Philippe V d'Espagne (19 décembre 1683 – 9 juillet 1746), né Philippe de Bourbon et surnommé Le Brave, fut roi d'Espagne du 1er novembre 1700 jusqu'à son abdication le 15 janvier 1724. Il reprit son règne le 6 septembre de la même année pour l'achever à sa mort.
Biographie[]
Petit-fils de Louis XIV, Philippe fut couronnée roi d'Espagne après la mort sans héritier de Charles II. La France et l'Espagne désormais sous le joug des Bourbon, un certain nombre d'autres puissances européennes se mirent à craindre que ces deux empires ne deviennent trop puissants[1].
Pour faire face à cette menace potentielle, l'Angleterre, les Provinces Unies, l'Autriche et le Saint-Empire romain germanique formèrent une alliance et déclarèrent la guerre à l'Espagne en 1701, marquant le début de la Guerre de Succession d'Espagne. La guerre fut conclue par une série de traités en 1713 et 1714. Ils laissèrent le roi Philippe V sur le trône, mais la lignée revint au trône de France. Philippe garda son titre d’empereur au-delà des mers, mais dut remettre une large part de ses possessions aux britanniques, qui reçurent aussi le monopole du commerce des esclaves avec l’Amérique espagnole pour une période de trente ans[1].
Après la guerre, Philippe avait grand besoin d'argent. Comme l'Espagne avait accumulé des richesses colossales grâce à leurs mines d'or en Amérique grandement exploitées lors de la guerre, Philippe ordonna que le trésor soit ramené en Espagne. Peu après son départ de La Havane, cependant, la Flotte du Trésor espagnole sombra corps et biens au large de la Floride, le 30 juillet 1715[1][2].
Malgré ces quelques soubresauts, l'Empire espagnol prospéra grandement au cours du XVIIIe siècle, sa réputation commerciale se développant grandement sous les Bourbon, continuant à croître de manière exceptionnelle jusque dans les années 1780[1].