Le renard et le chasseur est la représentation virtuelle d'une mémoire génétique de Basim Ibn Ishaq.
Description[]
Selon Maître Roshan, nos trois suspects se trouvent dans la ville ronde.
Dialogues[]
Basim se rendit à la demeure d'Arib dans la ville ronde.
- Basim : Quelles belles demeures… Bien différentes des masures d'Anbar. La maison de la poétesse.
En voyant la demeure il s'aperçut qu'elle était bien gardée.
- Basim : Des admirateurs, peut-être ? Si c'est le cas, ils sont bien armés. Espérons qu'elle soit chez elle.
En approchant, Basim surprit une discussion.
- Arib : Tu ne m'éloigneras pas de mes invités ! C'est MA maison !
- Mécène : Financée par ma générosité !
- Arib : Financée par mon GÉNIE !
Il toqua à la porte. Le mécène lui ouvrit.
- Mécène : Pour les gages, faveurs et autres dédicaces, tu trouveras sayyida Arib dans le jardin après le récital. Adieu.
- Basim : Tu dois être son mécène ! C'est un honneur, Sayyidi. Si je peux me permettre, je sollicite une audience auprès de la poétesse.
- Mécène : Vraiment ?
- Basim : J'ai été ému au plus profond de mon être par ses… mots. Sa "symétrie du ciel et de la mer"… Je veux absolument lui témoigner ma plus sincère admiration…
- Mécène : De jolies paroles. Presque autant que les siennes. Et tout aussi fausses. Nous savons tous les deux quel masque elle porte, non ?
- Basim : Un masque, Sayyidi ?
- Mécène : Assez de "sayyidi" ! Je sais qui tu es et pourquoi tu es là. Tu crois que je ne t'ai pas vu, là, à rôder dans l'ombre ? Elle ne prendra plus part à vos intrigues. Vos rendez-vous secrets, vos surnoms stupides. Je l'en ai éloignée, et pour toujours. Devant sa porte, une garde a été postée, mes hommes surveillent ses récitals, et j'ai déchiré ou renvoyé chacune de tes lettres !
- Basim : Renvoyé, tu dis ?
- Mécène : Va donc les chercher au bureau du courrier. Brûle-les, enterre-les, fais-en bien ce que tu voudras. Même t'étouffer avec.
Le mécène claqua la porte.
- Basim : Surnoms stupides, rendez-vous secrets… Le mécène a dû me prendre pour un membre de l'Ordre des Anciens. Le tas de lettres au bureau du courrier me dira peut-être plus. Parfait. Voyons quel masque tu portes, poétesse…
Celui qu'on ne voit pas s'introduisit à l'étage de la demeure, dans le bureau d'Arib. Sur une table une pile de lettres déchirées attira son attention.
Fragments brûlés
- Que le chasseur place ses collets, al-Tha'lab ne se laissera pas prendre.
- Basim : Déchirées… mais il en reste un fragment. « Que le chasseur place ses collets, Al-Tha'lab ne se laissera pas prendre. » L'Ordre a vraiment une passion pour les noms de code. Peut-être craint-elle Ceux qu'on ne voit pas. Quoi qu'il en soit, il va m'en falloir davantage.
Basim se rendit au bureau de poste.
- Basim : Le bureau du courrier. Je vais faire comme les ouyoun (espions) : fouiller les lettres d'inconnus à la recherche de complots…
Basim s'infiltra à l'intérieur.
- Basim : Il doit y avoir du courrier de tous les coins du califat… Reste à trouver celui d'Arib.
Lettre de menace
- Tu flattes les bas instincts de ceux qui valent mieux que toi pour les conduire à la ruine. Fais taire tes chants de péché ou je le ferai de mes mains.
- Basim : "Fais taire tes vilains chants de péché ou je le ferai de mes mains." Sympathique. Bon, ensuite…
Lettre de trahison
- Abu 'Abdallah est le calife légitime et il réclamera bientôt son trône. L'heure approche. Attends mon signal.
- Basim : "Abu 'Abdallah est le calife légitime, de sang et de droit, et il réclamera son trône". Je vais laisser ça aux espions.
Lettre de retard de paiement
- Sache que ta dette de quinze dinars est échue et qu'il convient de la régler avant le 20 de safar. À défaut, une amende supplémentaire s'appliquera.
- Basim : "Sache que ta dette de quinze dinars est échue et qu'il convient instamment de…" Non, pas ça.
Lettre d'admirateur
- Très chère Arib, ta poésie m'a touché au cœur. Tu es mon oasis, luxuriante, aux fruits gorgés de soleil, tes mots apaisent mon âme si lasse. Dis-moi que tu ressens la même chose.
- Basim : "Très chère Arib, ta poésie m'a touché au cœur. Tu es mon oasis, luxuriante, aux fruits gorgés de…" ya lalqaraf (eurk).
Étrange lettre
- Une fois que le miel a coulé de ses lèvres, al-Tha'lab quitte le jardin et suit la souris.
