Les expéditions géodésiques françaises étaient des expéditions menées au cours du XVIIIème siècle par des savants français et espagnols.
Le but de ces expéditions était de déterminer la circonférence et la forme exacte de la Terre afin que les deux nations puissent étoffer leur savoir de la navigation, et ainsi prouver leur supériorité intellectuelle sur la puissante Royal Navy. Deux expéditions prirent le large, l'une au pôle Nord, dirigée par Anders Celsius, puis une autre au Pérou.
Cette dernière était composée des astronomes français Louis Godin, Charles Marie de La Condamine, Pierre Bouguer, et des chaperons espagnols Antonio de Ulloa et Jorge Juan y Santacilia. En secret, Godin comptait se servir de l'expédition comme couverture à la contrebande, mais se frotta aux demandes des Espagnols, qui exigeaient à ce que Quito ne soit accessible qu'aux navires espagnols. À l'inverse, La Condamine et Bouguer étaient convaincus que les Français surpassaient la puissance militaire espagnole avec leurs connaissances scientifiques, mais disaient toutefois du bien d'Antonio de Ulloa, qu'ils considéraient comme un prodige.
En 1735, les savants restèrent à Saint-Domingue pendant six mois afin de se concentrer sur leurs premières observations. C'est à ce même moment qu'Adewalé, un Assassin et sympathisant à la cause des Marrons de Port-au-Prince, découvrit l'existence et l'enjeu de l'expédition. Il s'arrangea avec Bastienne Josèphe pour que des esclaves éduqués puissent en faire partie, dans l'espoir que les secrets de navigation rassemblés puissent un jour être partagés à la Confrérie des Assassins et aux Marrons. L'expédition fut prise en embuscade par des pirates dans la baie de Port-au-Prince, mais l'Experto Crede, le navire d'Adewalé, repoussa les agresseurs, permettant ainsi à l'expédition de poursuivre son voyage sans encombre.
Les deux expéditions se soldèrent par un succès, mais les connaissances rapportées lors de l'expédition au pôle Nord dépassèrent de loin celles récoltées au Pérou.
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