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Passeport d'employé AE[]

Abstergo Entertainment passeport page01
ABSTERGO ENTERTAINMENT
PASSEPORT D’EMPLOYÉ


BIENVENUE AU SEIN DE L’ÉQUIPE

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Félicitations ! Vous abordez les plus belles années de votre carrière !

Abstergo Entertainment offre une nouvelle vision du travail et des perspectives uniques.

De telles possibilités d'épanouissement pourront vous paraître difficiles à appréhender. Mais nous sommes là pour vous aider à prendre vos marques dans ce nouvel environnement de travail... un travail qui consiste à atteindre vos rêves !


UN DIVERTISSEMENT D'UN GENRE NOUVEAU

L'inspiration nous frappe dans les moments les plus inattendus et les endroits les plus improbables.

Nous avons débuté en tant que division Divertissement d'une grande société de haute technologie, Abstergo Industries, où les recherches sur les mémoires génétiques (plus de détails très bientôt !) ont généré des surprises captivantes.

Aujourd'hui, grâce à notre large éventail d'offres transmédias (livres, films et BD), nous sommes devenus bien plus qu'une simple société de divertissement. Nous aimons nous considérer comme une société centrée sur l'histoire, mais bâtie sur la science. D'excellents gènes !


CHRONOLOGIE DE L'INNOVATION

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  • 1937 : fondation d'Abstergo Industries, avec l'objectif ambitieux de fournir à l'ensemble de l'humanité, de manière accessible et responsable, le meilleur du progrès scientifique.
  • 1937 : Abstergo Industries soutient très tôt les syndicats d'employés. Les relations que nous entretenons avec nos employés ne cessent de se renforcer dans toutes nos filiales, y compris Abstergo Entertainment.
  • 1940 : conscient de sa responsabilité en matière de création d'opportunités et de stabilité vis-à-vis de ses employés, mais aussi de l'humanité entière, Abstergo Industries assume le rôle de leader mondial et participe à la fondation de la Banque mondiale, de la NASA et de bien d'autres organismes majeurs du XXe siècle.
  • 1978 : lancement de la recherche sur les mémoires génétiques avec la création du premier Animus.
  • 2009 : après vingt-cinq ans d'essais méticuleux, la mémoire génétique est enfin prête à être proposée au grand public. Abstergo Industries lance une division pilote, Abstergo Entertainment, afin de produire des films expérimentaux destinés aux marchés du divertissement.
  • 2010 : la division Entertainment d'Abstergo Industries, encore au stade du prototype, diffuse sa première réalisation : le projet Héritage. Véritable phénomène des médias sociaux, le produit éblouit le public en lui permettant de revivre les souvenirs de personnages historiques et de héros méconnus du passé.
  • 2011 : par l'intermédiaire de sa division Entertainment en pleine croissance, Abstergo Industries teste une nouvelle simulation multijoueur de divertissement à inspiration historique. L'expérience est très appréciée d'une nouvelle génération de joueurs avide d'affronter des adversaires humains.
  • 2012 : en coopération avec Ubisoft, grand éditeur de jeux vidéos, Abstergo Entertainment dévoile au public, avec Liberation, l'histoire d'Aveline de Grandpré, Assassin déchue qui retrouve la lumière grâce à l'Ordre des Templiers. Un classique moderne est né.
  • 2013 : Abstergo Entetainment installe son nouveau siège à Montréal, province du Québec, Canada. Caractérisée par sa grande cuisine, accueillant des spectacles de renom et offrant un large choix de magasins et une culture locale très vivante, Montréal mêle le charme du vieux continent à l'énergie du Nouveau Monde : l'équilibre idéal pour notre société innovante associant histoire et science au profit du divertissement.
  • Le présent et au-delà : Vous rejoignez notre équipe. Une étoile est née. L'avenir est plus radieux que jamais.


VOTRE RÔLE

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Nous ne ménageons pas nos efforts en vue de recruter les personnes les plus talentueuses de leur domaine : innovateurs, producteurs, des gens ouverts capables de déterminer ce dont nous avons besoin avant même que ce besoin ne se manifeste.

Une fois dans votre station de travail Animus, vous devriez vous sentir parfaitement à l'aise pour explorer l'histoire avec la minutie qui vous caractérise... et c'est ce que nous attendons de vous ! Qui sait, vous découvrirez peut-être une technologie ancienne qui servira aux générations à venir, à moins que vous ne mettiez à jour une société secrète, que vous ne craquiez quelques codes ou que vous n'établissiez un lien incroyable entre de mystérieux documents.

Ceci peut marquer le début de quelque chose de magnifique. Ou de choquant. Ou d'évocateur. L'histoire vous tend les bras, les mémoires génétiques que nous avons mises à votre disposition vous invitent à découvrir les secrets de l'humanité.


INTÉGRATION

Chez Abstergo Entertainment, nous comprenons le pouvoir de l'organisation. C'est pourquoi nous avons établi une hiérarchie très définie ; nous y assurons les tâches d'organisation afin de vous libérer l'esprit au profit des tâches qui vous conviennent le mieux : rechercher et créer à loisir. Ne vous souciez pas de votre plan de carrière : nous nous occupons de tout !


UNE CONSTELLATION DE COLLABORATIONS

Vous avez exploré tous les menus de votre communicateur personnel, et vous pouvez presque trouver votre bureau sans consulter la carte. Juste quelques choses à garder à l'esprit, pour faire un succès de votre première semaine :

EN PRATIQUE

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HORAIRES
Votre journée de travail débute à 8h30 pour s'achever à 17h30, mais vous pouvez la prolonger jusqu'à 22h00. Ne vous étonnez pas si l'histoire vous absorbe tellement que vous en oubliez parfois de rentrer chez vous !

CONGÉS
Chacun a besoin de souffler un peu de temps à autre. Vous aurez droit à votre première semaine de congé après 3000 heures passées dans l'Animus ou une année passée au sein d'Abstergo Entertainment (première des deux occurrences). Rassurez-vous, vous ne verrez pas le temps passer !

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AVANTAGES
Nous offrons le meilleur programme d'assurance-vie de ce domaine d'activité, et ce n'est que le début !

RESTAURATION DES ZONES COMMUNES
Vous trouverez d'un simple geste tout ce dont vous avez besoin pour une vie au travail saine et pleine d'énergie. L'atrium vous propose de quoi combler toutes vos envies, des sushis frais au café gratuit, produit du libre-échange. Miam !

SÉCURITÉ DES LIEUX
Votre communicateur vous permet d'accéder aux zones où vous avez besoin de vous rendre.

DIVERSITÉ ET ÉGALITÉ HOMMES-FEMMES
Abstergo Industries et Abstergo Entertainment sont conscients de l'importance, pour un développement harmonieux du genre humain, de faire appel aux esprits les plus brillants, sans distinction d'origine géographique ou sociale. Si vous avez des idées relatives à l'intégration d'employés issus de segments faiblement représentés, nous vous invitons à contacter les RH.

CONFIDENTIALITÉ
Vous êtes libre de faire part de votre enthousiasme et de votre loyauté envers Abstergo Entertainment sur les réseaux sociaux. Vous pouvez même le crier sur les toits si vous en avez envie.

Mais rappelez-vous que, sauf indication contraire, vous ne devez pas divulguer les informations suivantes : détails relatifs aux projets, titres, date de sortie, thèmes, personnages, cadres et autres traits distinctifs ; topographie des sites d'Abstergo Entertainment et d'Abstergo Industries, composition des équipes, y compris vos collègues et superviseurs immédiats ; stade de développement des projets, mentions de quelconque technologies, partenaires, filiales, distributeurs en gros ou au détail et allusions aux chiffres de vente ou à l'organisation des boni. Afin de protéger les calendriers marketing et médias et d'éviter les pertes potentielles de données, il est recommandé aux employés de ne pas se déplacer avec des données de nature professionnelle. Dans les cas où le transport de telles données ne peut être évité, il est recommandé de n'utiliser les ordinateurs portables, tablettes et communicateurs que dans les hôtels et salles de réunion approuvés par Abstergo, et jamais dans des lieux publics ou n'ayant pas fait l'objet d'une vérification/approbation.


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MÉMOIRE GÉNÉTIQUE : FONCTIONNEMENT

Personne ne connaît réellement son fonctionnement exact... Non, c'est une blague : c'est une procédure sans danger et largement documentée.

Étapes :

  1. - Acquisition
  2. - Extraction
  3. - Exploration
  4. - Traitement

Ce que certains appellent "instinct animal", le Dr Warren Vidic l'a baptisé "mémoire génétique". Notre ADN recèle des enregistrements de la vie de nos ancêtres.
L'Animus est un appareil permettant de présenter les mémoires génétiques en trois dimensions. C'est une fenêtre sur le passé qui vous permet de connaître l'histoire, mais pas de la modifier. Cela intervient plus tard, à l'étape du traitement !
Autrefois, nous ne pouvions explorer que les mémoires génétiques de nos propres ancêtres, mais il est aujourd'hui possible d'étudier les mémoires de tout être humain décédé dont Abstergo Entertainment détient un prélèvement viable pour extraction. Et les effets secondaires sont négligeables.

Remarque : les enregistrements de mémoire génétique d'un ancêtre donné cessent au moment de la conception, lors de la transmission du matériau génétique.

PLAN DU BÂTIMENT

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Abstergo Entertainment[]

Bande-annonce "Diables des Caraïbes"[]

Bande-annonce_"Diables_des_Caraïbes"

Bande-annonce "Diables des Caraïbes"

Dans un monde... où les pirates règnent sur les mers... Ces hommes vont découvrir... que rien n'est sacré, et que toutes les routes mènent... au rhum... au pillage... et aux femmes ! Hola, mes jolies... Cet été, Abstergo Entertainment vous fait grimper à bord pour l'aventure de votre vie... Alors, affûtez vos sabres, faites briller vos crochets et embarquez avec les "Diables des Caraïbes" ! Une expérience virtuelle bientôt disponible.

"L'époque des forbans"[]

L'époque_des_forbans

L'époque des forbans

À l'aube farouche du XVIIIe siècle... voleurs et marins unissent leur destin pour vivre et mourir par l'épée. Sans lois, sans dieux et sans peur, ils ne connaissent que : la trahison, la mutinerie, la cruauté, et la débauche. Les plages dorées regorgent de butin. Risquerez-vous votre vie et votre âme pour affronter ces pirates de cauchemar ? Benjamin Hornigold... Calico Jack... Charles Vane... Et... Barbe-Noire ?

Extrait des journaux d'Edward James Kenway[]

Chapitre 3 du roman Assassin's Creed: Black Flag (roman)

Elle était à l'Auld Shillelagh, une taverne à mi-chemin entre Hatherton et Bristol, un endroit où j'allais souvent, même plusieurs fois par jour en été, quand mère et père étaient occupés par la tonte et que je devais aller régulièrement en ville.

Je reconnais que je ne l'avais pas vraiment remarquée, au début, ce qui n'était pas courant car j'étais très fier de savoir où habitaient toutes les jolies filles du coin. En plus, le Shillelagh n'était pas le genre d'endroit où on s'attendait à voir une jolie fille. Des femmes, d'accord. Des femmes d'un certain genre. Mais j'ai tout de suite vu que cette fille n'était pas l'une d'elles : elle était jeune, d'à peu près mon âge, et elle portait une coiffe en lin et un tablier. Je l'ai prise pour une domestique.

Ce ne sont pas ses vêtements qui ont attiré mon attention, mais sa voix. Une voix forte qui détonnait avec son apparence. Elle était assise avec trois hommes, tous plus âgés qu'elle, que j'ai tout de suite reconnus : Tom Cobleigh, son frère Seth et Julian je-ne-sais-qui, qui travaillait avec eux. Trois hommes avec qui j'avais eu des mots, sinon échangé des coups. Trois gars qui me regardaient de haut parce qu'ils croyaient que j'en faisais autant envers eux, qui ne m'appréciaient pas plus que je ne les appréciais, c'est-à-dire fort peu. Penchés sur leurs tabourets, ils jetaient à cette fille des regards lubriques dignes de satyres et qui trahissaient des pensées impures, malgré leurs grands sourires et les coups qu'ils donnaient sur la table pour l'encourager à terminer une cruche de bière.

Non, elle ne ressemblait pas aux femmes qui fréquentaient d'habitude cette taverne, mais elle semblait décidée à se comporter comme elles. La cruche était presque aussi grande qu'elle, et lorsqu'elle s'essuya la bouche de la main et tapa sur la table, les hommes la félicitèrent bruyamment, commandèrent une autre cruche, visiblement ravis de la voir tituber légèrement sur son tabouret. Ils ne croyaient pas à leur chance. Une jolie fille comme elle…

Je les ai regardés encourager la fille à boire la nouvelle cruche, la féliciter encore une fois, et lorsqu'elle s'essuya de nouveau la bouche en chancelant davantage que la première fois, les trois hommes échangèrent un regard entendu. Un regard qui semblait dire : l'affaire est dans le sac.

Tom et Julian se levèrent et commencèrent à "l'escorter" vers la porte, dirent-ils, parce que : "Tu as trop bu, ma belle, alors on va te ramener, d'accord ?"

"Au lit", ricana Seth, pensant parler tout bas alors que toute la taverne l'entendit. "On va te mettre au lit."

Je lançai un regard au tavernier qui baissa les yeux et se moucha dans son tablier. Un client assis au comptoir se détourna lorsque je le regardai dans les yeux…

Les chiens. J'aurais aussi bien fait de demander de l'aide au chat, me dis-je. Alors, dans un soupir, je reposai ma chope, me levai de mon tabouret et suivis les Cobleigh sur la route.

Quand je sortis de la taverne, la lumière du soleil me fit cligner des yeux. Mon chariot était là, en train de cuire au soleil. Un autre se trouvait à côté, que je pris pour celui des Cobleigh. De l'autre côté de la route, il y avait une cour avec, loin au fond, une maison, mais aucune trace du fermier qui y vivait. Il n'y avait que nous sur la route : moi, les deux frères Cobleigh, Julian et, bien entendu, la fille.

- Eh bien, Tom Cobleigh, on voit de ces choses par ce bel après-midi, lançai-je. Toi et tes amis occupés à boire et à faire boire plus que de raison une pauvre jeune femme sans défense.

La fille s'effondra lorsque Tom Cobleigh lui lâcha le bras pour se tourner vers moi, le doigt tendu :

- Reste en dehors de ça, Edward Kenway, espèce de bon à rien. Tu es aussi saoul que moi et tu as aussi peu de morale, alors n'essaie pas de venir me sermonner.

Seth et Julian s'étaient aux aussi tournés dans ma direction. La fille avait le regard vitreux, comme si elle s'était endormie les yeux ouverts. Je souris avant de rétorquer :

- Ma foi, je manque peut-être de morale, Tom Cobleigh, mais je n'ai pas besoin de gaver une fille de bière pour l'amener au lit, et j'ai encore moins besoin d'amis pour tenir la chandelle.

Le visage de Tom Cobleigh devint écarlate.

- Écoute-moi bien, espèce de sale petit bâtard, je vais la mettre dans mon chariot et la ramener chez elle. Tu peux me croire.

- Oh, je sais bien que tu as l'intention de la mettre dans ton chariot et de la ramener chez elle. C'est ce que tu comptes faire entre le moment où elle sera dans le chariot et celui où elle arrivera chez elle qui m'inquiète.

- Ça t'inquiète, hein ? Tu devrais surtout t'inquiéter de te retrouver avec le nez et quelques côtes cassées si tu ne te mêles pas de tes affaires.

Plissant les yeux, je regardai la route. Les arbres qui bordaient le chemin de terre offraient des teintes dorées et vertes sous le soleil et, dans le lointain, j'aperçus un cavalier, flou dans la brume de chaleur.

J'avançai d'un pas et s'il y avait eu la moindre chaleur ou le moindre humour dans ma démarche, ils s'effacèrent d'eux-mêmes. Ma voix était glaciale quand je repris :

- Laisse cette fille tranquille, Tom Cobleigh, ou je ne réponds plus de mes actes.

Les trois hommes se regardèrent. En un sens, ils firent ce que je leur avais demandé. Ils lâchèrent la fille qui parut presque soulagée de se retrouver assise, s'appuya sur une main et nous regarda d'un air hébété. Il était évident que tout cela la dépassait.

