- « La lame secrète nous a accompagnés, toutes ces années. Certains disent même qu'elle nous caractérise. Ils n'ont pas entièrement tort. Nous lui devons nombre de nos succès. »
- – Codex d'Altaïr Ibn-La'Ahad, page 13.[src]
La lame secrète, ou lame cachée est une arme montée sur brassard utilisée par les membres de la Confrérie des Assassins depuis des siècles et encore utilisée par quelques Assassins comme Desmond Miles de nos jours. Elle fonctionne grâce à un mécanisme dissimulé dans un brassard que l'Assassin porte, mais les mécanismes et les variétés de lames secrètes ont évolués au fil des époques, jusqu'à devenir un outil indémodable et capable de parer à toutes les situations. Cette lame est extrêmement dangereuse dans n'importe quelle main, mais en particulier dans celles d'Assassins confirmés[1].
Ce dispositif compact est devenu l'arme de prédilection des membres de la Confrérie des Assassins. La courte lame est destinée à s'extraire ou à se rétracter rapidement tout en restant cachée sous l'avant-bras de son utilisateur.
Histoire[]
Antiquité[]
La première utilisation avérée de la lame secrète remonte à l'assassinat de Xerxès Ier, le roi de Perse, par un Assassin du nom de Darius. Il la confia ensuite à Kassandra, une misthios qui combattit à ses côtés et la mère de son petit-fils. Jusqu'en 288 avant l'ère commune, celle-ci la garda au poignet.[2]
La lame de Darius refera surface au Ier siècle avant notre ère, entre les mains de Cléopâtre. Elle offrira cette arme à Aya avant qu’elle l’offre à son tour à Bayek. Lorsque Aya l’installa sous le poignet de Bayek, sans le savoir, elle l'installa à l’envers, car Darius le portait avec la lame au-dessus du poignet. Cette erreur coûta un doigt à Bayek, en ayant sorti la lame alors qu’il avait la main fermée lors de l’assassinat de Eudoros. Malgré cet accident, Bayek gardera cette arme reconnaissant tout de même son ingéniosité et sa discrétion. Depuis ce jour, cette arme occupe une place de choix dans l'arsenal de tout Assassin.[3]
Lorsque Bayek et Aya fonderont la Confrérie de « Ceux qu'on ne voit pas », Bayek distribuera une lame secrète à chacun de ses nouveaux adhérents. Mais chaque disciple devra se couper l’annulaire, tout d’abord pour prouver la foi qu’ils ont envers le crédo mais aussi pour éviter qu’ils perdent accidentellement ce doigt en cours de mission. C’est ainsi qu’arriva la tradition de se couper le doigt avant d’obtenir sa lame et qu’elle devint l’arme emblématique de la Confrérie.[3]
Moyen Âge[]
Au IXe siècle, la Viking Eivor posséda une lame cachée qui, comme Darius, avait sa lame au-dessus du poignet, plutôt qu'en dessous.[4]
Au milieu du Moyen Âge, son utilisation devint presque ritualiste. L'utilisation d'une lame cachée nécessitait l'ablation de l'annulaire de la main gauche. Altaïr Ibn-La'Ahad, Mentor légendaire de la Confrérie des Assassins du Levant, améliora grandement les plans de l'arme en contournant l'ablation du doigt et en y ajoutant du poison ainsi qu'un système d'armes à feu dissimulé sous le poignet. Ces améliorations furent possibles grâce à la Pomme d'Éden, qu'il dissimula ensuite dans son Codex, parmi de nombreux autres secrets.[5]
Époque Sengoku[]
Durant l'époque Sengoku, l'Assassin japonaise Fujibayashi Naoe utilisa une lame secrète déployable qui s'employait sur le même principe que la lame secrète mais grâce auquel la lame pouvait jaillir du brassard pour être maniée comme un poignard.[6]
Renaissance italienne[]
Après la découverte du Codex par Ezio Auditore da Firenze, celui-ci fut aidé par son ami Leonardo da Vinci pour le déchiffrer, et il conçut la double lame secrète, permettant d'être portée aux deux bras facilitant les doubles assassinats. Cette version utilisait des métaux de meilleure qualité ce qui permit à Ezio de l'employer lors de combats au corps-à-corps, de percer des armures, d'actionner des mécanismes ou encore de crocheter des serrures. Bien que l'ablation de l'annulaire n'était plus nécessaire, les nouveaux membres intronisés comme Ezio et sa sœur Claudia, marquaient ce doigt au fer rouge afin de montrer leur dévouement envers la Confrérie.[7]
