- Cette page concerne la mémoire. Vous recherchez peut-être l'organisation politique.
L'Être suprême est la représentation virtuelle d'une mémoire génétique d'Arno Dorian, revécue par un Initié à travers le Navigateur Helix.
Description[]
Arno and Élise rentrèrent à Paris, et se lancèrent à la recherche de Germain. Ils comptaient alors se servir de Maximilien de Robespierre à la fête de l'Être suprême.
Dialogue[]
- Élise: Les choses ont beaucoup changé depuis que tu as quitté Paris.
- Arno: Nous avons beaucoup de torts à réparer.
- Élise: Et nous ne sommes pas prêts de trouver Germain.
- Arno: N'en sois pas si sûre. J'ai un nom.
- Élise: Lequel ?
- Arno: Robespierre.
Arno and Élise se donnèrent rendez-vous devant l'École militaire, près du Champ-de-Mars, où se tenaient la fête de l'Être suprême.
- Arno: Que se passe-t-il ?
- Élise: C'est Robespierre. Il a déclaré cette journée "fête de l'Être suprême". Un hommage à la vertu de la Nation et aux devoirs de tous les citoyens.
- Arno: Ça me rappelle quelque chose...
- Élise: Une interprétation assez libre de la doctrine des Templiers.
- Arno: Avec tout ce cirque, on ne réussira jamais à l'approcher. Mieux vaudrait sûrement se retirer et attendre une meilleure opportunité.
- Élise: Tu penses toujours comme un Assassin. Mais cette fois, j'ai un plan.
- Arno: Oh ? Et c'est quoi, ce plan ?
- Élise: Penser comme un Templier.
- Citoyens: Incroyable...
Je croyais qu'on était censés devenir des rationalistes...
À quoi ça rime, tout ça ?
Vive Robespierre !
Mon Dieu, ce que c'est joli.
Bravo !
Vive la liberté !
Si "l'Être suprême" n'est pas Robespierre, je mange mon chapeau.
C'est quoi le but de tout ça ?
C'est grandiose au point d'en devenir grotesque.
Arno and Élise arrivèrent sur le Champ-de-Mars.
- Arno: Et maintenant ?
- Élise: Robespierre est inattaquable. Il a fait venir la moitié de la Garde. Nous n'arriverons jamais à nous approcher de lui.
- Arno: Ça, je te l'avais dit.
- Élise: Par contre... il est moins populaire qu'auparavant. Les purges, le culte de l'Être suprême... Si on parvient à le discréditer, c'en sera fait de lui.
- Arno: Et quoi de mieux que se donner en spectacle aux yeux de tous.
- Élise: Exactement. Si on arrive à le faire passer pour un fou dangereux, son pouvoir fondra comme neige au soleil. Mais il faudra des preuves irréfutables.
Arno aperçut la tente de Robespierre.
- Arno: Je crois savoir par où commencer.
Robespierre quitta la tente pour prononcer son discours sur l'estrade.
- Arno: Tu viens ?
- Élise: Retrouve-moi plus tard. J'ai des choses à faire, moi aussi.
- Robespierre: Il est enfin arrivé ce jour à jamais fortuné que le peuple français consacre à l'Être suprême ! Jamais le monde qu'il a créé ne lui offrit une spectacle aussi digne de ses regards. Il a vu régner sur la terre la tyrannie, le crime et l'imposture ; il voit dans ce moment une nation entière aux prises avec tous les oppresseurs du genre humain, suspendre le cours de ses travaux héroïques, pour élever sa pensée et ses vœux vers le grand Être qui lui donna la mission de les entreprendre et la force de les exécuter ! N'est-ce pas lui dont la main immortelle, en gravant dans le cœur de l'homme le code de la justice et de l'égalité, y traça la sentence de mort des tyrans ? N'est-ce pas lui qui, dès le commencement des temps, décréta la République, et mit à l'ordre du jour, pour tous les siècles et pour tous les peuples, la liberté, la bonne foi et la justice ? Il n'a point créé les rois pour dévorer l'espèce humaine ; il n'a point créé les prêtres pour nous atteler, comme de vils animaux, au char des rois, et pour donner au monde l'exemple de la bassesse, de l'orgueil, de la perfidie, de l'avarice, de la débauche et du mensonge ; mais il a créé l'univers pour publier sa puissance ; il a créé les hommes pour s'aider, pour s'aimer mutuellement, et pour arriver au bonheur par la route de la vertu.
L'auteur de la nature avait lié tous les mortels par une chaîne immense d'amour et de félicité : périssent les tyrans qui ont osé la briser ! Français républicains, c'est à vous de purifier la terre qu'ils ont souillée, et d'y rappeler la justice qu'ils en ont bannie. La liberé et la vertu sont sorties ensemble du sein de la Divinité : l'une ne peut séjourner sans l'autre parmi les hommes. Peuple généreux, veux-tu triompher de tous tes ennemis ? Pratique la justice, et rends à la Divinité le seul culte digne d'elle. Peuple, livrons-nous aujourd'hui sous ses auspices aux transports d'une pure allégresse : demain, nous combattrons encore les vices et les tyrans ; nous donnerons au monde l'exemple des vertus républicaines, et ce sera l'honorer encore.
