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« Bonjour ! Vous allez vous lancer dans un voyage qui vous fera découvrir l'histoire aussi riche que fascinante de la Grèce antique. Vous allez vous immerger dans l'univers incroyablement détaillé qui fut reconstitué pour Assassin's Creed Odyssey. Vous pourrez explorer à votre rythme, sans risque, ni précipitation. Pour une expérience guidée, suivez l'une des nombreuses visites supervisées par des historiens et des archéologues. En chemin, vous aurez l'occasion de dialoguer avec de célèbres Grecs de l'Antiquité. La Grèce classique que vous allez visiter est au sommet de sa gloire. »
Introduction du mode Discovery Tour

Discovery Tour : Grèce antique est un mode de jeu pédagogique pour Assassin's Creed: Odyssey à l'image de la première version réalisée sur l'égypte ancienne. Sorti le 10 septembre 2019, ce mode est disponible en tant que mise à jour gratuite pour les détenteurs du jeu de base mais également achetable séparément sur Uplay. Il comprend 30 circuits couvrant 5 thèmes différents :

Ces thèmes sont dirigés par 5 guides touristiques différents (Aspasia, Barnabas, Markos, Hérodote et Léonidas I de Sparta). Les visites peuvent être testées à l’aide de 36 avatars uniques et de 15 montures, accessibles en progressant dans les objectifs de la tournée découverte. Chacune comporte un questionnaire interactif à la fin.

Lieux historiques[]

Attique[]

L'agora était le cœur de la vie civique à Athènes. Elle était le centre de toutes les activités politiques, commerciales, administratives, sociales et juridiques.

Nommée ainsi comme étant le rocher d'Arès, cette colline se trouvait à côté de l'Acropole. Dans la mythologie, c'est là qu'Arès fut jugé pour avoir tué le fils de Poséidon. L'Aréopage était un tribunal chargé des affaires de meurtre.

Le travail du marbre était l'un des 170 métiers d'Athènes. Devenue un site majeur de la sculpture sur marbre, Athènes attira des artistes de l'ensemble du monde grec. Ils avaient pour protectrice Athéna Ergane.

Athènes connut la gloire au Ve siècle AEC, à l'époque de Périclès, qui en fit une grande puissance militaire à la tête d'une alliance de cités. Athènes fut le berceau de la démocratie.

Cet autel évoque la rivalité entre Eros et Anteros, devant l'entrée de l'Académie et près du célèbre Gymnase.

Un relais de torches débutant au pied de l'autel (situé près de l'Académie) était exécuté en l'honneur de Prométhée.

Cet autel consacré aux douze dieux aurait également été un refuge et un point de référence topographique. Hérodote l'a utilisé pour mentionner des exemples de distance.

Ce bâtiment abritait un conseil de 500 membres, véritable assemblée législative de la cité.

Afin de réduire les frais de transport, cette carrière fournissait des blocs égalisés sur place. Ils étaient ensuite emportés par voie de terre ou exportés par bateau.

Pendant la guerre du Péloponnèse, sur la recommandation d'Alcibiade, Dekelia fut employée comme base par Sparte. Son emplacement permettait aux Spartiates d'être à la croisée de plusieurs voies de ravitaillement.

Aussi appelée "demeure de Poulytion", elle était l'une des plus belles d'Athènes. Elle fut consacrée à Dionysos après la condamnation de son occupant pour avoir représenté une satire des mystères d'Eleusis.

Pour les grecs anciens, il existait de nombreuses entrées des enfers. Celle-ci est liée à l'endroit où la fille de Demeter fut enlevée par Hadès, désireux de l'épouser en son domaine.

Renommé pour ses caryatides, ce temple asymétrique était consacré à Poséidon, Athéna et deux rois légendaires, Erechthée et Cécrops. C'était le site religieux le plus important de l'Acropole.

Dans les premières années de la guerre, les Spartiates envahirent les campagnes de l'Attique, détruisant les cultures et incendiant les fermes afin d'affamer les Athéniens et de les contraindre à combattre sur terre.

Le gouffre de Vouliagmeni, situé près de l'Attique, était surnommé le "trou du démon".

Renommée pour ses rochers et stalagmites ressemblant à un troupeau de chèvres, cette grotte consacrée à Pan se trouve près de Marathon, sur la côte sud.

Ce lieu doit son origine au héros Didyme qui, désireux d'offrir un sacrifice au dieu du vin, en fut empêché par un chien (kynos) blanc (argos) qui s'empara de l'animal qu'il entendait immoler.

Cet endroit conte l'histoire de Lykos, prêtre et voyant mythique qui institua le culte d'Apollon Lykeios. Le prêtre de ce culte disposait d'une place réservée au théâtre de Dionysos.

Cette hauteur abritait un autel que se partageaient Poséidon et Athéna, honorés en tant que protecteurs des chevaux employés pour le transport, la guerre, la course et la chasse.

On trouvait des bordels près du quartier de Kerameikos, ainsi nommé en raison de ses nombreux ateliers de poterie.

Marathon doit son nom au fenouil qui pousse dans ses marais. Ce lieu doit sa renommée à la grande bataille qui opposa 10 000 Grecs à quelque 500 000 Perses en 490 AEC. 6 400 Perses périrent, contre 192 Athéniens seulement.

Le tombeau de l'Amazone Antiope se trouvait près de l'Olympieion, ou temple de Zeus olympien. Thésée la blessa mortellement lors de l'invasion de l'Attique par les Amazones.

C'est à cet endroit qu'étaient frappées les pièces de monnaie. Des disques de métal étaient préparés puis battus entre deux matrices pour devenir des pièces. La monnaie athénienne était très répandue en Grèce.

Ce cénotaphe fut érigé en l'honneur du fils de Thésée dont Phèdre, sa belle-mère, tomba amoureuse. Lorsqu'il la repoussa, Phèdre l'accusa de violences, ce qui entraîna sa mort.

Des documents officiels, dont la liste des contingents militaires, étaient affichés sur ce monument dédié aux héros éponymes d'Athènes.

L'Odéon, où l'on jouait des œuvres musicales, reprenait la forme de la tente du roi perse Xerxès, qui avait été rapportée à titre de butin. Il fut le plus vaste bâtiment d'Athènes et le premier théâtre à être doté d'un toit.

Le bateau employé lors des processions des Panathénées était conservé près de l'Aréopage. Doté de roues pour l'occasion, il était traîné comme une embarcation de parade.

Bâti à la gloire de la protectrice d'Athènes, le Parthénon abritait la statue d'Athéna en or et ivoire réalisée par Phidias. Construit en marbre penhélique, le bâtiment abritait les richesses de la cité et de la Ligue de Delos.

Le père d'Ajax accompagna Jason dans la quête de la Toison d'or et du sanglier de Calydon, puis se rendit à Salamine après avoir tué son frère. Il regarda les bateaux emmenant ses fils vers Troie depuis le port.

Située sur une hauteur, c'était l'endroit où se regroupaient les Athéniens pour les assemblées. On y prenait des décrets, votait le budget et nommait les membres de l'administration. C'est là que les citoyens pouvaient faire entendre leur voix.

Ce lieu était un monde à part, socialement et économiquement, et divisé en trois parties : les ports militaires, les ports marchands et un quartier résidentiel. Il joua un rôle crucial dans la puissance navale d'Athènes.

Avant le Pirée, le port de Phalère fut utilisé lors des guerres médiques, mais il est surtout connu comme le point de départ des navires athéniens engagés dans la guerre de Troie.

Ce portail marquait l'entrée du sanctuaire de l'Acropole. Fait de marbre pentélique, il était constitué d'un bâtiment central à cinq portes et marquait la fin de la Voie sacrée. Deux ailes abritaient des peintures.

La fonction de ce tribunal était de juger les objets coupables d'homicide. Ces procès visaient à laver le sang répandu lors de tels décès.

C'est ici que Demeter, sous les traits d'une vieille femme, aurait rencontré les filles de Céléos, premier roi d'Eleusis. Elle se réfugia chez lui et lui enseigna les rites de son culte renommé en Éleusis.

Pour les Grecs, le détroit de Salamine évoquera toujours leur victoire sur les Perses. Contraints de combattre dans cet étroit bras de mer, les Perses ne purent exploiter pleinement leur puissance navale et furent vaincus.

Situé dans une riche plaine, le sanctuaire de Demeter et Perséphone était le lieu d'importantes festivités religieuses. La taille imposante du Telesterion témoigne de la popularité de ce culte initiatique.

Symbole de la grandeur d'Athènes, l'Acropole a été bâtie tout en haut de la ville. Après les guerres médiques, Périclès a fait appel à de nombreux artistes afin d'ériger cet imposant sanctuaire, grâce aux richesses de la Ligue de Delos.

Implanté en bordure de l'Attique, ce sanctuaire abritait un temple consacré à Poséidon. Surplombant la mer Égée, il permettait aux marins de prier Poséidon de leur accorder une traversée paisible.

La plus célèbre statue d'Artémis, près de cet autel, a été rapportée de Tauride par Iphigénie. Certains affirment qu'elle avait été volée par les Perses, d'autres prétendent qu'elle se trouvait à Sparte ou était dédiée dans l'Attique.

Les statues de Demeter, déesse de la terre nourricière, et de sa fille Korè bordaient la porte sacrée. Elles veillaient sur la route reliant Athènes au sanctuaire d'Eleusis.

Consacré à Demeter et Perséphone, le Telesterion était le lieu où l'on présentait les mystères d'Eleusis. Cette initiation secrète offrait la promesse d'une vie meilleure dans l'au-delà.

Il s'agit du sanctuaire du dieu guérisseur, dont le culte a été introduit en Grèce au Ve siècle AEC. Sa construction fut financée par un riche athénien du nom de Télémaque.

Ce temple se trouvait sur un promontoire du nord de l'île, face à l'Attique. On y organisait chaque année une grande fête en l'honneur d'Athéna, protectrice des paysans et marins de Salamine.

Érigé sur une colline, ce temple dorique surplombant l'agora est consacré à Héphaïstos, dieu des forges, et à Athéna Ergane, déesse des arts et artisanats. Il était bordé d'un jardin.

Sur les pentes de l'Acropole se dressait le temple de Thémis, déesse de la justice, du droit et de l'équité. Elle succéda à sa mère Gaïa en tant que propriétaire de l'oracle de Delphes, qu'elle confia ensuite à Apollon.

Le temple de Zeus situé au pied de l'Acropole était un vaste édifice religieux consacré à Zeus olympien. Sa construction, entamée sous le tyran Peisistratos (Pisistrate) fut interrompue par l'apparition de la démocratie.

Le général perse Mardonios fit brûler ce temple pendant les guerres médiques. Il ne fut pas reconstruit, mais les Athéniens y placèrent une nouvelle statue de la déesse.

Ce massif montagneux séparant l'Attique de la Béotie était réputé pour ses chasses à l'ours et au sanglier.

C'est sur la route allant d'Eleusis à Megara que Cercyon contraignait les voyageurs à lutter, tuant ceux dont il triomphait. Cela lui valut d'être brutalement mis à mort par Thésée.

Il a été bâti à l'intérieur du sanctuaire consacré au dieu et a introduit le théâtre grec au cœur de la cité. Les grandes œuvres d'Euripide, Eschyle, Sophocle et Aristophane y ont été jouées.

À la suite de l'intervention de Thésée, le roi Adrastos (ou Adraste) d'Argos et Sicyon enterra ici les cendres des Sept, tués lors de l'expédition contre Thèbes.

À l'époque de Périclès, Timon, misanthrope notoire, s'enferma dans une exploitation agricole, dans une tour servant à la fois de refuge et de grenier.

Après la bataille de Marathon, les Athéniens et leurs alliés érigèrent un trophée de marbre afin de célébrer leur victoire et la mort de 6 400 Perses.

L'État érigea au cœur de la plaine un tumulus funéraire destiné à accueillir les 192 Athéniens tombés lors de la bataille de Marathon. Le tumulus des Platéens se trouvait trois kilomètres plus au nord.

À l'est d'Athènes, le mont Pentelikos a fourni le marbre utilisé lors de la construction du grand projet de Périclès sur l'Acropole.

Sites de découverte[]

Achaia[]

L'étendard achéen arbore à juste titre une trirème, car cette région abrite Patrai, ou Patras, base navale spartiate durant la guerre du Péloponnèse.

La trirème fut le navire le plus connu de la Grèce antique. Les premières furent construites à Corinthe, au VIIe siècle avant notre ère, et elles demeurèrent pendant des centaines d'années un vaisseau de guerre majeur. C'est une flotte de trirèmes qui vainquit les Perses à Salamine.

Les navires sont des sujets très fréquents, en iconographie. On peut en voir sur des vases, mais aussi des pièces de monnaie, dont la plupart représentent une proue, comme cette pièce de bronze de Mégaride.

L'arme offensive des trirèmes était l'éperon (embolos). L'objectif de toutes les tactiques navales était d'éperonner le navire ennemi de flanc ou de trois quarts. L'éperon de bronze était fixé sur une protubérance de la coque en bois à la proue du navire. Il constituait l'équipement le plus coûteux d'un navire de guerre mais, heureusement, il était possible de récupérer et de le réutiliser.

L'éperon était placé à l'extrémité avant de la quille. Cette partie était lourdement protégée et présentait une forme pointue avec trois lames en forme de ciseau juste au-dessus de la surface de l'eau. La fabrication d'un éperon exigeait un degré élevé d'expertise métallurgique et des moyens de fabrication complexes, car il était coulé en une seule pièce. L'extrémité de l'éperon prenait la forme d'ailerons au lieu d'une pointe afin d'éviter qu'il reste coincé dans la coque du bâtiment adverse. Quant à l'armature de bois recouverte par l'éperon, elle était conçue afin de répartir les contraintes de l'impact sur toute la longueur de la coque. L'éperon était capable de percer la coque d'un vaisseau ennemi, mais n'était pas en mesure de le couler. Sa forme était destinée à causer le plus de dégâts possible sans s'enfoncer trop loin dans la coque, ce qui aurait accru la difficulté, pour le navire assaillant, de reculer et de se dégager.

La proue, avec l'éperon et sa lourde armature, était à la fois l'arme offensive et la partie la mieux protégée d'un navire. La poupe et les flancs étaient les angles vulnérables. Tant qu'un navire de guerre dirigeait sa proue sur l'ennemi, il était en mesure d'attaquer et de se défendre. Les Athéniens, en particulier, étaient passés maîtres dans l'art de la manœuvre d'éperonnage.

Le miltos est un type d'ocre rouge à grain fin composée d'oxydes de fer souvent mélangés à de la terre, du sable, de l'argile, de la cire, de la résine ou d'autres impuretés, formant ainsi une sorte de poix rougeâtre. Il jouait un rôle crucial dans l'étanchéification des navires grâce à ses propriétés astringentes, liantes et desséchantes.

Son usage est mentionné sur des tablettes mycéniennes rédigées en "linéaire B" et datant du deuxième millénaire avant notre ère. À l'époque classique, le miltos de Kéa était très apprécié à Athènes en raison de ses propriétés protectrices contre le pourrissement et l'infestation par des formes de vie nuisibles. De par sa haute teneur en plomb, la poudre, une fois mélangée à un liant organique, constituait un agent protecteur très efficace évitant le développement de colonies bactériennes sur la coque, ce qui aurait ralenti le navire. Ainsi, l'application d'une peinture au miltos riche en plomb, mélangée à de la poix, sur la coque d'une navire contribuait à éviter l'infestation par des formes de vie.