De mon côté, j'observai les Cobleigh et tentai d'évaluer mes chances. M'étais-je déjà battu seul contre trois ? Ma foi, non. Car se battre contre trois hommes, ce n'est pas vraiment se battre, c'est se faire battre. Allons, Edward Kenway, pensai-je. Certes, d'un côté, ils étaient trois, mais l'un d'eux était Tom Cobleigh, qui n'était pas un perdreau de l'année et avait à peu près l'âge de mon père. Un autre, Seth Cobleigh, parent du premier, l'avait aidé à faire boire une jeune fille. Un trait de caractère peu flatteur, qui me laissait penser que Seth Cobleigh était un couard et un suiveur plus susceptible de fuir la queue entre les jambes que de se battre. Qui plus est, ils étaient saouls.

Ceci dit, j'avais bu, moi aussi. Et ils avaient à leurs côtés Julian, dont je ne savais pas grand-chose, mais qui apparemment était de taille à tenir son rang dans une bagarre.

C'est alors qu'une idée m'est venue. Ce cavalier solitaire, au loin… Si je parvenais à tenir tête aux Cobleigh jusqu'à son arrivée, la situation ne serait plus la même. S'il n'était ni lâche ni mal intentionné, il s'arrêterait probablement pour m'aider.

- Eh bien, Tom Cobleigh, vous avez l'avantage sur moi, il faudrait être aveugle pour ne pas s'en rendre compte. Mais je ne pourrais plus regarder ma mère dans les yeux si je vous laissais, tes compères et toi, enlever ce joli brin de fille.

J'observai du coin de l'oeil la route et le cavalier qui approchait. Allez, presse-toi un peu, pensai-je avant de reprendre :

- Alors, même si je dois finir en bouillie sur le bord de cette route, je ferai tout ce que je pourrai pour vous empêcher de l'emmener. Et vous pouvez être sûr que vous ne partirez pas sans avoir reçu un oeil au beurre noir et peut-être même quelques coups dans les bourses.

Tom Cobleigh plissa les yeux, eut un sourire mauvais et me lança :

- Eh bien, Edward Kenway, tu comptes rester là à discuter toute la journée ou tu vas enfin te mettre à la tâche ? Parce qu'on est des gens occupés, nous. J'ai des choses à voir, des gens à faire…

- Oui, c'est vrai, et plus ça traînera, plus cette fille aura de chances de reprendre ses esprits, hein ?

- Écoute, je commence à en avoir assez de cette discussion, Kenway, ajouta-t-il avant de se tourner vers Julian. Si on donnait à ce roquet une bonne leçon ? Oh, et une dernière chose avant qu'on s'y mette, Master Kenway : tu n'es pas digne de faire reluire les bottines de ta mère, tu m'entends ?

Sa dernière phrase me fit mal, je dois le reconnaître. Entendre ce genre de chose de la part de Tom Cobleigh, qui avait autant de morale qu'un chien bâtard, sans être aussi intelligent, m'atteignit de plein fouet. Cela me toucha au plus profond de mon âme, me peina au plus haut point, mais renforça aussi ma résolution.

Julian bomba la poitrine et avança en grimaçant. À deux pas de moi, il ferma les poings, abaissa l'épaule droite et projeta son bras. Je ne sais pas avec qui Julian avait coutume de se battre en dehors des tavernes, mais c'était à coup sûr des gens moins expérimentés que moi, car j'avais déjà remarqué qu'il était droitier et n'eus aucune peine à deviner son intention.

Mes pieds soulevèrent la poussière tandis que j'esquivai lestement et levai moi aussi le bras pour lui administrer un coup bien senti. Il poussa un cri de douleur lorsque mon poing l'atteignit sous la mâchoire. S'il avait été seul, j'aurais eu partie gagnée, mais Tom Cobleigh se ruait déjà sur moi. J'eus à peine le temps de l'apercevoir du coin de l'oeil avant de recevoir un coup à la tempe qui m'étourdit.

Je me tournai vers lui en titubant légèrement et mes poings se montrèrent bien moins précis que je l'aurais aimé. J'espérai, par un coup heureux, cogner assez fort pour mettre au moins l'un d'eux à terre et rétablir l'équilibre des forces, mais aucun de mes coups ne porta car Tom Cobleigh reculait devant moi. De son côté, Julian se remit plus vite que je ne l'avais escompté et revint à la charge.

Il m'envoya un coup de poing qui me frappa au menton et me fit tournoyer ; j'en perdis presque l'équilibre. Mon chapeau tomba, mes cheveux se rabattirent devant mes yeux : j'étais en fâcheuse posture. Devinez qui en profita pour m'expédier un coup de pied : cette limace de Seth Cobleigh, qui s'était contenté jusque-là d'encourager de la voix ses deux compères. Et ce maudit chien eut la chance de son côté : son pied m'atteignit au ventre et, déjà peu assuré sur mes jambes, je perdis l'équilibre et tombai.

La pire chose qui puisse vous arriver lors d'un combat à un contre trois, c'est de vous retrouver à terre. Une fois au sol, tout est perdu. À travers leurs jambes, j'aperçus le cavalier, désormais mon unique espoir de m'en sortir vivant, mais cette vision me plongea dans le désarroi. Ce n'était pas un homme que portait ce cheval, un marchand qui aurait mis pied à terre pour me porter secours. Non, il était monté par une femme. Elle montait comme un homme, pas en amazone, mais c'était bel et bien une femme. Elle portait un bonnet et une robe d'été assez claire, et la dernière chose que je remarquai avant que les coups de pied des Cobleigh et de Julian ne se mettent à pleuvoir sur moi, ce fut sa beauté.

Mais là où j'étais, ce n'était pas la beauté qui allait me sauver.

- Eh, vous trois ! Arrêtez ça tout de suite.

Ils se tournèrent pour la regarder, ôtèrent leur chapeau et s'alignèrent pour me masquer à sa vue. Sans grand effet, d'ailleurs : allongé sur le sol, je toussais comme un chien malade.

- Qu'est-ce qui se passe, ici ? demanda-t-elle. Le son de sa voix m'apprit qu'elle était jeune et que, sans être noble, elle avait reçu une bonne éducation. Peut-être trop bonne, d'ailleurs, pour chevaucher seule.

- On était en train d'apprendre les bonnes manières à ce jeune vaurien, dit Tom Cobleigh d'une voix rauque, hors d'haleine. Ce devait être épuisant de me rouer de coups de pieds…

- Eh bien, vous n'avez sûrement pas besoin de vous y mettre à trois, rétorqua-t-elle. Je la voyais mieux, à présent, et elle me parut deux fois plus belle en remettant à leur place les Cobleigh, qui semblaient dans leurs petits souliers.

- Et par ailleurs, que faisiez-vous avec cette jeune fille ?, ajouta-t-elle après avoir mis pied à terre, en désignant du doigt la jeunette affalée qui dodelinait de la tête, toujours ivre.

- Oh, elle, Madame ? C'est une amie à nous qui a un peu trop bu.

Le visage de la cavalière s'assombrit.

- Ce n'est certainement pas une de vos amies. C'est une servante, et si je ne la ramène pas chez nous avant que ma mère s'aperçoive de son absence, ce sera une servante sans travail.

Son regard passa d'un homme à l'autre et elle reprit :

- Je vous connais, et je suis à peu près sûre de savoir ce qui se tramait ici. Maintenant, vous allez laisser ce jeune homme tranquille et repartir avant que je ne décide que les choses méritent d'aller plus loin.

Après moult courbettes, les Cobleigh remontèrent dans leur chariot accompagnés de Julian et s'en allèrent. La cavalière approcha de moi et s'agenouilla pour me parler :

- Je m'appelle Caroline Scott et ma famille habite Hawkins Lane, à Bristol. Laissez-moi vous emmener là-bas, où on prendra soin de vos blessures.

- Je ne peux pas, my lady. J'ai du travail qui m'attend, répondis-je en m'asseyant et en tentant un sourire. Elle se releva avant de me répondre :

- Je vois. Dites-moi au moins si j'avais correctement évalué la situation.

- Oh oui, my lady, dis-je en ramassant mon chapeau pour le brosser. Son état ne s'était pas arrangé.

- Dans ce cas, je vous dois des remerciements. De même que Rose, quand elle aura dessaoulé. Elle est bonne fille, pas toujours très docile, mais je regretterais qu'elle ait à souffrir de son tempérament.

J'ai affaire à un ange, me dis-je. Et tandis que je les aidais à remonter en selle, Caroline tenant Rose qui s'effondrait sur l'encolure du cheval, une pensée me vint.

- Pourrai-je vous revoir, my lady? Pour vous remercier. Quand je serai un peu plus présentable, peut-être ?

Elle me lança un regard triste.

- Je crains que mon père ne désapprouve, dit-elle avant de secouer les rênes et de repartir.

Le soir venu, je m'assis sous le chaume de notre cottage et regardai le soleil se coucher sur les prés. D'habitude, je songeais aux possibilités de quitter cet endroit ou d'échapper à l'avenir morne qui m'attendait.

Mais ce soir-là, je pensai à Caroline. Caroline Scott de Hawkins Lane.

CONFIDENTIEL - Objet - RE : Lieux possibles ?[]

De: Olivier Garneau
À: Melanie Lemay ; Kama Neron ; Kloé Lesney ; Christopher Darby ; Evan Dean
Date/Heure: 6 nov 2013 09:46
Objet: Lieux possibles ?...
Salut !

Comme la plupart d'entres vous le savent, je dois assister à l'assemblée des actionnaires à Chicago du 15 au 17 et on va m'y demander quels sont nos progrès sur la lignée Kenway. Les quelques données que nous avons rassemblées jusqu'ici sont incroyables et nous anticipons des découvertes encore plus incroyables dans le futur. Au vu des événements et des gens que nous avons aperçus, nous avons toutes les raisons de croire que l'expérience finale sera l'une des explorations les plus révélatrices de la piraterie. Il faudra pas mal travailler les données brutes afin d'en éliminer les éléments douteux ou classifiés, mais nous avons déjà des images époustouflantes.

Dans le même temps, Abstergo Entertainment va bientôt annoncer une bêta fermée de notre nouvelle "app à interface cloud grand public" (en attendant un nom plus sexy). "L'expérience virtuelle de pirate" d'Edward Kenway sera le premier produit sur le marché, et le tout premier du genre : une expérience immersive et interactive de la piraterie tirée de données historiques réelles. Les tests de l'interface cloud réalisés en interne sont encourageants et nous anticipons qu'elle sera prête pour les fêtes de fin d'année, si on s'en tient au calendrier qui a été fixé.

Ceci pose une question plus large : quelles autres expériences voudrions-nous proposer ? Quels lieux et périodes pourrait-on explorer ? Compte tenu du taux actuel de récupération de données, de notre capacité de production et de notre compréhension des tendances de la consommation… la direction d'Abstergo Industries m'a chargé de produire une expérience virtuelle par an, plus quelques produits moins importants… selon ce que permettent nos recherches (livres, enregistrements audio, films et autres produits transmédias).

Cela pose aussi une seconde question : l'Échantillon 17 contient-il assez de données intéressantes pour alimenter notre production ou faut-il demander à Abstergo Industries de nous fournir des données archivées supplémentaires… Rappelez-vous que les données de l'Échantillon 1 ont suffi a créer le produit "Liberation". Il est tout à fait possible que les Échantillons 2 à 16 nous fournissent une moisson surprenante.

Des idées ?


Olivier Garneau Directeur de la Création Abstergo Entertainment


De: Melanie Lemay
À: Olivier Garneau ; Kama Neron ; Kloé Lesney ; Christopher Darby ; Evan Dean
Date/Heure: 6 nov 2013 10:01
Objet: RE: Lieux possibles ?...
Bonjour à tous !!!

Merci d'avoir ouvert cette discussion, Olivier. Voilà un court rappel de ce qu'on a actuellement :

Je dirige le projet Échantillon 17 depuis un tout petit peu plus d'un an et mon équipe a composé une liste rapide des périodes les plus intéressantes dérivées de ce seul échantillon génétique. Rappelez-vous que ces données ont déjà été ENTIÈREMENT ou PARTIELLEMENT séquencées par Abstergo Industries. Je vais essayer de faire court…

Lignée paternelle :

15ème siècle – Renaissance italienne

16ème siècle – Empire ottoman

18ème siècle – Colonies Américaines/Guerre d'indépendance

19ème siècle – Nouvelle-Angleterre et Middle West Américain.

Lignée maternelle:

12ème siècle – Terre Sainte/Croisades]

13ème siècle – Égypte et Afrique du Nord

14ème siècle – Shogunat d'Ashikaga (Japon)

18ème siècle – Révolution française

19ème siècle – Guerres napoléonienne, Taiwan

20ème siècle – "Summer of love", côte ouest américaine

Manifestement, ce n'est qu'un simple échantillon des options potentielles. Chaque individu compte plus de trente milles ancêtres en seulement quinze générations… alors l'Échantillon 17 nous réserve peut-être encore de belles surprises.

Cependant, malgré le contenu très riche de l'Échantillon 17, il ne faut pas se limiter à lui si nous trouvons d'autres pistes concrètes. Par exemple, beaucoup d'hommes de mes familles maternelles et paternelles ont combattu pendant les deux guerres mondiales et j'ai même un arrière-arrière-grand-père qui s'est battu pendant la guerre de sécession. Il a aussi rencontré plusieurs fois le Président Lincoln. Cette approche serait un peu plus longue et coûteuse car les données n'ont pas encore été séquencées. Mais ça pourrait être rentable, à long terme.

Pour résumer, si quelqu'un a des liens avérés avec des périodes, villes ou événements intéressants, ou connaît des gens dont c'est le cas, dites-le ! Je vais aussi examiner les trois dernières décennies d'échantillons collectés et séquencés par Abstergo Industries. J'ai récemment appris qu'un de ces échantillons (le 2, je crois) a participé au procès de Jeanne d'Arc. Ça pourrait être une bonne piste, et déjà disponible.

MEL

  • Melanie Lemay * Coordinatrice du Projet * Échantillon 17


De: Olivier Garneau
À: Melanie Lemay ; Kama Neron ; Kloé Lesney ; Christopher Darby ; Evan Dean
Date/Heure: 6 nov 2013 10:41
Objet: RE: Lieux possibles ?...
Très bien vu, tout ça, Mel.

Un avertissement, cependant : l'Échantillon 2 provient de feu le Dr Warren Vidic lui-même et a été récupéré au début des années 80, lorsqu'il était un jeune ingénieur chez Abstergo Industries. Alors, aussi tentante que puisse être une "expérience Jeanne d'Arc", je ne suis pas sûr qu'Abstergo Industries nous laissera fouiller dans l'ADN du Dr Vidic. C'est un sujet sensible.

De mon côté, je suis parent de François-Xavier Garneau, un historien et poète québécois renommé. Excitant, non ? Une piste potentielle ? ;)

Autre avertissement : évitons les périodes modernes (autrement dit le 20ème siècle) à moins de trouver quelque chose de vraiment énorme. Aussi passionnante que soit la 2ème Guerre mondiale, il vaudrait mieux éviter les cadres utilisant les véhicules (voitures, motos, hélicoptères, tanks, etc.)

Vous vous demandez peut-être pourquoi. C'est parce que nos recherches ont montré que la "gravure mémorielle" des individus est fortement impactée par l'état semi-catatonique dans lequel entrent la plupart des gens quand ils conduisent pendant une durée moyenne ou longue…Ça complique la récupération des données. En bref, on ne veut pas faire l'effort de coder des fonctionnalités Animus supplémentaires pour simplement extraire les souvenirs de gens au volant. Il y a d'autres moyens plus efficaces de vivre ces expériences…

OG


De: Kloé Lesnay
À: Olivier Garneau ; Melanie Lemay ; Kama Neron ; Christopher Darby ; Evan Dean
Date/Heure: 6 nov 2013 11:24
Objet: RE: Lieux possibles ?...
Olivier – Ha ha. La ville de Québec EST belle. Mais sans pirates, ninjas ou zombies, je ne suis pas sûre que l'histoire d'un historien se vende. :)

Rappelez-vous que les Échantillons 4 et 16 risquent aussi d'être hors limites. En faisant mes propres recherches le mois dernier, j'ai entendu parler de personnages excitants présents dans ces échantillons génétiques. Mais dès que j'ai commencé à creuser, des *beaucoup* plus haut placés m'ont dit d'arrêter. C'est bizarre, mais pas vraiment étonnant, j'imagine. AE a beaucoup de contrats militaires, et ça doit être en rapport. Je n'ai pas insisté.