Alors qu’Ezio devint le Mentor de la Confrérie, certains de ses disciples souhaitèrent se tourner vers les pistolets cachés. Mais un des disciples d’Ezio nommé Francesco Vecellio, voulait une arme à distance mais silencieuse. Francesco rendit alors visite à Leonardo et lui demanda de concevoir une arme à distance silencieuse que l’on pouvait dissimuler sous son poignet. Francesco étant un bon tireur à l’arbalète, il demanda à Leonardo s’il pouvait concevoir une mini arbalète pouvant tenir sous son poignet. Leonardo parvint alors à concevoir une fléchette secrète, qui deviendra ensuite une lame fantôme utilisée par la Confrérie française du XVIIIe siècle.[8]
À cette même période, un Templier possédait une lame originale appelé la Switchblade. Cette lame tire son originalité dans son mode de déploiement. Au lieu d’avoir une seule lame sortant droit, il s’agit de deux lames se déployant en arc de cercle et se rejoignent à l’opposé. Ce sont les Templiers Fiora Cavazza et Baltasar de Silva qui étudièrent les déplacements, techniques et utilisation des lames des Assassins dans les rues de Rome afin de le retourner contre eux. Ils formeront alors un jeune Templier surnommé Il Lupo, pour utiliser les mêmes techniques que les Assassins au service des Templiers et possédant cette fameuse Switchblade.
Toujours pendant la Renaissance italienne, la Lame Corvix, lame similaire à la lame traditionnelle, fut utilisée lors de l’attaque de Monterrigionni. Un Templier vola des plans de la lame secrète tiré du Codex d’Altaïr, dans la Villa Auditore. Grâce à ces plans ils équiperont des lames secrète à une organisation secrète nommé les Corbeaux, fondé par Cesare Borgia. Et tout comme Il Lupo, ils ont pour but d’éradiquer les Assassins en utilisant leurs propres techniques.
Pendant la Reconquista espagnol, l’assassin Maria posséda une nouvelle variante de la lame appelé la Lame à deux volets. Constitué de 2 fines lames positionné l’une à côté de l’autre.
La Confrérie Ottomane menés par Yusuf Tazim, raffina encore ce concept en ajoutant une lame-crochet, qui permettait aux Assassins d'escalader les murs beaucoup plus rapidement.[9]
L'Assassine chinoise Shao Jun a adapté la lame secrète classique des Assassins à son propre style en la dissimulant sous son pied, créant ainsi la lame secrète de semelle.
Âge d'or de la piraterie[]
L'ingénieur coréen Yun Pyeong-Gyu, créa la première version de la lame fantôme (que l'on retrouvera plus tard au sein de la Confrérie Française du XVIIIe siècle) sur la lame d'Edward Kenway.
Ce même ingénieur créa en 1725, le kunai caché pour l’assassin Shimazu Saito. Le mécanisme fonctionne de la même façon que la lame rétractable, mais sortant à la place un kunai que l’on peut lancer par la suite.
Révolution américaine[]
Une quatrième évolution de la lame secrète vu le jour durant la Révolution américaine, avec Achilles Davenport qui remit une lame pivot à Ratonhnhaké:ton. Cette lame rotative à 90° offrait la possibilité à l'Assassin d'éliminer ses ennemis plus rapidement, en plus d'être adaptée à n'importe quel type de combat.[10]
À la base, Connor devait également posséder une lame dague à corde. Le brassard autour du poignet pouvait projeter une dague à corde. Ce concept fut annulé lors du développement du jeu, jugé trop fantaisiste.
Époque contemporaine[]
Au début du XIXe siècle, l’assassin indien Arbaaz-Mir possédait ce qu’on appelle la Lame Trident. Lorsque la lame centrale sort le compartiment extérieur peut s’ouvrir pour former une fourche à 3 dents.
