Embuscade en mer est la représentation virtuelle d'une mémoire génétique de Bayek de Siwa, revécue en 2017 par Layla Hassan à travers l'Animus.
Description[]
Dans le Fayoum, un conteur des rues au style enflammé divertit Bayek par son récit de la première mission navale d'Aya, aux côtés de Phoxidas, face aux Gabiniani.
Dialogues[]
Bayek entendit un conteur des rues sur les quais de Krokodilopolis.
- Conteur: Connaissez-vous l'histoire du courageux capitaine Phoxidas ? Le magnifique mercenaire grec qui, à lui seul, a vaincu des misérables Gabiniani lors d'un combat épique en haute mer ? Alors, assemblez-vous, que je vous régale de la légende de Phoxidas et de la déesse de Siwa ! Écoutez bien et vous apprendrez comment ces deux titans sans peur, seuls sur la vaste Méditerranée, ont envoyé pas moins de soixante navires des Gabiniani par le fond.
- Bayek: Tu as dit la déesse de Siwa ? Tu te souviens de son nom ? De quelle bataille tu parles ?
- Conteur: Tu ne le sais pas ? Oh, mon ami, tu vas adorer mon récit ! Écoute, voilà toute l'histoire…
Bayek imagina un aigle survoler la trirème de Phoxidas.
- Conteur: Selon la légende, le noble capitaine grec et la déesse égyptienne ont quitté la côte dorée d'Alexandrie à la recherche de la flotte redoutée des Gabiniani. À bord de leur robuste trirème, accompagnés de leur loyal équipage, face aux navires de guerre des Gabiniani. Des montagnes flottantes chargées de dix mille hommes, bardées de rames, pourvues de feu…
Phoxidas et Aya étaient aux commandes de la trirème.
- Phoxidas: Où sont ces chiens de Gabiniani ? Mon informateur m'a assuré qu'ils passeraient ici. S'il m'a menti, je vais lui tordre son cou de poulet.
- Aya: Qui sont les Gabiniani ? D'où viennent-ils ?
- Phoxidas: Des exilés de Rome qui se sont installés en Égypte. Des rats de la pire espèce, avec la discipline de Rome et la dureté de Ptolémée. Des adversaires dignes de nous en quelque sorte !
- Aya: Eh bien, il faut les arrêter avant qu'ils rallient la flotte de Ptolémée.
- Phoxidas: Nous les trouverons, Aya, et nous les coulerons. Pas un seul de ces rats de mer ne survivra à cette journée. Qu'en penses-tu, Damastès ?
- Damastès: On est avec vous, Capitaine ! Alala !
- Phoxidas: Alala !
Phoxidas repéra des navires à l'horizon.
- Phoxidas: Là-bas !
- Aya: C'est toute leur flotte ?
- Phoxidas: Bien sûr que non, femme ! Tu peux être sûre qu'il n'y en a qu'une partie, et pas la plus importante, on dirait. Que des trirèmes. Pas de trace de leur maudite octarème. Ça joue en notre faveur. On va pouvoir les combattre l'un après l'autre.
- Aya: Ramez et préparez vos arcs ! À l'attaque !
- Phoxidas: Pas de pitié ! Ces démons n'en auront aucune pour nous !
- Damastès: Ils ont une octarème ? On ne peut rien contre ça !
- Phoxidas: N'aie pas peur, Damastès ! Ils ne nous connaissent pas encore. Cette barque obèse ne les sauvera pas.
Le navire de Phoxidas coula deux trirèmes.
- Aya: Et voilà, deux de moins !
- Phoxidas: Il en reste encore une à offrir à Poséidon !
Phoxidas coula la flotte des Gabiniani.
- Conteur: Les Gabiniani étaient vaincus ! Leurs imposants navires reposaient pour toujours dans les bras visqueux de Poséidon. Seuls, malgré la fureur du vent et l'hostilité de la mer, ils avaient triomphé !
- Bayek: Toi, tu exagères. On voit que tu n'as jamais combattu.
- Conteur: Ne me mets pas en doute ! Je tiens ça de quelqu'un qui l'a vu de ses yeux !
Le conteur reprit son récit.
- Damastès: Capitaine ! On les a eus ! Les Gabiniani sont finis !
- Phoxidas: Ne t'avance pas, mon garçon ! Mes espions m'avaient annoncé un plus grand nombre. Ils ont dû diviser leur flotte. On met le cap à l'est.
- Aya: Je vois, droit dans la gueule du crocodile, si tes espions sont bien renseignés.