En ce qui me concerne, si ça intéresse quelqu'un, mon arrière-grand-père était ami avec Hemingway, Stein, Satie et Picasso quand il vivait à Paris dans les années 1920. Pas vraiment d'aventures, mais un cadre historique intéressant. Je dis ça comme ça…

PS: Chris, on déjeune ici ou à l'extérieur ?


De: Olivier Garneau
À: Melanie Lemay ; Kama Neron ; Kloé Lesney ; Christopher Darby ; Evan Dean
Date/Heure: 6 nov 2013 11:38
Objet: RE: Lieux possibles ?...
Oui, j'aime beaucoup la "Génération Perdue", mais je pense que nos premières expériences virtuelles doivent être plus orientées action. Alors, les guerres et les opérations de combat sont toujours un bon point de départ. Ou toutes les périodes d'affrontements intenses…

Pour ce qui concerne les pirates, les ninjas ou les zombies… pas de problème pour exploiter les deux premiers, mais les zombies sont un peu… ça se dit, "a-historiques" ? Dommage…


De: Christopher Darby
À: Olivier Garneau; Melanie Lemay ; Kama Neron ; Kloé Lesney ; Evan Dean
Date/Heure: 6 nov 2013 11:54
Objet: RE: Lieux possibles ?...
Mon arrière-grand-mère, par exemple, a travaillé de nombreuses années avec Eamon De Valera et Michael Collins pendant la guerre d'indépendance irlandaise, alors on pourrait facilement séquencer cette partie de mes mémoires génétiques pour un produit.

Olivier – il EXISTE en réalité une base factuelle pour les zombies. Ou au moins la zombification. Lis le livre de Hurston sur Haïti et le vaudou étrange qui est pratiqué là-bas. Ce n'est peut-être pas du zombie à la sauce hollywoodienne, mais ça fait quand même froid dans le dos. Dans Liberation, Aveline est entrée en contact avec des houngans vaudou. En creusant un peu, qu'est-ce qu'on trouvera d'autre ? Son mentor, Agaté, trempait dans des trucs bizarres.

KL: à l'extérieur… il y a un resto végétarien que j'aimerais essayer. J'apporterai les fiches de caractéristiques, elles sont déjà imprimées.


De: Kama Neron
À: Olivier Garneau; Melanie Lemay ; Kloé Lesney ; Christopher Darby ; Evan Dean
Date/Heure: 6 nov 2013 15:46
Objet: RE: Lieux possibles ?...
Pardon de mettre les pieds dans le plat, mais on ne pourrait pas se servir de cette technologie pour éduquer au lieu d'abrutir ? Je veux dire… en théorie, on doit explorer l'intégralité de l'histoire humaine, de ses réalisations, de ses plus beaux instants. Alors, il est un peu atterrant de s'entendre dire qu'il faut se concentrer sur les guerres, les conflits, la violence…

Je n'ai rien contre la violence en soi. Mais la violence en tant que telle n'a pas grand-chose d'INTÉRESSANT, c'est tout. La vie offre bien d'autres nuances qui méritent qu'on les explore.

On ne pourrait pas s'orienter vers les mémoires de quelqu'un qui aurait travaillé avec Albert Einstein au bureau des brevets ? Ou Charles Darwin à bord du Beagle ? Ou Marie Curie, en France ? Des périodes pendant lesquelles les êtres humains ont montré leur potentiel le plus bénéfique ?


De: Evan Dean
À: Olivier Garneau; Melanie Lemay ; Kama Neron ; Kloé Lesney ; Christopher Darby
Date/Heure: 6 nov 2013 21:33
Objet: RE: Lieux possibles ?...
Allez, tu exagères…Tant que des profs de fac coincés aux cheveux gras nous feront pas de chèques à huit zéros pour étudier la "réification des signifiants de genre normatifs dans l'Inde précoloniale", vaudrait mieux en RESTER À CE QUI SE VEND !

Genre, Jack l'Éventreur dans le Londres victorien. La guillotine, Robespierre et Napoléon Bonaparte pendant la Révolution Française. Billy le Kid et Wyatt Earp au Far West. Gengis Khan et les Mongols rasant une ville d'un million d'habitants pendant un long week-end d'été. De l'action, du sang, de l'aventure, du CONFLIT.

Parce qu'on récupérera pas 10% de ce qu'on a investi en revivant les souvenirs du grouillot qui était assis à côté d'Einstein pendant qu'il se rongeait les ongles en se chatouillant les méninges avec les détails de la Relativité Générale.

Bordel, c'est une entreprise, ici, pas une thérapie de groupe.


De: Olivier Garneau
À: Melanie Lemay ; Kama Neron ; Kloé Lesney ; Christopher Darby ; Evan Dean
Date/Heure: 7 nov 2013 09:46
Objet: Lieux possibles ?...
Evan, pas de ça sur le réseau, merci.

OG


Présentation de systèmes de sécurité[]

CONFIDENTIEL - Journal de chat[]

Olivier: Il faudrait que ton équipe me fournisse tout ce qu'il y'a à savoir sur l'Observatoire d'ici vendredi. C'est faisable ?

Mel: Non ! Tu es fou ? On ne sait même pas où il est. Et vendredi est un jour férié.

Olivier: Un jour férié ? Sérieusement… Tes employés se rendent compte de la chance qu'ils ont de travailler ici ? S'ils tiennent à leur poste, ils viendront et prendront ça comme un honneur.

Olivier: Et non, je ne suis pas fou. Laetitia me met une pression pas possible. Si on ne lui envoie pas ça, elle sabrera le projet et on aura fait tout ce travail pour RIEN.

Mel: Argh. Elle sait comment on travaille ici, au moins ?

Olivier: Elle aussi, elle a des gens sur le dos.

Mel: J'en suis bien consciente, mais on tourne déjà en heures supp.

Mel: Et quand est-ce qu'on va discuter de l'influence de cette histoire d'Observatoire sur toute l'intrigue des Diables ? Comment je fais pour vendre ça, moi ?

Olivier: Tu n'auras pas à le faire. C'est trop sensible pour être rendu public.

Mel: Tu es en train de me dire qu'on récupère tous ces éléments POUR RIEN ?

Olivier: Non, pas pour rien. Laetitia va les exploiter.

Mel: C'est ridicule. Tu nous demandes de bosser comme des dingues pour découvrir des infos qu'on n'a pas le droit de développer, d'utiliser, ni même de comprendre ? Ce n'est pas ça qui va faire grimper les ventes et mes ressources n'auront pas la satisfaction de voir leur travail présenté au public. Comment veux-tu que je les motive ?

Olivier: J'en sais rien. Offre-leur le petit-déjeuner. Des pains au chocolat. Du café. Tiens, fais semblant de faire entrer "en douce" de la liqueur de café. File-leur de la bière à midi. De la bouffe. Ils te pardonneront.

Mel: Encore ? Ils ne marcheront pas, cette fois.

Olivier: Oh, si. Du pain et des jeux. La recette a fait ses preuves, non ?

Mel: Oh, arrête ton baratin.

Olivier: Mais je suis sérieux. Rappelle-toi que je ne fais que transmettre. Quand Laetitia veut quelque chose, on le lui fournit, c'est tout. Si on veut que le projet continue, on fait ce que demande la dame.

Olivier: L'Observatoire n'a rien à voir avec les pirates. Ça ne fait que compliquer les choses. Déconcentrer les troupes.

Mel: D'un autre côté, il a un aspect fascinant. D'accord, c'est plus profond, plus complexe que les abordages (je n'arrive pas à croire que j'écris ça…) mais ce serait de la FOLIE de ne pas s'en servir.

Mel: Imagine : on pourrait vendre ça aux fans de pirates ET aux amateurs de théories du complot. Le marché potentiel est GIGANTESQUE.

Olivier: On ne peut pas s'en servir, alors inutile d'insister.

Mel: C'est n'importe quoi.

Olivier: Écoute, Melanie, tu le sais, pourtant : cette société est une filiale d'Abstergo Industries, et Abstergo Industries n'a pas la même culture. C'est une boîte très hiérarchisée, très carrée. Ce n'est pas le rêve, d'accord, mais si on veut faire notre chemin dans cette société, il faut en tenir compte.

Mel: Toi, tu couvres Laetitia, là.

Olivier: Non, c'est *toi* que je couvre. Je sais qu'on n'est pas toujours du même avis, toi et moi, mais je sais aussi que tu t'investis beaucoup dans notre travail et je n'ai pas envie qu'on te sorte de l'équation. On a besoin de toi.

Olivier: Tu comprends ?

Mel: Ouais, je comprends. Il faut savoir choisir ses combats. C'est une question de bon sens. Je ne sais pas pourquoi j'attache autant d'intérêt à ce truc. Ça doit être la fatigue.

Olivier: Alors, je n'ai pas besoin de chercher quelqu'un d'autre pour m'aider ?

Mel: Non. On va y arriver. D'une manière ou d'une autre.

Olivier: J'apporterai moi-même la liqueur de café pour le petit-déj'.

Mel: Lol. Merci. D'ici là, je vais essayer de trouver le moyen de les exciter un peu.

Olivier: Si ça peut te faire plaisir, je peux te dire un secret…

Mel: Lequel ? :-D

Olivier: Si on se débrouille bien avec l'Observatoire, il est possible qu'Abstergo développe une attraction à Las Vegas pour accompagner la sortie des Diables.

Mel: Q-QUOI ?

Olivier: Ils envisagent un partenariat avec ces gens du cirque aquatique que tu adores. Imagine une fête avec toute l'équipe, un spectacle de gladiateurs en direct… Assassins vs Templiers vs Pirates vs Requins.

Mel: Wouah. Je sais plus quoi dire. Où est-ce que tu trouves toutes ces idées ?

Olivier: Oh, j'ai des tas de trucs qui traînent dans mon ordi ici et là. Au cas où j'aurai cinq minutes pour en tirer quelque chose…

Mel: Ouais, mais on n'a jamais cinq minutes. J'en sais quelque chose.

Mel: Mais bon, on finit tous par partir à la retraite.

Olivier: Pas si je peux l'éviter.

Mel: Pareil pour moi ;-)

Concept pub "Secrets oubliés"[]

Abstergo Industries[]

Premiers prototypes d'Animus[]

Vidéo "Science divine"[]

Vidéo_science_divine

Vidéo science divine

Nous nous efforçons de synchroniser le système DDS. Cela ne prendra qu'un instant. Nous y sommes presque. Le DDS est synchronisé. Merci d'avoir patienté. Nous espérons que l'expérience sera à votre goût.

Rudoph le deuxième du nom invita de nombreux notables à sa cour, ce qui fit de Prague le centre de la culture européenne. Parmi eux, se trouvaient l'Anglais Edward Kelley et sa belle-fille Elizabeth Jane Weston. Surveillez-la et rapportez-nous tout signe de collusion.

Crypto-histoire : artéfacts[]

Mécanisme d'Anticythère

ACIV Mécanisme Anticythère

On pensait initialement qu'il s'agissait d'un calculateur analogique permettant de déterminer la position future de certains corps célestes, mais les chercheurs d'Abstergo Industries ont récemment découvert que le mécanisme d'Anticythère n'était qu'un élément d'un outil bien plus complexe, que l'on a baptisé "machine de pronostic", et qui aurait été utilisé par la Première Civilisation afin d'effectuer des calculs de probabilité d'événements à venir. Il a ainsi été confirmé que la race des Précurseurs avait employé un appareil de ce type, en liaison avec leurs capacités précognitives, pour localiser et contacter M. Desmond Miles, la source de la souche de l'Échantillon 17, dans un but qui demeure classifié. On sait également que ces machines, du fait de la nature de ces "mesures de probabilité quantiques", devaient être extrêmement difficiles à mettre en œuvre et que les tentatives nécessaires pour "sonder" un avenir aussi lointain devaient se compter en centaines de milliers.


Pile de Bagdad

ACIV Pile de Bagdad

Après avoir déconcerté les scientifiques pendant des décennies, le secret de la pile de Bagdad a enfin été levé. Cette année, des chercheurs d'Abstergo Industries ont déterminé que ces batteries avaient contenu un élément synthétique des Précurseurs capable de maîtriser l'énergie générée par l'écoulement du temps. Assez proche de ce que les spécialistes de physique théorique ont baptisé "cristaux temporels", ce matériau cristallin inconnu pouvait générer une minuscule quantité d'énergie, mais de manière virtuellement illimitée, en ponctionnant l'énergie issue de l'écoulement du temps lui-même. Bien qu'infinitésimale, la puissance résultante était probablement capable d'alimenter une petite LED... soit un moyen incroyablement rentable de production de lumière. À ce jour, aucun "cristal temporel" des Précurseurs en état de marche n'a été découvert.


Fioles de sang

ACIV Fioles de sang

On ne sait que peu de choses à propos de la fonction de ces fioles de sang, malgré le fait qu'Abstergo en ait retrouvé des dizaines depuis la fin des années 1980, date à laquelle la société a commencé à s'y intéresser. Seuls trois renfermaient encore leur contenu original et, parmi elles, une seule s'est révélée abriter de l'ADN de Précurseur. La direction d'Abstergo Industries souhaite récupérer davantage d'échantillons d'ADN de Précurseur et, si possible, de ce qu'on a appelé "l'Ève mitochrondriale". Cela peut paraître assez ésotérique, mais prenez soin d'identifier toutes les fioles que vous pourrez trouver lors d'une lecture de mémoire.

Hélas, la demi-vie de l'ADN ne dépassant pas 500 ans, tout échantillon susceptible d'appartenir à l'une de ces deux sources (éloignées de nous par au moins 80 000 ans) sera dégradée au-delà de tout espoir. Nous pensons qu'il faudrait un stock d'au moins 250 échantillons préservés de manière similaire, ainsi qu'une bonne dose de chance, pour parvenir à séquencer un génome de Précurseur complet... mais la valeur est probablement plus proche de 500.


Crânes de cristal

ACIV Crânes de cristal

Ces instruments anciens ont été découverts en plusieurs occasions sur des sites considérés comme relevant des Précurseurs dans le monde entier. Tous sont des appareils de communication, mais à des degrés divers : trois variétés distinctes ont en effet été mises au jour. Les premiers crânes de cristal fonctionnaient à peu près de la même manière que nos téléphones portables actuels, permettant une communication multinodale entre tous ceux qui en possédaient un. On découvrit ensuite qu'un deuxième type de crâne de cristal disposait d'une fonction d'enregistrement-lecture, ce qui signifie que l'utilisateur pouvait enregistrer et transmettre des messages audiovisuels à plusieurs correspondants aussi souvent qu'il le souhaitait. Une troisième catégorie de crânes de cristal, découverte il y a peu, semble avoir servi de "système de surveillance passif", à la manière des moniteurs d'un ensemble de surveillance multicaméra. On n'a cependant pas encore trouvé à quoi pouvaient ressembler les caméras en question. On ignore également pourquoi ces moyens de communication avaient une forme aussi macabre, mais nous avons des raisons de penser que la race des Précurseurs, aussi intelligents qu'ils aient été, aient pu succomber de temps à autre à une mode de mauvais goût.


Sceaux de la Mémoire

ACIV Sceaux de la Mémoire

Ces appareils, puissants mais de portée imitée, étaient utilisés par les membres de la Première Civilisation afin d'enregistrer de brèves impressions mémorielles qui pouvaient alors être rediffusées ou revécues par un autre utilisateur à une date ultérieure. Compte tenu de leur rareté (on n'en a retrouvé, et même dénombré, moins d'une quarantaine), il semble que ces sceaux aient été des objets de grande valeur pour la Première Civilisation, réservés aux riches et aux puissants. À ce jour, aucun sceau renfermant des souvenirs de Précurseur n'a été découvert, et seuls quelques-uns contenaient des informations. Les sceaux utilisés par l'Assassin Altaïr Ibn-La'Ahad afin de transmettre des informations mémorielles à Ezio Auditore da Firenze devraient toujours être fonctionnels, mais on ignore à cette date où ils se trouvent. Point intéressant, on peut révéler qu'un bon nombre des progrès initiaux réalisés par Abstergo en matière de technologie de mémoire génétique est issu d'une étude approfondie de ces artéfacts ; en revanche, la technologie Animus actuelle n'est PAS dérivée de cette architecture.


