sein de l'organisation sous le nom de Al-Ghul.
Dialogues[]
Roshan et Basim sortirent de la maison près du moulin à eau.
- Roshan : Viens, Basim.
Roshan et Basim se dirigèrent vers les écuries et se mirent en selle.
- Roshan : Un membre de l'Ordre est à notre portée, Basim. Et comme la mort de ses prédécesseurs et de ceux qui suivront, celle d'Al-Ghul sera juste. Cet homme profite des désespérés et des laissés pour compte. Et ces atrocités continueront, car Al-Ghul n'est qu'un rouage d'un vaste mécanisme. Qui tourne en détruisant tout. Tant qu'Al-Ghul existera, Ceux qu'on ne voit pas chercheront à en arrêter le mouvement. Aujourd'hui, Basim, ta main, ta lame seront au service de cette mission. Et si Al-Ghul est ta première cible, il ne sera pas la dernière. J'en suis persuadée. Et j'ai foi en toi. Derrière mon aspect stoïque, la dureté de mes leçons, sache que tu m'as impressionnée, Basim. La présence de l'Ordre à Bagdad, et ailleurs, restera sur un sable mouvant tant que toi, tu seras notre fer de lance.
- Basim : J'ai l'intention de le demeurer. En profitant de tes conseils, Maître.
Ils s'arrêtèrent près du caravansérail et l'observèrent.
- Basim : Une vraie fourmilière.
- Roshan : Viens. Pose les yeux sur l'épreuve qui t'attend.
- Basim : Des marchands. Du bétail. Des caravanes venues de partout. Moi qui trouvais désordonnés les marchés d'Anbar…
- Roshan : Là où il y a désordre, il y a aussi chaos. Un chaos qui peut être source d'opportunités. Reste à l'affût de ce qui se présente. Sois réactif, mais patient. Et laisse parler ton instinct.
Basim regarda attentivement le caravansérail et aperçut Al-Ghul sur la terrasse qui surplombait la cour.
- Basim : Voilà Massoud, sur la terrasse. Comme l'avait indiqué Ali.
- Roshan : Je le vois.
Roshan lui donna une plume.
- Roshan : Va. Trempe-la dans le sang de la victime. Je te retrouverai quand cela sera fait.
Basim se remémora pourquoi il se battait en énumérant les méfaits de sa future victime.
- Basim : Tu crois tes méfaits bien cachés, Al-Ghul… Car tu as choisi ceux dont les faibles cris ne risquaient guère d'être entendus. Ils ont creusé sur ton ordre, sont morts par ta main et ont été tués comme des chiens. Tout cela pour retourner le désert en quête d'un objet. Tu marchandes de la chair fraîche, à l'abri, au caravansérail. Tu aimes tes victimes enchaînées et affamées. Il est temps que tu affrontes un homme libre.
Sur la butte Roshan lui prodigua ses derniers conseils.
- Roshan : À toi d'agir, Basim. Je t'observerai. Rappelle-toi : patience. Discipline. Et quand l'occasion se présente, saisis-la. C'est une épreuve, Basim. Pour toi, et pour toi seul.
Près de l'entrée il surprit une conversation.
- Habitant 1 : Pourquoi un tel retard ?
- Caravanier : Je n'en sais rien. Des gardes sont arrivés et nous ont donné l'ordre d'attendre.
- Habitant 1 : Eh bien, on y sera encore demain soir, à ce compte-là.
Basim s'approcha du caravanier en colère.
- Basim : Qu'est-ce qui retarde ton départ, l'ami ?
- Caravanier : Un dénommé Massoud a jugé bon de faire inspecter mes marchandises, alors j'attends. Pour qui se prend cet homme ?
- Basim : Et quelles sont tes marchandises, exactement ? Je ne demande que pour les obtenir à ta place.
- Caravanier : Tu ferais ça, toi ? J'aurais plaisir à voir cet homme écumer de rage. Il s'agit d'une caisse de soieries et d'épices.