Arno se faufila dans la tente de Robespierre.
- Arno: Des preuves incriminantes... je dois trouver des preuves incriminantes...
Arno ramassa une lettre.
- Lettre: Monsieur,
Vous qui avez été le sauveur de la République, je vous implore aujourd'hui d'être aussi celui de mon frère. En ce moment même, il croupit en prison, arrêté par des patriotes plus zélés dans leur héroïsme qu'avisés dans leurs méthodes. Aucun mandat n'a jamais été émis pour l'arrestation d'André, et pourtant il demeure emprisonné à Saint-Lazare "sous suspicion".
Je vous prie de ne pas vous rappeler les écrits de mon frère dans le Journal de Paris, car ils sont le fruit du cœur outrancier d'un poète. Je vous implore plutôt, si mes humbles talents ont apporté la moindre pierre au succès de notre glorieuses Révolution, d'épargner mon frère. Je vois dans ses œuvres le bourgeonnement du plus grand poète français, une lumière qui brillera éternellement.
Patriotiquement vôtre,
Marie-Joseph Chénier.
Il découvrit ensuite un article de journal.
- Arno: Le Publiciste de la Révolution française... daté du lendemain de la mort de Marat.
- Article: "... Que penser du comité de salut public ou plutôt de ses meneurs ; car la plupart de ses membres sont si insouciants qu'ils assistent à peine deux heures dans les vingt-quatre heures aux séances du comité, qu'ils ignorent presque tout ce qui s'y fait, et qu'ils sont très-coupables sans doute de s'être chargés d'une tâche qu'ils ne veulent pas remplir ; mais les meneurs sont très-criminels de remplir si indignement leurs fonctions. Dans le nombre, il en est un que la Montagne vient de renommer très-imprudemment, et que je regarde comme l'ennemi le plus dangereux de la patrie : c'est Barère, que Sainte-Foy indiquait au monarque comme l'une des constitutionnels sur lesquels on pouvait faire le plus de fonds. Quant à moi, je suis convaincu qu'il nage entre deux eaux pour voir à quel parti demeurera la victoire ; c'est lui qui a paralysé toutes les mesures de vigueur, et qui nous enchaîne de la sorte pour nous laisser égorger. Je l'invite à me donner un démenti, en se prononçant enfin de manière à ne plus passer pour un royaliste déguisé."
Arno retrouva le journal de Robespierre.
- Arno: On dirait un journal.
- Journal: À exactement cinq heures du matin, un rappel général sera battu dans Paris. Il invitera tous les citoyens, hommes et femmes, à orner sur-le-champ leur maison des couleurs bien-aimées de la liberté, soit en accrochant leurs drapeaux, soit en embellissant leur maison de guirlandes de fleurs et de verdure.
Arno trouva une mystérieuse lettre.
- Arno: Une lettre.
- Lettre: Monsieur Robespierre,
Veillez à ne pas laisser votre ambition personnelle prendre le pas sur le Grand Œuvre. Ce que nous accomplissons n'est pas pour notre propre gloire, mais pour remodeler le monde selon l'image de Jacques de Molay.
Germain.
Mais Arno ne trouva rien d'autre d'utile.
- Arno: Il me faut quelque chose de plus solide.
Pas de quoi renverser un tyran.
Ce n'est pas vraiment ce que je cherche.
Sans le moindre intérêt.
Arno découvrit une étrange liste.
- Arno: Merlin, Tallien, Bourdon... Ce sont tous des députés de la Convention. Des listes d'hommes politiques rédigées par un homme qui adore envoyer ses rivaux à la guillotine... Oui, ça devrait faire l'affaire.
Arno retrouva Élise.
- Élise: Alors ?
- Arno: Une liste de noms... Une cinquantaine de députés de la Convention, tous opposés à Robespierre. Il veut les éliminer.
- Élise: J'imagine que ces Messieurs seraient intéressés d'apprendre qu'ils figurent sur cette liste. Mais avant...
Élise lui montra des caisses de vin.
- Élise: Monsieur Robespierre a fait venir ses propres rafraîchissements. Distrais les gardes. J'ai une idée.
Élise s'en alla.
- Arno: Distraire les gardes. Je sais faire.
Pendant que Robespierre répétait son discours, Arno élimina les gardes se dirigeant vers Élise, qu'il retrouva ensuite.
- Élise: De l'ergot en poudre. Cela provoque des hallucinations. Il aura l'air d'un dément. Il ne nous reste plus qu'à lui donner l'air dangereux.
- Arno: La liste de noms.
- Élise: Il faut qu'elle tombe entre les bonnes mains. Et de manière anonyme. Si l'on nous repère, Germain sera sur ses gardes.