- Basim : "Une fois que le miel a coulé de ses lèvres, Al-Tha'lab quitte le jardin et suit la souris." Correspondance secrète de l'Ordre ? Mauvaise poésie ? Ou un peu des deux… Arib serait-elle Al-Tha'lab (le Renard) ? Le mécène a parlé d'un récital, dans les jardins… Je pourrais peut-être donner cette lettre à Arib et voir où me mène la renarde.
Basim quitta les lieux.
- Basim : Je vais aller dans les jardins, remettre sa lettre à Al-Tha'lab et voir où elle se rend.
Il se rendit au récital d'Arib dans les jardins.
- Arib : « Rage de l'océan, j'apaiserai tes tempêtes. Brûlure du désert, je baignerai dans ta chaleur. Frappe comme le cobra… Mais plonge en mon sein. Vole comme la colombe, mais viens dans mon nid. Où tu iras, j'irai aussi. Où tu reposeras, je reposerai. Que tu sois océan, désert, cobra, colombe, chaque forme et humeur, j'étreindrai. »
La foule applaudit. Arib aperçut Basim.
- Arib : Bonjour… Nous nous connaissons ? Approche, ne sois pas timide ! Je mords rarement et je ne laisse JAMAIS de marque.
Basim lui donna l'étrange lettre.
- Arib : Apparemment, nul n'échappe au regard du public. Comment es-tu tombé sur cette lettre ? Qui t'a chargé de ça ?
- Basim : J'agis dans l'ombre pour servir la lumière.
- Arib : J'ai rencontré ceux qui "servent la lumière". Il semble que son éclat les aveugle. Tes maîtres sont-ils si obtus et maladroits ?
Le mécène intervint, avec des gardes.
- Mécène : Je t'avais prévenu, fils de chien ! Viens, Arib ! Ne donnons pas aux langues l'occasion de jaser !
- Arib : Si seulement ta langue cessait de s'agiter lorsque J'IMPLORE le silence.
- Mécène : Tu oses repousser le conseil de celui qui t'a élevée et sans qui tu ne serais rien !
- Arib : Je me suis élevée seule. J'ai écrit seule. Et seule, je suis entrée dans l'histoire. Je te chasse de mes pages, va et disparais !
- Mécène : Comment pourrais-je te laisser à des loups tels que lui ? Tu es une femme, seule, et désarmée…
- Arib : Les mots sont pour moi des armes suffisantes.
- Mécène : Alors, voyons quelle défense ils t'apportent. Saisissez-la.
- Basim : La Sayyida est attendue quelque part. Et tu la retardes.
- Arib : Apparemment, les mots font apparaître des boucliers.
Basim tira son épée.
- Basim : Nous allons voir ça très vite.
Il élimina les gardes.
- Basim : Arib est partie à son rendez-vous secret. Je dois me dépêcher. La lettre ordonnait à Al-Tha'lab de quitter le jardin et de suivre la souris. Peut-être n'ai-je pas encore perdu Arib.
Basim aperçut une souris, peinte sur un mur.
- Basim : Jusqu'où va s'enfuir le renard ?... Mystère.
Il suivit les peintures de souris.
- Basim : Et encore une autre souris peinte.
Basim écarta un âne et trouva une nouvelle peinture.
- Basim : Une autre miette à suivre… Je commence à me lasser de cette poursuite.
Et il retrouva finalement la trace d'Arib.
- Arib : "Suivre la souris ?" Franchement…
- Sara : J'aime les souris. Qu'est-ce qui t'a retenue ?
- Arib : À ton avis ?
- Sara : Quoi, encore ?…
Basim espionna leur conversation.
- Sara : Tu devrais le traîner devant les mazalim !
- Arib : Mais il ne pense qu'à ma réputation, Sara ! Pour assurer le succès, je dois être… aimable. Discrète. Il craint que j'aie trop d'orgueil.
- Sara : Toi ? Jamais.
- Arib : J'écris que l'amour est sauvage et libre, au-delà de la bienséance. Ne dois-je pas pratiquer ce que j'écris ?
- Sara : La perfection est dans la pratique. Mais elle attire des ennemis.
- Arib : Je te l'accorde, mais laisse-moi les choisir. Courtisans, califes, mécènes, amants, tant d'hommes qui ont voulu choisir mes ennemis… et mes amis. Mais Allah sait qu'il m'est arrivé de mal choisir.
- Sara : Il s'est bien caché. Et une poétesse a besoin de mécènes, même quand elle est Al-Tha'lab.
- Arib : Eh bien, j'ai fait mon choix.
- Sara : Parfait. Alors, des temps agités nous attendent.
- Arib : Cela ira. J'ai survécu à six califes. Je survivrai…
- Sara : À six autres.
- Arib : Ne t'en fais pas, Sara. J'embrasse les bagues qu'il faut embrasser, mais je ne me laisserai plus posséder. Par qui que ce soit.
Basim, comprenant qu'il avait fait fausse route, s'éloigna.
- Basim : Rendez-vous secrets, noms de code… Aucune trace de l'Ordre ici. Et pourtant… Elle ne manque pas de mécènes… Peut-être que le chef de l'Ordre n'est pas Arib en personne, mais un admirateur.
Conséquences[]
Basim espionna la poétesse Arib et conclut qu'elle ne dirigeait pas l'Ordre.