- Basim : Prépare ton dromadaire. Je vais voir ce que je peux faire. Si je réussis à faire partir ce marchand, son départ précipité poussera peut-être Al-Ghul à se montrer.
Basim infiltra le caravansérail.
- Basim : Une caisse de soieries et d'épices. Je doute qu'il y en ait beaucoup dans les environs.
Deux hommes se disputaient dans la cour.
- Basim : Voilà un événement bien étrange. Peut-être pourrais-je en tirer profit… Mais comment ?
- Habitant 2 : Tu me prends pour un imbécile ?
- Habitant 3 : C'est toi qui parles d'imbécile. Mais je ne suis pas loin d'être d'accord !
- Habitant 2 : Comment oses-tu me manquer de respect ?
- Habitant 3 : Si tu veux mon respect, il te suffit de t'en aller. Sinon, je peux toujours faire parler mes poings et faire taire ta vilaine bouche !
- Basim : Ces deux hommes se disputent âprement, mais pas assez fort. Comment les pousser alors à hausser le ton ?
Basim fit tomber des marchandises suspendues près des deux hommes.
- Habitant 2 : C'est toi qui… Non, là, c'en est trop !
- Habitant 3 : Mais quel toupet, ma parole ! C'est TOI qui as fait ça !
- Basim : Plus ils feront de bruit, plus cela attirera les badauds.
Profitant de cette distraction il accéda à la caisse.
- Basim : Mmh… ça sent fort. Ce doit être la caisse de ce marchand.
Il rapporta la caisse au caravanier.
- Caravanier : Est-ce bien ce que je crois ?
- Basim : C'est ta caisse, ça ?
- Caravanier : Ah, oui, c'est bien elle ! Dis-moi les gardes te l'ont-ils rendue ?
- Basim : On peut dire ça, oui.
- Caravanier : Très bien, très bien. Cela mérite récompense. Tu as l'air de quelqu'un qui aime la bonne chère. Aimerais-tu des épices ?
- Basim : Merci, mais non. En revanche, si tu pouvais annoncer ton départ de façon, disons, bruyante… Veille à ce que Massoud le remarque.
- Caravanier : Ha ! Nous voyons les choses du même œil. Merci à toi, ya sadiki (l'ami).
Basim suivit le caravanier en colère jusque sous la terrasse du caravansérail, une foule en colère s'y assemblait.
- Basim : Cela va remonter aux oreilles d'Al-Ghul. Viens donc voir le spectacle, espèce de lâche.
Al-Ghul sortit sur la terrasse.
- Basim : Le voilà. Maintenant, c'est à moi d'agir.
- Al-Ghul : Mais qu'est-ce qui se passe ? Mais où croit-il aller, ce marchand itinérant ?
Dans le caravansérail, un homme semblait en colère.
- Habitant 1 : On nous a promis du travail grassement payé. Et nous voilà à suer sang et eau, les pieds dans le sable ! On nous a trompés ! S'il te plaît, aide-nous !
- Basim : Dis-moi en quoi je peux vous aider.
- Habitant 1 : L'homme qui nous a amenés détient un document qui nous lie à Massoud. S'il n'a pas touché son argent, il devrait être encore là.
- Basim : Si je parviens à libérer ces hommes de leurs obligations, Al-Ghul ne tardera pas à apprendre qu'il n'a plus d'ouvriers. Voilà un événement bien étrange. Peut-être pourrais-je en tirer profit… Mais comment ?
Basim s'adressa à un commerçant.
- Basim : Salut à toi, l'ami. Quelles sortes de marchandises vends-tu ?
- Marchand 1 : De l'ivoire et du miel. Et toi ? Cherches-tu à faire du troc ?
- Basim : Peut-être, oui. Mais je vais continuer mon petit tour.
Il alla voir un nouveau marchand.
- Basim : Assalamou 'aleïkoum.
- Marchand 2 : Wa 'aleïkoum assalam ! Puis-je te proposer de beaux fruits et de beaux légumes ? J'ai des grenades bien mûres, un délice !
- Basim : C'est tout ce que tu as à vendre ? Je vais y réfléchir.