La proue d'une trirème était souvent décorée de manière à ressembler à la tête d'un anomal, l'éperon en constituant la truffe ou le groin. Eschyle appelait les trirèmes "les navires aux yeux sombres". L'œil était une décoration souvent employée sur les trirèmes. Il était composé d'un fragment de marbre poli, puis modelé et peint afin de ressembler à un œil. Ces "oculi" étaient parfois de grande taille et, s'ils n'étaient pas peints, ils étaient sertis de matériaux parfois précieux. Les marins plaçaient des oculi sur leur navire parce qu'ils le considéraient comme un être vivant qui avait besoin d'yeux pour trouver son chemin. La vue de navire de guerre noirs dotés d'une proue peinte en rouge ou en pourpre et de grands oculi en émail bleu foncé devaient être impressionnante, en particulier pour les équipages ennemis.

Les divers navires utilisés par les Grecs peuvent être classés en deux catégories principales : navires de guerre et navires marchands. Ces derniers n'étaient pas conçus pour la vitesse ou la maniabilité, mais pour transporter le plus de marchandises possible. Ils étaient donc assez patauds, présentaient un fond arrondi et, s'ils n'étaient pas dépourvus de rameurs, leur moyen de propulsion idéal était la voile.

Les navires de guerre les plus répandus étaient les trirèmes. Ils étaient d'excellents exemples d'ingénierie antique. La trirème tire son nom de ses trois rangées de rames, à raison d'un homme par rame. Ils étaient très rapides et manœuvrants, ce qui leur offrait un avantage conséquent lors des combats rapprochés typiques des batailles navales de l'Antiquité. Les trirèmes pouvaient naviguer rapidement à la voile, atteignant parfois quatorze nœuds (26 km/h) dans les meilleurs conditions de vent et de mer ; à la rame, elles devaient avoisiner les huit nœuds (25 km/h environ).

Le bois qui composait ces navires se saturait en eau si ces derniers restaient trop longtemps à la mer. Pour éviter ce phénomène, on les sortait de l'eau, on les entretenait et les conservait dans des abris. Il s'agissait de bâtiments construits sur un socle de calcaire. Ils comportaient une rampe inclinée sur laquelle on hissait les trirèmes lorsqu'elles étaient hors de l'eau. Les vestiges des abris de Zéa, au port athénien du Pirée, offrent des informations à propos des dimensions maximales des trirèmes : environ 35-36 mètres de long, 5 mètres de large et 2,5 mètres au-dessus de la ligne de flottaison. Quant à l'ordre et au placement des rameurs, le relief de Lenormant, qui présente le centre d'une trirème, montre clairement trois niveaux de rames pointant selon divers angles.

La trirème fut employée pour la première fois en Grèce au VIe siècle AEC par Périandre, tyran de Corinthe, puis par Polycrate, tyran de Samos. Elle devint le principal navire de guerre de la Méditerranée orientale et joua un rôle crucial durant les guerres médiques, l'ascension de l'empire maritime athénien et sa chute lors de la guerre du Péloponnèse.

Andros[]

Dans la mythologie grecque, un cyclope est un géant primordial à un seul œil. Les cyclopes chassent et tuent les humains, comme ce fut le cas pour Ulysse et son équipage. Il était donc approprié que le joueur en rencontre un. Gigantesque humanoïde à la force inégalée, le cyclope est armé d'une puissante hache et porte les os, crânes et griffes des adversaires qu'il a éliminés. Nous avons reproduit ici des illustrations de Gabriel Blain montrant des variantes de cet ennemi bestial, dont une version sylvestre couverte de mousse et une au regard bleu, les épaules et les bras piquetés de flèches ennemies. L'équipe s'est bien amusée à les créer, ainsi que l'explique Thierry Dansereau : "Le premier méchant que rencontre le joueur est appelé "le Cyclope", mais c'est simplement un homme borgne. Par la suite, il tombe sur un vrai cyclope. Surprise !"

Argolis[]

L'architecture de chaque ville, bourg et village reflète la nature de son biome et les matériaux de construction disponibles. Ainsi Argos, capitale de l'Argolide et surnommé "la cité blanche", est bâtie en marbre. Ces illustrations conceptuelles d'Hugo Puzzuoli, Miguel Bouchard et Caroline Soucy représentent les types de bâtiments et édifices que le joueur rencontrera dans le jeu. La variété des dimensions et de l'espacement est importante, car elle permet de se déplacer dans ces lieux durant le gameplay. Comme dans la plupart des cités grecques, il existe une nette distinction entre les quartiers riches et pauvres avec, dans le premier cas, des bâtiments en pierre, des voies propres et une végétation florissante, et, dans le deuxième, des rues boueuses et des maisons délabrées.

Les croquis en noir et blanc de divers temples et villas réalisés par Miguel Bouchard montrent les marches et passerelles entre bâtiments, ainsi que les ruines d'un temple plus ancien.

Les Asclépiéia étaient des fêtes religieuses comprenant des concours musicaux et des compétitions sportives.

La partie musicale de ces fêtes accueillait des rhapsodes et des citharèdes (chanteurs) s'affrontant dans des concours de récitation d'épopée. Les musiciens étaient supervisés par les prêtres d'Asclépios, qui faisaient office de juges.

Le vainqueur était désigné par un jury composé d'un prêtre, du responsable des guérisseurs et d'un arbitre nommé spécialement. Ces concours avaient des enjeux élevés et les artistes qui omettaient de s'y présenter étaient condamnés à une amende très élevée.

Les Asclépiéia n'étaient pas propres à Épidaure. On a trouvé des traces de telles fêtes dans les sanctuaires d'Égine, Gortys, Kos, Pergame et Trikka. À Athènes, les Asclépiéia se déroulaient en même temps que les Dionysies.

Des auberges ont été construites afin de loger les patients pendant leur séjour au sanctuaire. L'un de ces lieux était appelé "katagogéion".

Le katagogéion accueillait aussi les theorodokoi, c'est-à-dire des hommes d'influence assurant le lien avec les ambassadeurs du sanctuaire appelés "theoroi". Un theorodokoi avait pour devoir de donner de l'argent pour l'entretien du sanctuaire et d'être présent lors des fêtes religieuses telles que les Asclépiéia.

Des pèlerins venaient à Épidaure de toute la Grèce, mais l'afflux de visiteurs s'intensifia considérablement lors de la peste qui ravagea Athènes entre -430 et -426.

Selon Thucydide, les gens étaient désespérés et les médecins traditionnels ne savaient pas comment traiter ce nouveau mal. Tout ceci amena des masses de gens à se rendre au sanctuaire dans l'espoir qu'Asclépios les guérirait.

Plus tard, en -421, les Athéniens parvinrent à faire venir le dieu à eux lors d'une trêve de la guerre du Péloponnèse. Le dieu arriva sous la forme d'une statue de bois. Elle fut placée, en compagnie d'une statue d'Hygie, dans un sanctuaire situé du côté sud de l'Acropole.

Entre 1225 et 1200 AEC, les habitants de Mycènes décidèrent d'assurer un approvisionnement constant de la citadelle en eau, en cas de siège prolongé.

Pour ce faire, ils établirent un passage secret vers une citerne souterraine. L'eau provenait d'une source du mont Profitis Ilias voisin et rejoignait la citerne par des tuyaux souterrains en argile.

Au fil du temps, l'installation se tarit. Mais à l'époque hellénistique, une autre citerne fut construite en surface afin de recueillir l'eau de pluie.

Selon Pausanias, le premier sanctuaire d'Asclépios se trouvait à Trikka (aujourd'hui Trikala), une cité-État de Thessalie que certains récits mythologiques considèrent comme le lieu de naissance du dieu. Si aucune preuve archéologique de l'existence de ce temple n'a été trouvée, des pièces de monnaie du IVe siècle AEC représentant Asclépios ont été découvertes dans la région.

En revanche, les vestiges du sanctuaire d'Épidaure remontent, eux, au VIe siècle AEC. Il s'agit du témoignage le plus ancien du culte d'Asclépios.

À partir du Ve siècle AEC, la renommée de ce culte s'accrut et au IVe siècle, il s'était répandu à l'ensemble de la Méditerranée.

Les causes exactes du déclin de la civilisation mycénienne demeurent un mystère. Les différentes hypothèses évoquent une invasion par les barbares doriens, des séismes dévastateurs, la sécheresse et la famine, l'interruption des échanges commerciaux, des révoltes internes ou une combinaison quelconque de ces événements.

Ce dont on est certain, c'est que presque toutes les fortifications mycéniennes importantes ont brûlé entre 1250 et 1180 avant notre ère, époque où la civilisation mycénienne avait atteint son apogée. Les dernières tablettes d'argile rédigées à Pylos vers -1180 évoquant une attaque extérieure imminente, on peut aisément supposer que des événements violents ont tenu une place majeure dans le déclin de cette civilisation.

La chute de Mycènes ne fut pas l'affaire d'un instant. Cet État connut un long déclin aux XIIe et XIe siècles avant d'être réduit au statut de communauté rurale.

La région de l'Argolide, ou Argolis, fut un centre de civilisation majeur dès l'époque mycénienne. Durant les périodes archaïque et classique, toute la contrée était sous le contrôle d'Argos.

Cet étendard est orné d'une tête de loup, décoration principale de la monnaie d'Argos. Le loup, "lukos" en grec ancien, renvoie à Apollon Lykeios, qui disposait d'un important sanctuaire. À Argos, des loups étaient offerts en sacrifice à Apollon.

Il existe plusieurs légendes à propos de la fondation de Mycènes. Le récit le plus connu met en scène Persée, le grand héros tueur de Méduse. Après avoir, sans le vouloir, tué son grand-père, Persée échangea son royaume contre celui de Mégapenthès, dont il était parent. À son arrivée sur ses nouvelles terres, il fit tomber le sommet du fourreau de son épée, un objet appelé "mycēs" en grec. Interprétant le fait comme un bon présage, Persée décida de bâtir une ville à cet endroit.

Dans une autre version de l'histoire, Persée ramassa un champignon, aussi appelé "mycēs", et but l'eau qui s'en écoula. Sa soif ainsi étanchée, le héros décida que l'endroit où avait poussé ce champignon était idéal pour implanter sa nouvelle capitale.

Ces fresques détaillées ornent les murs de riches demeures, villas, thermes, bateaux, temples et de nombreuses autres surfaces du jeu. Ces croquis des artistes d'Ubisoft ne constituent qu'une petite sélection des fresques visibles dans Assassin's Creed Odyssey.

Héphaïstos était le dieu de la métallurgie et, à ce titre, le patron des forgerons, orfèvres, charpentiers, artisans, sculpteurs et architectes. On pensait que son atelier se trouvait sur le mont Olympe ou sur l'île de Lemnos. Dans cette seconde hypothèse, on estimait que le feu que crachait le volcan Mosychlos provenait de l'atelier souterrain du dieu.

Le nom d'Héphaïstos était étroitement associé au feu. Par exemple, durant la guerre de Troie, lorsque le fleuve Scamandre tenta de noyer le grand héros Achille, Héphaïstos brûla les berges et la plaine avoisinante jusqu'à ce que le fleuve se mette à bouillir, comme dans un chaudron.

En raison de son métier de chaudronnier, Héphaïstos était généralement représenté avec des bras puissants aptes à manier la masse et les tenailles, mais avec des jambes faibles car il se trouvait en permanence devant l'enclume. Cependant, d'autres versions de la vie d'Héphaïstos déclarent qu'il est né boiteux.

Le deuxième travail d'Héraclès consista à tuer l'Hydre de Lerne, un monstre aquatique aux nombreuses têtes empoisonnées qui vivait dans le lac de Lerne, en Argolide. L'une de ces têtes était immortelle et pour chaque tête tranchée, deux repoussaient. Le nombre total de têtes variait selon les récits, mais était compris entre six et cinquante.

Pour tuer l'Hydre, Héraclès eut besoin de l'aide de son neveu Iolaos. Tandis qu'Héraclès coupait les têtes, Iolaos cautérisait les plaies afin d'empêcher leur repousse. Et pour trancher la tête immortelle, Héraclès utilisa une épée en or qui lui avait été remise par Athéna.

Après sa victoire, il trempa ses flèches dans le sang toxique de l'Hydre, pressentant que cela lui serait utile lors de futurs travaux.

Héraclès, fils de Zeus et d'Alcmène, était à la fois un héros et un dieu. Il a mené à bien ses douze travaux, une série de prouesses extrêmement difficiles, sur une période de douze ans, pour le compte de son cousin Eurysthée, roi de Mycènes.

Le premier de ces travaux consista à tuer le lion de Némée, qui terrorisait les habitants de cette ville et en enlevait les femmes.

Héraclès arriva à Cléones, trouva le lion et tenta de l'abattre à l'aide de son arc. Mais la fourrure dorée du lion était impénétrable et résista à toutes les flèches décochées par Héraclès. Celui-ci trouva alors le moyen de piéger le lion dans sa grotte et assomma la bête à la massue. Pendant qu'elle était inconsciente, il en profita pour la tuer à mains nues. Par la suite, Héraclès porta la peau de ce lion, témoignage de son succès. C'est ainsi qu'il est généralement représenté dans les oeuvres d'art grecques.

Si un malade ne pouvait se rendre au sanctuaire d'Asclépios, il pouvait faire appel à un médecin d'État. Si l'on en croit Hérodote, il existait déjà un système de médecins fonctionnaires à Égine et à Athènes, à la fin du VIe siècle avant notre ère.

Certains médecins étaient payés afin de résider quelque part et de soigner les citoyens. Mais ces médecins pouvaient néanmoins recevoir, voire exiger, un paiement de la part de leurs patients. S'ils soignaient probablement gratuitement les plus pauvres, il est peu probable qu'ils aient accepté d'en faire autant pour les riches ou les étrangers.

Les Grecs de l'Antiquité attribuaient au miel des propriétés surnaturelles car ils ignoraient les détails de sa production. À leurs yeux, il s'agissait d'un trésor secret proche du divin, et hautement symbolique. L'abeille et le miel faisaient ainsi partie de la vie quotidienne des Grecs. Les poètes en louaient la douceur et les naturalistes comme Aristote et Pline l'Ancien décrivaient les moeurs des abeilles.

On sait que du miel était produit à l'époque de la civilisation minoenne. Il était donc connu dès la haute Antiquité grecque. On avait coutume de représenter sur les bijoux des abeilles transportant du pollen. Hésiode comme Homère ont mentionné le miel, les abeilles et les ruches dans leurs œuvres. Virgile a consacré une ode à l'apiculture dans ses Géorgiques, décrivant le miel comme un cadeau sucré céleste.

L'apiculture était aussi un métier et les produits de cette activité pouvaient même être utilisés comme monnaie. Ainsi, la Corse versait aux Étrusques un tribut en cire et en miel. La production de miel permit aux Grecs de créer de nouveaux plats et remèdes.

En raison de la taille considérable des blocs formant les murs de lieux tels que Mycènes et Tirynthe, les Grecs de l'époque classique pensaient que les citadelles de leurs ancêtres avaient été construites par des cyclopes, des bâtisseurs géants à un seul oeil, issus tout droit de la mythologie.