- Phoxidas: Et alors ? J'ai combattu des bêtes bien plus féroces !
- Damastès: Et aucune n'a eu raison de notre capitaine !
- Aya: Tes fanfaronnades te perdront, Capitaine. Et nous aussi !
D'autres voiles se profilèrent à l'horizon.
- Conteur: Alors, comme surgi des profondeurs de l'abîme, un second mur de coques est apparu. Cette fois, c'étaient quarante navires chargés de mort des Gabiniani, qui menaçaient nos héros solitaires. Puis, derrière la flotte, se profilait un navire tel qu'on n'en avait jamais vu avant ni revu depuis. Il était gigantesque et, à son bord, dix mille guerriers frappèrent leurs boucliers de cuivre de leurs épées et de leurs lances.
- Bayek: C'était la plus grande flotte ayant jamais navigué en Méditerranée !
- Conteur: Silence… plus un son sur les eaux. Et soudain, cent boules de feu ont jailli des navires des Gabiniani en direction de Phoxidas et de son équipage pétrifié de terreur…
Le conteur reprit son récit.
- Damastès: À les voir sortir du brouillard, j'ai l'impression de faire un cauchemar !
- Phoxidas: Pah ! Ne te laisse pas éblouir par leurs tours, Damastès ! C'est une ruse, pour nous impressionner. Ça ne leur apporte rien.
- Damastès: Et les flammes ! Leur feu est intense !
- Aya: Phoxidas ! Une telle arme serait utile à notre cause.
- Phoxidas: Je connais peut-être quelqu'un qui connaît quelqu'un. On va s'arranger, tu verras. Restons en deçà de la portée de leurs catapultes et tout ira bien !
- Aya: Allez, finissons-en !
Phoxidas coula la dernière trirème.
- Conteur: Ils ont montré un héroïsme spectaculaire ! Ils se sont battus comme des dieux, mais ils se sont battus en vain : car d'autres navires sont apparus. Une vaste flotte de guerre en feu approchait d'eux, comme envoyée par Mars en personne ! L'équipage s'est évanoui, mais les ordres tonitruants du capitaine sans peur et les regards réprobateurs et insistants de la déesse l'ont réveillé !
Des renforts romains arrivèrent.
- Damastès: D'autres navires ! À l'est !
- Phoxidas: Par Hadès ! Cette fois, ces chiens doivent être tous là. Là-bas ! Par tous les dieux ! Cette fois, c'est la bonne, bons à rien ! On gagne ou on meurt ! Alala !
- Aya: Préparez-vous à virer !
- Phoxidas: Aya ! Damastès ! Tas de fainéants ! Écoutez-moi ! En écrivant le récit de cette journée, les scribes briseront leur plume. Ici, sur cet océan souillé de sang et de merde, nous enverrons ces maudits Gabiniani aux enfers ! Ils en pleureront toutes les larmes de leur corps ! Les dieux eux-mêmes lèveront leur coupe à notre gloire !
- Aya: Assez, vieillard ! N'attire pas l'attention des dieux ! Ramez !
Phoxidas envoya l'octarème par le fond.
- Aya: Victoire ! Amon est de notre côté ! Alala !
- Phoxidas: Et la partie est gagnée ! Alala !
Le conteur conclut son histoire.
- Conteur: Et c'est ainsi que Phoxidas et la déesse sont entrés dans la légende, après avoir noyé deux fois, cinq fois, dix fois, dix mille Gabiniani ! Chaque fois que je raconte cette histoire, j'en pleure ! Et l'on dit que si l'on murmure une prière dans le creux d'une vague ou sur le repli de la mer, on peut entendre retentir leur cri de guerre. Alala alala ! Voilà comment ça s'est passé, mot pour mot !
- Bayek: Quel récit. La déesse s'appelait Aya. Et c'est vraiment une déesse. C'est peut-être la seule chose vraie dans cette histoire.
- Conteur: Où est la vérité ? Tout est permis au royaume de la grandeur ! Il faut croire à la création, sous peine de rejoindre les Gabiniani !
- Bayek: Tu es un bon conteur, seni (mon frère). Mais je ne saurais dire si ton histoire est vraie ou si tu te moques de moi.
- Conteur: Ah, mais c'est la même chose, mon ami ! Unis l'un à l'autre comme la mer et la pluie !
- Bayek: Alala !
- Conteur: Tu le sais, maintenant !
Conséquences[]
Bayek eut vent des aventures navales d'Aya par le biais d'un conteur des rues.