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Marie-Antoinette de Habsbourg-Lorraine (Vienne 1755-Paris 1794), archiduchesse d'Autriche, princesse impériale et princesse royale de Hongrie et de Bohème, est la dernière reine de France.

Elle est le quinzième et avant dernier enfant de l'impératrice Marie-Thérèse d'Autriche et de l'empereur François Ier de Lorraine.

Biographie[]

Marie-Antoinette est la quinzième et avant-dernière enfant de l’empereur François Ier de Lorraine et de l’archiduchesse d’Autriche, Marie-Thérèse, au milieu de leurs cinq fils et de leurs huit filles. L'archiduchesse naît le 2 novembre 1755, au palais de la Hofburg, à Vienne. Son enfance est ponctuée de nombreuses rencontres, comme celle avec le tout jeune enfant prodige Mozart dans le Salon des Glaces du palais de Schönbrunn le 13 octobre 1762. 

Marie-Antoinette reçoit une éducation où le maintien, la danse, la musique et le paraître occupent l’essentiel de son temps, ne bénéficiant, de ce fait, d’aucune éducation politique. Cependant, à l'âge de dix ans, elle a encore du mal à lire ainsi qu’à écrire en allemand, parle peu et difficilement le français, et très peu l’italien – trois langues qui étaient alors parlées couramment dans la famille impériale, sans compter son apprentissage des rudiments de latin.

ACU Marie-Antoinette vie à Versailles

Marie-Antoinette à Versailles

Le 21 avril 1770, Marie-Antoinette quitte définitivement Vienne pour se marier de Dauphin Louis de France. Le 16 mai 1770, Marie-Antoinette épouse le dauphin à Versailles.

Le roi Louis XV meurt le 10 mai 1774 et Marie-Antoinette devient reine de France et de Navarre à 18 ans. Toujours sans héritier à offrir à la France et toujours considérée comme une étrangère même par la famille royale qu'elle n'aime pas (en fait le mariage entre elle et Louis XVI met sept ans à être consommé), la reine devient, dès l’été 1777, la cible de premières chansons hostiles qui circulent de Paris jusqu’à Versailles.

Le 5 mai 1789 s’ouvrent les États généraux.. Marie-Antoinette reçoit alors de nombreuses critiques à propos de son train de vie luxueux de la part de beaucoup de députés du Tiers État.

Le 4 juin, le petit dauphin meurt. Pour éviter la dépense, on sacrifie le cérémonial de Saint-Denis. L’actualité politique ne permet pas à la famille royale de faire son deuil convenablement. Bouleversée par cet événement et désorientée par le tour que prennent les États généraux, Marie-Antoinette se laisse convaincre par l’idée d’une contre-révolution. En juillet, Necker démissionne. Le peuple interprète cette démission comme un renvoi de la part du roi. Cet événement aboutira à la Prise de la Bastille, le 14 juillet 1789.

Le 4 octobre, un nouveau scandale éclate : lors d’un banquet donné par les gardes du corps de la Maison militaire, au régiment de Flandre qui vient d’arriver à Paris, la reine est acclamée, des cocardes blanches sont arborées, et selon la presse révolutionnaire des cocardes tricolores auraient été foulées. Paris est outré par ces manifestations contre-révolutionnaires, et par la tenue d’un banquet alors que le pain manque à Paris. Il en résulte les journées révolutionnaires d'octobre, dont l'historiographie a retenu "la marche des femmes sur Versailles", disant aller chercher "le boulanger" (le roi), "la boulangère" (la reine) et le "petit mitron"(le dauphin).  Pour la famille royale, la conséquence principale de ces deux journées est son déménagement forcé, de Versailles pour le palais des Tuileries.

Le 20 juin 1791 débute la tentative d’évasion, stoppée le lendemain par l’arrestation à Varennes-en-Argonne.

Le 3 octobre 1793, Marie-Antoinette comparaît devant le Tribunal révolutionnaire, mené par l’accusateur public Fouquier-Tinville. Si le procès de Louis XVI devant la Convention avait conservé quelques formes de procès équitable, ce n’est pas le cas de celui de la reine. Le dossier est monté très rapidement, il est incomplet, Fouquier-Tinville n’ayant pas réussi à retrouver toutes les pièces de celui de Louis XVI. Pour charger l’accusation, il parle de faire témoigner le dauphin contre sa mère qui est alors accusée d’inceste par Jacques-René Hébert. Fouquier-Tinville réclame la mort et fait de l’accusée « l’ennemie déclarée de la nation française ». Les deux avocats de Marie-Antoinette, Tronçon-Ducoudray et Chauveau-Lagarde, jeunes, inexpérimentés et n’ayant pas eu connaissance du dossier, ne peuvent que lire à haute voix les quelques notes qu’ils ont eu le temps de prendre la condamnation à mort, pour haute trahison, est prononcée le 16 octobre 1793 vers 4 heures du matin.

Exécution[]

Marie-Antoinette est exécutée le 16 octobre 1793, place de la Révolution (actuelle place de la Concorde). Le peintre et révolutionnaire Jacques-Louis David, observant le cortège depuis la rue Saint-Honoré, en dessine un croquis resté légendaire.

En marchant sur le pied du bourreau Sanson, elle lui aurait demandé pardon. Ce seront ses dernières paroles.


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