Manuscrit de Voynich

ACIV Manuscrit de Voynich

Il s'agit d'une énigme fascinante, toujours pas résolue, et nous aimerions beaucoup découvrir la ou les personnes ayant rédigé cet ouvrage magnifique et déconcertant. Tous les chercheurs affectés aux sujets européens ayant vécu aux XVe et XVIe siècles doivent prêter attention à toute mention de cet artéfact rare et précieux. Si les récentes datations aux carbone font remonter cet ouvrage à 1405 (environ), Abstergo Industries a découvert des informations hautement classifiées venant considérablement compliquer cette hypothèse. L'un des sujets à suivre de près est le philosophe anglais Roger Bacon.

Crypto-histoire : Lieux[]

ACIV Feux-follets Aleya

Selon moi, on ne s'intéresse pas suffisamment à l'Asie du Sud-Est et, en particulier, à l'Himalaya. Nos recherches relatives aux peuples de la Première Civilisation et les subtiles "empreintes digitales" qu'ils ont laissées dans le monde entier tireraient profit d'enquêtes plus approfondies dans cette région. On peut citer comme exemple les "feux follets" d'Aleya. Souvent signalés par des pêcheurs*, ces lueurs apparaissant dans les marécages sont capables de distraire, d'attaquer et même d'amener leurs victimes à se noyer, mais ont aussi facilité la navigation. L'explication faisant état de "gaz" semble un peu simpliste. Les recherches sur les mémoires génétiques ont-elles apporté la preuve de l'existence de phénomènes similaires ?

S'agit-il de fantômes, de gaz ou de tout autre chose ? Dans l'Himalaya, on prétend qu'il s'agit des âmes des pêcheurs défunts.

*Nous ne prenons pas les pêcheurs suffisamment au sérieux, vous ne trouvez pas ? Combien de fois un simple "village de pêcheurs" a-t-il fourni des informations utiles, sinon un trésor ?

ACIV Triangle des Bermudes

Le Triangle du Diable, région probablement la plus étudiée malgré les dénégations constantes des autorités, a vu disparaître d'innombrables navires et aéronefs depuis l'époque de la navigation à voile. Les tendances technomnivores de la région ont été attribuées à l'attirance magnétique du continent perdu de l'Atlantide, aux OVNI et même à de "forces mystérieuses" dépourvues de nom. Malgré l'intérêt que suscite toujours autant la région et notre ferme conviction de la supériorité de la science sur la superstition, nous ne sommes pas parvenus à l'étudier et n'avons sacrifié que deux petits avions, un navire et quelques centaines de milliers de dollars à son appétit vorace. Pour l'instant, il semble préférable de chercher à mieux connaître la zone par le biais des recherches sur les mémoires génétiques, dans le cadre du programme Animus.

ACIV Chichen Itza

S'il fait aujourd'hui partie des attractions touristiques les plus appréciées du Mexique, le site de Chichen Itza fut autrefois l'une des plus grandes villes de la civilisation maya précolombienne. Mêlant les styles architecturaux de l'ensemble de cet empire, il abrite aussi des vestiges créés par les membres de la Première Civilisation qui auraient combattu la rébellion humaine. En particulier, le réseau de grottes, tunnels et énigmes, très avancé sur le plan technologique, situé sous le temple du Castillo, et le cenote sacré renferment de nombreux artéfacts de la Première Civilisation. Mis au jour au XVIIIe siècle dans le cadre de fouilles controversées organisées par Madeleine de L'Isle, ces artéfacts comprennent notamment des disques prophétiques, des anneaux et des fragments. Ces objets sont certes de nature mineure, mais leur abondance nous offre la meilleure image disponible de la vie sur Terre dans les mois qui ont précédé la catastrophe de Toba. Le site se trouve de nos jours sous protections fédérale, mais nous sommes sur le point de conclure un accord avec les autorités mexicaines.

ACIV Île de Pâques

Située à la pointe sud-est du triangle polynésien, "Grande Rapa" abrite 887 statues moai créées par les habitants de Rapa Nui. Cette île, l'une des plus isolées au monde, est actuellement une possession chilienne. Inscrite au Patrimoine mondial de l'humanité de l'UNESCO, elle est devenue difficile à étudier. On dispose cependant de quelques textes du XVIIIe siècle, époque à laquelle les Rapa Nui ont souffert de diverses maladies apportées par les navigateurs européens. Les documents des XIXe et XXe siècles font état de raids esclavagistes, de famines, de guerres et d'une vaste déforestation. Malgré cette riche et tragique histoire, les éléments les mieux protégés sont les statues moai. Taillées dans la pierre d'un volcan éteint, on ignore toujours comment elles ont été transportées jusqu'à leur lieu d'installation final. Ce "mystère" fascine les touristes, mais pour notre part, si nous parvenions à mener des fouilles archéologiques privées sur l'île, nous nous intéresserions surtout aux pétroglyphes et au réseau de grottes datant de civilisations encore plus anciennes. Ceci nous paraît beaucoup plus productif.

ACIV Lac Vostok

Nous avons conclu avec nos partenaires russes un accord permettant de lancer des études sur le lac souterrain situé à grande profondeur en dessous de la station Vostok, qui se trouve elle-même dans la région de l'Antarctique poétiquement baptisée (à juste titre) le Pôle du Froid. Il repose à quelque quatre mille mètres sous la surface glaciaire, soit environ 500 mètres au-dessus du niveau de la mer. Une carotte de glace a été prélevée en 2012 et nous allons bientôt en entamer l'étude afin de disposer de données paléoclimatiques remontant à 400 000 ans. Certains échantillons isolées d'eau fossile pourraient même être encore plus anciens. Seuls le temps et la science nous révéleront les merveilles génétiques que peuvent renfermer ces remarquables prélèvements. Peut-être ouvriront-ils une nouvelle fenêtre sur la vie à l'époque de la Première Civilisation.

Présentation "Science divine"[]

Voir : Science divine: Chapitre 3 - Elizabeth Jane Weston

Sujet 1 - Entretien[]

  • Vidic: 12 février 1981. Entretien qualitatif avec le Sujet Un concernant les recherches ancestrales sur Aveline de Grandpré. Comment vous sentez-vous ? Y a-t-il eu des effets secondaires ?
  • Sujet 1: Pas vraiment, mis à part les migraines. Elles empirent depuis qu'on a augmenté la durée des séances. Mais... je ne veux pas arrêter. Je l'aime bien. J'ai envie de connaître la suite de son histoire.
  • Vidic: Quel effet cela fait-il de revivre ses souvenirs ?
  • Sujet 1: C'est tellement différent. L'Animus... Le passé. Au début, c'était gênant. Déboussolant. La Nouvelle-Orléans, la puanteur. Je ne m'attendais pas à toutes ces odeurs.
  • Vidic: L'odorat est le sens le plus intimement lié à la mémoire.
  • Sujet 1: Lorsque je revis ses souvenirs, j'ai l'impression de sentir plus de choses que d'habitude.
  • Vidic: En règle générale, les femmes ont un odorat plus développé que les hommes. Je m'étais demandé comment cela transparaîtrait. Autre chose ?
  • Sujet 1: Ouais. Elle est plus petite que moi. Mais j'ai l'impression que son corps est plus agile.
  • Vidic: Cela vous a étonné ?
  • Sujet 1: Au début, oui. Le MLF serait furieux d'entendre ça, mais mon image de la femme ne correspond pas à tout ce que j'ai vu. Ma mère et mes sœurs ne font pas ce qu'elle fait. La sensation animale lorsqu'Aveline enfonce sa lame secrète dans la gorge de...
  • Vidic: Poursuivez.
  • Sujet 1: Eh bien, ça n'a rien de... féminin. Ça ne correspond pas à ma perception de la féminité. Mais, en même temps, si... Son centre de gravité est beaucoup plus bas. J'ai été surpris par sa facilité à se réceptionner. Par sa... sa stabilité... Désolé, ce n'est pas très facile à exprimer.
  • Vidic: Non, c'est fascinant. C'est ce qu'on recherche. L'expérience brute, telle que vous l'avez vécue.
  • Sujet 1: D'accord.
  • Vidic: Que pouvez-vous me dire sur Gérald Blanc ?
  • Sujet 1: Que voulez-vous savoir ?
  • Vidic: Aveline et lui étaient proches, mais nous n'avons pas réussi à déterminer s'il était votre ancêtre manquant. Y a-t-il un indice dans ses mémoires ?
  • Sujet 1: Euh...
  • Vidic: Cela vous met mal à l'aise ? Rappelez-vous qu'il s'agit de SES mémoires. Vous ne faites que les visionner. Vous n'êtes pas la partie manquante. Vous êtes un chercheur.
  • Sujet 1: Comme vous le dites, je n'ai pas... vécu de... je n'ai pas consommé... Ce serait... Enfin, de toute manière, je crois qu'elle n'était pas sûre.
  • Vidic: Ah ?
  • Sujet 1: Bon, soyons clair, je ne suis sûr de rien, d'accord ? Enfin... les hommes pensent plus au sexe que les femmes, non ? On est tous d'accord ?
  • Vidic: En tant que chercheur, qu'avez-vous observé ?
  • Sujet 1: Est-ce que ça veut dire qu'elle agit plus... comme un homme... si elle pense à... Est-ce que c'est pour ça qu'elle est capable d'assassiner ?... Bon, OK : je ne lis pas dans ses pensées, mais d'après le contenu de ses mémoires, au niveau physique... l'agitation, les hésitations, ce qu'elle regarde, les gens qu'elle ne regarde pas... les choses qu'elle ne dit pas alors que je m'attendais à ce qu'elle les dise... Si je devais DEVINER ce que tout ça signifie, je dirais qu'elle pensait au... sexe. Mais je suis un homme, alors je suis de parti-pris, hein ? Qu'est-ce que ça veut dire quand une femme agit ainsi ? C'est sans doute autre chose, non ?
  • Vidic: En tant que sujet, vous pouvez observer avec plus de finesse que moi, au stade de l'analyse. Et en ce qui concerne le désir qu'elle suscite chez les hommes ?
  • Sujet 1: Je pensais que ce serait le point le plus difficile à gérer. Et je tiens à dire officiellement que c'est PAS mon truc.
  • Vidic: Oui, je sais.
  • Sujet 1: Mais à la manière dont elle gère ça... Ça arrive tellement souvent qu'on finit par ne plus faire attention à ce qu'elle fait pour l'éluder. Traverser la rue, avoir de yeux derrière la tête. Elle savait se débrouiller. Même quand elle voulait "séduire", ça faisait beaucoup penser au... meurtre. Ou ce qui le précède. Je... Est-ce qu'on peut faire une pause, M. Vidic ?
  • Vidic: Bien sûr.

[PAUSE]

  • Vidic: Vous êtes prêt à reprendre ?
  • Sujet 1: Oui.
  • Vidic: Aveline était noire.
  • Sujet 1: Et blanche. Du côté de son père.
  • Vidic: Et cela vous dérange ?
  • Sujet 1: Je crois, oui. Je suis blanc et Aveline a l'air noire, donc c'est pas pareil. Mais on finit par s'y habituer, comme au fait que c'est une femme. Jusqu'à ce que quelqu'un vous le rappelle.
  • Vidic: Que voulez-vous dire ?
  • Sujet 1: Je crois que je n'ai jamais eu autant à me préoccuper de ma tenue ou de ma démarche. Mais Aveline, elle passe toute sa vie dans ces... uniformes.
  • Vidic: Les gens s'attendent à ce qu'elle se comporte d'une certaine façon.
  • Sujet 1: C'est certain. Parfois, j'ai peur de me laisser aller, de me détendre un peu trop et de... de ruiner ma couverture.
  • Vidic: Vous ne risquez pas de la dévoiler.
  • Sujet 1: Je sais, je sais, je ne fais que visionner ses mémoires. Je ne peux pas les modifier, je sais ça. Mais je vois tout, vous comprenez ? C'est un risque. C'est...
  • Vidic: Stressant ?
  • Sujet 1: Oui. Je préfère quand elle est dans son rôle d'Assassin. Sur les toits ou dans le bayou. Je pense qu'elle était peut-être plus détendue ? Vous imaginez... vous ne pouvez être vous-même que lorsque vous vous apprêtez à tuer quelqu'un ?
  • Vidic: Oublions l'imagination et revenons-en aux mémoires. Qu'en est-il des esclaves ?
  • Sujet 1: Il y en a... partout. Ça devait être atroce. L'esclavage, c'est atroce. Mais personne n'a l'air de trouver ça atroce. C'est amusant, quand elle libère des esclaves. C'est censé être amusant ?
  • Vidic: Nous ne nous intéressons pas à ce qui est "censé être". Mais à ce qui est.

[BRUIT]

  • Sujet 1: C'est vraiment dur de parler de l'esclavage.

[FIN DE L'ENREGISTREMENT]

Ensemble Abstergo[]

AC4 Rapport d'évaluation - Otso Berg
Compte rendu d'évaluation d'agent relative à JUHANI OTSO BERG, en date du 08/11/12

Ceci a dû être divulgué par une source interne. Il s'agit d'un document classifié affiché sur notre propre réseau. Quelqu'un mérite la corde.

Points forts :
- Expérience ; le passé militaire de l'agent (forces spéciales) est clairement un atout
- Obéissance ; applique les ordres sans poser de questions
- Qualités de commandement ; l'agent manque de finesse mais inspire la loyauté
- Dévouement ; l'agent est entièrement dévoué à notre cause
- Potentiel évident ; candidat potentiel pour SI

Points faibles :
- L'agent a une petite fille de 3 ans ; risque potentiel

Autres points :
- L'agent est prêt à relever des défis plus difficiles
- Recommandons de confier à l'agent des responsabilités de commandement
- Recommandons d'envoyer l'agent sur une mission de niveau 5

Transmis par Ctibor Hasek

Otso Berg01
Superbe photo d'Otso Berg étiquetée HELSINKI // FINLANDE // 2012-11-25 // 13:06

On ignore qui l'a prise et pourquoi.

Otso Berg02
Cette photo étiquetée FLORENCE // ITALIE // 2012-11-30 // 06:17 indique clairement la présence de fuites chez nous. Qui a survécu pour transmettre cette photo ?

AC4 Rapport d'évaluation - Le Caire
Photo étiquetée LE CAIRE // ÉGYPTE // 2012-12-09 // 13:43

AC4 Fichiers AE - Le Caire
Celle-ci est étiquetée LE CAIRE // ÉGYPTE // 2012-12-12 // 03:21 - L'ÉQUIPE SIGMA FRAPPE DE NOUVEAU. Le message indique : "Des agents d'Abstergo enlèvent William Miles", mais Miles ne figure pas sur le cliché. Ça pourrait être n'importe quoi.

AC4 Fichiers AE - Le Caire cibles
Cette mise à jour d'évaluation d'agent (Otso Berg) en date du 03/12/12 confirme la persistance des fuites, qui se poursuivent peut-être aujourd'hui.

Points forts (màj) :
- A fait preuve de beaucoup de courage, d'initiative, de capacité d'improvisation et de dévouement

Points faibles (màj) :
- Marque distinctive (cicatrice faciale - brûlure) ; chirurgie réparatrice à envisager

Autres points :
- Après l'attaque des Assassins du 28/11/2012 (voir CR de sécurité joint), l'agent a traqué l'ennemi et découvert sa planque à Florence.
- L'agent a dirigé l'attaque de l'équipe Sigma contre les Assassins ; responsable de l'élimination de 3 Assassins
- A survécu à une embuscade des Assassins
- L'agent ne saurait être tenu pour responsable de la perte de son équipe

AC4 Fichiers AE - Photo William et Gavin

Sujet 17[]

Rapport post mortem : Sujet 17[]

FR_Assassin's_Creed_IV_Black_Flag_-_Post_Mortem_Report_Subject_17

FR Assassin's Creed IV Black Flag - Post Mortem Report Subject 17

Vingt-trois décembre deux mille douze. Rapport du chef d'équipe de l'unité de collecte d'échantillons Fisher Case concernant le Sujet Dix-sept, Desmond Miles. Le Sujet était décédé et laissé sans surveillance. L'heure de la mort a été estimée à zéro heure sept minutes, les conditions étaient favorables à une récupération d'échantillons d'ADN. Les interférences identifiées dans la crypte ont causé quelques inquiétudes, mais grâce au talent de l'équipe, nous sommes parvenus à récupérer des données exploitables. J'ai récupéré le sac à dos du Sujet et en ai extrait un certain nombre d'objets présentant un intérêt en vue d'une analyse détaillée.