De nos jours, les termes de "maçonnerie cyclopéenne" ou "d'appareil cyclopéen" décrivent des murs réalisés à l'aide de gigantesques blocs de calcaire brut mis en place de manière "sèche", c'est-à-dire sans mortier ou ciment. Ce fut largement le cas à Mycènes. Cette technique fut employée à plusieurs reprises, lors de la construction, puis de l'extension, de l'enceinte de la citadelle.

Après leur guérison, les patients et fidèles d'Asclépios laissaient un ex-voto au sanctuaire en témoignage de remerciement. Cet ex-voto pouvait être un pansement, des béquilles ou des instruments médicaux, une stèle décrivant leur guérison ou une statuette.

Certains de ces ex-voto étaient particulièrement originaux. Par exemple, Hermodikos de Lampsaque reçut d'Asclépios l'injonction de laisser au sanctuaire, en guise d'offrande, la plus grande pierre qu'il pourrait trouver. Hermodikos s'exécuta et la pierre existe toujours, avec l'inscription suivante :

"En reconnaissance de ton pouvoir, Asclépios, je t'offre cette pierre que j'ai dressée afin que ton art soit visible par tous."

La venue au sanctuaire d'Asclépios était une démarche de purification. D'un point de vue religieux, la maladie était une "pollution" que les dieux pouvaient aider à éliminer. Même les auteurs hippocratiques recommandaient de se rendre au sanctuaire, en particulier lorsqu'on ne pouvait faire appel qu'à un guérisseur incompétent ou inexpérimenté.

Les pèlerins qui se rendaient au sanctuaire d'Épidaure devaient se purifier avant de pouvoir y pénétrer. Heureusement, il y avait à proximité des sources et thermes sacrés pour cet usage. Les sources purifiaient spirituellement les pèlerins, mais leur apportaient aussi la propreté, une autre qualité requise pour visiter le sanctuaire.

La légende parle d'une nymphe apicultrice, Melissa. Elle aurait été la première à récolter du miel. Avec sa sœur Adrastée, Melissa prit soin du jeune Zeus sur le mont Ida. Celui-ci, reconnaissant, donna aux abeilles la couleur du bronze et les rendit résistantes aux intempéries. Melissa fut aussi initiée aux mystères de Demeter par la déesse elle-même. Malheureusement, Melissa perdit la vie pour avoir refusé de révéler les secrets de ces mystères. Ceci plongea Demeter dans une colère telle qu'elle fit jaillir des nuées d'abeilles du cadavre de Melissa.

Les prêtresses des cultes à mystères de la religion grecque étaient souvent comparées à des abeilles, et appelées "Melissai". Dans ces cultes initiatiques, les déesses les plus vénérées étaient Demeter et sa fille Perséphone, divinités symbolisant le retour des saisons. De nombreuses offrandes de miel étaient présentées à ces divinités dites "chthoniennes".

Les prêtresses de l'Artémis d'Éphèse étaient aussi appelées "Melissai".

Les jeux Asclépiens se déroulaient tous les quatre ans, pendant les fêtes appelées "Asclépiéia". Ils comprenaient des concours artistiques et athlétiques, ces derniers prenant place dans un vrai stade.

Probablement construit au IIIe siècle AEC, ce stade comportait des gradins en pierre d'où les spectateurs pouvaient suivre les courses à pied. D'autres fouilles archéologiques révélèrent une ligne de départ en pierre appelée "balbis" et un mécanisme de départ dit "hysplex" permettant d'éviter les faux départs.

Le temple d'Asclépios était le bâtiment principal du sanctuaire. Construit vers 375 AEC, il remplaçait un édifice antérieur situé plus au sud-est.

La construction du temple réclama quatre ans. Selon Pausanias, il abritait à l'intérieur une statue chryséléphantine (ivoire et or) d'Asclépios. Elle avait été réalisée par Thrasymède de Paros et représentait le dieu assis sur un trône, tenant dans une main un bâton et, dans l'autre, une tête de serpent. À ses pieds, un chien lui tenait compagnie.

Le célèbre théâtre d'Épidaure a été bâti sur les pentes du mont Kynortion. Il est considéré comme le plus parfait théâtre antique en raison de l'harmonie de ses proportions et de son exceptionnelle acoustique.

L'auditorium, encore intact ou presque, a été construit durant la seconde moitié du IVe siècle avant notre ère. L'édifice de la scène, en revanche, est en ruine mais sa disposition demeure visible.

Le théâtre accueillait des concours de musique durant les Asclépiéia, et des documents indiquent que les Grecs ont utilisé ce site dès la fin du Ve siècle AEC.

Les thermes d'Épidaure avaient probablement des fonctions religieuses et curatives, et les visiteurs étaient encouragés à y purifier leur corps avant de se rendre à l'abaton. Mais les bains étaient également prescrits pour soigner diverses affections.

Les Grecs anciens connaissaient les vertus d'un bon bain et Hippocrate lui-même classa avec soin les différents types de bains selon les maux et les douleurs. Par exemple, il recommandait les bains chauds pour le traitement des maux pulmonaires et rénaux. Quel que soit le mal, Hippocrate avait un bain pour y remédier.

Aussi appelé "thymélè", le tholos (bâtiment rond) du sanctuaire abritait le culte d'Asclépios. C'était le plus bel édifice du sanctuaire, et sa taille et sa splendeur soulignaient son importance.

Une ouverture au centre du sol donnait sur un puits circulaire. De là, il était possible d'accéder aux fondations du bâtiment, un labyrinthe souterrain qui a pu abriter des serpents sacrés.

Les serpents étaient considérés comme l'emblème d'Asclépios. De ce fait, chaque fois que le culte s'implantait dans une nouvelle ville, il apportait des serpents sacrés.

Une stèle médicale indique comment un pèlerin aurait été soigné par l'un des serpents du sanctuaire :

"L'orteil d'un homme a été soigné par un serpent. Il souffrait terriblement d'une blessure délicate et, pendant la journée, fut porté à l'extérieur par des serviteurs et laissé assis sur un siège. Lorsque le sommeil s'empara de lui, un serpent sortit de l'abaton et soigna l'orteil grâce à sa langue. Ceci fait, il regagna l'abaton. À son réveil, l'homme était guéri et dit avoir eu une vision : un beau jeune homme aurait saupoudré son orteil d'un remède."

Au IIe siècle de notre ère, Pausanias écrivit que les ruines de Mycènes recelaient des chambres souterraines où Atrée, le père d'Agamemnon, et d'autres rois de Mycènes avaient entreposé leur trésor. Il mentionna aussi l'existence de plusieurs tombes, dont celle d'Agamemnon.

Lorsque l'archéologue Heinrich Schliemann commença à fouiller Mycènes dans les années 1870, il supposa que les vastes édifices enfouis à l'extérieur de l'enceinte de la citadelle étaient les trésors dont parlait Pausanias, et surnomma le plus vaste "trésor d'Atrée". Il crut aussi avoir trouvé la tombe d'Agamemnon dans le cercle de tombes A.

On découvrit par la suite que les suppositions de Schliemann étaient fausses et, pendant quelque temps, les historiens pensèrent que le prétendu "trésor d'Atrée" était en réalité la tombe d'Agamemnon. Hélas, ceci aussi se révéla faux lorsque le monument fut daté de 1350-1250 AEC, des années avant la naissance présumée d'Agamemnon.

Le prétendu "trésor d'Atrée" ou "tombe d'Agamemnon" est la plus vaste des neuf tombes à tholos se trouvant hors des murs de la citadelle de Mycènes.

Le mot "tholos" fait référence à la forme circulaire de ces tombes. Compte tenu de leur taille, il est possible qu'elles aient été des caveaux collectifs pour les membres d'une même famille… et leurs richesses. Les parois des tombes étaient décorées de feuilles de bronze fixées par des clous, dont certains sont toujours en place.

Malheureusement, les précautions prises par les Mycéniens pour sceller les tombes, par exemple le fait de murer les portes et passages, ne parvinrent à les protéger des chasseurs de trésors de l'Antiquité et plus récents, qui vidèrent les tombeaux de la plupart de leurs richesses.

L'histoire de la statuaire en bronze est longue dans la Grèce comme dans la Rome antique. Les représentations de divinités et de héros, d'athlètes victorieux, d'hommes d'État et de philosophes étaient les sujets dominants dans l'Antiquité, et étaient présentes partout, des temples aux sanctuaires en passant par les lieux publics.

Mais les statues en bronze étaient des objets de grande valeur. On estime ainsi qu'une statuette de bronze aurait coûté entre 150 et 200 drachmes au IVe siècle avant notre ère. Dans ces conditions, seuls les gens aisés pouvaient se permettre d'offrir une statue de bronze à un sanctuaire, les pèlerins plus pauvres devant se contenter de vases et de statuettes en terre cuite.

Arkadia[]

Les mythes grecs sont remplis d'animaux impressionnants distincts des créatures d'ordre divin que sont Méduse et le Minotaure : le lion de Némée, la biche de Cérynie et les oiseaux de Stymphale. Aucune aventure située dans la Grèce antique ne serait complète sans ces créatures légendaires. Ces animaux puissants ont été choisis pour leur style de combat et leur apparence. L'équipe d'Odyssey a adapté les version du "monde réel" pour les embellir de diverses marques et leur offrir des armes naturelles. Ces bêtes dangereuses, qui portent les cicatrices d'affrontements antérieurs, ont un air surnaturel sur les illustrations conceptuelles de Gabriel Blain. Ce ne sont manifestement pas des adversaires à prendre à la légère.

"Les douze travaux d'Héraclès ont été représentés à de nombreuses reprises, et sous diverses formes, dans le jeu. Par exemple, la chasse aux animaux légendaires a été inspirée par nombre de ces mythes, ainsi que diverses œuvres relevant de la peinture et de la sculpture."

DTAG - Animaux légendaires

Tiré de The Art of Assassin's Creed Odyssey par Kate Lewis, avec l'aimable autorisation de Titan Books.

Lors de son exploration de la Grèce antique, le joueur rencontrera sept biomes : six sur terre et un sous l'eau. Chacun comporta sa flore, sa faune, sa météorologie et sa topographie spécifiques. Pour l'équipe artistique, le défi a consisté à veiller à ce que chaque biome ait sa propre atmosphère, végétation, palette de couleurs et même son propre type de roches.

"Tous les biomes représentent l'effort conjoint de plusieurs artistes, infographistes et directeurs techniques qui ont coopéré afin de créer ces paysages gérés par des règles procédurales. Afin de générer des biomes procéduraux crédibles, l'équipe des biomes a dû assimiler les interactions entre éléments de la nature et les appliquer au jeu", explique Vincent Lamontagne, directeur artistique adjoint et infographiste principal des biomes.

De gauche à droite, des échantillons des six biomes terrestres : printemps, été, aride, îles paradisiaques, volcanique et forêt à feuilles caduques présentent l'éventail de paysages où le héros ou l'héroïne devra survivre. L'infographiste Hugo Puzzuoli ajoute : "Notre équipe a pris plaisir à retranscrire les nuances de bleu de la Méditerranée, des plages paradisiaques de sable blanc à la côte volcanique orangée."

DTAG - Biomes

Tiré de The Art of Assassin's Creed Odyssey par Kate Lewis, avec l'aimable autorisation de Titan Books.

Pour ce dixième travail, Héraclès dut rejoindre le bout du monde, l'Érythie, et récupérer les bœufs du géant Géryon. Fils de Chrysaor, sorti du corps de Méduse, et de Callirrhoé, fille de deux titans, Géryon était composé d'un tronc, de trois têtes et de trois paires de jambes.

À son arrivée en Érythie, Héraclès commença par tuer Orthos, le chien à deux têtes, puis Eurytion, le bouvier. Il finit par abattre Géryon d'une flèche empoisonnée.

Héraclès ramena alors les bœufs à Eurysthée, qui les sacrifia à Héra.

DTAG - Les bœufs de Géryon

Héraclès affrontant Géryon, la créature tricéphale. Scène d'amphore à figures noires.

L'Arcadie, ou Arkadia, est une région montagneuse du centre du Péloponnèse. Elle comporte des plains dans la vallée du fleuve Alphée et la rivière Ladon, et autour des cités de Tégée et Mégalopolis.

Son étendard arbore le visage de Demeter, déesse de l'agriculture, comme sur les pièces de la cité de Phénéos. Cette déesse de la terre était fréquemment représentée sur des monnaies.

Le plus grand cadeau offert par Demeter à l'humanité fut l'agriculture, comme en témoigne la couronne d'épis de blé qu'elle porte.

DTAG - Étendard arcadien

Demeter portant une couronne d'épis de blé, avers de statère de Phénéos

L'économie de la Grèce antique était essentiellement agraire, ce qui signifie que les richesses provenaient de la culture du sol.

La polis, ou cité-État, était composée de l'astu ou asty (la ville) et de la chora (la campagne). Les citoyens faisaient des affaires et menaient la politique en ville, mais beaucoup tiraient leurs moyens d'existence de fermes situées à la campagne, où poussaient des oliviers pour l'huile, de la vigne pour le vin et des céréales.

En raison de la topographie montagneuse de la Grèce et des précipitations très variables, on estime que seul un cinquième des terres était cultivable, par conséquent la possession des plaines était fréquemment disputée. Par exemple, les Spartiates conquirent les Messéniens voisins et les asservirent afin de s'assurer le contrôle des riches et fertiles plaines de Messénie. Même une cité aussi puissante qu'Athènes ne produisait pas assez de grain pour nourrir sa population et devait en importer.

DTAG - Géographie

Vue topographique de la plaine et de la chaîne du Taygète en Laconie

Le sixième travail d'Héraclès consista à tuer les oiseaux qui vivaient au lac Stymphale, en Arcadie. C'étaient les oiseaux sacrés d'Arès, dieu de la guerre. Faits de bronze, ils étaient carnivores et leurs fientes étaient toxiques.

Le lac qu'ils habitaient était marécageux, ce qui ne facilitait pas leur approche. Afin de l'aider, Athéna lui remit une crécelle fabriquée par Héphaïstos, dieu de la métallurgie, qui effrayait les oiseaux. Héraclès parvint à en abattre quelques-uns à l'aide de flèches empoisonnées, mais d'autres réussirent à l'enfuir.

DTAG - Les oiseaux du lac Stymphale

Héraclès tuant les oiseaux du lac Stymphale, scène d'amphore à figures noires

Pan était la divinité de l'Arkadia, ou Arcadie. Son nom et son apparence mi-homme, mi-bouc, font référence à son rôle de "gardien des troupeaux". Les pâtres sacrifiaient des chèvres à Pan en échange de la protection du reste de leur troupeau.

Pan avait la réputation d'aimer arpenter les montagnes en jouant de la flûte. Les Grecs vénéraient Pan, ainsi qu'Hermès et les nymphes, dans des grottes sacrées. Il existait cependant en Arcadie un sanctuaire entier consacré à Pan, avec un temple.

Les origines du culte athénien de Pan ont été relatées par Hérodote. Selon l'historien antique, le célèbre messager Philippidès rencontra Pan alors qu'il se rendait en Laconie pour demander aux Spartiates de l'aide contre les Perses. Pan s'engagea à aider les Athéniens et tint promesse lors de la bataille de Marathon, en -490, en semant la panique dans les rangs de l'armée perse.

