Frederick "Freddie" George Abberline (1843 – 1929) était un inspecteur en chef de la police de Londres.
Il est aujourd'hui principalement connu du fait de son affectation en 1888 à l'enquête sur les meurtres de Whitechapel et de Jack l'Éventreur, aidé par les Assassins Jacob et Evie Frye.[1]
Biographie[]
Le meurtre du Metropolitain[]
En 1862, Freddie n'était encore qu'un inspecteur tentant de faire ses cartes. Cette année là, il fut appelé pour ramener à Belle Isle un cadavre retrouvé dans une fosse, sur le chantier du métropolitain. Lorsqu'il l'inspecta, il remarqua une petite plaie sur le torse, provoquée par une arme contondante. Peu rassuré par l'endroit et les regards méprisants, il s'éclipsa rapidement et chargea le cadavre dans sa calèche[2].
Alors qu'il approchait de Belle Isle, il fut arrêté par un petits groupes d'orphelins qui jouaient au cricket avec une tête de chaton et qui s'étaient approchés de son chariot. Abberline fut distrait par un jeune garçon qui caressait la tête de son cheval, puis il sentit sa voiture se délester d'un poids. Ne souhaitant pas s'attarder plus sur les lieux, il fila en direction du quartier général de la police, avant de se rendre compte que son cadavre venait d'être remplacé par celui d'un poney[2].
Devant subir les railleries de ses camarades policiers, Abberline ne se découragea cependant pas et retourna quelques temps plus tard sur les lieux, revoyant alors le jeune garçon qui avait caressé la tête de son cheval. Le gamin était apeuré et Freddie tenta de la rassurer en lui montrant une batte et une balle de cricket, qu'il avait acheté. Après un bref interrogatoire, il sut qu'ils avaient agis sur ordre d'une silhouette encapuchonnée. Il avait sa petite idée sur l'identité de l'employeur...[2]
Le Fantôme[]
Quelques temps plus tard, il se rendit dans une taverne où son collège Aubrey Shaw buvait. Lui aussi avait entendu parler d'une silhouette encapuchonnée mais était raillé par les collègues. Abberline sauta sur l'occasion et, suivant le conseil de son collègue, se rendit aux Rookery où ils interrogèrent une femme qui avait vu la veille une silhouette encapuchonnée s'attaquant à un homme, avant que le second se fasse abattre, ainsi qu'une petite fillette qui avait eu le malheur de se trouver là. Abberline se précipita au commissariat et regarda attentivement la liste des personnes disparues et trouva le nom de Robert Waugh, disparu dans les Rookery[2].
Il se rendit à son domicile où il croisa sa femme hystérique. Après un interrogatoire, il sut que Robert Waugh était un photographe qui s'était rendu aux Rookery pour affaire et qu'il y'avait malencontreusement trouvé la mort. Alors qu'il interrogeait Mrs Waugh, il fut brutalement interrompu par l'arrivée d'un indien qui fit exploser la fenêtre puis plongea la pièce dans le noir, avant d'étourdir les deux policiers[2].
Frustré, Freddie garda en mémoire l'apparence de l'indien, tout en ruminant sa rancœur. Lorsqu'on lui demanda de retourner chez les Waugh pour un suicide, il comprit que quelque chose clochait. Pour la troisième fois, il retourna dans la maison avec Aubrey et il commença à assembler les éléments. Dans le reflet de la vitre, il avait aperçu un homme sur le point de l'égorger et commença à se dire que l'indien l'avait peut-être sauvé d'une mort certaine[2].
À leur réveil, les deux casqués décidèrent de leur propre chef de se rendre sur le chantier du Métropolitain. Dans le bureau du contremaître, ils y découvrirent trois cogneurs ainsi qu'un indien couvert de plaies. Si Cavanagh prétendit qu'il s'était agi d'un accident ayant eu lieu sur le chantier, Abberline ne le crut pas, et s'apprêta à arrêter ces hommes quand son sergent divisionnaire lui passa un terrible savon en lui ordonnant de quitter les lieux[2].
Quelques semaines plus tard, il remarqua qu'on le suivait et se confronta à son filateur, un détective privé du nom de Leonard Hazlewood qui agissait pour le compte d'un aristocrate agressé par un indien quelques temps auparavant, alors qu'il était en train de passer à tabac une vieille femme. De cette agression avait survécu un garde du corps qu'ils emmenèrent sur le chantier du métropolitain pour qu'il reconnaisse l'indien. Mais lorsque celui-ci se présenta, il nia de le reconnaître. Quelque jours plus tard, on retrouva son corps lynché[2].