Le Sujet présentait des brûlures à la main droite, assez intenses pour causer une fusion osseuse, ce qui témoigne d'une forme de combustion spontanée. Jusque là, nous n'avions jamais rien vu de tel. La tête, le cou et le torse étaient en bon état. J'ai personnellement sélectionné les agents chargés de récupérer les fluides corporels : sang et salive. Nous avons ensuite procédé à l'extraction matérielle et au prélèvement de plusieurs échantillons. L'analyse et le séquençage des données sont déjà en cours et se déroulent remarquablement bien.

Grâce à la base de données Cloud et aux échantillons récupérés par Abstergo, l'héritage du Sujet 17 pourra continuer à être exploité sous la dénomination Échantillon 17.

Supports récupérés[]

Mémos[]

Desmond: OK... euh... j'espère que ça marche... je crois que j'ai jamais rien enregistré sur ce téléphone... Euh... Salut, papa... Alors, euh, on est tous à New York, au motel... enfin, dans le Queens... à Astoria, près de la ligne NQ... Rebecca est partie chercher des piles pour un machin, et Shaun est dans sa chambre, à faire ce qu'il fait d'habitude... et, euh, toi, t'es sorti chercher à bouffer. Et puis moi ?... Eh ben, je suis censé me préparer à m'infiltrer dans des bureaux du quartier des affaires... ça me rappelle les exercices que tu me faisais faire, en fait... Je te vois pas pendant dix ans, puis tu réapparais, et c'est comme, euh... c'est comme si j'étais jamais parti : les mêmes coups de gueule, les mêmes complots, la même paranoïa... sauf que cette fois, je sais que t'as raison. Je crois tout ce que tu dis... Tu sais, je pense que tu connais pas toute la vérité. Ça m'étonnerait que tu en saches autant que moi. Tout ce que j'ai pu apprendre en quelques semaines. Y'a tellement de trucs. J'ai l'impression, euh... d'avoir vécu pendant mille ans. Ou peut-être dix mille. C'est impossible à décrire, mais quand on découvre autant de pays... qu'on voit à travers les yeux d'autant de gens... on peut pas s'empêcher d'être triste... parce que tous ces gens incroyables, intelligents... ils mènent les mêmes combats et ils font les mêmes erreurs, encore et encore. Parce que la culture, la connaissance, l'histoire... toutes ces choses ne passent pas dans les gènes... et chaque enfant doit en réapprendre les bases. Comment vivre, comment... comment survivre, comment se battre pour... pour ce qui est juste... Tellement de choses se perdent pendant la transmission... tellement de choses apparaissent à chaque génération. C'est dommage... À chaque fois, il faut tout réapprendre. J'ai rencontré Clay, papa. Clay Kaczmarek. Dans l'Animus. Je le connaissais sous son nom d'Abstergo, le Sujet 16... mon, euh, prédécesseur... et il m'a montré des choses. Il me les a transmises... juste avant de mourir, ou d'être effacé, je sais plus. Tout ce qu'il a appris, tout ce qu'il a vu... bon Dieu, comment je pourrais te dire ça ?... Je crois que c'est toi qui l'a formé après mon départ. Il avait vraiment beaucoup d'admiration pour toi. Et maintenant qu'il m'a ouvert les yeux, je crois que je comprends pourquoi. Je suis content qu'il ait été un peu auprès de toi, même si j'étais pas là... Les choses qu'il m'a montrées... des trucs incroyables... Et j'ai jamais... Merde. Attends, j'en ai pour une seconde...

Desmond: OK, euh... Ça fait plusieurs semaines que j'ai rien enregistré. Désolé... Bien sûr... ça doit faire que quelques secondes pour toi. Juste un peu plus loin dans la playlist... Enfin, bon... euh, je te parlais de Clay... de Kaczmarek, le Sujet 16. Alors, quand je suis tombé dans le coma, en Italie, et que je me suis réveillé dans la chambre noire de l'Animus... c'était, euh... si apaisant... J'ai eu l'impression de... de me réveiller dans un rêve brumeux... un rêve où toutes ces conneries ne seraient jamais arrivées... j'avais l'impression que j'allais retourner servir boire au Bad Weather et, euh... à me plaindre de ne pas avoir de copine en ce moment, et à me demander ce que j'allais faire de ma vie... mais, euh... en voyant Clay assis là, ça... ça a commencé à revenir, tu vois, morceau par morceau, et... quand il m'a dit pour Lucy, je... putain, ça... m'a fait mal. J'ai réalisé que je l'avais tuée, sans réfléchir une seconde, sans ressentir quoi que ce soit. Du moins, pas sur le moment... Ensuite, les souvenirs ont commencé à revenir... les mémoires d'Ezio et d'Altaïr, de la Première Civilisation, et... juste avant de disparaître, Clay m'a transmis ses souvenirs à lui... Il m'a montré tout ce qu'il avait vu et vécu... et ça a été... ça a été bref, mais j'ai eu du mal à l'encaisser. Je sais pas comment l'expliquer... Il a entrevu Adam et Ève, il les a vus fuir l'esclavage... Il a vu toute la guerre entre la Première Civilisation et les humains... Il a vu Minerve et Junon et Tinia essayant de mettre au point leurs... calculs. Enfin, c'est le nom qu'ils leur donnaient. Ils avaient des outils... des machines incroyablement puissantes... capables de prédire les AVENIRS POTENTIELS... Pas ce qui allait se passer, mais ce qui, euh... ce qui POUVAIT se passer... des probabilités. Et... et ils ont consacré beaucoup d'énergie à essayer de découvrir quel était le scénario le plus probable pour l'avenir. Le leur et le nôtre. Et à la fin, je crois qu'ils ont découvert que j'étais le candidat le plus propice... un mec appelé Desmond, vivant au début du XXIe siècle de notre ère... Mais est-ce que ce Desmond était le bon ? Parce que, tu vois, les probabilités, c'est un vrai sac de nœuds... un arbre avec des embranchements partout... De quelle version de moi avaient-ils vraiment besoin ? Le Desmond qui se mariait jeune et faisait un gamin... celui qui restait célibataire à New York... ou celui qui partait devenir serveur à San Francisco... Peut-être que c'était le Desmond qui bossait dans un atelier de carrosserie à Chicago, ou... ou peut-être celui qui n'avait jamais osé quitter ses parents. Pour la Première Civilisation, les choix étaient innombrables, mais... à la fin... le petit veinard, ça a été moi. Je suis le Desmond que tous leurs savants calculs ont désigné, celui à qui ils ont laissé des messages... et j'imagine qu'il faut que je vive avec ce... cet honneur. Tu parles d'un honneur... Je suis crevé, alors, euh... je continuerai plus tard. Ciao.

Desmond: Salut, p'pa. Euh, tu sais, c'est... c'est marrant, j'ai un souvenir de toi... qui n'arrête pas de me revenir, et... j'y pense tout le temps quand je travaille, ou avant d'aller me coucher. Parce qu'il, euh... en fait... il me calme, je crois, mmh... Je... je devais avoir quatorze ans à l'époque, tu essayais de m'apprendre à marcher sans faire de bruit... Tu t'en souviens ? Tu m'apprenais à contrôler les sons que je faisais quand je me déplaçais... un truc classique, quoi. Je comprends ces choses maintenant, mais à l'époque... je, euh... je dois dire que je te prenais vraiment pour un chieur. Alors, je me souviens... tu m'as dit que tu allais remonter dans ta chambre et t'asseoir dos à la porte pour lire un livre... et il fallait que j'attende au moins un quart d'heure avant de monter et de te taper sur l'épaule sans que tu m'aies entendu. Je... je me souviens même du livre que tu lisais, celui du capitaine Johnson... et tu m'as dit que si je me plantais, je devrais recommencer... Alors t'es monté... et j'ai attendu... attendu, attendu, attendu... il m'a fallu quatre heures avant de me décider. Et même après tout ce temps, ça m'a pris vingt minutes rien que pour rejoindre le pied de l'escalier. Et une demie-heure pour monter. Et ensuite, dix minutes pour parcourir le couloir et arriver devant ta porte... J'ai jeté un coup d'œil à l'intérieur... et j'espérais tellement que tu sois en train de dormir. Mais non. Pas toi... T'étais toujours en train de lire. J'ai failli me chier dessus. Mais dix minutes plus tard, j'étais plus qu'à un mètre cinquante de toi. Et là, au moment où je posais le pied par terre... je t'ai vu bouger... c'était presque imperceptible... mais tu as bougé. Je me suis dit que je l'avait peut-être rêvé. Mais je savais que tu m'avais entendu... Et toi... tu n'as rien dit. Tu as simplement regardé ta montre, attrapé ton verre, bu une gorgée et repris ta lecture. Mais je savais que je m'étais planté. Toi, t'as pas dit un mot. Je... je... j'ai pas compris pourquoi. Ensuite, j'ai tendu le bras et je t'ai tapé sur l'épaule, et tu t'es retourné. Et alors, t'as dit : "Oh, magnifique !" et tu m'as pris dans tes bras. Et tu n'as rien dit. Mais, papa... j'étais tellement furieux... J'avais envie de te gueuler dessus. Je... j'avais foiré mon coup et tu le SAVAIS parfaitement. Mais t'as rien dit. Et je t'en ai voulu. Pendant des semaines. Je te trouvais... condescendant envers moi. J'étais sûr que tu te disais que je serai jamais à la hauteur de tes espérances... Mais il y a quelques années, j'ai fini par comprendre... Tu as regardé ta montre... c'était ça, l'indice, hein ? Tu m'as laissé gagner parce que... j'avais fait preuve de patience... et que ça t'avait impressionné. Tu sais, je crois qu'à cet instant, tu t'es dit qu'il valait mieux être mon père qu'être mon mentor. Je... j'en sais rien... peut-être qu'à tes yeux, c'est... c'est la même chose... Mais quoi qu'il en soit, je suis content de savoir que mon père et mon mentor veillaient sur moi ce jour-là. Je ne l'ai pas compris à l'époque... Aujourd'hui, je crois que je comprends.

Desmond: Cette fois, ça va être court, p'pa... euh, un truc pour te souvenir de moi si ça partait en vrille, si je sors pas vivant du temple aujourd'hui. J'essaye vraiment de rester optimiste, mais je... j'y arrive pas. Je crois que le temps passé dans les mémoires de Connor m'a rendu anxieux. Son histoire est tellement tragique, à plein de niveaux. Mais il n'a jamais perdu espoir, même quand il n'avait plus foi en ses semblables. Je suis obligé de croire qu'on fait ce qu'il faut, que je vais pouvoir arrêter cette catastrophe... Je sais... Je veux dire, la technologie est là, à attendre que je l'utilise. Je suis la dernière pièce du puzzle. Il y a quelque chose dans mes gènes, ou dans mes mémoires, un ultime fragment de code qui va tout déclencher... C'est pour ça que je suis là. C'est pour ça qu'on m'a amené ici. Seulement, euh... je... je ne sais pas ce que je vais devoir donner en échange. Ma santé mentale ? Ma vie ? J'ai aucun moyen de le savoir. Mais je sais une chose... que notre lutte contre les Templiers ne s'arrêtera pas là. Quoi que puisse abriter ce temple, c'est pas terminé. Ce n'est qu'un nouveau chapitre de... de cette histoire sans fin. Et ce sera à toi... et à maman, et à Rebecca et à Shaun, de continuer à tourner les pages. Tu sais... j'arrête pas de penser à un truc qu'a dit Orson Welles, un jour... c'est quoi déjà... si vous voulez... si vous voulez une fin heureuse, tout dépend du point où vous arrêtez de raconter l'histoire. Alors, peut-être... peut-être que c'est ça, la réponse. Peut-être que c'est ça qui permet aux gens de continuer à avancer. Papa, si ça tourne mal, là-bas... s'il m'arrive quelque chose... quand tu raconteras mon histoire, dans quelques années... raconte aux gens que je me suis perdu, mais que j'ai retrouvé mon chemin juste à temps pour sauver le monde. Et... et... arrête-toi là. Comme ça, ils garderont tous le sourire. Au revoir, papa. Dis bonjour à maman pour moi. Dis-lui que je l'aime, d'accord ? Dis-lui que... que je vous aime tous les deux... Je vous aime tous les deux.

Ensemble Desmond[]

Sujet Zéro[]

  • Voix: Horodatage : 16 août 2013. Les extraits audio qui suivent ont été sélectionnés à partir de plus de cent soixante heures d'enregistrements découverts dans la résidence de feu le Dr Warren Vidic, après son meurtre en décembre 2012. D'après les étiquettes des boîtiers de ces bandes, ces enregistrements couvrent une période de 14 mois, en 1980 et 1981, sans le consentement de leur sujet principale, Madame Aileen Bock, collègue du Dr Vidic à l'origine de l'initiative Substitution d'Abstergo. Madame Bock est aujourd'hui décédée. Il convient d'indiquer que le Dr Vidic a effectué ces enregistrements sciemment et de manière illégale, à l'aide d'écoutes téléphoniques et de micros cachés. Abstergo Industries ignorait ces pratiques et rejette toute responsabilité en la matière.

[Début de l'enregistrement]

  • Satish: Et on est en direct. Condensateurs chargés. Envoyez le signal. Augmentez un peu. Vous sentez quelque chose ?
  • Aileen: Ne soyez pas timoré. Doublez-le.
  • Satish: Non, je préfère y aller doucement. Vingt pour cent.
  • Aileen: Trente.
  • Satish: Calmez-vous, Aileen. Nous ne sommes pas pressés.
  • Aileen: Et augmentez l'input.
  • Satish: Trop risqué.
  • Aileen: Pas si on sépare les signaux.
  • Satish: Vingt-cinq pour cent. On modère.
  • Aileen: Ah, OK ! Là ! Je vois quelque chose... Je...
  • Satish: Qu'est-ce qu'il y a ?
  • Aileen: (Mon Dieu !) J'entends quelqu'un parler.
  • Satish: Ça... Ça va ?
  • Aileen: (Oui, il y a une voix !)... C'est... c'est de l'allemand... (Je m'appelle Miriam Kurtz...) Je vois une lumière. Il fait froid. (Je ne dirai rien !)... Il y a un homme avec moi... (J'ai déjà dit tout ce que j'étais prête à dire !)
  • Satish: Gardez un œil sur ces signaux.
  • Aileen: (Je m'appelle Miriam Kurtz et je suis une Navajo !) Des Hitlers Zwang / der macht uns klein / noch liegen wir in Ketten. / Doch einmal werden wir wieder frei, / wir werden die Ketten schon brechen.
  • Satish: Aileen ?
  • Aileen: Denn unsere Fäuste, die sind hart, ja--und die Messer sitzen lose, für die Freiheit der Jugend, kämpft Navajos !

[Aileen ricane]

  • Satish: Coupez tout !
  • Scientifique: Extinction !
  • Aileen: Kämpft Navajos !
  • Satish: Sortez-là de là !

[Ouverture d'une valve. Aileen ricane de plus belle]

  • Satish: De l'oxygène. Donnez-lui de l'oxygène !
  • Aileen: Non. Non, Satish, je... Ça va. Vraiment.
  • Satish: Arrêtez de jouer aux héros. Respirez.
  • Aileen: Ah...
  • Satish: C'est mieux ?
  • Aileen: Oui... Oui, merci. On a quelque chose ?
  • Satish: L'analyse prendra du temps. Qu'avez-vous vu ?
  • Aileen: Je n'ai pas seulement vu... J'ai ressenti. J'y étais. J'étais... j'étais effrayée.
  • Satish: Vous avez crié en allemand.
  • Aileen: Je crois que j'Y étais en Allemagne. J'étais en Allemagne, Satish.