DTAG - Pan

Pan assis sur un rocher, enveloppé dans son manteau, tenant un lagobolon et reposant sur son bras gauche. Revers de statère de la Ligue arcadienne

Attique[]

Les abris à navires servaient à remiser les navires antiques appelés "trirèmes". Ces abris étaient essentiels car les trirèmes exigeaient une vaste remise en état pendant les mois d'hiver, pendant lesquels on naviguait peu, voire pas du tout.

Les premiers abris furent bâtis à l'époque de Thémistocle, puis Périclès en fit ériger d'autres pour la somme de mille talents. Initialement en bois, ces abris devinrent des constructions en pierre au IVe siècle avant notre ère.

Apollon était une divinité complexe aux attributions variées. C'était le dieu des arts, de la musique et de la poésie, de la lumière et de la connaissance, des prophéties et des soins.

C'était le fils de Zeus et de Léto, et le frère d'Artémis. Héra n'appréciant guère les écarts de conduite de Zeus, Léto dut chercher refuge à Delos pour mettre son enfant au monde.

Apollon était représenté sous les traits d'un bel homme jeune et glabre. Ses principaux symboles étaient la lyre, le trépied et la branche de laurier.

Plusieurs sanctuaires étaient consacrés à Apollon en Grèce, mais le plus connu était celui de Delphes, où résidait son Oracle.

Le sanctuaire d'Artémis Brauronia, ou Brauronéion, se trouvait près des Propylées.

Dans une cité dominée par des lieux dédiés à Athéna, le Brauronéion se distinguait par sa consécration à Artémis Brauronia, la déesse qui veillait sur les filles de la puberté à leur premier accouchement.

Il a vraisemblablement été érigé sur ordre de Pisistrate, natif de Brauron.

Le sanctuaire a probablement été construit pour une branche annexe du culte principal d'Artémis Brauronia.

Il était composé d'un portique et d'une statue en bois, remplacée plus tard par une autre, en marbre, sculptée par le célèbre Praxitèle.

Au Ve siècle avant l'ère commune, le grand homme d'État Périclès invita Céphale de Syracuse, père de l'orateur Lysias, à Athènes, car il désirait le voir y ouvrir un atelier de fabrication d'armes. Céphale accepta et s'installa au Pirée, le port de la cité. Son atelier, qui s'occupait essentiellement de boucliers, était de grande taille : on dit que 120 esclaves y travaillaient.

En comparaison, le père de Démosthène, un autre orateur athénien, possédait un atelier de fabrication d'épées employant une trentaine d'esclaves, mais rapportant 3 000 drachmes par an, alors qu'un ouvrier qualifié était payé une drachme par jour.

Un autre Athénien illustre, Sophocle, était le fils d'un fabricant d'armures. On manque hélas d'informations à propos de ces ateliers de toutes tailles, qui étaient probablement nombreux dans la Grèce antique.

Dans de nombreux textes antiques, il est attribué à Athéna l'adjectif "Ergane", qui fait référence à son statut de "patronne" de l'artisanat et de ceux qui pratiquent de telles activités.

Athéna Ergane était surtout associée au filage et au tissage. Elle protégeait les femmes qui fabriquaient des étoffes et en retour, elles lui dédiaient leurs fuseaux, leurs poids de métier à tisser, leur laine brute et les étoffes tissées.

Sur les vases peints, Athéna Ergane était souvent représentée sous la forme d'une artisane dans un atelier rempli d'outils ou d'une chouette à côté d'objets symbolisant certaines professions. Par exemple, on marquait parfois les pesons de métier à tisser d'une chouette à côté d'un panier de laine.

On ignore si Athéna Ergane faisait l'objet d'un véritable culte, mais il est clair que la déesse portant cette épithète recevait des offrandes de la part de toutes sortes d'artisans. En outre, le peplos sacré remis à la déesse lors des Panathénées était tissé sous les auspices d'Athéna Ergane.

Les illustrations artistiques de Gabriel Blain et Fred Rambaud présentent la diversité des ennemis que l'on peut rencontrer à Athènes, en Attique et dans toute la Grèce. L'armée athénienne ressemble à celle de Sparte, mais il existe d'importantes différences. Les plastrons athéniens sont plats et préfèrent les motifs et symboles à la représentation de la musculature. Sans oublier la couleur : les Athéniens sont toujours représentés en bleu afin d'être reconnaissables par le joueur.

L'élément le plus important des cultes de la Grèce antique était les sacrifices offerts aux dieux. Par conséquent, les autels où les animaux étaient immolés et brûlés en étaient les édifices majeurs. Le grand autel d'Athéna Polias, la divinité tutélaire d'Athènes, était le monument le plus sacré et le plus porteur de sens de l'Acropole.

L'emplacement exact de cet autel nous est inconnu, mais il semble qu'il se trouvait à l'est de l'Érechthéion, dans la partie nord, la plus sacrée, de l'Acropole. Alors que d'autres bâtiments ont été fréquemment abattus et érigés de nouveau, l'emplacement de l'autel est demeuré identique pendant des siècles.

À l'époque de Périclès, l'autel construit vers -525 par les fils du grand tyran Pisistrate a probablement été remodelé sous la forme d'une impressionnante structure à degrés afin qu'il puisse accueillir des sacrifices aussi vastes que l'hécatombe des Panathénées, où étaient immolés cent bovins, d'où son nom (hekaton = "cent", bous = "bœuf").

On pense qu'un autel consacré à Dionysos se trouvait au centre de l'orchestra du théâtre. Cet autel central aurait été le point focal de la danse du choeur. Certains archéologues avancent cependant que l'autel se trouvait en réalité sur le flanc de l'orchestra, et on continue à se demander s'il était ou non présent au théâtre à titre permanent.

L'autel était utilisé lors de cérémonies religieuses avant et après les représentations. Dionysos recevait des offrandes et des sacrifices animaux (boeufs, moutons, porcs et chèvres). On lui offrait aussi des libations de vin, conformément à son titre de dieu de la vigne.

Au-delà de ces usages sacrés, l'autel pouvait être un accessoire de scène dans diverses pièces, comme le tombeau d'Agamemnon dans "Les Choéphores" et l'omphale de Delphes dans "Les Euménides".

Cet autel dédié aux douze dieux semble avoir servi à la fois de lieu de refuge et de point de référence topographique. Hérodote l'a employé pour fournir des exemples de distances et il représentait un jalon pour la mesure de toutes les distances dans l'Attique.

L'autel a été consacré par l'archonte Pisistrate en 522 AEC. L'identité exacte des douze dieux fait toujours l'objet de débats, mais on tend à penser qu'il s'agit des mêmes dieux que ceux représentés sur la frise orientale du Parthénon.

La religion représentait un aspect important de la vie des Grecs de l'Antiquité. Si les murs de la maison fournissaient une protection physique, la famille avait aussi besoin d'une protection divine et, pour ce faire, se tournait vers Zeus. Chaque maison possédait un autel consacré à Zeus Herkeios ("de la clôture") que la famille vénérait en lui offrant des sacrifices et des libations.

Des sacrifices étaient également pratiqués lors des grandes occasions telles que les mariages, naissance ou lors de la fête de Zeus Ktesios. L'auteur comique grec Ménandre indique que les fidèles tournaient autour de l'autel avec des instruments sacrificiels tels qu'un récipient rempli d'eau sacrée. Ils aspergeaient l'entourage de l'autel pour le purifier avant de passer au sacrifice proprement dit. Les sacrifices domestiques pouvaient amener à tuer un animal, mais il pouvait aussi s'agir d'offrandes d'encens et de légumes.

La cérémonie des amphidromies marquait la présentation d'un nouveau-né, et tendait à prendre place, pense-t-on, dans la cour. Elle se déroulait lorsque le nourrisson avait cinq jours, et symbolisait son acceptation par la famille. Des amis étaient conviés et l'extérieur de la maison était décoré selon le sexe de l'enfant : des rameaux d'olivier dans le cas d'un garçon et des guirlandes de laine pour une fille.

La partie principale des amphidromies consistait à faire le tour du foyer de la maison avec le nouveau-né, puis de le présenter aux dieux de la maison et au reste de la famille. C'est également à cette occasion que l'enfant recevait son nom.

Le cuivre et l'étain étaient très importants pour les Grecs anciens, car ils les utilisaient pour fabriquer des objets tels que des statues, des trépieds et des armes.

Le plomb était aussi un minéral important employé pour la fabrication de conduites d'eau et d'autres éléments d'architecture comme les tenons et les fûts de colonne. Il entrait aussi dans la composition de peintures ornementales.

Le fer, de son côté, était le métal le plus répandu de la Grèce antique et servait à fabriquer des armes et des outils.

Le mercure, autrefois appelé "vif-argent", était employé dans les pommades et les onguents, et comme pigment pour la couleur rouge.

La bataille de Salamine, qui se déroula en 480 avant l'ère commune, s'acheva par une victoire éclatante des Grecs. Elle marqua la fin de la seconde tentative d'invasion de la Grèce par les Perses.

Après la défaite grecque à la bataille des Thermopyles, le centre de la Grèce était vulnérable à une invasion par les forces de Xerxès. Le roi perse était plus proche que jamais de venger l'humiliation subie par son père Darius lors de la première guerre médique.

Cependant, la ville d'Athènes était beaucoup plus puissante qu'à l'époque de Darius. Grâce aux ressources des mines d'argent du Laurion, elle put financer un effort de guerre considérable, ce qui permit au général Thémistocle d'ordonner la construction de 200 trirèmes.

La puissance d'Athènes était en outre renforcée par sa coopération avec d'autres cités grecques. À Salamine, les Grecs affrontèrent ensemble l'envahisseur perse.

Les combats se déroulèrent en mer, dans une petite baie située à l'ouest d'Athènes. Les deux camps combattirent âprement, mais les Perses subirent des pertes beaucoup plus nombreuses que les Grecs.

"Reconstituer une bataille de l'échelle de celles de la Grèce antique a constitué un défi technique et artistique majeur. Nous tenions à rester aussi proches que possible des tactiques de l'époque, mais de nombreux compromis ont été nécessaires compte tenu des contraintes de gameplay, d'intensité et techniques." - Scott Phillips

"Même la réalisation du Discovery Tour a représenté un défi, car nous devions présenter des champs de bataille sans montrer explicitement un champ de bataille. Nous avons opté pour des étendards, plutôt que pour des images de violence, afin de rendre compte des événements." - Paul Green, directeur adjoint de conception de niveaux du Discovery Tour: Grèce antique

Les textes émanant du Prytanée devaient être soumis à l'assemblée des citoyens, l'ecclésia.

La boulè et l'ecclésia coopéraient afin de coordonner et de réunir l'assemblée. Lors du vote de lois, elle envoyait les décrets correspondants aux magistrats et aux habitants de la cité. Elle était le lien entre les décisions prises à l'assemblée et leur mise en œuvre.

La boulè traitait aussi d'autres questions telles que les finances de la cité, la coordination des magistrats, les affaires sacrées, etc.

Une caryatide est une colonne ou un support architectural ayant la forme d'une jeune femme.

De nombreux bâtiments antiques présentaient des caryatides, mais le plus célèbre est l'Érechthéion. Son portique sud était embelli de six caryatides, appelées dans l'Athènes antique "korai", c'est-à-dire "jeunes filles".

Selon l'architecte romain Vitruvius (ou Vitruve), ces colonnes à la silhouette féminine ont été inspirées par les femmes de la ville laconienne de Karyes, près de Sparte. Les habitants de Karyes trahirent les Grecs en s'alliant aux Perses et, pour ce crime, la population mâle de la cité fut massacrée et les femmes, asservies, d'où leur représentation sous la forme de colonne soutenant un fardeau. D'autres mythes moins sinistres laissent entendre que les caryatides ont été inspirées par les grandes et belles jeunes filles de Karyes, dansant pour la déesse Artémis.

L'emploi de caryatides à l'Érechthéion, où elles surplombent la tombe de Cécrops, pourrait être lié au culte funéraire du roi, car elles tenaient à l'origine des phialai, c'est-à-dire des récipients employés pour les libations destinées aux défunts.

Si Athènes n'avait pas de bureaucratie permanente pour gérer la cité et l'empire, on y élisait chaque année un millier de magistrats qui s'occupaient de ces affaires. La plupart d'entre eux avaient des responsabilités très mineures et ne travaillaient par conséquent qu'à mi-temps.

La grande majorité de ces magistrats était désignée par tirage au sort, mais les plus importants étaient élus par l'assemblée athénienne. Dans les deux cas, les citoyens qui visaient un poste devaient se faire connaître.

Il fallait être un citoyen âgé de plus de trente ans pour briguer un poste, mais cela n'était pas toujours suffisant. Malgré ces restrictions, jusqu'à 5 % de tous les citoyens athéniens étaient nommés ou élus à une fonction officielle pour un an ou devenaient membres du conseil des Cinq cents.

Selon les années, jusqu'à cent magistrats étaient élus. Les plus importants étaient les dix généraux, ou strategoi. Ils s'occupaient des questions militaires, mais au cours du Ve siècle AEC, leur influence s'étendit aux affaires politiques. Par exemple, Périclès fut élu général à quinze reprises entre -443 et -429 et profita de cette longévité pour asseoir sa mainmise sur la politique athénienne.

La Chalcothèque, dont le nom signifie "entrepôt pour le bronze", fut bâtie dans l'espace libre entre le Parthénon, le temple d'Artémis Brauronia et le mur sud de l'Acropole.

Ce bâtiment servait à stocker les objets en bronze et en fer du trésor d'Athènes, soit vers -450, durant la première réforme de la ligue de Delos, soit dans les années -370, lorsque les ambitions athéniennes reprirent de l'ampleur après sa défaite lors de la guerre du Péloponnèse.

La plupart des informations qui nous sont parvenues à propos de la Chalcothèque proviennent de quatre inscriptions du IVe siècle avant notre ère, affichées à proximité et constituant un inventaire détaillé des objets qui s'y trouvaient : vases en métal, statues et, par-dessus tout, armes et armures. La Chalcothèque avait par conséquent aussi la fonction d'arsenal, comme le confirment les stocks de projectiles et de matériels navals qui se trouvaient dans le bâtiment en -320.

Dans l'Antiquité, les chambres étaient généralement petites et peu meublées. Les chambres grecques comportaient généralement une klinè (couche), des tables, des klismoi (sièges), des tabourets, des brûleurs à encens et des coffres pour le rangement des vêtements et d'autres objets. En général, le nombre de meubles correspondait à la richesse de la famille, les riches pouvant se permettre d'acheter davantage de mobilier.

D'après les architectes de l'Antiquité, l'emplacement idéal d'une chambre se trouvait sur le flanc ouest de la cour, afin d'être baignée par le soleil matinal. Ceci explique pourquoi la plupart des fenêtres de chambres étaient munies de volets afin de les protéger de la lumière.

Au Ve siècle avant notre ère, tous les citoyens pouvaient théoriquement prendre part à l'assemblée athénienne, qui ne s'occupait pas seulement des affaires de la cité, mais de celles de tout un empire. Il va sans dire que gérer l'assemblée n'était pas une tâche facile et que l'un des principaux défis était de veiller à ce que les réunions se déroulent selon l'horaire prévu.

Il était particulièrement important que tous les citoyens disposent du même temps de parole. C'est pourquoi une clepsydre, ou horloge à eau, était installée sur la Pnyx afin que tous les orateurs se voient allouer une durée d'expression identique.