Basim s'approcha d'un dernier marchand.
- Basim : Salut à toi, voyageur. Le caravansérail regorge de marchandises, aujourd'hui. Aurais-tu des choses à vendre ?
- Marchand 3 : Je ne traite qu'en dirhams, jeune homme… Et je ne vends pas de marchandises à proprement parler. Quoique là-dessus, les avis divergent.
- Basim : Je ne suis pas sûr de comprendre.
- Marchand 3 : Je vends des hommes. De la main-d'œuvre. Mais mon lot est déjà promis.
- Basim : Et c'est sans appel ? Je ne manque pas d'argent et j'ai besoin d'hommes comme les tiens.
- Marchand 3 : Alors c'est quinze mille.
- Basim : Un prix élevé, mais… que je peux acquitter.
- Marchand 3 : Il avait pour but de te dissuader. Je t'ai dit que mes hommes étaient vendus. Cela ne changera pas, pour d'excellentes raisons. Allez, maintenant, file.
- Basim : C'est grotesque. Qui serait prêt à payer autant ?
- Marchand 3 : Tu ferais mieux de garder cette question pour toi. Allez, maintenant, disparais.
Le marchand partit.
- Basim : Si je veux libérer les ouvriers, je vais devoir voler ce document.
Basim déroba le document au marchand.
Acte des ouvriers
- Pour un prix de 160 dinars
Quantité : 8 hommes
Qualité : forts, sains
Origine : Perse
Vendus à :
x Massoud al-Ya'Koub
- Basim : À présent, libérer ces hommes.
- Marchand 3 : Mais… mais, où est-ce que… Quoi ? Le document ! Je l'aurais perdu ? Non… non, non, non… Non !
Il retourna voir l'ouvrier.
- Basim : J'ai repris le document à celui qui vous a amenés ici. Vous n'êtes plus tenus à rien. Partez.
Les ouvriers mécontent se rassemblèrent sous le balcon du caravansérail.
- Basim : Les ouvriers s'enfuient. Et par conséquent, Al-Ghul va le remarquer. Je dois me tenir prêt à frapper. Cela va remonter aux oreilles d'Al-Ghul. Viens donc voir le spectacle, espèce de lâche.
Al-Ghul sortit sur la terrasse.
- Basim : Le voilà. Maintenant, c'est à moi d'agir.
- Habitant 1 : On est là parce qu'on nous a promis du travail. Pourquoi nous lier les mains de la sorte ?
- Al-Ghul : Mais qu'est-ce qui se passe ?
- Habitant 2 : Où est le contremaître ? Je veux savoir ce que tout ça veut dire. C'était une ruse, depuis le début ! Qu'est-ce que vous allez faire de nous ?
- Al-Ghul : Les ouvriers, ils se sont libérés ! Rattrapez-les !
- Al-Ghul : Je ne partirai pas avant de connaître l'origine de ce raffut. Restez aux aguets. Cela me paraît louche. Je commence vraiment à perdre patience.
Basim monta sur le bâtiment.
- Basim : Al-Ghul mérite un sort bien pire que le tranchant de ma lame. Mon message doit arriver aux oreilles de l'Ordre, non pas dans un soupir, mais dans un cri.
Il se plaça au dessus de Al-Ghul.
- Basim : C'en est fini de toi !
Basim se jetta sur Al-Ghul, le poignardant à l'épaule, puis enroula une corde autour de son cou et se jeta dans le vide avec lui. Al-Ghul fut tué sur le coup, pendu à sa terrasse. Dans une vision, Basim vit Al-Ghul, gisant sur le sol à côté de la corde.
- Al-Ghul : La'anaka Allah (Que Dieu te maudisse).
- Basim : Rengaine ta haine, Massoud. C'est ta malveillance qui a eu raison de toi.
- Al-Ghul : Malveillance ? Envers qui ? Les ignorants ? Les faibles et les incapables ? C'est notre droit divin de régner sur eux. Et notre devoir d'exiger leur contribution.
- Basim : Contribution à quoi ?
