Juge et bourreau est la représentation virtuelle d'une mémoire génétique de Basim Ibn Ishaq.
Description[]
Selon Maître Roshan, nos trois suspects se trouvent dans la ville ronde.
Dialogues[]
Basim se rendit au mazalim, un tribunal dans la ville ronde.
- Basim : Les mazalim sont tout près… Dervis m'a dit un jour que c'est là que la population pouvait faire appel d'un jugement injuste. Mon père m'a dit un jour que pour connaître la valeur d'un homme, il faut interroger ses subordonnés. Ces juges doivent connaître le gouverneur mieux que quiconque.
Le tribunal était très fréquenté, il entendit divers conversation. D'abord dans la cour.
- Habitant 1 : Tu as entendu sa décision ? Grotesque !
- Aîné 1 : Son interprétation est contraire aux écritures !
- Habitant 1 : C'est le pire déni de justice auquel j'ai jamais assisté.
Puis dans les coursives.
- Habitant 2 : Cet homme colporte les ragots aussi éhontément qu'un marchand du souk…
Dans les escaliers vers le premier étage.
- Aîné 2 : Je veux bien me laisser graisser la patte de temps à autre, mais de là à en faire étalage…
Ainsi que dans la salle des preuves.
- Habitant 3 : Abu 'Abdallah devrait être jugé pour trahison. S'il siégeait à ma cour, je… je… Bah, mieux vaut garder ça pour moi.
Basim interrogea finalement un juge.
- Basim : Salut à toi, Sayyidi. Accepterais-tu de répondre à quelques questions au sujet du gouverneur Mohammed Ibn Tahir ?
- Adil Ibn Munsif : Répondre à des questions ne me rapporte rien. Si tu as une compensation à m'offrir, d'accord. Sinon…
- Basim : Que dis-tu de ce témoignage de gratitude de la part d'un humble sujet ?
- Adil Ibn Munsif : Fort bien. Pour commencer.
- Basim : Je sers la justice, je ne la gâte pas. Prends ton argent. Bon… Que sais-tu sur le gouverneur ?
- Adil Ibn Munsif : Il est craint. Respecté. Dévoué à l'application du droit et de l'ordre.
- Basim : Quoi, c'est tout ? Tu travailles ici ! Et Mohammed Ibn Tahir siège à la cour !
- Adil Ibn Munsif : À celle de chourta, pas aux mazalim. Il y a des espions ici. L'un d'eux se rend à son bureau tous les jours à midi. Bon maintenant, adieu.
Basim s'introduisit dans la salle où étaient gardées les preuves et récupéra les documents incriminants.
- Basim : Un petit mal pour un grand bien. Mais qui me laisse un goût amer dans la bouche.
Preuves compromettantes
- Preuves qu'un juge aimerait bien voir disparaître.
Il retourna auprès du juge.
- Basim : J'ai ce que tu m'as demandé.
Basim lui remis les preuves.
- Basim : Bon… Que sais-tu sur le gouverneur ?
- Adil Ibn Munsif : Il est craint. Respecté. Dévoué à l'application du droit et de l'ordre.
- Basim : Quoi, c'est tout ? Tu travailles ici ! Et Mohammed Ibn Tahir siège à la cour !
- Adil Ibn Munsif : À celle de chourta, pas aux mazalim. Il y a des espions ici. L'un d'eux se rend à son bureau tous les jours à midi. Bon maintenant, adieu.
Basim localisa le messager au centre de la cour.
- Basim : Ce messager pourrait me mener au bureau du gouverneur… et aux secrets qu'il y garde. Quoi qu'ils puissent être.
Basim le suivit.
- Messager : Ouvre l'œil… Il se trame quelque chose.
- Soldat 1 : Bien, Sayyidi.
Le messager arriva à la chourta.
- Basim : Dervis m'a toujours dit que je finirais à la chourta. Qui aurait cru que je m'y rendrais de mon plein gré ?
Basim s'infiltra à l'intérieur et épia une conversation, tout en trouvant des documents.
- Soldat 2 : Le gouverneur est rentré ?
- Soldat 3 : Je ne sais pas. Je ne l'ai pas vu monter.
Avis à la chourta
- À tout le personnel de la chourta :
Dans la mesure du possible, évitez le troisième niveau dans l'exercice de vos tâches. Le gouverneur ibn Tahir y règle de délicates affaires d'État et ne doit être dérangé qu'en cas d'extrême urgence.
Il entendit une nouvelle conversation dans la salle principale et d'autres documents.
- Soldat 4 : Quelle folie, dans les rues. Les hommes d'Abu 'Abdallah qui sèment le désordre… Et en plus tous ces maudits rebelles !
- Soldat 5 : Ma foi, c'est tout ce qu'on peut faire pour éviter les émeutes.
- Soldat 6 : Le gouverneur y travaille. Il va nous faire traverser cette tempête.
À l'attention exclusive du gouverneur
- Il reste des partisans de la revendication d'Abu 'Abdallah. Ils ne sont pas très nombreux, mais fort bruyants et déterminés à étouffer la voix de la raison. Il semble que chaque fois que se calme le tumulte et que retombe la poussière, une main invisible la renvoie dans les airs pour nous aveugler et ranimer les récriminations. J'ignore à qui appartient cette main, mais j'aimerais la briser pour que cesse ce chaos.
Il passa devant des cellules.
- Habitant 4 : Mon seul crime est d'être pauvre ! Libère-moi de ces chaînes ! Pitié !