Une clepsydre était composée de deux vases de grande taille, placés l'un au-dessus de l'autre, et d'un petit tuyau. Ce tuyau laissait s'écoulait de l'eau dans le vase inférieur pendant six minutes, puis les vases étaient inversés et le processus recommençait.

Outre pour l'assurance de l'égalité de temps de parole lors des réunions de l'assemblée, on utilisait des clepsydres dans les tribunaux, où elles veillaient à ce que l'accusation et la défense s'expriment à égalité de temps.

Le mythe de l'affrontement entre Poséidon et Athéna afin de devenir la divinité de la cité était l'un des plus célèbres de l'Athènes de l'époque de Périclès. Il était même représenté sur le fronton ouest du Parthénon. Il fut rapporté par la suite par de nombreux auteurs grecs et romains, sous de multiples variantes.

Selon la version "de base", Cécrops, le premier roi mi-homme mi-serpent de la cité nouvellement fondée dans l'Attique, avait besoin d'une divinité tutélaire. Poséidon, le premier à postuler, frappa le sol de l'Acropole avec son trident et fit jaillir une source salée qu'il offrit aux sujets de Cécrops (dans d'autres versions, la source est remplacée par un cheval, l'animal préféré de Poséidon). Athéna frappa à son tour le sol et il en surgit un olivier. Selon la variante du mythe, Cécrops ou un jury divin décida que le présent d'Athéna était plus précieux, ce qui fit d'elle la divinité de la cité, qui prit dès lors le nom d'Athènes.

La source salée et l'olivier, qui étaient tous deux visibles sur l'Acropole, étaient respectivement considérés comme des symboles de la navigation et de l'agriculture. Les plus anciennes versions du mythe, élaborées par une élite de propriétaires terriens, favorisaient Athéna et présentaient Poséidon comme un mauvais perdant qui inonda une partie de l'Attique pour se venger. Cependant, après la victoire navale de Salamine en -480 et l'instauration de l'empire maritime athénien, la démocratie athénienne orientée vers la mer conçut une nouvelle version du mythe dans laquelle les deux divinités se réconciliaient. Cette entente retrouvée se reflète dans le bâtiment de l'Érechthéion, consacré à la fois à Athéna Polias (de la cité) et à Poséidon (Erechtheos).

Périclès fut l'un des hommes politiques athéniens les plus influents de la seconde moitié du Ve siècle avant notre ère. Certains historiens qualifient même la période où il était au pouvoir "d'âge de Périclès".

Sous la direction de Périclès, Athènes fut florissante. Grâce à lui, la ligue de Delos se transforma en Empire athénien et tous les membres de la ligue durent régulièrement verser tribut à la cité. Ces nouveaux revenus permirent à Athènes d'ériger sur l'Acropole d'incroyables monuments tels que le célèbre Parthénon.

Pendant la guerre du Péloponnèse, la stratégie de Périclès consista à mener une guerre navale, en préférant demeurer à l'abri des murailles d'Athènes. Cependant, la surpopulation de la ville entraîna une épidémie dite "de peste" qui tua de nombreux habitants, dont Périclès.

La dernière étape des funérailles consistait à placer le défunt dans sa tombe, une opération appelée "déposition". Il s'agissait d'une cérémonie sacrée, mais qui n'exigeait pas la présence d'un prêtre.

Presque tous les préparatifs étaient assurés par les femmes. On faisait de petites offrandes au défunt, à l'image d'Achille offrant ses cheveux à son ami Patrocle.

Un repas appelé "perideipnon" était organisé pour les personnes endeuillées, et était généralement préparé par les femmes. C'est la raison pour laquelle les femmes étaient presque toujours les premières à quitter les obsèques.

Le geranos (grue), ou mechane (machine), se trouvait à l'extrémité droite de la scène et permettait de suspendre ou de transporter des acteurs dans les airs. C'était extrêmement utile pour représenter des personnages tels que des dieux ou des héros.

Au sommet de la skènè, il y avait aussi un toit appelé "theologeion" ("là où les dieux parlent") réservé aux apparitions d'êtres divins.

Les dramaturges grecs faisaient souvent appel aux dieux pour résoudre des conflits insolubles. La divinité était soulevée dans les airs à l'aide du geranos avant d'atterrir sur le theologeion et de résoudre la situation à l'aide d'une solution avisée.

Ce procédé a inspiré l'expression "deus ex machina", ou "theos apo mechanes", en grec. Cela fait référence à la résolution soudaine et relevant du miracle d'une situation apparemment inextricable.

Une maisonnée grecque était protégée par de nombreux dieux.

Zeus Herkeios, ou "Zeus de la clôture", était vénéré à un autel situé dans la cour et était censé protéger la demeure des agresseurs.

Zeus Ktesios, ou "Zeus de la propriété", était associé à la famille occupant la maison et à ses biens. Il était représenté sous la forme d'une jarre à deux anses entourée d'un ruban de laine blanche et remplie de diverses graines, d'eau et d'huile d'olive.

Parmi les autres divinités, on peut citer Hestia, déesse éponyme du foyer domestique, ainsi qu'Hermès et Apollon, tous deux mentionnés comme gardiens de la porte d'entrée. On trouvait aussi des représentations d'Héraclès près des maisons, peut-être pour les protéger des malfaiteurs et des forces du mal.

L'étendard athénien est inspiré par la monnaie d'Athènes du Ve siècle avant notre ère. Ces pièces représentent, sur une face, la principale divinité de la ville, Athéna, et sur l'autre, une chouette.

Athéna disposait de nombreux attributs, mais était essentiellement associée à la guerre, à l'artisanat et à la sagesse. Elle était la divinité tutélaire d'Athènes, à qui elle donna son nom.

La chouette d'Athéna symbolisait la sagesse de cette déesse et la protection qu'elle apportait. Elle était souvent montrée à ses côtés.

Ces pièces athéniennes étaient si emblématiques qu'on les appela "glaukes" (chouette) dans l'Antiquité.

Outre sa vocation commerciale, le Pirée était aussi un centre industriel abritant des manufactures, dont beaucoup fabriquaient des armes à l'époque de la guerre du Péloponnèse.

L'ancien esclave Pasion possédait une fabrique de boucliers, de même que les frères Lysias et Polémarque. L'orateur Démosthène, quant à lui, possédait une manufacture d'épées. Tous ces établissements employaient de nombreux esclaves et rapportaient beaucoup à leurs propriétaires.

Si les maisons grecques possédaient des fenêtres, elles donnaient généralement sur la cour centrale et pas sur la rue. Elles se trouvaient au premier étage ou au sommet d'un haut mur afin que les passants ne puissent pas voir à l'intérieur de la demeure.

Ces fenêtres étaient de petite taille et dépourvues de vitres. Elles disposaient souvent d'un encadrement en bois, mais il pouvait aussi s'agir de simples trous dans un mur. Certaines fenêtres étaient munies d'imposantes embrasures et linteaux en pierre.

Les fenêtres étaient probablement fermées à l'aide de volets en bois, de grilles de bois ou de métal ou de dalles de pierre.

Des festivités se déroulaient tous les quatre ans à Sounion. Les informations à leur sujet sont minces, mais elles ont probablement eu lieu au Ve siècle avant notre ère et été assez importantes pour que des représentants officiels affrètent spécialement des bateaux pour se rendre à Sounion.

Sounion a été également le lieu d'activités sacrificielles, comme en témoigne une rampe franchissant la porte centrale afin d'amener des animaux au sanctuaire. On a aussi retrouvé des fragments de statues de kouroi (jeunes hommes), ce qui tend à montrer que des consécrations avaient parfois lieu au temple. Mais ces consécrations ont été probablement détruites ou volées lors de la destruction du premier temple par les Perses.

Par chance, un grand kouros (statue) datant probablement du VIIe siècle AEC est demeuré presque intact. Il est possible que cette statue représentant un jeune homme nu aux longs cheveux ait survécu à la destruction du temple parce qu'elle a été mise à l'abri de l'invasion perse.

L'agora était approvisionnée en eau par des fontaines. Des aqueducs acheminaient l'eau à un réservoir et le trop-plein était évacué par une canalisation. Les fontaines comptèrent parmi les plus anciens édifices publics de l'agora.

À la suite des guerres médiques, Thémistocle recommanda qu'Athènes fortifie à la fois la cité et le port du Pirée.

Ces fortifications, lancées à l'époque de Thémistocle, furent renforcées par Périclès et Cimon. Tous ces efforts permirent la constitution des "longs murs" permettant à Athènes de pouvoir accéder en permanence à son port, même en temps de guerre.

Une bonne part de l'argent extrait du Laurion était ensuite transformé en pièces pour la cité d'Athènes.

La fabrication des pièces comportait deux étapes. La première consistait à produire de petits disques de métal et la seconde à y frapper le motif de la monnaie.

Chaque pièce produite devait avoir un poids spécifique correspondant à sa valeur. Pour parvenir à une telle précision, les Grecs anciens utilisaient des morceaux d'argent métal pour calculer le poids exact, puis les plaçaient dans un moule. En fondant, ils formaient un disque d'un poids spécifique.

La frappe proprement dite consistait à estamper des images sur les disques d'argent pour qu'ils deviennent des pièces. On estime que la production pouvait atteindre plusieurs milliers de pièces par jour.

Les Panathénées étaient les plus importantes fêtes religieuses de l'Athènes antique. Elles se déroulaient chaque année à la fin de juillet et au début d'août. Tous les quatre ans, elles avaient lieu à une échelle encore plus grande : les Grandes Panathénées.

Selon certains chercheurs, les Grandes Panathénées furent dérivées des Petites Panathénées par le tyran Pisistrate en 566 avant notre ère afin de devenir les jeux Olympiques d'Athènes.

Les célébrations comportaient une procession de jour des citoyens athéniens et des résidents étrangers, des jeux athlétiques, des concours de musique et de rhapsodie, une procession nocturne avec course de relais à torche, de grands sacrifices et un festin en commun.

Ces fêtes étaient si importantes pour les Athéniens de l'Antiquité que de nombreux témoignages iconographiques, sculpturaux et écrits nous sont parvenus. En outre, de nombreuses amphores panathénaïques ont été découvertes dans l'ensemble du monde grec. Il s'agit de conteneurs de grande taille remplis de l'huile d'olive athénienne la plus coûteuse, qui étaient remis aux vainqueurs des jeux Panathénaïques. Ces amphores étaient décorées de scènes spécifiques telles que des jeunes gens en train de courir ou qu'Athéna Promachos en armes, et pouvaient être revendues par les champions pour des sommes très élevées.

Le monument des héros éponymes a été érigé en l'honneur des héros ayant donné leur nom aux dix tribus d'Athènes. Ces statues en bronze furent placées sur un socle en marbre qui faisait aussi office de panneau d'affichage officiel pour la population d'Athènes.

Athènes fut divisée en dix tribus lorsque Clisthène réorganisa le système politique en 508 avant notre ère. Les dix héros des tribus furent choisis parmi les figures mythiques d'Athènes par l'Oracle de Delphes. Furent retenus Érechthée, Égée, Pandion, Leos, Acamas, Oenée, Cécrops II, Hippothoon, Ajax et Antiochos.

En raison de la structure tribale d'Athènes, les citoyens votaient par tribu et le conseil de la boulè prévoyait une rotation des délégations tribales.

Hippias était le fils de Pisistrate, tyran d'Athènes. Il succéda à son père en -528, exerça un pouvoir absolu et élimina sans pitié ses ennemis.

Malgré cela, Athènes connut une paix et une prospérité étonnantes pendant le règne d'Hippias. Il prit fin en -510, lorsqu'une invasion perse de l'Attique causa sa chute.

Hippias s'enfuit en Asie Mineure, où il entra en contact avec le roi perse Darius. Le tyran en disgrâce finit par convaincre les Perses de débarquer leurs forces à Marathon.

Dans la Grèce antique, les hoplites étaient des fantassins lourds. Chacun était équipé d'un bouclier assez grand pour le protéger, ainsi que son voisin de gauche, et portait un casque, une cuirasse et des jambières.

Les hoplites employaient généralement la formation en phalange de cinq à sept lignes. La phalange permettait d'attaquer à la lance tout en assurant une défense contre les cavaliers et archers attaquant sur l'avant.

Dans le sillage de la bataille des Thermopyles, les autorités athéniennes déclarèrent qu'il appartenait à la population de la cité de protéger ses proches de la menace perse. La population d'Athènes s'éparpilla en direction de Salamine, d'Égine et de l'Argolide, et on dit que même les serpents sacrés protégeant l'Acropole quittèrent la cité.

Lorsque l'armée perse arriva à Athènes, les derniers occupants de l'Acropole étaient les trésoriers sacrés et les habitants chargés de barricader la citadelle. Les Perses les tuèrent et incendièrent la totalité de l'Acropole, y compris l'olivier sacré d'Athéna. Il aurait miraculeusement repoussé le lendemain, une image pleine d'espoir correspondant bien à la victoire des Grecs à Salamine, en -480.

À proximité de l'Héphaïstéion, des fouilles ont mis au jour des vestiges archéologiques du "jardin d'Héphaïstos". Selon ces découvertes, les arbres et arbustes étaient plantés en rangs parallèles au bâtiment principal.

La korè de Phrasikleia est l'une des oeuvres majeures de la sculpture archaïque. Représentant une jeune femme (korè), elle a été mise au jour lors de fouilles dans l'Attique, à proximité d'une statue de jeune homme.

Cette statue date de 550-530 avant notre ère et représente une korè portant des sandales, un chiton long à manches et un haut kalathos décoré de fleurs. Elle tient dans la main un bouton de lotus. Elle porte également des boucles d'oreilles, un collier et deux bracelets. La statue mesure 1,79 mètre et sa polychromie a été remarquablement conservée. Des recherches récentes ont confirmé l'emploi de onze colorants différents ainsi que de feuilles d'or et de plomb.

Son nom nous est parvenu en raison de son inscription sur le socle de la statue. On sait aussi qu'il s'agit d'une jeune fille décédée avant de se marier. On trouve sur le flanc gauche du socle le nom du sculpteur, Aristion de Paros. Le socle n'a pas été enfoui avec la korè, mais employé comme matériau de construction pour une église voisine, où il a été retrouvé.

Aristion a réalisé et signé d'autres statues, ce qui permet de dater la création de celle de Phrasikleia entre 550 et 530 avant notre ère. Il n'est pas impossible que l'artiste ait été lié aux cercles du pouvoir des tyrans d'Athènes et que la statue représente une jeune femme de la famille des Pisistratides.

Le commerce maritime était une activité risquée et tous les navires ne parvenaient pas à destination.

Ainsi, un navire marchand fit naufrage près de Kyrenia au IVe siècle avant notre ère. La découverte de son épave et les recherches effectuées sur place nous ont apporté de nombreuses informations à propos de la construction navale dans la Grèce antique.

La coque de l'épave était en bois de pin, et elle laisse supposer que le navire a été fabriqué à l'aide d'une méthode selon laquelle "l'enveloppe" était réalisée avant le reste des éléments.

Sa cargaison était composée de jarres remplies d'amandes et de plus de quatre cents amphores de vin. Il transportait aussi vingt-neuf pierres de meule à titre de lest afin de le stabiliser et quelque trois cents plombs probablement utilisés pour la pêche.

Les murs parfois appelés "de Thémistocle" ont été bâtis à l'aide de pierres reliées par des éléments en fer et maintenues en place à l'aide de plomb fondu. Thucydide indique qu'il était manifeste qu'ils avaient été érigés à la hâte, face à la menace spartiate.

