- « Tout ce que je sais de la Confrérie, je le tiens de ses origines. "Laa shay'a wai'un moutlaq bale kouloun moumkine." Je comprends ces mots mieux que tu ne le pourras jamais. Mon Crédo est pur. Il n'a pas été souillé par des siècles de faiblesse et de compromissions. »
- – François Mackandal dans une lettre à son compère Assassin Antó, 1738[src]
François Mackandal (NC – 1758) était un chef marron et le Mentor de la branche haïtienne des Assassins au XVIIIe siècle.
Biographie
En 1732, Mackandal rencontra Agaté, Baptiste et Jeanne, trois esclaves qui travaillaient dans une plantation de Saint-Domingue. Il les prit tous les trois sous son aile et leur apprit à lire et écrire, apprenant également à Baptiste et Agaté à confectionner du poison et manipuler des armes, en préparation à leur intronisation dans la Confrérie[1].
À cette époque, Mackandal devint ami avec Antó, un Assassin proche des Marrons opérant dans les Caraïbes. En 1738, Antó offrit son aide à Mackandal en lui proposant d'envoyer des recrues, mais appela également à la paix entre les Marrons et les colons français de Saint-Domingue. Mackandal rejeta son aide, cependant, clamant que la Confrérie était suffisamment forte, et rabaissa Antó et son Mentor, Ah Tabai, les voyant faible et enclin au compromis. Il avertit également son comparse de ne pas envoyer d'Assassins, qu'ils soient avec lui ou contre lui, car, dans tous les cas, ils mourraient[2].
La même année, Mackandal intronisa officiellement Agaté et Baptiste dans la Confrérie, après quoi lui et ses disciples s'enfuirent de la plantation. Jeanne resta cependant sur place, ayant refusé de s'allier aux Assassins. Sans savoir qu'elle avait volé le Cœur de la Confrérie, un artefact des Précurseurs, Mackandal combattit aux côtés d'Agaté et Baptiste pendant des années[1]. En 1748, Mackandal avait collecté des reliques datant de l'époque des Précurseurs[2].
En 1751, Mackandal se retrouva en possession de la Boîte des Précurseurs, après l'avoir pris à son ancien propriétaire, Bastienne Josèphe, ainsi que du Manuscrit de Voynich. En utilisant les deux artefacts, il découvrit la localisation de plusieurs temples autour du monde, dont l'un situé à Port-au-Prince. Mackandal envoya Vendredi, l'un de ses élèves, pour fouiller le site, mais en se faisant, il provoqua sans le vouloir un terrible séisme[2].
Finalement, une fausse tentative d'empoisonnement contre des colons blancs à Saint-Domingue entraîna la capture de Mackandal[1]. Madeleine de l'Isle ordonna que les Templiers sous ses ordres et l'exécuta publiquement, en 1758, comme un exemple[2].
Héritage
- « François Mackandal [...] – le meneur, le prêtre, le Frère, celui à qui j'ai dévoué ma vie. Il est mort sur le bûcher. Je n'ai pas pu le sauver. »
- – Agaté à propos de Mackandal, 1766[src]
En 1766, Baptiste, l'élève de Mackandal, se fit passer pour lui pour prendre la Louisiane par la force et réaliser son objectif d'empoisonner les colons. Son véritable objectif était toutefois de localiser la cachette d'Agaté et d'en révéler l'emplacement aux Templiers[1].
En 1776, le rôle que joua Mackandal en tant que Mentor fut considéré comme une disgrâce par Eseosa, et le jeune homme s'efforça de reconstruire une Confrérie mille fois meilleure que celle bâtie par Mackandal. Ce ressenti amena Eseosa à débuter une cérémonie vaudou à Bois Caïman, qui fut le point de départ d'une révolution[3].
Notes
- L'interprétation du Credo qu'avait Mackandal était sensiblement différente de la plupart des Assassins l'ayant précédé. Alors que les Assassins voyaient en la maxime du Credo un message de tolérance et de modération, Mackandal appuya une politique agressive et sans restriction du pouvoir.
- Une sarbacane lui ayant supposément appartenu fut transmise par Agaté à sa propre disciple, Aveline de Grandpré.
- Mackandal n'avait qu'un bras, ce qu'on attribue historiquement à un accident dans une plantation, son bras étant resté coincé dans une presse à canne à sucre et écrasé entre les rouleaux.
- Il manquait également un bras à Baptiste quand il prit l'apparence de Mackandal, mais on ne sait pas s'il s'agit d'une coïncidence ou si Baptiste s'amputa délibérément le bras pour renforcer sa ruse.
|