[Bruit]

  • Satish: Bonjour. Vous êtes reposée ?
  • Aileen: Épuisée. On a fait une... découverte majeure.
  • Satish: On dirait bien. Qu'avez-vous ressenti ?
  • Aileen: C'est encore difficile à dire, mais... j'ai... j'ai revécu les mémoires d'une jeune Allemande. Une femme d'une vingtaine d'années. Un homme m'interrogeait. Il était penché au-dessus de moi, il me posait des questions. Il criait et je criai moi aussi aussi. Et ensuite, ce... ce poème est arrivé. Un genre de psalmodie.
  • Satish: Fascinant. Je suis impatient de vous faire écouter la bande.
  • Aileen: Elle est prête ?
  • Satish: Oui. On a transféré les données dans un fichier audio. Le traitement linguistique a pris toute la nuit.
  • Aileen: Préparez la bande.
  • Satish: Bien sûr. Asseyez-vous. D'après le sujet et le cadre, je dirais que vous êtes arrivée en Allemagne, dans les années quarante. Une ou deux générations en arrière. Pendant la guerre, j'imagine.
  • Aileen: L'Allemagne des années quarante ? Ce doit être Miriam Kurtz. La mère de mon ex-mari.
  • Satish: Une personne... dont vous ne descendez pas directement ?
  • Aileen: Seigneur, j'espère que non. Je ne tiens pas à découvrir que mon ex-mari est aussi mon frère.
  • Satish: S'il s'agit bien de Miriam Kurtz, on a touché le gros lot. Vous avez exploité la lignée de quelqu'un d'autre.
  • Aileen: Est-ce qu'on doit fêter ça ?
  • Satish: Commençons par écouter...
  • Voix: Initiative Substitution, session de test 23, 29 juillet 1980. Hôte : Aileen Bock. Échantillon ADN SB1970.
  • Satish: C'est un peu confus au début. Vous êtes en train de trouver vos marques dans la mémoire.

[Lecture de la bande]

  • Officier de la Gestapo: Ton nom, dis-le !
  • Miriam: Je m'appelle Miriam Kurtz.
  • Officier de la Gestapo: Plus fort !
  • Miriam: Je m'appelle Miriam Kurtz, et je suis une Navajo !
  • Officier de la Gestapo: Où as-tu vu l'artéfact pour la dernière fois ? Qui le détient ?
  • Miriam: Je ne dirai rien. Je vous ai déjà tout dit.
  • Officier de la Gestapo: Ça m'étonnerait. Qui a l'artéfact ?
  • Miriam: Par ses préceptes, Hitler nous asservit, et nos corps sont entravés. Mais la liberté nous retrouverons, et aucune chaîne ne nous retiendra.
  • Officier de la Gestapo: Assez !
  • Miriam: Car nos poings seront des armes ! Et affûtées seront nos lames ! Pour la liberté des générations, les Navajos se battront !
  • Officier de la Gestapo: Enfermez-la !
  • Miriam: Les Navajos se battront !

[Fin de la bande]

  • Satish: C'est là qu'on vous a sortie.
  • Aileen: Fantastique. Serait-il envisageable d'avoir un rendu visuel de tout ça ?
  • Satish: Cela prendrait des mois. Le traitement de l'audio a nécessité plus de treize heures. Le visuel est bien plus long.
  • Aileen: Mais Vidic est capable d'enregistrer le son et l'image en temps réel. Comment fait-il ?
  • Satish: Ses sujets explorent leurs propres mémoires génétiques. Cela nécessite une puissance de traitement nettement inf...

[Téléphone]

  • Aileen: Une seconde, je vous prie. Ici Aileen.
  • Secrétaire: Bonjour. Vous aviez rendez-vous à dix heures dans le bureau de Lillian. Il est 10h13.
  • Aileen: Merde ! Désolée. Dites-lui que j'arrive. Et... dites-lui qu'on a de bonnes nouvelles.
  • Secrétaire: Entendu.
  • Satish: Tout va bien ?
  • Aileen: Le rapport mensuel sur nos progrès. J'essaie de me montrer honnête à ce sujet, mais même en présentant nos données du mieux possible, Warren Vidic débarque en promettant la lune contre trois cacahuètes et ramasse dix fois plus pour son projet Animus.
  • Satish: Eh bien, nous utilisons la même technologie Animus... il a posé les fondations, mais nous visons les sommets.
  • Aileen: Et c'est pour cette raison qu'il devrait superviser la technologie et non le projet tout entier. Beau travail, Satish.

[Bruit]

  • Vidic: Ce sont des images incroyables, vraiment. Nettes, vivantes. Et le sujet est resté synchronisé soixante-deux minutes. Après sa dernière session, il parlait français. Assez couramment. Et il se souvenait de tout ce qu'il avait revécu...

[Une porte s'ouvre et se referme]

  • Aileen: Pardon. Désolée, je suis en retard. J'examinais des données.
  • Assistante: Ce n'est rien. Warren me parlait de son premier sujet. Monsieur ?...
  • Vidic: Pas de noms. Appelons-le Sujet Un. Tout reste confidentiel.
  • Assistante: Et de votre côté, Aileen ? Quelle est cette bonne nouvelle ?
  • Aileen: Eh bien... On a réussi. On s'est synchronisés avec une mémoire extérieure. Hors lignée. C'est une première.
  • Vidic: C'est vrai ?
  • Aileen: Satish a traité l'audio aujourd'hui. Une séquence assez courte. Vous pouvez l'écouter, si vous voulez.
  • Assistante: Que de l'audio ? Pas de flux de mémoire en temps réelle comme ceux de Vidic ?
  • Aileen: C'est la difficulté avec les données de Mémoire génétique de substitution. Comme je vois des mémoires qui ne relèvent PAS de mon propre ADN, on ne peut pas exploiter mes facultés cognitives pour traiter le signal. On ne peut qu'enregistrer les données brutes et les traiter ensuite.
  • Assistante: Attendez... Vous menez les expériences sur vous ?
  • Aileen: Oui. Ça se passe bien.
  • Assistante: Ça ne me plaît pas beaucoup.
  • Aileen: Écoutez, le prélèvement que j'utilise... L'ADN est celui de mon fils. C'est plus sûr.
  • Vidic: Ah, c'est ingénieux.
  • Aileen: Oui. Mon fils partage la moitié de mon ADN, ce qui réduit considérablement les risques pour moi. Tout en me permettant d'explorer les mémoires de gens auxquels je ne suis pas directement reliée, du côté de son père.
  • Vidic: Mais uniquement sur de brèves périodes, n'est-ce pas ?
  • Aileen: En effet. Cela ne dépasse pas une ou deux minutes. Mais on touche au but. Venez écouter ça au labo.
  • Vidic: Je le ferai dès que j'aurai un moment. Hélas, le travail m'appelle. Mesdames...

[La porte s'ouvre et se referme]

  • Aileen: Cet homme pourrait s'asseoir sur un glaçon sans le faire fondre.
  • Assistante: Restez concentrée, Aileen. Un travail important nous attend.
  • Aileen: Bien sûr. Mais mes travaux emploient SA technologie Animus. Je me sens un peu coincée.
  • Assistante: C'est la coopération, Aileen. La base de la science. Je ne devrais pas avoir à vous le rappeler.
  • Aileen: Je sais. Mais je suis... fatiguée. Passez nous voir aujourd'hui. On a beaucoup de choses à vous montrer.
  • Assistante: Si je ne passe pas aujourd'hui, ce sera dans la semaine.
  • Aileen: Merci.
[La porte s'ouvre et se referme]

  • Voix: Initiative Substitution, session de test 27. 21 octobre 1980. Hôte : Aileen Bock. Échantillon ADN SB1970.

[Lecture de la bande]

  • Officier de la Gestapo: Miriam, ma chère enfant, vous n'avez aucune raison d'être ici. Mais votre intransigeance m'impose de vous garder jusqu'à ce que vous me donniez des informations exploitables. Le lieu où se trouve l'artéfact, peut-être. Ou votre chef, ce Barthel Schink. Un petit quelque chose indiquant au ministre Goebbels que... nous sommes sur la bonne voie.
  • Miriam: Je peux lui faire un câlin ? Il a l'air si triste, sur ses photos.
  • Officier de la Gestapo: Oui, c'est vrai, n'est-ce pas ? Vous pourriez peut-être lui rendre visite ? Il aime les jolies femmes. Les actrices, les musiciennes...
  • Miriam: Les pirates ?
  • Officier de la Gestapo: C'est ça, les pirates. Les pirates de l'Edelweiss ? N'est-ce pas comme ça que vous vous appelez ? C'est très amusant... et illégal, bien entendu.
  • Miriam: On ne s'amuse pas qu'en violant les lois de Hitler.
  • Officier de la Gestapo: Oh, j'imagine bien. Je pense que vous deviez vous amuser comme des petits fous avant qu'on vous capture, vos amis insurgés et vous.

[Fin de la bande]

  • Satish: C'est là que ça s'arrête.
  • Aileen: Bon sang. Pourquoi ne réussit-on pas à maintenir le signal plus que quelques minutes ? Il faut que je me détende.
  • Satish: Le problème n'est pas là. C'est un processus risqué. Ces mémoires ne sont pas de votre lignée. C'est pour ça que le flux ne tient pas.
  • Aileen: Il doit y avoir une solution.
  • Satish: Avez-vous une idée de ce que peut être cet "artéfact" ? Ça revient à plusieurs reprises ?
  • Aileen: Pas vraiment. Je crois que Miriam l'ignorait aussi. Quand il l'interroge à ce sujet, ça n'éveille pas grand-chose en elle.
  • Satish: Mais elle protège les autres membres de son groupe. Les Pirates de l'Edelweiss si j'ai bien compris ?
  • Aileen: Oui, Barthel Schink. On en sait plus sur lui ?
  • Satish: Non. On va creuser.
  • Aileen: On le devrait. Collez votre stagiaire là-dessus.
  • Satish: D'accord. Priorité maximale.
  • Aileen: OK. Plus on avance, moins c'est simple.

[Bruit et téléphone]

  • Seamus: Allô ?
  • Aileen: Salut, Seamus. C'est maman.
  • Seamus: Salut.
  • Aileen: Ça va ?
  • Seamus: PAPA ! C'EST MAMAN !

[Aileen soupire]

  • Karl: Allô ? Aileen ?
  • Aileen: Salut, Karl. Comment va Seamus ?
  • Karl: Bien. On est allés lui acheter des vêtements pour la rentrée.
  • Aileen: Ouais. Je n'ai pas vu l'été passer.
  • Karl: Comme toujours.
  • Aileen: Dur de profiter de l'été. Mon bureau n'a pas de fenêtre.
  • Karl: Je sais. Piégée au labo. Bon, tu voulais me parler ?
  • Aileen: Oui, pardon. Je me posais des questions sur ta mère, en fait.
  • Karl: Oh... Je t'écoute.
  • Aileen: Elle parlait souvent de la guerre, pendant ton enfance ?
  • Karl: Pas souvent. Quelques bribes. Pourquoi ?
  • Aileen: Je faisais des recherches, la semaine dernière... sur la Deuxième Guerre mondiale... et je suis tombée sur les Pirates de l'Edelweiss. Ou des Navajos. Et le nom de ta mère a été mentionné.
  • Karl: C'est vrai ? C'est une drôle de coïncidence.
  • Aileen: Est-ce que ça te dit quelque chose ?
  • Karl: Ouais. Maman a fait partie de ce groupe pendant la guerre. Ce n'était qu'une bande de gamins qui voulaient échapper à l'embrigadement des jeunesses hitlériennes. Mais au fil des années, ils se sont... radicalisés. Du vandalisme, du sabotage.
  • Aileen: Et ces histoires de Navajos... de pirates ?
  • Karl: C'était juste des noms qu'ils utilisaient. Les Navajos. Les Pirates de l'Edelweiss. Des trucs d'ados. Ils portaient des petits insignes avec une fleur blanche. J'ai peut-être encore le sien.
  • Aileen: Intéressant.
  • Karl: C'est pour ton travail ? Tu fais des recherches sur ma mère ?
  • Aileen: Pas exactement, mais... Désolée, je ne peux pas t'en dire plus.
  • Karl: Je vois. Comme d'habitude.
  • Aileen: Eh. Arrête. Je prends ça très au sérieux.
  • Karl: Oh, je comprends. Une question d'intérêt général.
  • Aileen: C'est ce que j'aime me dire.

[Bruit]

  • Aileen: Ah !
  • Satish: Coupez tout ! Ça va ?
  • Aileen: Bon Dieu ! Cinq mois coincés sur ces conneries ! On piétine.
  • Satish: Calme-toi, Aileen. Tu es stressée, c'est tout.
  • Aileen: Je ne suis pas stressée, je suis frustrée ! Je veux y retourner cet après-midi.
  • Satish: Non. Aucune raison de se précipiter.
  • Aileen: On est loin de se précipiter ! On ne fait que se heurter au même obstacle, encore et encore. Pourquoi est-ce qu'on ne réussit pas à le franchir ? Pourquoi tu ne me laisses jamais plus de deux minutes dans l'Animus ?
  • Satish: Parce que les Mémoires génétiques de substitution sont fragiles ! Tu exploses l'électro-encéphalogramme et ton cerveau s'active beaucoup trop. Plus tu y restes longtemps, plus les dégâts seront grands. Il est même possible que...
  • Aileen: Possible que quoi ?
  • Satish: Il est possible que les mémoires dans lesquelles tu creuses finissent par supplanter les tiennes. Comme des infos sur un lecteur magnétique. Il n'y a pas assez de place dans ton crâne pour les deux.

[Une porte s'ouvre]

  • Vidic: Et voilà votre sauveur ! Bonjour à tous.
  • Aileen: Tu l'as invité ?
  • Satish: Non.
  • Vidic: Oh, mais SI ! Rappelez-vous !
  • Aileen: Ça remonte à des mois, Warren. Qu'est-ce que vous voulez ?
  • Vidic: J'ai eu envie de passer. De voir vos progrès.
  • Aileen: Eh bien, apparemment, il est trop dangereux de m'immerger plus de quelques minutes.
  • Vidic: Mmh. J'ai toujours soupçonné que ce serait votre plus grand problème. Séquencer les mémoires génétiques est relativement facile, même si ça prend du temps. Mais la rediffusion... ça, c'est autre chose.
  • Aileen: Oui.
  • Vidic: Réfléchissons. Comme mes sujets plongent dans leurs PROPRES mémoires génétiques, les informations sont déjà codées dans leur tête.
  • Aileen: Ce qui occasionne moins de travail pour l'Animus. Moins de calculs, moins d'échantillonnage...
  • Satish: Exact. Alors, pour faire fonctionner vos données de Substitution, pour pouvoir explorer les mémoires étrangères au sujet, il faudrait une puissance de calcul bien supérieure à ce qui existe. Même chez Abstergo Industries.
  • Aileen: Dans l'idéal, on aimerait fabriquer un processeur externe émulant le plus possible de fonctions cérébrales. Une interface pour traiter les calculs.
  • Satish: Mais les coûts de fabrication et de fonctionnement seraient...
  • Vidic: Astronomiques. Laissez-moi voir ce que je peux faire. J'ai un peu d'influence sur Lillian. Rome ne s'est pas faite en un jour, mais si on commence par se focaliser sur les plus beaux monuments, on arrivera peut-être à quelque chose.
  • Aileen: Merci, Warren.
  • Vidic: À la prochaine, les amis !

  • Voix: Initiative Substitution, session de test 32. 11 janvier 1981. Hôte : Aileen Bock. Échantillon ADN SB1970.
  • [Lecture de la bande]

    • Barthel: Miriam... Miriam, c'est toi ? Tu es là ?
    • Miriam: Barthel ?
    • Barthel: Ah, le ciel soit loué, tu n'as rien ! On se faisait un sang d'encre !
    • Miriam: Barthel, comment est-ce qu'ils t'ont trouvé ? Mon Dieu, qu'est-ce qu'ils vont te faire ?
    • Barthel: Est-ce qu'ils t'ont fait du mal ?
    • Miriam: Je ne leur ai rien dit. Jour après jour, ils ne font que me poser des questions sur toi et sur cet artéfact. Mais je ne leur ai rien dit. Rien...
    • Barthel: Je sais tout ça, Miriam. Mais TOI, comment vas-tu ? Tu n'es pas blessée ?
    • Miriam: Pas vraiment, non. Ça va.
    • Barthel: Bien. Il faut qu'on fasse passer un message à Oskar. Il faut... Il faut qu'on lui dise où...