L'enlèvement d'Aubrey[]
Déboussolé, incapable de démêler le vrai du faux et pris en grippe par son sergent divisionnaire, Abberline oublia la promesse qu'il s'était faite de ne jamais boire d'alcool en service, et noya son chagrin dans la bouteille. Devenant un client régulier du Green Man, il buvait en compagnie d'Aubrey, qui le réconfortait du mieux qu'il le pouvait. Abberline regretta à maintes reprises de ne pas avoir de famille qui l'attendait au soir, et un jour, il s'était même demandé si Aubrey se rendait compte de la chance qu'il avait[2].
Mais un jour où Aubrey était allé voir un match de cricket – sport dont il était passionné – entre deux universités et n'était pas revenu, Abberline s'inquiéta. Il demanda à tous ceux qui connaissait Aubrey, parmi lesquels Sam, le barman du Green Man ou la propre femme d'Aubrey, mais personne ne l'avait revu. Abberline sentit alors l'inquiétude monter en lui, craignant le pire, et sachant déjà vers quels coupables se tourner[2].
Un soir qu'il rentrait chez lui, son concierge lui apprit que plusieurs hommes avaient livré un tapis chez lui, et qu'il devait être très lourd, car ils avaient dû s'y prendre à plusieurs pour le monter. Abberline rentra chez lui en trombe car il avait compris qu'Aubrey se trouvait dans le tapis[2].
Quand il le découvrit, Aubrey avait l'apparence d'un mort. De toute évidence, ceux qui l'avaient frappé n'y étaient pas allés de main morte, car le policier présentait des cicatrices de poing américain, et ses yeux étaient totalement fermés. Abberline essaya de parler à son ami, qui ne réagissait pas. Le pensant mort, Freddie se mit à pleurer. Puis Aubrey ouvrit les yeux[2].
Vengeance[]
Freddie prit soin d'Aubrey, qui passa sa convalescence à l'appartement de son collègue. Ayant pris note de l'avertissement lancé par les cogneurs du Métropolitain, il préféra interdire à Aubs de revoir sa famille, pour l'instant, car il était préférable que personne d'autre que lui ne sache qu'Aubrey était encore vivant[2].
Abberline fut muté dans un autre secteur, son sergent divisionnaire lui ayant formellement interdit de s'aventurer près du chantier. Mais Freddie brava cette interdiction, se déguisant en badaud lisant le journal. Il passait des nuits entières à regarder le chantier, l'Indien, Cavanagh et les cogneurs qui l'avaient tant fait souffrir, lui et son ami[2].
De temps à autre, il rendait visite à la famille d'Aubrey, à qui il offrait des cadeaux, comme l'uniforme d'Aubrey. Mrs Shaw avait perdu espoir quant à l'hypothétique survie de son mari, mais Freddie, qui connaissait la vérité, essayait de la réconforter du mieux qu'il le pouvait. Un jour, Aubrey souhaitant à tout prix les voir, il emmena son ami devant chez lui, où il regarda les siens par la fenêtre. Au bout de quelques heures, ne pouvant plus supporter, ils rentrèrent[2].
Le 14 septembre 1862, le jour tant attendu de l'inauguration du métro, Abberline était fin prêt. Il passa voir Aubrey, puis se mit en route jusqu'au chantier. Il avait pour le coup mis son uniforme afin de mieux se faufiler dans la foule, ainsi que des jumelles. Il utilisa ces dernières pour regarder les cogneurs et Cavanagh inciter au couple Pearson de monter dans le wagon, puis leur faire la visite. Mais il remarqua aussi que l'un des Cogneurs, Hardy, manquait à l'appel[2].
Il finit cependant par le trouver, brandissant une lame et menaçant une silhouette encapuchonnée. Mû par la vengeance, Freddie saisit sa matraque et fondit sur le cogneur, qui se rapprochait dangereusement de sa cible. Il lui asséna un violent coup à la mâchoire, suffisant pour alerter l'homme à capuche. Mais Hardy se releva et assomma Freddie puis s'apprêta à le tuer. Néanmoins, l'homme à capuche intervint et tua Hardy ainsi que ses acolytes. Remerciant Freddie pour l'avoir sauvé, l'homme se présenta brièvement comme étant Ethan Frye, puis s'en alla, en jurant de ne jamais oublié Frederick[2].
Jack l'Éventreur[]
En 1888, aidé par les assassins Jacob et Evie Frye, il traqua Jack l'Éventreur, un tueur en série sévissant dans le disctrict de Whitechapel.
Galerie[]