En 1868, l’inventeur Graham Bell parvient à fixer un système de grappin sur les gantelets des jumeaux Frye. Se révélant utile pour escalader rapidement les hauts bâtiments de l’époque, mais aussi pour passer d’un toit à l’autre séparé par une rue. Le gantelet des jumeaux Frye avait d’autres fonctions comme envoyé des seringues soporifiques ou furie pouvant également se disperser sous forme de gaz s’ils sont projetés dans du feu.
Au XXIe siècle, Shaun Hastings met au point la Lame choc. Composé de deux lames parallèles pouvant pénétrer la chair de sa cible, elle génère un arc électrique pouvant électrocuter la cible. De plus, avec la chaleur produite par l’arc électrique, elle peut cautériser la plaie permettant à la lame de rester planté dans la chair de sa victime. Shaun utilisera cette arme en 2015 sur Isabelle Ardent dans le but de récupérer le Suaire d’Eden caché sous Buckingham Palace.
Au cours du XXIe siècle, nous avons également droit à la lame composite. Il s’agit d’une lame pouvant être démonté et remonté facilement. Chaque composant est dissimulé dans des objets du quotidien tel qu'une boucle de ceinture, stylo, coque de téléphone portable, etc… Elle se révèle très utile pour pénétrer dans des bâtiments sécurisés. Callum Lynch utilisera ce système en 2016 pour pénétrer dans une réunion de Templiers à Londres, dans le but d’assassiner Allan Rikkin et récupérer la Pomme d’Eden.
En 2017, le mentor de la Confrérie japonaise, Saeko Michizuki, va concevoir et offrir à l’assassin Kiyoshi Takakura une nouvelle lame baptisée la lame fil de rasoir. Il s’agit d’un gantelet déployant de part et d’autre des fils aussi tranchant que des lames de rasoir. Kiyoshi utilisera cette arme lors d’une de ses missions en Espagne alors qu’il était piégé par deux membres des Instruments de la Volonté Première. Les fils sont assez aiguisés pour couper les membres de leurs corps.
Dans le présent d’Assassin’s Creed Forgotten Temple, l’agent spécial d’Abstergo Yuki, possédait une lame matraque électrique. Fonctionnant avec le même système de la lame rétractable, c’est une matraque électrique qui en sort, formant une arme non létale. En 2023, Yuki confia son brassard à Noa Kim pour qu’il protège Shimazu Sei de l’organisation criminelle, le Doom Eagle. Noa Kim parvient à l’utiliser sur un certain nombre de ces voyous qui le poursuivait.
Malgré les progrès technologiques réalisés dans le domaine de l'armement, les Assassins modernes utilisent toujours la lame cachée. Son design compact et pratique en fait un outil indispensable pour tout membre de la Confrérie[11].
Mécanisme[]
Sur le modèle conçu par Altaïr, la lame s'actionne et se dés-actionne sur un mouvement du bras ou de la main. Elle dispose d'une sécurité pour ne pas la sortir par inadvertance. Altaïr s'occupa de créer une lame moins proche de la main, pour éviter de se couper un doigt pour faciliter son maniement. Sur le modèle conçu par Léonardo, la lame s'actionne par le mouvement d'un fil relié à une bague, que l'utilisateur doit porter pour utiliser la lame.
Variations de la lame secrète[]
- Lame empoisonnée
- Lame-crochet
- Lame secrète déployable
- Lame fantôme
- Pistolet caché
- Lance-grappin
- Lame furie
- Fléchettes hallucinogènes
Galerie[]
- ↑ Encyclopédie
- ↑ Assassin's Creed: Odyssey
- ↑ 3,0 et 3,1 Assassin's Creed: Origins
- ↑ Assassin's Creed: Valhalla
- ↑ Assassin's Creed II
- ↑ Assassin's Creed: Shadows
- ↑ Assassin's Creed: Brotherhood
- ↑ Assassin's Creed: Project Legacy – Rome: Chapitre 3 – Francesco Vecellio
- ↑ Assassin's Creed: Revelations
- ↑ Assassin's Creed III
- ↑ Assassin's Creed: Initiates
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