La fonction des Longs Murs était de protéger Athènes selon une méthode différente des murailles d'enceinte de l'époque. Ils reliaient la ville à ses deux principaux ports, isolant ainsi Athènes du reste des terres. Tant qu'Athènes posséderait une marine, et la sienne était la plus puissante du monde grec, il était impossible de l'affamer afin de la soumettre.

C'est grâce à ces murs que Périclès put mettre en oeuvre sa stratégie, durant la guerre du Péloponnèse, consistant à laisser les Spartiates envahir la région et à lancer des contre-attaques en débarquant des troupes aux endroits où Sparte et ses alliés étaient vulnérables, afin de progressivement les affaiblir.

Ces murs s'étendaient sur environ six kilomètres et étaient renforcés par des tours et des fossés.

Dans la Grèce antique, les prêtres et prêtresses étaient désignés ou élus parmi les habitants et les familles cléricales.

Ils effectuaient des rites sacrés lors d'occasions spéciales telles que des fêtes, ou en fonction des besoins.

Les maisons de prêtres étaient souvent liées à leur office, mais ils n'y résidaient pas, préférant demeurer chez eux, dans le quartier résidentiel de la cité.

La fonction principale de la maison des prêtres était de leur fournir un lieu où mener leurs rites lors de jours spécifiques du calendrier religieux.

Les maisons des prêtres étaient considérées comme trop sacrées pour les activités quotidiennes, et les prêtres devaient accomplir des rites de purification tels qu'une période de chasteté avant de pouvoir y entrer.

La Grèce est renommée pour son soleil brûlant, ses eaux cristallines et ses plages de sable, mais la météo d'Odyssey ne s'arrête pas à ça. Le système météorologique est gigantesque et systémique, la densité des nuages évolue pour permettre l'apparition d'orages et de pluie à partir de la mer. Comme le déclare en souriant le directeur artistique Thierry Dansereau, "Depuis Syndicate, l'équipe connaît bien la pluie !"

La météo change aussi d'un biome à l'autre, ce qui complète la variété des topographies et génère un environnement dynamique et imprévisible. Sur ces images, la météo peu clémente met en évidence les ambiances très différentes auxquelles aura affaire le joueur, ce qui procure au jeu un réalisme très immersif.

"Pour entrer dans Athènes, il fallait traverser un cimetière et passer devant de nombreux cadavres de condamnés à mort… Un spectacle peu réjouissant. Alors, imaginez ça sous la pluie…" - Caroline Soucy.

Les vestiges des mines du Laurion demeurent impressionnants. Quelque 2 000 puits et 140 km de galeries ont été découverts et certains lavoirs et citernes sont encore visibles.

Qu'il s'agisse de monstres affrontant des dieux, d'amants célèbres ou de tragédies déchirantes, les artistes utilisaient l'argile comme une toile pour représenter ce qu'ils désiraient.

Les vases réalisés dans le Céramique contaient de nombreuses histoires allant de scènes de la vie quotidienne, comme deux jeunes gens contant fleurette, à de phénoménaux combats comme celui de Persée contre Méduse. Au Ve siècle avant l'ère commune, les potiers et décorateurs ne manquaient pas d'inspiration.

"La musique était omniprésente dans la Grèce antique, et nous avons souhaité que ceci soit reproduit dans le jeu. Il y avait des musiciens dans les sanctuaires, aux jeux Olympiques, dans les villages et les grandes villes.

La musique avait de nombreuses fonctions : chantée et instrumentale lors des cérémonies, pour donner le rythme lors de l'entraînement au combat et, bien sûr, pour se divertir.

Grâce à une coopération étroite avec nos musiciens situés au Royaume-Uni, au Canada et en Grèce, nous avons créé des morceaux originaux reflétant des passages importants du récit, de la musique instrumentale assurant un divertissement dans l'univers et des chants de marins antiques à bord du navire." - Lydia Andrew

Eleusis est une ville de l'ouest de l'Attique, à l'extrémité nord du golfe Saronique et à vingt kilomètres du centre d'Athènes.

La cité d'Eleusis demeura pratiquement inconnue jusqu'aux années 1930, où des fouilles permirent de déterminer sa forme à l'époque classique. Dans la partie supérieure, l'acropole d'Eleusis fut fortifiée dès l'époque mycénienne et le sanctuaire de Demeter se trouvait plus bas, et hors des murs.

Selon l'hymne d'Homère à Demeter, la déesse fut elle-même à l'origine des mystères d'Eleusis alors qu'elle était à la recherche de sa fille Perséphone. Demeter s'arrêta au palais du roi Céléos et, en remerciement de son hospitalité, enseigna à Triptolème l'art de l'agriculture. Celui-ci le transmit au reste de la Grèce, et les habitants d'Eleusis bâtirent un sanctuaire consacré à Demeter. La déesse apprit aussi aux habitants les rites des "Mystères", un culte secret réservé à des initiés.

L'hymne à Demeter associe mythe et rituel, et établit le lien indispensable à l'instauration du culte d'Eleusis.

Demeter et Perséphone étaient conjointement vénérées à Eleusis et qualifiées de "déesses". On les distinguait par les qualificatifs d'aînée pour Demeter et de jeune pour Perséphone.

Le commerce maritime était crucial pour les cités grecques, et certains produits n'étaient disponibles qu'outre-mer.

Le commerce en gros était pratiqué dans l'emporion. Les Grecs commerçaient entre eux, mais aussi avec d'autres nations comme l'Égypte.

Parmi les marchandises échangées, on peut citer le raisin, les olives, les amphores de vin, le grain, le bois, les minerais métalliques, les textiles et les esclaves.

En dépit de la magnificence des bâtiments publics, les rues d'Athènes étaient, pour la plupart, étroites et tortueuses. Des efforts furent néanmoins menés afin d'améliorer la planification urbaine, par exemple au Ve siècle avant l'ère commune, lorsque l'architecte Hippodamos de Milet créa un plan de la ville reposant sur des rues parallèles et des intersections orthogonales.

Les cités grecques du Ve siècle devinrent aussi plus saines grâce à des innovations telles que l'eau courante et des égouts pour l'évacuation des eaux usées.

À Athènes, l'entretien des rues et des édifices publics était confié à des magistrats spécifiques appelés "astynomoi", ou "officiers de police". Leur tâche principale consistait à assurer la propreté des rues et des sanctuaires et à organiser l'évacuation efficiente des déchets au-delà des murs de la cité.

De nos jours, on peut voir un olivier du côté ouest de l'Érechthéion. S'il n'a été planté qu'en 1952 par des membres de l'École américaine d'archéologie, on pense qu'il est le descendant d'un olivier sacré planté lors de la fondation d'Athènes.

Selon le mythe, lorsqu'Athéna et Poséidon s'affrontèrent afin de devenir la divinité tutélaire de la ville, ils durent apporter des présents à ses habitants. Athéna frappa de sa lance le sol de l'Acropole et l'olivier sacré surgit de terre. C'est la raison pour laquelle les Grecs estimaient que les oliviers athéniens étaient les plus sacrés de toute la Grèce.

Hérodote et Pausanias rapportent tous deux que les Perses incendièrent cet arbre en 480 avant notre ère, mais qu'il renaquit de ses cendres le même jour. Cette résurrection miraculeuse fur l'archétype de toutes les renaissances ultérieures de cet arbre.

L'une des spécificités de la démocratie athénienne était la pratique de l'ostracisme. Instauré afin d'éviter l'émergence d'un nouveau tyran, l'ostracisme prévoyait la condamnation d'un Athénien à un bannissement temporaire par ses concitoyens.

Chaque année, les citoyens votaient à l'assemblée afin de décider s'il y aurait ou non ostracisme. Dans l'affirmative, un autre vote intervenait afin de déterminer quel citoyen serait ostracisé. Chaque citoyen inscrivait le nom d'un candidat potentiel sur un tesson de poterie appelé "ostracon". Si un quorum de six mille voix était atteint, la personne dont le nom avait été mentionné le plus souvent avait dix jours pour quitter la cité et devait demeurer dix ans en exil.

De -487 à -415, un certain nombre d'Athéniens influents furent ostracisés pour diverses raisons. Des parents d'Hippias, le dernier tyran d'Athènes, furent bannis parce qu'ils étaient soupçonnés de vouloir renverser la démocratie. Le général Cimon, de son côté, fut ostracisé pour avoir mené, sans succès, une politique d'amitié avec Sparte. Mais l'ostracisme le plus retentissant fut probablement celui de Thémistocle, un général renommé pour ses états de services exemplaires durant les guerres médiques.

Les mineurs utilisaient divers outils.

Pour tailler les galeries, ils employaient surtout un burin en fer et un marteau, ainsi que des niveaux et des cales. Le minerai et la roche stérile étaient ensuite sortis de ces galeries à l'aide de sacs en cuir ou de paniers.

Des lampes à huile et des torches leur fournissaient de la lumière. Ces éclairages étaient conçus pour durer une journée de travail.

Enfin, des plans étaient dessinés sur des écuelles et des pierres.

Dès les premiers temps, les Grecs utilisèrent des parfums lors des rites funéraires, ainsi qu'en témoigne l'onction du cadavre d'Hector par Achille dans l'Iliade.

Le parfum contribuait à préparer et préserver le corps en vue de son "voyage vers l'au-delà". Des flacons de parfum accompagnaient aussi le défunt à sa tombe, en tant que marque de statut social, ainsi qu'un baume pour les "banquets éternels". Si le défunt était trop pauvre pour s'en offrir, de tels flacons étaient peints sur leur cercueil à titre de maigre consolation.

En cas de crémation du cadavre, les proches jetaient de l'encens sur le feu, puis mélangeaient les cendres et les os avec des onguents précieux avant de les placer dans des urnes funéraires.

Pendant la guerre du Péloponnèse, la stratégie de Périclès consista à éviter tout combat terrestre contre les Spartiates et à exploiter la suprématie navale athénienne. Il recommanda aussi à la population de l'Attique de quitter les maisons pour se réfugier derrière les murs d'Athènes.

Ceci augmenta considérablement la population de la ville. Beaucoup de réfugiés durent camper au Pirée, qui se retrouva surpeuplé.

La même année, une "peste" (à comprendre au sens large d'épidémie) commença à se répandre dans le Pirée. En raison de la densité de la population, elle se propagea rapidement à Athènes, tuant environ un quart des habitants, y compris Périclès.

À l'origine, les ports utilisaient des feux afin de guider les navigateurs vers la terre. L'innovation consistant à placer le feu au sommet d'une plate-forme déboucha sur l'idée de phare.

Les premiers phares sont apparus à l'époque archaïque, vers le VIe ou le Ve siècle avant notre ère. L'île de Thasos disposait de trois phares en marbre ayant la forme de petites tours circulaires installées sur des promontoires.

L'un des plus célèbres était le phare d'Alexandrie, dont la hauteur dépassait cent mètres.

Philippidès, ou Phidippidès, était un "hémérodrome", c'est-à-dire un coureur professionnel occupant la fonction de héraut pour Athènes.

Selon Hérodote, Athènes envoya Philippidès à Sparte afin d'obtenir l'aide de la cité à Marathon. Lors de son trajet, il rencontra le dieu Pan dans les montagnes. Pan, qui était à moitié humain et à moitié bouc, se plaignit du manque de ferveur des Athéniens à son égard, en particulier compte tenu du fait qu'il pouvait rendre de grands services, comme semer la panique et la terreur dans les rangs de leurs ennemis. Après la bataille de Marathon, les Athéniens rectifièrent leur négligence vis-à-vis de Pan et le remercièrent pour leur victoire.

Au Ve siècle avant notre ère, les pièces athéniennes étaient les plus répandues de Grèce. Il en existait une grande variété, des minuscules pièces pesant environ 0,15 g aux grandes tétradrachmes d'un poids de 17,20 g.

À une époque, Athènes battit même des décadrachmes de 43,20 g. L'apparition de ces grandes pièces, émises dans les années 460 AEC, fut probablement liée à la victoire d'Athènes sur les Perses au fleuve Eurymédon, qui rapporta un vaste butin, ou à la prise de Thasos et de ses riches mines.

Athènes frappa aussi de temps à autre des pièces en or et, à partir de la fin du Ve siècle AEC, des pièces en bronze.

Vers la fin du VIe siècle avant notre ère, le Céramique abrita un groupe d'artistes aujourd'hui qualifiés de pionniers. Il s'agissait de potiers utilisant le style à figure rouge, tout nouveau à l'époque, et explorant son potentiel artistique de manière révolutionnaire. Des artistes comme Euthymidès, Euphronios, Phintias et Smikros, identifiés par leur signature sur des oeuvres vieilles de près de 2 500 ans, apportèrent des innovations dans la représentation de tous les sujets, des groupes d'aristocrates aux duels mythologiques. Les membres des pionniers allaient même jusqu'à se représenter mutuellement dans diverses scènes, pour s'amuser.

Euphronios est l'un des plus célèbres de ces pionniers. Il est renommé pour son rendu talentueux du corps humain ainsi que pour la perspective expérimentale qu'il employait pour donner vie à ses scènes.

Poséidon était le dieu des chevaux, des séismes, mais surtout de la mer. Il est distinct de Pontos, ancienne incarnation grecque de la mer. Le mot Poséidon signifie "mari de la terre" ou " seigneur de la terre".

Il est le fils de Kronos et de Rhéa et a pour frères Zeus et Hadès. Lorsque les trois frères renversèrent leur père, le royaume des mers revint à Poséidon.

Son arme et symbole est le trident. Selon Hésiode, le trident de Poséidon, le foudre de Zeus et le casque d'Hadès ont été fabriqués par les trois Cyclopes.

Aucune qualification professionnelle n'était requise pour devenir prêtre ou prêtresse. Une famille riche, la chance ou, moins fréquemment, la volonté de l'assemblée étaient les seuls critères qui comptaient. De nombreuses prêtrises demeuraient au sein de la même famille ou du même clan pendant des générations, car la nomination de prêtres hors du clan était interdite. Ainsi, à Athènes, la prêtresse d'Athéna Polias et de Poséidon-Erechtheos devait provenir des Eteoboutadai.

Les prêtres et prêtresses avaient la charge des sacrifices aux dieux et de tous les autres devoirs religieux prescrits par les traditions. Ils aidaient aussi les dirigeants politiques et autres citoyens désireux d'accomplir correctement des activités religieuses publiques et privées. Enfin, ils présidaient aux affaires et ressources du sanctuaire où ils étaient affectés.

Ils étaient tenus en haute estime par leurs concitoyens, et leur opinion politique pesait lourd dans les débats publics. Dans certaines cités, la prêtrise annuelle

Les procès étaient présidés par des magistrats nommés, et le jury était composé de citoyens, ou héliastes. Tout citoyen pouvait porter une accusation et si le défendeur était condamné, l'accusateur recevait une part de l'amende infligée. Cette pratique finit par donner naissance à des accusateurs (ou plutôt délateurs) professionnels appelés "sycophantes".

L'accusateur et le défendeur se voyaient accorder le même temps de parole, mesuré par une clepsydre ou "horloge à eau". Leurs interventions étaient souvent préparées par des professionnels appelés "logographes".

Après les plaidoiries, les jurés votaient en secret en déposant un jeton dans l'une des deux urnes. Et si l'accusation était considérée comme infondée, l'accusateur pouvait être condamné.