- Aîné 3 : Sa'idni (Aide-moi) ! C'est trop, je n'en peux plus.
Basim libéra les habitants.
- Habitant 4 : Alhamdulillah (Dieu soit loué) !
- Basim : Fi amanillah, ya sadiki (Que Dieu te protège, mon ami).
Basim pénétra dans le bureau du gouverneur.
- Basim : Enfin, le bureau de Mohammed ibn Tahir.
Il fouilla les documents dans le bureau.
Exemplaire de « Océan, désert, cobra, colombe »
- Rage de l'océan,
j'apaiserai tes tempêtes.
Brûlure du désert,
je baignerai dans ta chaleur.
Frappe comme le cobra,
plonge en mon sein.
Vole comme la colombe,
mais viens dans mon nid.
Où tu iras, j'irai aussi.
Où tu reposeras, je reposerai.
- Basim : « Océan, désert, cobra, colombe »… C'est apparemment un admirateur d'Arib la poétesse.
Lettre des Tahirides
- Cousin, à ta requête, tous les accords avec Alamut sont par la présente caducs, notre engagement de protection est révoqué, notre offre d'asile annulée.
Abdallah ibn Tahir
- Basim : À la demande du gouverneur, les Tahirides ont accepté de retirer leur protection à Alamut. Une trahison envers Ceux qu'on ne voit pas.
Il s'approcha d'une carte.
- Basim : Le gouverneur traque les rebelles… et Ceux qu'on ne voit pas.
Démission d'Abu 'Abdallah
- C'est le cœur lourd que moi, Abu 'Abdallah, jure allégeance au calife régnant et renonce à convoiter le trône de son vivant.
Le 11 de chawwal
- Basim : Abu 'Abdallah a juré allégeance au calife, et juré de ne pas chercher à s'emparer du trône… Un homme qui manipule les puissants, qui cherche à éliminer à Alamut Ceux qu'on ne voit pas… J'en sais assez, maintenant.
Au même moment, le gouverneur entra dans son bureau et surprit Basim.
- Mohammed : Tu peux toujours dire à tes maîtres que j'ai fait faire des copies. Si tu déchires cette page ou me tranches la gorge, l'accord demeurera.
- Basim : Mes maîtres ?
- Mohammed : La cabale masquée, l'Ordre des… je-ne-sais-plus-quoi. N'es-tu pas à leur service ?
- Basim : N'es-tu pas TOI à leur service ?
- Mohammed : Je sers le califat. Et Allah. Ce que je fais d'ailleurs sans cacher mon visage. Maintenant, si tu veux bien m'excuser…
- Basim : Pourquoi donnais-tu des ordres à Wasif Al-Turki ? Un membre de l'Ordre…
- Mohammed : Cette brute attisait le feu de mille rébellions. Fort heureusement, quelqu'un m'a épargné le soin de le mettre à mort… Un de Ceux qu'on ne voit pas, dit-on. Est-ce toi que je dois remercier ?
- Basim : J'ai lu ton courrier. Tu as contraint tes cousins à retirer leur protection à Alamut. Tu nous as vendus à nos ennemis !
- Mohammed : Et acheté la paix pour Bagdad. Tu t'es déjà procuré l'acte d'achat, d'ailleurs.
- Basim : Le serment d'allégeance d'Abu 'Abdallah ? Que vient-ils faire dans cette histoire ?
Basim fit jaillir sa lame secrète.
- Mohammed : Son ambition aurait déchiré le califat. J'ai offert Alamut à l'Ordre, qui m'a donné l'assurance qu'il ne nous menacerait plus.
- Basim : Alors, pour piéger un renard, tu libères un loup ? L'Ordre fera brûler Bagdad, gouverneur ! Et l'histoire te jugera…
- Mohammed : L'histoire peut bien me pendre ! Je quitterai ce monde en sachant que le compromis réclame du courage !
Basim lui mit sa lame sous la gorge.
- Basim : Il est aussi plein de lâcheté !
- Mohammed : Quel âge as-tu ? Vingt ans ? J'avais à peu près ton âge quand je suis arrivé dans cette ville. Vertueux comme personne.
- Basim : Et qu'est-ce qui est arrivé ?
- Mohammed : J'ai grandi. Si tu tiens réellement à sauver Alamut, retourne cette lame contre tes ennemis.
Basim baissa sa lame.
- Basim : Donne-moi leur nom. Livre-moi celui avec qui tu as conclu ça.
- Mohammed : Je pourrais, oui. Mais si tu échoues, j'y laisserai la vie. Et je préférerais la garder. À présent, j'ai du travail. Sans rancune, mon ami.
Le gouverneur quitta la pièce.
- Mohammed : GARDES !
Une cloche se fit entendre.
- Basim : Finalement, je me retrouve quand même à m'enfuir de la chourta.
- Soldat 7 : Vite, c'est le gouverneur !
Basim se précipita sur le balcon et fit un saut de la foi dans une charrette en contrebas dans la rue.
- Soldat 8 : Qu'est-ce que c'était ?
- Soldat 9 : Ça venait du tas de foin… Ouvre l'œil.
Celui qu'on ne voit pas finit par semer ses poursuivants.
- Basim : Ordre ou pas, le gouverneur Mohammed n'est pas l'allié de Ceux qu'on ne voit pas.
Conclusion[]
Basim découvrit que le gouverneur avait trahi Ceux qu'on ne voit pas.