- Arno: Je m'en occupe... laisse-moi faire.
Robespierre poursuivit son discours.
- Robespierre: Il est rentré dans le néant, ce monstre que le génie des rois avait vomi sur la France ; qu'avec lui disparaissent tous les crimes et tous les malheurs du monde. Armés tour à tour des poignards du fanatisme et des poisons de l'athéisme, les rois conspirent toujours pour assassiner l'humanité. S'ils ne peuvent plus défigurer la Divinité par la superstition, pour l'associer à leurs forfaits, ils s'efforcent de la bannir de la terre pour y régner seuls avec le crime.
Peuple, ne crains plus leurs complots sacrilèges : ils ne peuvent pas plus arracher le monde du sein de son auteur, que le remords, de leurs propres cœurs. Infortunés, redressez vos fronts abattus ; vous pouvez encore impunément lever vos yeux vers le Ciel. Héros de la patrie, votre généreux dévouement n'est point une brillante folie ; si les satellites de la tyrannie peuvent vous assassiner, il n'est pas en leur pouvoir de vous anéantir tout entiers. Homme, qui que tu sois, tu peux concevoir encore de hautes pensées de toi-même ; tu peux lier ta vie passagère à Dieu même et à l'immortalité. Que la nature reprenne donc tout son éclat, et la sagesse tout son empire : l'Être suprême n'est point anéanti.
Parmi la foule, Arno trouva un critique de Robespierre.
- Critique 1: Robespierre pérore sur la liberté et la clémence alors que l'on guillotine des gens par milliers. Si Danton était encore en vie, il s'en étoufferait de chagrin.
- Femme: Que peut-on faire ? Malgré toutes ces horreurs, Robespierre a le soutien du Comité.
- Critique 1: Tant qu'il condamne des étrangers. Attendez qu'il s'attaque aux membres du Comité, nous verrons s'ils l'aiment toujours autant.
Arno plaça la liste sur le critique.
- Femme: Permettez, Monsieur, que je vous emprunte votre mouchoir ?
- Critique 1: Certainement, Madame. Mmh...
- Femme: Qu'est-ce donc ?
- Critique 1: La solution à nos problèmes, je crois. Pardon, Madame...
Arno trouva un autre critique.
- Critique 2: "Conduite inconvenante" ? Moi ? Mais pour qui diable Robespirere se prend-il ?
- Serviteur: Il est sans doute jaloux de vos succès.
- Critique 2: Oui, c'est clairement cela, n'est-ce pas ? Il serait grand temps que quelqu'un donne une leçon à ce misérable parvenu...
- Serviteur: Bien dit, Monsieur.
Arno plaça la liste sur le critique.
- Serviteur: Qu'y a-t-il, Monsieur ?
- Critique 2: Une sale vermine de détrousseur !
- Serviteur: Bon sang ! Et qu'a-t-il pris ?
- Critique 2: Rien, je...
Arno trouva un autre critique.
- Critique 3: Regardez-le se pavaner, ce freluquet. Vous parlez d'un "Être suprême"...
- Serviteur: Monsieur ! Prenez garde, quelqu'un va vous entendre !
- Critique 3: Et quand bien même ? Robespierre est populaire, mais ce n'est pas un dieu, quoi qu'il puisse en penser. Il ne peut rien contre moi.
- Serviteur: Pourtant...
- Critique 3: Peu importe les "pourtant". Un changement s'annonce. Il suffira d'un étincelle pour allumer l'incendie.
Arno plaça la liste sur le critique.
- Arno: Cela devrait faire bouger les choses...
- Serviteur: Qu'est-ce donc ?
- Critique 3: Mmh... ?
- Serviteur: Là, dans votre poche.
- Critique 3: Je ne sais pas... Oh ! Grands Dieux ! Pardonnez-moi, je dois...
Sous l'influence de l'ergot, Robespierre poursuivit son discours.
- Robespierre: C'est surtout la sagesse que nos coupables ennemis voulaient chasser de la République. C'est à la sagesse seule qu'il appartient d'affermir la prospérité des empires ; c'est à elle de nous garantir les fruits de notre courage. Associons-la....
- Critiques: "Une liste d'ennemis de la Révolution ?..."
Elle comporte une cinquantaine de noms !
Robespierre est allé trop loin, cette fois ! - Élise: Le loup est dans la bergerie.
- Arno: Je plains les moutons. Et maintenant ?
- Élise: On attend. Ce ne sera pas long. Lorsque Robespierre aura perdu l'appui du peuple, il ne sera plus utile à Germain. Et quand Germain l'abandonnera...
- Arno: ... il sera vulnérable. Partons.
Conséquences[]
Arno et Élise parvinrent à discréditer Robespierre aux yeux des citoyens et à retourner ces derniers contre lui. Une fois que Germain l'aurait abandonné, il leur serait plus facile de lui soutirer des informations.