Si certains vases athéniens sont considérés de nos jours comme des chefs-d'oeuvre, leur valeur exacte dans l'Antiquité fait souvent l'objet de débats. Les ouvriers du Céramique étaient des artisans qui n'appartenaient pas à l'élite sociale qu'ils représentaient fréquemment sur leurs poteries. Ce fait, associé à la mention de prix étonnamment bas sur leurs oeuvres, y compris les vases athéniens les plus grands et les plus élaborés, laisse supposer que les vases n'étaient pas vendus à un prix exorbitant. Les signatures de certains artisans tels qu'Euphronios tendent cependant à montrer que certains ateliers connaissaient un grand succès.

Les Propylées étaient l'entrée monumentale située sur le côté ouest de l'Acropole. Ils ont été construits entre -437 et -432, sous la supervision de Phidias ou de Mnésiclès, et faisaient partie du projet de Périclès visant à orner l'Acropole de somptueux monuments. S'ils n'étaient pas considérés comme un édifice militaire, les Propylées permettaient toutefois de restreindre l'accès à la partie la plus sacrée d'Athènes.

Ils ont été conçus comme une construction spectaculaire en marbre blanc du Pentélique et marbre bleu d'Éleusis, et ils devaient être un miroir stylistique du Parthénon.

La construction des Propylées fut suspendue en -431 à cause du début de la guerre du Péloponnèse, et ne reprit jamais. De ce projet très ambitieux, seul l'édifice principal fut achevé. Néanmoins, avec ses cinq portes et son plafond peint d'étoiles dorées, il demeure impressionnant. La porte était également unique en ce qu'elle associait des colonnes doriques et ioniques, et était renforcée de fer.

L'aile nord de la façade ouest abritait une salle à manger cérémonielle de 10,75 m sur 9 m appelée "pinacothèque". Selon Pausanias, la Pinacothèque était célèbre dans l'Antiquité pour ses fresques de batailles grecques.

Les dieux attendaient des mortels qu'ils honorent les défunts. Profaner un cadavre, laisser survenir une telle profanation ou laisser un corps à l'abandon était considéré comme un crime. Les morts devaient recevoir des funérailles dignes de ce nom, en particulier les soldats morts au combat.

Les défunts étaient généralement inhumés ou brûlés sur un bûcher funéraire. La crémation était fréquemment pratiquée pour les soldats, car la chaleur et la lumière des flammes étaient considérées comme des formes d'adieux appropriées.

Les monuments grecs étaient toujours peints, y compris les stèles mises en place à la mémoire des défunts. On peut encore voir de nos jours des traces de pigments noirs et rouges.

Les stèles présentaient généralement le défunt dans diverses postures, l'une des représentations les plus courantes étant en train de serrer la main d'un membre de sa famille.

Le bâtiment le plus oriental de l'Acropole était le sanctuaire à ciel ouvert de Pandion, construit vers 450 avant l'ère commune.

Pandion était un héros athénien mythique inventé afin d'expliquer les origines de rites anciens dédiés à certains dieux, en l'espèce, Zeus. Il était probablement considéré comme le premier à avoir accompli les rites des Pandia, des fêtes probablement consacrées à Zeus. Le sanctuaire abritait sa statue et faisait office d'hérôon, ou sanctuaire de héros.

Les érudits modernes pensent que ce sanctuaire était dédié à l'un des légendaires rois d'Athènes Pandion Ier, fils d'Érichthonios, ou Pandion II, père d'Égée.

Lorsque Clisthène instaura la démocratie athénienne en -507 et répartit la population en dix tribus nouvellement créées, Pandion fut choisi pour donner son nom à celle de Pandionis et devint de ce fait l'un des protecteurs éponymes de la population athénienne. Une autre statue de lui fut érigée à l'agora, marché et place publique d'Athènes, dans le cadre de l'ensemble des dix héros éponymes.

Outre celles d'Athéna Polias et de Poséidon-Erechtheos, les Athéniens croyaient que leur cité était aussi sous la protection de Zeus Polieuos (de la cité). Ceci reposait sur le fait que Zeus avait été juge de la compétition mythique entre Athéna et Poséidon pour devenir la divinité tutélaire d'Athènes.

Par conséquent, un petit sanctuaire à ciel ouvert fut érigé et consacré à Zeus Polieos vers l'an 500 avant notre ère. Il n'en reste aucune trace, si l'on excepte des signes de taille dans le socle rocheux interprétés par les archéologues comme les vestiges d'une grange destinée aux animaux sacrificiels ou des sortes de toboggans pour envoyer les animaux au sacrifice.

Le principal rite dédié à Zeus Polieos était les Bouphonies ("le meurtre des boeufs") qui avaient lieu chaque été durant les grandes fêtes dipoliennes. Deux boeufs de trait, dont le sacrifice était d'ordinaire interdit, étaient amenés à l'autel du sanctuaire, où du grain avait été répandu. Le premier boeuf à manger de ce grain était considéré comme consentant à son sacrifice, et était tué par un membre de la famille des Thaulonides, qui devait ensuite jeter sa hache et fuir l'Acropole. Cet homme et ses compagnons étaient par la suite jugés pour meurtre, mais toujours acquittés. Au bout du compte, c'était la hache (ou le couteau) sacrificielle qui était déclarée coupable et jetée dans la mer.

Le rite, que l'on considère comme très ancien, reposait sur le mythe faisant état d'un prêtre ayant accidentellement tué un boeuf de labour et condamné à expier son péché par des sacrifices annuels à Zeus. Cela rappelait aux Athéniens que les animaux de travail ne devaient pas être sacrifiés et qu'il fallait respecter les lois sacrées prévoyant l'élevage d'animaux spécifiquement voués au sacrifice. Les chercheurs modernes pensent également que ce rite était un moyen d'expliquer comment l'humanité était passée des offrandes de grain et de miel au sacrifice d'animaux.

La Stoa de Zeus Eleutherios se distinguait par son architecture. Elle reprenait la forme de la plupart des bâtiments publics, mais avec l'ajout d'ailes de part et d'autre. Chacune de ces ailes était surmontée par un acrotère de Nikè, la déesse de la victoire.

Le culte de Zeus Eleutherios, le "Zeus de la liberté", fut instauré après la bataille de Platées, en 479 avant l'ère commune, c'est-à-dire la victoire grecque qui mit fin à la deuxième invasion perse. La Stoa fut érigée dans la seconde moitié du Ve siècle AEC.

Selon Pausanias, le monument était orné de boucliers d'hommes tombés pour la liberté d'Athènes.

La stoa sud se trouvait fort à propos dans la partie sud de l'agora. Construite pendant la première décennie de la guerre du Péloponnèse, cet édifice mesurait environ 80 mètres de long et était assez vaste pour compter seize salles.

D'après les couches utilisées pour les repas situées le long des murs, on pense que certaines de ces pièces étaient des salles à manger où les magistrats prenaient des repas payés par la cité.

Une inscription retrouvée dans une autre salle a laissé entendre qu'elle était utilisée par les metronomoi, c'est-à-dire les magistrats en charge des poids et mesures.

Il est possible que les autres salles aient eu des vocations marchandes similaires, car les fouilles réalisées dans le bâtiment ont mis au jour de nombreuses pièces de monnaie.

La skènè était un lieu, en "coulisses", où étaient stockés les costumes et les accessoires. C'est également là que les acteurs changeaient de costume et de masque.

Le mot "skènè" signifie "tente" ou "hutte", ce qui laisse entendre que les versions antérieures de cet édifice étaient réalisées en matériaux périssables et n'avaient donc qu'une vocation temporaire. Au fil du temps, cependant, la skènè connut de nombreuses transformations.

La première skènè permanente fut bâtie à Athènes en 330 avant notre ère. Elle disposait à chaque extrémité d'extensions appelées "paraskenia", et une avant-scène appelée "proskénion" fut ajoutée quelque temps après.

Avec le proskénion apparut le logéion en hauteur et une façade supérieure appelée "épiskénion" dotée de larges ouvertures dénommées "thyromata".

Ensemble, toutes ces structures fournissaient aux acteurs différentes possibilités d'entrer sur scène et de la quitter.

Sounion se trouve à l'extrémité méridionale de l'Attique, à quelque 70 kilomètres d'Athènes. Les premières traces d'occupation de Sounion remontent à environ 3000 avant notre ère, sous la forme de sépultures préhistoriques.

Situé au sommet de Sounion, le sanctuaire de Poséidon était un édifice imposant surplombant la mer depuis des falaises abruptes. Un lieu idéal pour le puissant dieu de la mer.

Les méthodes de siège des Perses étaient légèrement plus avancées que celles des Grecs, car ils savaient comment bâtir des rampes afin de permettre à leurs troupes de franchir les murailles, mais ils connaissaient aussi l'art de la sape. Ceci explique leurs succès lors de la capture de cités d'Asie Mineure, qui s'étaient révoltées avant les guerres médiques.

Il fallut deux siècles de plus aux Grecs pour apprendre à construire des machines de siège capable d'ouvrir une brèche dans les murailles d'une ville.

Les tactiques de siège courantes reposaient sur deux approches principales. La première consistait à affamer la cité afin qu'elle se soumette, mais ceci était long et imposait les mêmes contraintes à l'armée menant le siège. En outre, elle était inapplicable si la ville était ravitaillée par voie de mer, comme c'était le cas d'Athènes à l'époque. La seconde supposait d'avoir des espions ou des agents dans la ville, capables d'ouvrir les portes aux assaillants.

Dans ces conditions, l'assaillant décidait le plus souvent de dévaster les champs des défenseurs afin de les amener à accepter un affrontement en rase campagne. Ceci explique le recours à la phalange de hoplites plutôt qu'à des méthodes de harcèlement par des troupes légères. La phalange était composée d'une ligne de combattants déterminés à défendre leurs biens et leurs récoltes, alors qu'une formation de harcèlement risquait la destruction de ces récoltes.

Le télestérion, plus important bâtiment du sanctuaire, se trouvait à l'extrémité de la voie sacrée. Il s'agissait du temple consacré à Demeter et du lieu où se tenaient les rites et les mystères. C'est là que se déroulait l'apogée des cérémonies eleusiniennes, et c'est au télestérion que les prêtresses dévoilaient leurs visions et que l'on interdisait aux initiés de révéler la nature des événements qui se produisaient.

Le télestérion était un bâtiment carré ou rectangulaire d'environ cinquante mètres, avec deux entrées sur chaque flanc, à l'exception du côté ouest bâti le long de la roche. À l'intérieur, on trouvait huit rangées de sièges, et quarante colonnes soutenaient le toit. Celui-ci présentait en son centre un orifice laissant entrer la lumière.

Le centre du télestérion abritait une salle rectangulaire appelée "anaktoron" où étaient conservés tous les objets liés au culte, et où entrait le hiérophante.

Les vestiges encore visibles de nos jours sont ceux de l'édifice de la période classique.

Durant la période classique, Dionysos était la plus importante divinité athénienne après Athéna. Il était vénéré à l'intérieur comme à l'extérieur de la cité. Les fêtes qui lui étaient consacrées, les Grandes Dionysies, n'intégraient pas seulement les citoyens, mais aussi les métèques et les étrangers des colonies.

Dionysos était représenté comme un dieu à deux faces, à la fois humain et animal, mâle et efféminé, jeune et vieux. C'était la divinité des meurtres, de la folie et de la violence, mais il était aussi le dieu le plus clément et attentionné envers les mortels.

Les Bacchantes, une tragédie d'Euripide, souligne la dualité de Dionysos. Dans la pièce, les disciples du dieu sont doux et enjoués, mais un roi appelé Penthée est aussi tué en son nom.

Thésée est un héros lié aux origines mythologiques d'Athènes. Il réalisa l'unification politique de l'Attique et, de ce fait, fut considéré comme un symbole de la démocratie athénienne.

Le mythe de Thésée remonte au VIIe siècle avant notre ère, mais ce n'est que deux siècles plus tard qu'il commença à être intégré à l'idéologie athénienne comme fondateur de la cité.

Thésée était le fils d'Égée, roi d'Athènes, et d'Éthra, fille de Pitthée. Éthra s'unit aussi à Poséidon, ce qui signifie que Thésée avait non seulement un père mortel et monarque, mais aussi un père divin.

Éthra donna naissance à Thésée sur l'île de Sphaéra. Plus tard, Thésée rejoignit Athènes en accomplissant divers travaux en chemin.

Il dut ainsi tuer les bandits Périphétès, Cercyon et Procuste, ainsi qu'une laie qui ravageait la région de Crommyon.

Mais Thésée doit surtout sa célébrité à la capture du taureau de Marathon et à l'élimination du redouté Minotaure.

Un tumulus était une forme spéciale de tombe dans laquelle les cendres des corps incinérés étaient collectées dans une étoffe pourpre, la couleur de la royauté. Les cendres étaient ensuite placées dans une urne en bronze.

Un tumulus de grande taille se trouve dans le Céramique. Il fut utilisé des années -560 à la fin du Ve siècle avant notre ère.

Les poteries de la Grèce antique existaient dans toutes les formes, tailles et couleurs, et avaient des usages très variés. Malheureusement, les indices manquent quant aux appellations des différents types de vases. Cependant, les chercheurs modernes ont affecté certains mots grecs à divers vases selon leur taille et leur usage potentiel.

On trouvait des récipients en poterie partout dans l'Antiquité. Ils étaient utilisés pour les activités quotidiennes telles que les repas et la boisson. Certains avaient des fonctions religieuses, d'autres étaient utilisés lors de compétitions athlétiques et d'autres encore faisaient office de hochets pour jeunes enfants.

Les types de vases associés aux symposions (les "banquets"), c'est-à-dire les réunions où l'on buvait, réservées aux hommes de l'élite athénienne, représentent certains des exemples les plus connus de la poterie athénienne. Par exemple, les amphores conservaient le vin alors que les espèces de grands bols appelés "cratères" servaient à couper d'eau le vin. De leur côté, les oenochoe faisaient office de cruches et les kylix étaient des coupes à vin peu profondes.

La plupart des vases réalisés à Athènes voyageaient loin du Céramique, par exemple en Gaule, au Proche-Orient et en Égypte. Des cargaisons de poteries athéniennes étaient également envoyées par navire pour être vendues dans la péninsule italienne, où elles prenaient place dans des demeures, des sanctuaires religieux et des sépultures.

L'un des plus riches marchés d'exportation pour les poteries fut l'Étrurie, en Italie centrale. C'est pour cela qu'on trouve dans cette région certains des vases athéniens les mieux préservés. Certains ont même reçu des graffiti étrusques, ce qui permet aux archéologues d'en savoir plus sur leurs fonctions.

Béotie[]

Corinthie[]

Élis[]

Les athlètes provenaient essentiellement des classes aisées. Il fallait être riche pour financer l'entraînement et la participation aux jeux. Alcibiade, aristocrate appartenant à une famille éminente, fut l'un de ces riches athlètes.

Sa préférence allait aux épreuves hippiques, qui étaient réservées aux participants les plus fortunés. Les jeux Olympiques de 416 avant notre ère témoignent de ses moyens financiers. Il engagea en effet sept chars lors de la course de quadriges et remporta les première, deuxième et quatrième places.