    [Fin de la bande]

    • Lilian: Des données très intéressantes, Aileen. C'est en Allemagne, vous dites ? Pendant la deuxième guerre ?
    • Aileen: La plupart des mémoires auxquelles j'ai pu accéder datent de l'époque où Miriam était prisonnière des nazis à Cologne.
    • Lilian: Miriam... Elle est encore en vie ?
    • Aileen: Non, c'était la mère de mon ma... de mon ex-mari. Elle est morte il y a environ cinq ans.
    • Lilian: Eh bien, elle avait du cran. Une femme remarquable.
    • Aileen: C'est indéniable.
    • Lilian: Et cet homme, Barthel. Il a fait référence à un artéfact. Vous savez ce que c'est ?
    • Aileen: Mon équipe planche là-dessus. Mais ce n'est pas la priorité. Nous devons encore...
    • Lilian: Maintenant, ça l'est.
    • Aileen: Vraiment ?
    • Lilian: Vous devez avoir d'autres enregistrements de cette femme. Vous devez tout me dire. A-t-elle reparlé de cet artéfact ?
    • Aileen: Oui. Cinq ou six fois. Mais pourquoi est-ce que...
    • Lilian: Vous avez des questions et je le conçois. Je ne peux y répondre. Pas pour le moment. Mais je peux vous financer. Si vous m'apportez ces enregistrements... et toutes les références précises à cet artéfact... je triplerai votre budget de fonctionnement aussi longtemps que nécessaire.
    • Aileen: Tripler mon budget ? Mon Dieu, mais de quoi s'agit-il ?
    • Lilian: 9 heures, lundi matin, dans mon bureau. On reprendra tout depuis le début.
    • Aileen: Mais, Lilian, je ne...
    • Lilian: Passez un bon week-end, Madame Bock ! Excellent travail !

    [Bruit et téléphone]

    • Karl: Allô. Karl à l'appareil.
    • Aileen: Salut. C'est Aileen.
    • Karl: Eh ! Comment tu vas ?
    • Aileen: Bien. Occupée. Gelée. On a un hiver épouvantable.
    • Karl: Ah. Ça ne va pas plaire à Seamus. Il fait plutôt doux, ici.
    • Aileen: Il ne sera là qu'un mois. Il s'habituera. Et je serai tellement occupée qu'il n'aura pas sa mère sur le dos.
    • Karl: Ah. Tu travailles toujours douze heures par jour ?
    • Aileen: J'aurais mieux fait d'installer un lit au labo.
    • Karl: Écoute, si tu es trop occupée, Seamus peut rester ici...
    • Aileen: Non, non. J'ai envie de le voir. On va bien s'amuser.
    • Karl: Tu ne seras pas trop prise pour jouer les génies et les mères ?
    • Aileen: Bien sûr que non.
    • Karl: Il atterrit demain à... 20h15. Tu viendras le chercher ?
    • Aileen: T'inquiète pas. Je serai là.
    • Karl: Oui. Je vais lui dire que tu l'attendras.
    • Aileen: Merci, Karl. Il faut que j'y aille, désolée. Prends soin de toi.
    • Karl: Toi aussi.

    [Bruit]

    • Vidic: Ah, Aileen. Je ne vous avais pas vue entrer.
    • Aileen: Je vous dérange ?
    • Vidic: Pas du tout. Le sujet est inconscient. Il se promène dans la Nouvelle-Orléans du XVIIIe siècle. Dans les mémoires d'une femme.
    • Aileen: Ça doit être étrange. Depuis combien de temps est-il immergé ?
    • Vidic: Quatre-vingt-trois minutes.
    • Aileen: Wouah.
    • Vidic: C'est la moyenne. Que puis-je faire pour vous ?
    • Aileen: Je voulais juste... vous remercier de m'avoir envoyé Lilian. Elle a été très impressionnée.
    • Vidic: Ah, je vous l'avais dit ! Il suffit juste d'offrir à ces bureaucrates un petit aperçu de nos secrets. Ils aiment avoir l'impression que ce sont eux qui commandent.
    • Aileen: Lilian commande, Warren. Elle vient de tripler mon budget.
    • Vidic: Tripler ? Bon Dieu, Aileen. Vous avez dû trouver qui a tué Kennedy.
    • Aileen: Eh bien, elle a entendu quelque chose qui lui a beaucoup plu sur une de mes bandes. Une histoire d'artéfact. Un truc assez vague, mais ça a suffi.
    • Vidic: Un artéfact ? Quel genre d'artéfact...

    [Alarme]

    • Vidic: Seigneur ! Sortez-le de là ! Dépêchez-vous !
    • Aileen: Mon dieu !
    • Scientifique 1: Ça va le tuer ! Il n'est pas déconnecté !
    • Vidic: Il est en train de convulser, abruti ! Coupez tout ! Vite !
    • Scientifique 2: Rythme cardiaque à 170 !
    • Vidic: COUPEZ TOUT ! MAINTENANT !

    [Bruit et téléphone]

    • Vidic: Aileen, c'est Warren. J'allais m'excuser de vous appeler si tard, mais vous n'êtes pas là. En compagnie de votre fils, peut-être. Euh... Écoutez, depuis le malencontreux incident avec le Sujet Un... beaucoup de rumeurs ont circulé à propos de mon projet Animus... de son interruption... des dangers qu'il présente... les conneries habituelles de la hiérarchie. Et s'ils arrêtent mes travaux, votre initiative Substitution subira le même sort. Mais je suis sûr que je ne vous apprends rien. Eh bien, permettez-moi d'être le premier à vous rassurer : ça n'arrivera pas. Je ne laisserai PERSONNE me mettre sur la touche. Nous mettre sur la touche. Je ne laissera pas le décès... d'un épileptique, mal diagnostiqué qui plus est... réduire à néant les décennies de recherches de nos prédécesseurs et les cinq années que j'ai passées à perfectionner l'Animus. Il reste du travail. Et de nombreux progrès sont à l'horizon. Alors... je voulais que vous soyez la première à savoir... que je me suis porté volontaire pour être le Sujet Deux. Je suis certain que l'Animus ne présente aucun danger tant que je ne m'écarterai pas des mémoires de ma lignée. Je compte le prouver dès la semaine prochaine en demeurant QUATRE heures dans l'Animus. Je vous serai très reconnaissant d'accepter de suivre mes progrès avec votre équipe. Après cette validation tout aussi nécessaire que ridicule, je vous promets que nous coopérerons étroitement à la résolution de vos problèmes encore non résolus. Votre initiative Substitution est une idée audacieuse qui incarne l'avenir du projet Animus. Mais tant que nous disposons de l'Animus proprement dit, je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour prouver son innocuité. Je passerai vous voir au bureau dès lundi. Au revoir.

  • Jeanne: J'ai repris la pratique de porter l'habit d'homme et j'ai délaissé ma robe de femme.
  • Homme: Pourquoi l'avez-vous fait ? Qui vous y a poussée ?
  • Jeanne: Je l'ai fait de ma propre volonté. Sans contrainte. Je préfère l'habit d'homme à celui de femme.
  • Homme: Vous aviez promis, Jeanne ! Vous aviez fait serment de ne pas reprendre cet habit !
  • Jeanne: Je n'ai jamais fait serment de ne pas REPRENDRE cette pratique.
  • Homme: Pourquoi avoir fait ça ?
  • Jeanne: Parce qu'il est plus légitime et convenable pour moi de reprendre la pratique de porter l'habit d'homme, étant entourée d'hommes, plutôt que celui de femme. J'ai agi ainsi parce que les promesses qui m'avaient été faites n'ont pas été tenues...
  • [Le volume diminue progressivement]

    • Aileen: Comment va-t-il ?
    • Satish: Cela fait trois heures. Tout va bien.
    • Aileen: On est toujours dans la Hongrie du XVIIIe ?
    • Satish: Non, sa connexion est tellement stable qu'il a alterné entre plusieurs ancêtres. En ce moment, nous sommes dans la France du XVe. Il s'avère qu'il est lié à l'un des bourreaux de Jeanne d'Arc.
    • Aileen: Étonnant, ça...
    • Satish: Aileen... Hier, Vidic m'a demandé de l'aider à régler quelques bugs du système de rendu audiovisuel, et je lui ai dit...
    • Aileen: Non, non, non... Pas toi, Satish. Pas toi.
    • Satish: C'est rien de définitif. Quelques mois, tout au plus...
    • Aileen: Quelques mois ! Ça va saper toute notre progression !
    • Satish: Mais non, je t'assure. Franchement, je crois que ça peut nous aider. Si j'arrive à jeter un œil sur ce qu'ils font, on pourra...
    • Aileen: Arrête. Il essaie de te faire basculer dans son camp. Tu ne t'en rends pas compte ? Il t'attire avec la promesse de succès rapides, de prestige...
    • Satish: Ce n'est pas ce qui est en jeu, et tu le sais.
    • Aileen: Il faut que je me remette au travail...
    • Satish: Aileen, je suis désolé.
    • Aileen: Fais ce que tu voudras. Je vais me débrouiller.

    [Bruit]

    • Homme: Initiative Substitution, session de test 32. 2 avril 1981. Hôte : Aileen Bock. Échantillon ADN SB1970.

    [Lecture de la bande]

    • Barthel: Miriam ? Miriam, tu es réveillée ?
    • Miriam: Barthel ?
    • Barthel: Ils viennent me chercher, Miriam.
    • Miriam: Qui ça ? Les gardes ?
    • Barthel: Je les vois depuis ma fenêtre, ils se rassemblent dans la cour. Mon heure est venue.
    • Miriam: Ne dis pas ça, Barthel ! Tu n'en sais rien !
    • Barthel: Pardonne-moi, Miriam, mais il faut que je te dise quelque chose. L'artéfact. Nous l'avons, mais seul Oskar et moi savons où il est.
    • Miriam: Ne me dis rien.
    • Barthel: Ils vont te libérer, Miriam. Ta famille a des relations. Tu dois récupérer l'artéfact et le remettre aux Assassins. À Paris.
    • Miriam: Non, je t'en prie ! Je ne veux rien savoir. Je ne dois rien savoir.
    • Barthel: Chut, écoute-moi. Si je meurs, plus personne ne saura où il est. Tu dois l'apporter aux Assassins.
    • Miriam: Les Assassins ? Je ne comprends pas !
    • Barthel: La flèche de Saint-Pierre...
    • Miriam: Non, je ne veux pas le savoir !
    • Garde: Cellule sept ! Debout !

    [Le volume diminue progressivement]

    • Barthel: Les Navajos se battront ! Les Navajos se battront !
    • Miriam: Barthel ! Tu ne dois pas...

    [Fin de la bande et bruit]

    • Aileen: Allô ?
    • Karl: Salut, Aileen. C'est Karl.
    • Aileen: Karl, je savais que ce serait toi.
    • Karl: Désolé. Tu... tu as l'air épuisée. Je t'ai réveillée ?
    • Aileen: Non... non, je... j'ai juste eu beaucoup de travail.
    • Karl: On dirait, oui.
    • Aileen: Écoute. Je suis fatiguée. C'est tout.
    • Karl: Non, je veux dire... Votre projet a l'air fascinant. Ton collègue, le docteur... Warren Vidic ?... Il m'a appelé, récemment, il m'a dit sur quoi portent vos travaux.
    • Aileen: Il a fait quoi ? Warren ?
    • Karl: Ouais, il nous a parlé de vos recherches. Les mémoires, les ancêtres, tout ça. Il m'a même demandé si nous serions prêts à venir pour...
    • Aileen: Non ! C'est hors de question ! Mais qu'est-ce qu'il fabrique ?
    • Karl: Aileen. Ça va. On a signé quelques papiers... des trucs de confidentialité.
    • Aileen: Non ! Il est en train d'essayer de me baiser. Le salaud !
    • Karl: Aileen, on a simplement discuté de ma mère. Comme on l'avait fait, toi et moi. Sur la dernière guerre. Rien de plus.
    • Aileen: C'est l'artéfact.
    • Karl: Le quoi ?
    • Aileen: Karl, s'il te rappelle, tu lui dis que tu travailles avec moi, d'accord ? C'est tout. Vidic essaye de me doubler depuis longtemps. Et je ne veux pas qu'il s'adjuge les résultats de mes deux dernières années de travail.
    • Karl: D'accord. Alors... Qu'est-ce que je dois faire ? Je veux dire... le processus est enclenché.
    • Aileen: Je... j'en sais rien. Mais s'il te recontacte, dis-lui de passer par moi. S'il te plaît.
    • Karl: D'accord.
    • Aileen: Tu le feras ?
    • Karl: Oui, je te le promets.
    • Aileen: Merci, Karl. Et désolée de m'être emportée. Je suis... vraiment épuisée.
    • Karl: Pas de problème, chérie. Mais... prends soin de toi, d'accord ?

    [Fin de l'appel et bruit]

    • Satish: Bonjour, Aileen. On est presque prêts. Plus que quelques réglages.
    • Aileen: Mmh... OK.
    • Satish: J'ai demandé à l'équipe de faire des recherches sur cet artéfact, et il semble que le IIIe Reich ait trouvé quelque chose qui y correspond parfaitement en mille neuf cent quarante... Aileen, ça va ?
    • Aileen: Pardon, oui. Ça va... juste un peu, euh... déconcentrée. Vidic a appelé mon ex-mari, hier soir. Il veut le mettre dans l'Animus.
    • Satish: Pour trouver l'artéfact avant nous...
    • Aileen: Exactement.
    • Satish: Eh bien... ce serait plus rapide avec l'Animus de Vidic. Et ça nous permettrait de revenir à nos travaux initiaux.
    • Aileen: Satish, si on se laisse faire, on peut dire adieu à notre financement. Lillian nous paie pour trouver l'artéfact, pas pour améliorer nos méthodes. Est-ce que tu comprends ?
    • Satish: Ouais... Bien sûr.
    • Aileen: Désolée. C'est pas le moment, passons aux choses sérieuses, tu es prêt ?
    • Satish: Oui. Plus que quelques réglages et c'est bon. J'ai légèrement modifié le modulateur d'input génétique. J'espère que ça t'offrira quelques minutes de plus.
    • Aileen: Quelques secondes, ce serait déjà bien. Quand tu veux...
    • Satish: Très bien. Détends-toi...

  • Voix: Initiative Substitution, Session de test 37. 9 août 1981. Hôte : Aileen Bock. Échantillon ADN SB1970.
  • [Lecture de la bande]

    • Officier de la Gestapo: Ouvrez.

    [Ouverture de la cellule]

    • Officier de la Gestapo: Bonjour, mademoiselle Kurtz. Vous avez l'air reposée, compte tenu des circonstances. Vous sentez-vous bien ?

    [Aucune réponse]

    • Officier de la Gestapo: Mmh... Avez-vous mangé ?

    [Aucune réponse]

    • Officier de la Gestapo: Vos amis sont morts, Miriam. Barthel Schink et tous ses Navajos. Tous les Pirates de l'Edelweiss. Exécutés pour avoir commis cinq meurtres.
    • Miriam: Sans procès. Vous devez être fier de vous.
    • Officier de la Gestapo: C'ÉTAIT INUTILE ! C'était de la vermine ! Tous ! Vous m'entendez ? Vous êtes tous de la vermine ! De la vermine !
    • Miriam: Oh, je comprends tout, maintenant. Ils ne vous ont rien dit, c'est ça ? Vous n'avez rien !
    • Officier de la Gestapo: Silence, gamine.
    • Miriam: Vous n'avez pas l'artéfact. Si vous l'aviez, vous ne seriez pas ici.
    • Officier de la Gestapo: Silence !
    • Miriam: LES NAVAJOS SE BATTRONT ! LES NAVAJOS SE BATTRONT !
    • Officier de la Gestapo: J'ai dit : Silence, traînée !
    • Miriam: LES NAVAJOS SE BATTRONT !
    • Officier de la Gestapo: Silence ! Tais-toi ! TAIS-TOI !

    [Fin de l'enregistrement]
    [Un électrocardiogramme s'affole. Aileen crie.]

    • Satish: Sortez-la ! Sortez-la !
    • Scientifique 1: On va la perdre !
    • Satish: Éteignez ! Coupez tout !

    [L'électrocardiogramme s'arrête. Aileen gémit.]