- Al-Ghul : À ce qui pourrait être. Et dont la connaissance est enfouie au plus profond des sables.
- Basim : Il est préférable que certaines choses restent inchangées.
- Al-Ghul : Non, non non non… Ce sont… des présents. Destinés à être mis au jour. Ils nous parlent. Tu le sais bien…
- Basim : Moi ?
- Al-Ghul : Oh oui. Tu es de Ceux qu'on ne voit pas, mais pas seulement…
Al-Ghul succomba. Basim trempa sa plume dans son sang, faisant disparaître Al-Ghul en poussière. Tout autour de lui redevint alors ténèbres, et il entendit à nouveau les grognements du djinn. La vision se dissipa, des gardes se tenait devant lui, il les élimina en utilisant un assassinat enchaîné. Lui-même surprit de cet exploit il aperçut Nehal parmi la foule des badauds terrifiés.
- Basim : Nehal ?
Roshan le tira de sa rêverie.
- Roshan : Basim ?
Il tourna le regard vers l'emplacement de Nehal mais elle avait disparue, Roshan l'entraîna hors du caravansérail.
- Roshan : Vide ton esprit.
Basim reprit ses esprits.
- Roshan : La quête incessante d'Al-Ghul aux dépens de nombreuses vies est arrivée à son terme. C'est une victoire, Basim. Pour quiconque échappe à sa cruauté, mais aussi pour Ceux qu'on ne voit pas. Le grand projet de l'Ordre à Bagdad demeure certes un mystère, mais nous sommes à présent assurés qu'Al-Ghul n'y contribuera plus.
- Basim : Je pense qu'il cherchait à déterrer d'autres objets étranges… un peu comme celui que j'ai dérobé… au palais d'hiver. En quoi ces reliques du passé peuvent-elles intéresser l'Ordre ? Et pourquoi chercher aussi bien à les protéger ?
- Roshan : Tu commences à poser les bonnes questions, Basim. Ensemble, nous trouverons les réponses.
- Basim : Dernièrement, je n'ai que des questions.
- Roshan : Que veux-tu dire par-là ?
- Basim : Rien. Oublie mes paroles.
- Roshan : Comment puis-je alors t'aider si tu ne me parles pas franchement ?
- Basim : J'ai… je… je fais des cauchemars. Dans ces rêves, un djinn me tourmente jusqu'à ce que je me réveille affolé, trempé de sueur. À Alamut, je l'avais presque oublié. Mais en tuant Al-Ghul… j'ai ressenti de nouveau sa présence. Et je n'ai que des pourquoi. Pourquoi ici ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi moi ? Rien que des questions. Aucune réponse. Je comptais t'en parler, mais…
- Roshan : Mais, tu avais peur que je te prenne pour un esprit faible.
Basim hocha la tête.
- Roshan : La faiblesse n'est que le reflet de la renonciation. Pour triompher d'une faiblesse, il faut accomplir ce qui est nécessaire pour réparer la cause de ta souffrance.
- Basim : M'accorderais-tu un peu de temps ? J'aimerais retrouver une vieille amie.
- Roshan : Nehal ? Je m'en souviens. Tu tiens beaucoup à elle, n'est-ce pas ?
- Basim : Oui, mais lors de notre dernière conversation, je l'ai amenée à croire le contraire.
- Roshan : Et cela te cause du chagrin.
Il acquiesça.
- Roshan : Alors, va donc guérir cette blessure sans tarder. Lorsque la chose sera faite, retrouve-moi au bureau de Harbiyah.
Roshan s'en alla et lais.
- Basim : Si c'était bien Nehal, j'ignore où elle a pu aller. Elle est peut-être rentrée à Anbar. Peut-être chez nous.'
Conséquences[]
Basim tua un membre de l'Ordre des Anciens, le djinn qu'il n'avait pas revu depuis si longtemps revint le hanté. Après avoir aperçu son amie de longue date Nehal, Basim y vit un signe et souhaita renouer avec elle, pour cela il devait se rendre à Anbar.