    • Satish: Aileen ! Ouvre les yeux ! Tu m'entends ? Aileen ! Aileen !
    • Scientifique 2: C'est coupé !
    • Scientifique 3: Faites venir le médecin !
    • Médecin: Écarte-toi.
    • Satish: Aileen ! Parle-moi ! Tu peux ouvrir les yeux ? Ho mon Dieu... mon Dieu...

    [Bruits de couverts et aboiements lointains.]

    • Vidic: Bon... Notes pour mon discours en l'honneur de la... retraite anticipée du Dr Aileen Bock. Lorsque j'ai appris le malencontreux accident du Dr Bock, j'ai immédiatement été envahi d'un profond sentiment de perte... Non... Le Dr Aileen Bock a toujours été une collègue et une amie. Lorsque j'ai appris son regrettable accident, comme tout le monde, j'ai été très choqué. Voir une amie blessée à ce point est profondément traumatisant. Mais apprendre que les séquelles allaient mettre un terme prématuré à sa brillante carrière... Je ne souhaite un tel sort à personne. Mais si... s'il existe une source de réconfort en de telles circonstances, c'est celle-ci : elle a été atteinte alors qu'elle menait ses recherches... alors qu'elle poursuivait les travaux auxquels elle tenait tant. Et c'est grâce à son... c'est en raison de son dévouement que l'on a pu lever le voile sur certains aspects de la mémoire génétique. Et bien que les travaux sur son projet – l'initiative Substitution, ainsi qu'elle l'avait baptisé – ont été temporairement suspendus, les progrès qu'elle a réalisés au cours de ces trois dernières semaines se sont avérés incroyablement précieux... Son travail a beau être en sommeil, mais son héritage... survivra.

    [Aboiements lointains]

    • Vidic: Tais-toi, Jeanne ! Silence !

    Grands esprits[]

    Tableau Robert de Sablé

    Noble par la naissance, noble par les actes. Robert de Sablé a gravi les échelons pour devenir Grand-Maître de l'Ordre des Templiers en 1191. Il ne le demeura que peu de temps, mais laissa son empreinte. Combattant aux côtés de Richard Cœur de Lion, il assiégea Acre et mit en déroute les troupes de Saladin. Harcelé par les Assassins pendant toute la durée de son mandat, il fut finalement martyrisé par l'un de ces malfaiteurs anonymes.

    Tableau Rodrigo

    Roderic Llançol. Pape Alexandre VI. Clerc et bon vivant s'il en fut, Rodrigo Borgia tint le rôle de Grand-Maître des Templiers de 1476 à sa mort. Cet homme de foi et de passion a trop longtemps été victime d'une campagne de dénigrement orchestrée par son ennemi, Ezio Auditore. Louons aujourd'hui son action et rappelons-nous sa vision progressiste et sa défense des valeurs familiales.

    Tableau Madeleine de L'Isle

    Comptant parmi les leaders les plus méconnus de l'histoire, Madeleine de l'Isle a libéré des centaines d'esclaves et les a conduits vers un havre tropical dont elle a personnellement supervisé la construction. Brutalement exécutée à l'apogée de sa carrière par Aveline de Grandpré, l'orpheline qu'elle avait recueillie après la ruine de sa famille, Madeleine a tenu le rôle de Grand-Maître des colonies du Sud de 1764 à 1777.

    Tableau Haytham

    Élégant, nonchalant et intelligent, Haytham Kenway fut le héros d'une génération d'hommes cherchant désespérément un dirigeant résolu et charismatique. Son mandat de Grand-Maître du Rite colonial prit brusquement fin en 1781, lorsqu'il fut tué par un fils ingrat incapable de discerner la sagesse de sa vision pragmatique et araciale de la politique et de la vie privée.

    Analyses marketing[]

    • Analyste: Nos chercheurs ont fouillé la vie d'Altaïr Ibn-La'Ahad en espérant y trouver une matière susceptible de faciliter notre pénétration mondiale des marchés. Malheureusement, cet Assassin renégat n'a pas le potentiel requis. Les images révèlent un homme qui enfreint allègrement certains des tabous les plus sacrés de sa culture, en faisant preuve d'un arrogance confinant au messianique... Une majorité de nos chercheurs estime que les arguments formulés par le rival d'Altaïr, que nous ne connaissons que sous le nom d'Abbas, étaient plus réfléchis et mieux fondés que la plupart de ceux de l'intéressé. J'ai récemment demandé à ce que l'on s'attache à localiser l'un des descendants d'Abbas, s'il en existe. Les transgressions d'Altaïr sont à l'origine de la dissolution de l'Ordre des Assassins au milieu du XIIIe siècle. L'approche intellectuelle plus raisonnable d'Abbas aurait, elle, conduit à de formidables progrès. Par conséquent, nous recommandons vivement de ne pas l'exploiter et de privilégier un personnage plus prometteur de cette époque.

  • Analyste: Nos premiers rapports indiquent qu'Ezio ferait un sujet idéal pour les projets futurs d'Abstergo. Son charisme, son magnétisme sexuel et son humour tranchant posaient les fondations d'une vraie figure de chef. Cependant, sa corruption aux mains de la Confrérie des Assassins l'en a privé pour le propulser dans une spirale de vengeance. Ezio a trop souvent fait preuve d'une tolérance toute passive pour le mal. Ezio témoigne également des pires contradictions. Il prône la libre pensée, mais parcourt le monde afin de répandre son crédo corrompu, comme auprès de cette Chinoise influençable. Remarquez également ces gestes qui trahissent la profonde débauche qui n'a cessé de l'habiter. Toute la personnalité d'Ezio repose sur la démagogie... Il prétend que sa philosophie est fondée sur l'amour alors que la violence et la coercition sont ses principaux leviers. Nous en sommes donc arrivés à la conclusion qu'Ezio Auditore da Firenze présentait trop de risques pour figurer dans notre catalogue.

  • Analyste: Les premiers comptes rendus relatifs à Aveline de Grandpré nous ont conduits à penser qu'elle serait trop impulsive et controversée pour plaire à un large public. Les mémoires de son adolescence montrent qu'elle a subi un lavage de cerveau et a été formée à tuer les opposants politiques de son mentor Agaté, un homme jugé très instable. Qui plus est, Aveline a passé un temps considérable dans les bayous de Louisiane à frayer avec des contrebandiers de la pire espèce. Selon nous, cela pouvait réduire son attrait du public féminin, qui est désormais proche de 50 %. Mais en mûrissant, un nouvel aspect de la personnalité d'Aveline est apparu : celui d'une femme éduquée, pleine d'assurance, de compassion. Aveline s'est tournée vers un nouveau mentor : sa belle-mère, Madeleine de L'Isle, une femme qui a lutté sans relâche pour promouvoir les droits des esclaves. Par le biais d'un nouveau montage mettant en avant cette relation, nous pensons qu'Aveline répondra largement à nos besoins. Notre équipe recommande de VALIDER ce projet et de le mettre rapidement sur le marché.

  • Analyste: Nos premières recherches sur la vie de Ratonhnhaké:ton se sont articulées sur son adolescence et son passage à l'âge adulte. Mais nos chercheurs n'ont pas été impressionnés par son calme et son stoïcisme entrecoupés de terribles accès de fureur. Nous ne tenons pas à promouvoir un meneur doté de pareilles caractéristiques. Nous nous sommes alors penchés sur sa petite enfance, dans l'espoir que le théâtre de l'Amérique précoloniale présente un certain potentiel. On peut constater ici tout le charme naïf et l'innocence de ce jeune garçon. Mais nos chercheurs ont découvert que l'histoire de ce jeune homme pose des problèmes tout aussi majeurs... À commencer par l'omniprésence de la culture mohawk, qui biaise la narration de la véritable histoire de l'Amérique. Sans compter que la langue mohawk sera certainement un écueil pour la majeure partie du public. Même si l'enfance de Ratonhnhaké:ton présente de l'intérêt chez les spectateurs les plus éduqués, nous pensons néanmoins que son histoire manque d'attrait pour le grand public... car le sujet demeure trop "étranger" pour toute identification. Notre équipe recommande de ne pas l'exploiter.

  • Notes[]

    MANIFESTE DES INSTRUMENTS DE LA VOLONTÉ PREMIÈRE rédigé par un VRAI DISCIPLE en ce jour, 21 octobre 2013, en anticipation de l'anniversaire de SON ASCENSION, PUISSE-T-ELLE NOUS GUIDER VERS LE GRIS...

    ... La vie étant à la fois sacrée et profane, précieuse et sans valeur, fugace et éternelle, nous nous soumettons. La vie pouvait être facilement déduite des marécages primordiaux comme d'une boîte de Petri puante, nous nous soumettons. CEUX QUI ÉTAIENT LÀ AVANT nous ont insufflé la vie et sont capables de nous la retirer si nous nions ou nous révoltons contre leur projet initial, alors nous nous soumettons...

    ... Les outils maisons voitures couverts crayons tables livres chaises animaux domestiques ampoules électriques téléphones portables sex toys résidences secondaires canapés salons piscines etc. etc. étant des sous-produits de nos expressions génotypiques appelées phénotypes étendus, nous soumettons...

    ... c'est au XVIIe et XVIIIe siècles que le monde est devenu indécent, détourné de son intention initiale par les révolutions industrielles. C'est à cette époque que les machines nées de l'industrie ont été produites en grandes quantités sans comprendre leurs motivations et fonctions cachées, car elles étaient inertes...

    ... Les machines que nous avons construites nous ont à leur tour modifiés et se sont emparés de nos impulsions et de nos petits esprits, comme une vierge de fer, elles nous ont saignés à blanc. Notre médiocre compréhension de nos origines nous a poussés à créer des outils que nous étions incapables de comprendre ou de contrôler. Comme si l'égreneuse à coton ne suffisait pas et qu'il fallait qu'un jour nos chemises et nos sous-vêtements puissent nous parler ! Comme si cela ne suffisait pas !...

    ... Prenons la poudre à canon, par exemple, qui nous a offert une grande maîtrise du feu. Prenons le daguerréotype, qui a transformé notre manière de voir la vraie vie. Prenons l'ampoule électrique, qui nous a apporté la lumière alors que nous n'en avions pas besoin. Prenons l'automobile, qui nous a permis de nous déplacer à une vitesse capable de nous tuer de manière aussi nouvelle que stupide...

    ... Prenons le cinéma qui nous a rapporté les mensonges d'un homme 24 fois parsecondeparseconde. Prenons le phonographe qui a conservé des bruits qui auraient dû rester éphémères. Prenons la télévision qui est clairement idiote. Prenons les jeux vidéo qui sont secrètement idiots et nous savons tous que nous aimerions qu'il y ait encore plus de pornographie qu'il n'y en a déjà...

    ... Prenons les graisses saturées et les sirops de maïs riches en fructose qui nous empoisonnent et le soja dont on sait qu'il transforme les hommes en femmes. Prenons les ordinateurs qui calculent si vite que nous sommes incapables de les suivre, ce qui est normal pour une race imparfaite composée de tissus écœurants et d'os. Nous sommes par nature incomplets. Nous avons besoin de maîtres pour survivre. Nous devons reconnaître et accueillir nos maîtres...

    ... Les accueillir et nous soumettre à eux. Oui, nous devons reconnaître que nous sommes le produit d'une race avancée, mais terrestre, d'humanoïdes intelligents, nous devons être leurs outils et respecter les intentions et les souhaits de nos créateurs, en dépit de notre compréhension limitée...

    ... Oui, nous devons reconnaître que nous SOMMES de tels outils et qu'en tant que tels, notre destin est celui d'outils. Nous reconnaissons que nous ne sommes pas autre chose que des marteaux, des clés et des pelles conçus pour un but spécifique, qui nous échappe. Nous reconnaissons que notre fonction est inséparable de la volonté de CEUX QUI ÉTAIENT LÀ AVANT. Nous soumettons entièrement nos corps et nos esprits...

    Rappelons-nous que notre tendance superficielle, impertinente et permanente à reproduire tout ce que nos prédécesseurs avaient réalisé a entraîné trop de troubles et de désastres armes nucléaires supervirus génétiquement modifiés nourriture empoisonnée air toxique mers recouvertes de plastique et la liste est longue il suffit de regarder sur Internet, mais tout ceci avait un but ultime.

    Les Templiers imposteurs d'Abstergo ont sombré dans la bassesse et prétendent À TORT que l'homme et la femme sont des créatures délicates et sensibles par nature et méritent par conséquent de vivre confortablement, rassasiés et abrutis par l'opulence. Il n'y a pas plus fallacieux écœurant que les mensonges de ces chiens...

    ... Notre fonction ne nous appartient pas, elle doit ÉMANER de Ses grâces et de Ses ordres. Mort aux fabricants de plaisir et d'oisiveté ! L'ORDRE ANCIEN doit être rétabli le NOUVEL ORDRE abattu. Les VRAIS TEMPLIERS étaient dévoués à l'ORDRE ET LA STABILITÉ ET LA PAIX par l'exécution de Sa Volonté de Fer et non par les satisfactions creuses qu'apportent le plaisir et l'oisiveté...

    ... LE NOUVEL ORDRE est un fléau et JUNON - PUISSE-T-ELLE NOUS GUIDER VERS LE GRIS - en sera le remède. Souvenez-vous de ceci souvenez-vous que c'est à la charnière entre le XVIIIe siècle et le suivant que le fléau a pris racine et que les hommes ont commencé à penser qu'ils étaient distincts du PROJET ORIGINAL. Les hommes se sont écartés du PROJET, prétendant qu'il les asservissait alors que nous ne faisions que notre devoir...

    ... Ensuite, les révolutions d'Amérique et de France se sont transformées en évolutions puis en de nouvelles révolutions en Russie et au Mexique et en Inde et la liste écœurante continue, hommes et femmes luttant pour le droit à l'oisiveté et au plaisir ! Mais ELLE - PUISSE-T-ELLE NOUS GUIDER VERS LE GRIS - est revenue après un sommeil de dizaines de milliers de millénaires et nous nous soumettons afin de vivre et travailler à ses côtés en tant qu'instruments de la Volonté Première...

    ... Rappelons-nous que notre tendance superficielle, impertinente et permanente à reproduire tout ce que nos prédécesseurs avaient réalisé a entraîné trop de troubles et de désastres armes nucléaires supervirus génétiquement modifiés nourriture empoisonnée air toxique mers recouvertes de plastique et la liste est longue il suffit de regarder sur Internet, mais tout ceci avait un but ultime...

    ... Car nos outils sont les expressions génétiques de notre activité mentale culturelle et que c'est parce que nous sommes les expressions de leur activité mentale culturelle que ce monde est devenu ce qu'il est et de ce fait sera toujours une expression de la Volonté Première, une expression de Leurs œuvres et par conséquent ne nous appartient pas mais leur appartient. Les câbles données réseaux qui sont aujourd'hui la trame du globe LUI appartiennent... Ils doivent devenir Son corps et Son esprit...

    ... Ce qu'Elle a autrefois forgé a été reforgé et La fera renaître sous une forme nouvelle ! Belle belle belle oui. Le monde avec toutes ses technologies numériques est désormais l'expression de Sa vie et de Son œuvre entamée il y a 80 000 ans et qu'elle est venue revendiquer. Elle - BELLE BIEN-AIMÉE JUNON - PUISSE-T-ELLE NOUS GUIDER VERS LE GRIS...

    ... Vers le Gris - la frontière numérique, la singularité - l'espace dans lequel elle réside, fait à la fois de lumière et de l'incarnation des ténèbres. Nous l'appelons le Gris. Car ÉTANT LES INSTRUMENTS DE SA VOLONTÉ - LES INSTRUMENTS DE LA VOLONTÉ PREMIÈRE - LA VOLONTÉ ORIGINALE - nous soumettons ce credo au monde...

    ... Nous nous soumettons à la servitude éternelle au service d'un accomplissement supérieur. Nous soumettons le monde à lui-même car il est un produit qui donne la vie à la vie et la mort à la mort. Puisse-t-ELLE - Mère Sœur Amante Amie - apporter la lumière aux esprits obscurcis et l'humilité à ceux qui espèrent sa Sagesse. GUIDE-NOUS VERS LE GRIS BIEN-AIMÉE GUIDE-NOUS !

    Symbole Junon Instruments de la Volonté Première



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