Il fut le premier à faire participer autant de chars lors d'une même course et, dans le contexte de la guerre du Péloponnèse, ceci fut une démonstration de la puissance dont disposait encore Athènes. Alcibiade renforça cette impression en offrant un splendide festin, utilisant même des assiettes athéniennes officielles en or et en argent.

Pour son douzième et dernier travail, Héraclès dut capturer Cerbère, le chien à trois têtes qui garde l'entrée des enfers.

Héraclès commença par se rendre à Eleusis et par participer à ses mystères afin de se préparer à sa descente aux enfers. On estimait que leur entrée se trouvait au cap Ténare, à l'extrémité de la Laconie.

Hadès accepta de remettre Cerbère à Héraclès, mais seulement s'il parvenait à soumettre l'animal sans l'aide d'aucune arme. Héraclès y parvint.

Lorsqu'Héraclès ramena Cerbère à Eurysthée, celui-ci le supplia de renvoyer la bête aux enfers et dispensa Héraclès de toute autre travail.

Cela ne faisait pas partie des compétitions officielles, mais le premier jour des jeux Olympiques comportait des récitals et des enseignements de la part de poètes et de philosophes.

Olympie étant un lieu public, ces orateurs disposaient ainsi d'une excellente occasion d'accrocher l'oreille de riches aristocrates, dans l'espoir de faire d'eux des mécènes.

La tradition orale était si importante dans la Grèce antique que le programme officiel de certaines fêtes panhelléniques, comme les jeux Pythiques de Delphes, comportait des concours d'éloquence.

Les Grecs de l'Antiquité plaçaient les héros quelque part entre les mortels et les dieux. Rien d'étonnant, dans ces conditions, que des cultes aient été voués à des héros.

La plupart des héros sont issus d'épopées, comme Pélops à Olympie, mais ce n'était pas toujours requis. Par exemple, Érechthée d'Athènes disposait d'un culte héroïque local sans lien avec une épopée. À certaines occasions, des humains extraordinaires, comme par exemple le fondateur d'une cité, purent aussi faire l'objet d'un culte, comme Brasidas à Amphipolis.

Un sanctuaire de Héros, ou hérôon, était souvent érigé à proximité de la tombe réelle ou supposée d'un héros.

Parmi les cultes consacrés à des héros, un fait cependant exception : celui d'Héraclès. Héraclès était autant considéré comme un dieu que comme un héros, et son culte était très répandu. De nombreux et vastes sanctuaires ont été consacrés à ce demi-dieu, comme celui de Thasos, car il était considéré comme l'un des protecteurs de la ville.

Le concept moderne consistant à allumer la flamme olympique, une pratique qui remonte aux jeux de Berlin de 1936, a ses racines dans l'Antiquité.

Le port de la torche fut au moins en partie inspiré par la lampadédromie, une course de relais lors de la quelle les coureurs devaient atteinte l'arrivée en tenant une torche toujours allumée.

Cependant, si la lampadédromie était pratiquée lors de nombreuses fêtes religieuses et événements sportifs, elle n'était pas une épreuve des jeux Olympiques antiques.

La plus importante flamme d'Olympie était le feu sacré d'Hestia, qui servait à allumer les autels du sanctuaire pendant les fêtes.

Les forts situés sur les hauteurs constituaient la principale ligne de défense contre les armées d'invasion. Ils sont faits de pierre amassée autour d'une ossature en bois, comme le montre le fort du bas de cette page, créé par Michael Guimont. Le personnage du joueur devra s'y infiltrer pour les détruire de l'intérieur, ce qui permettra à l'armée de progresser, comme en témoigne l'illustration conceptuelle de Caroline Soucy (à l'extrême droite). Mais ces édifices sont loin d'être simplistes, comme l'explique Benjamin Hall : "Les forts font partie des plus grands défis, en termes de conception. Ces lieux doivent offrir au joueur quelque chose de différent, tant sur le plan visuel que sur celui du gameplay."

Les principaux lieux d'entraînement des athlètes étaient le gymnase et la palestre.

Au gymnase, les athlètes s'entraînaient pour les épreuves de course à pied et de pentathlon, la palestre était le lieu d'entraînement à la lutte et au pugilat.

Les lutteurs et les pugilistes s'entraînaient dans le korykeion, une salle où était suspendue une outre de cuir remplie de sable, le korykos, qui faisait office de sac de frappe.

Tous les athlètes s'entraînaient et concouraient nus. On ignore les raisons précises de la nudité des athlètes. L'étymologie du mot "gymnasion" faisait référence à la nudité, le mot grec "gymno" signifiant "nu". Selon Thucydide, il s'agit d'une innovation spartiate. Il déclare en effet que les Lacédémoniens furent les premiers à pratiquer nus des activités sportives. D'après la tradition, Acanthos de Sparte, qui remporta les courses de diaulos et de dolichos lors des jeux Olympiques de -720, aurait été le premier à pratiquer cette méthode.

Mais Pausanias offre une autre version de cette histoire. Il déclare que le premier à avoir couru nu à Olympie fut Orhippos de Mégare, en -720. Il aurait agi ainsi en pensant que la nudité lui aurait permis de courir plus vite.

Accorder des funérailles aux morts était l'un des devoirs les plus importants. On pensait en effet que l'âme quittait le corps lors du décès et que si l'enveloppe charnelle n'était pas enterrée, l'âme ne trouverait pas la paix dans l'autre monde. L'inhumation avait donc une fonction sacrée, mais aussi purement pratique, en minimisant les nuisances liées à la décomposition.

La pollution des corps en train de pourrir et l'impiété consistant à priver les défunts de funérailles expliquent largement pourquoi on laissait les ennemis vaincus récupérer leurs morts après une bataille.

Le fleuve Kladéos borde l'ouest d'Olympie. Son nom provient du dieu-fleuve Kladéos qui, selon Pausanias, partageait un autel avec Demeter derrière le temple d'Héra, au sanctuaire.

À l'origine, le gymnase et les thermes d'Olympie se trouvaient sur la berge du fleuve, mais une partie du gymnase fut détruite quand le fleuve changea de cours au IVe siècle AEC.

Le nouveau tracé du fleuve ainsi que des inondations de l'Alphée au Moyen Âge enfouirent Olympie sous environ quatre mètres de sédiments, et le site ne fut redécouvert qu'au XIXe siècle.

Le site d'Olympie est dominé, sur son flanc nord, par la montagne de Kronos. Ce titan, qui fut le père de Zeus et des dieux de l'Olympe, était vénéré au sommet de cette hauteur.

Une prophétie annonçait que Kronos (ou Cronos) serait renversé par un de ses enfants. C'est pourquoi il dévora dès leur naissance les enfants qu'il eut avec Rhéa. Mais à la naissance de Zeus, elle berna Kronos en cachant Zeus en Crète et en le remplaçant par une pierre entouré de langes.

Une fois adulte, Zeus parvint à libérer ses frères et sœurs et à en faire ses alliés. La guerre entre Olympiens et Titans qui s'ensuivit fut appelée "la Titanomachie". Zeus libéra aussi les Cyclopes, qui créèrent pour lui l'éclair.

Zeus et ses alliés gagnèrent la guerre et emprisonnèrent les titans dans le Tartare. Le titan Atlas reçut un autre châtiment : il fut condamné à soutenir la sphère céleste. Zeus devint le roi des dieux et c'est ainsi que commença l'ère de l'Olympe.

Les jeux Olympiques modernes puisent leur inspiration dans ceux organisés à Olympie dans l'Antiquité. Pierre de Coubertin, baron français, était convaincu de l'importance du développement simultané du corps et de l'esprit, un idéal présent, à ses yeux, dans la culture grecque antique.

Il eut l'idée de redonner vie à ces jeux et se lança dans cette aventure. À l'époque, des fouilles avaient commencé sur le site original d'Olympie. Il avait été redécouvert en 1766 par Richard Chandleer, un "antiquaire" britannique, mais les premières fouilles n'eurent lieu qu'en 1829.

Les comptes rendus de ces recherches créèrent chez Coubertin une véritable obsession de l'idéal athlétique d'Olympie, dont il estima qu'il permettrait d'inspirer l'esprit de compétition et d'équipe parmi les nations.

Les premiers jeux modernes se déroulèrent en 1896 à Athènes.

Le Bouleutérion fut l'un des premiers bâtiments construits sur le site d'Olympie.

Le conseil d'Olympie se réunissait au bouleutérion afin de discuter de questions relatives au sanctuaire. Il nommait des prêtres, arbitrait les différends entre athlètes et hellanodices (juges) et décidait des vainqueurs en l'honneur de qui l'on érigerait des statues, et de l'emplacement de celles-ci.

Le bouleutérion abritait également les archives des olympiades antérieures, ainsi que la statue de Zeus Horkios, devant laquelle les athlètes et entraîneurs prêtaient le serment olympique.

Le quatrième des travaux d'Héraclès fut considéré comme très périlleux. Eurysthée demanda à Héraclès de lui apporter le sanglier qui vivant sur le mont Érymanthe. C'est aussi là que vivaient des centaures, êtres mi-homme, mi-cheval, réputés pour leur sagesse. C'est le célèbre centaure Chiron, qui fut ensuite le tuteur d'Achille, qui prodigua à Héraclès des conseils afin de capturer le sanglier.

Héraclès le poursuivit dans la neige, l'attrapa et le rapporta à Eurysthée, qui fut si effrayé en le voyant qu'il se réfugia dans une jarre.

Pour son cinquième travail, Héraclès dut nettoyer les écuries d'Augias, roi d'Elis. C'était une tâche assez humiliante, car les bêtes qui s'y trouvaient étaient immortelles. En outre, il y en avait plus d'un millier, d'où une quantité impressionnante de fumier. Les écuries n'avaient pas été nettoyées depuis trente ans, ce en faisait un travail quasi infaisable.

Héraclès fit davantage appel à sa tête qu'à ses muscles. Il détourna le cours des fleuves Alphée, dans le Péloponnèse, et Pénée, en Thessalie, vers le lieu des écuries. L'eau s'y écoula et les nettoya en profondeur.

Contrairement aux autres travaux, Héraclès aurait été payé pour celui-ci. Il demanda un dixième du bétail s'il parvenait à nettoyer les écuries en un jour. Augias refusant d'honorer sa part du marché, Héraclès le tua et remit le royaume à son fils Phylée.

Le sanctuaire est très ancien. Les premières traces d'utilisation remontent au troisième millénaire avant notre ère. Au début, il ne s'agissait que d'une forêt sacrée, mais à partir de l'an -1000 environ, un culte à Zeus se développa à Olympie.

La date traditionnellement attribuée aux premières fêtes d'Olympie est de 776 avant l'ère commune, avec la mention du premier vainqueur des jeux : Corèbe d'Elis, qui remporta la courte du stadion.

Les jeux Olympiques puisent leur origine dans des jeux funéraires rituels.

De tels jeux étaient organisés en l'honneur de défunts, des héros de cités ou de simples particuliers.

Dans l'Iliade, Homère relate qu'Achille organisa des jeux en l'honneur de son ami Patrocle, tombé lors de la guerre de Troie. C'est la plus ancienne mention d'un tel rite, mais il a été souvent rapporté durant la période hellénistique.

Le général spartiate Brasidas fut tué lors de la bataille d'Amphipolis, pendant la guerre du Péloponnèse. On lui rendit honneur en faisant de lui le nouveau fondateur de la ville et des jeux funéraires furent organisés, qui devinrent par la suite un événement annuel.

La région de l'Élide, ou Elis, est surtout célèbre pour abriter le sanctuaire d'Olympie où se déroulaient les jeux Olympiques. La principale divinité de ce sanctuaire n'était autre que Zeus. Le temple principal lui était dédié, et contenait la statue en or et en ivoire du dieu réalisée par Phidias.

Zeus était à la fois le roi des dieux et le dieu du tonnerre. L'un de ses attributs était le foudre, qui lui avaient remis les cyclopes.

La monnaie d'Elis était associée à Olympie et Zeus était souvent représenté sur ces pièces. Elles arboraient parfois la tête de Zeus, mais il était aussi couramment figuré par l'éclair, qui servit de modèle à l'étendard de la région, ou par son animal représentatif, l'aigle.

Jusqu'en 584-580 AEC, les jeux Olympiques furent organisés par les Oxylides, une famille aristocratique de la cité d'Elis.

Au fil du temps, cette famille s'éteignit et la responsabilité de l'organisation fut confiée à d'autres membres de l'aristocratie d'Elis tirés au sort.

Les premiers organisateurs des jeux furent appelés "agonothenai" (littéralement "ceux qui tenaient les jeux"), mais ce nom fut par la suite remplacé par "hellanodices".

Le personnel religieux d'Olympie était composé de prêtres assurant diverses fonctions sacrées.

Les theêkoloi étaient responsables de l'organisation générale du culte et effectuaient chaque mois des sacrifices. Ils faisaient brûler de l'encens mélangé à des céréales et à du miel sur les divers autels du site, et versaient des libations de vin.

Deux devins remplissaient le rôle tenu auparavant par l'Oracle de Zeus, et quatre spondophoroi officiaient en tant que porteurs de libations.

De leur côté, les exégètes avaient pour tâche d'expliquer les rites d'Olympie aux étrangers qui venaient pratiquer un sacrifice au sanctuaire.

Il y avait aussi le mageiros, à la fois boucher et cuisinier. Il tuait l'animal sacrifié et le faisait cuire afin qu'il puisse être servi plus tard à un banquet. Le tout premier champion olympique, Corèbe d'Élis, était mageiros.

Il était très important pour les athlètes de s'enduire le corps d'huile, car ils s'entretenaient et concouraient entièrement nus. Cette application d'huile assouplissait les muscles, offrait à la peau une protection contre les rayons du soleil et contribuait à réguler la température du corps afin d'éviter la déshydratation.

Les athlètes se déshabillaient et se recouvraient le corps d'huile puis de sable fin.

L'emploi d'huile avait peut-être aussi une fonction esthétique. Pour les lutteurs, l'aspect fonctionnel était clair : un corps oint d'huile se couvrait de poussière, ce qui renforçait les prises sur l'adversaire.

Certains athlètes acquirent une renommée confinant au mythe. Ce fut le cas pour le lutteur Milon de Crotone. Au VIe siècle avant notre ère, il remporta des épreuves dans tous les jeux panhelléniques, ce qui lui valut le rare privilège de porter le titre de periodonikès. Il remporta six victoires à Olympie, plus quelques autres titres lors des jeux panhelléniques de Delphes, Némée et Isthmia.

Il fut nommé général par sa cité et mena une armée pendant la guerre entre Crotone et Sybaris. Lors de la bataille qui déboucha sur la destruction de Sybaris, Milon s'habilla comme Héraclès, avec une peau de lion et un gourdin à la main.

La force de Milon était légendaire. On dit qu'il transporta la statue de bronze qui le représentait jusqu'à son emplacement à Olympie. Il n'était cependant pas invincible. Lors de sa septième olympiade, il affronta un autre ressortissant de Crotone en finale. Avant que ne débute le combat, son adversaire s'inclina en signe de respect, mais parvint à battre Milon. Malgré tout, ce fut le nom de Milon qui resta dans l'histoire.

Si les femmes n'étaient pas autorisées à prendre part aux jeux Olympiques, il demeurait possible pour elles de remporter des épreuves équestres. Ceci était dû au fait que lors des courses de chevaux et de chars, ce n'était pas les cavaliers ou les auriges qui étaient récompensés, mais le propriétaire du cheval ou de l'attelage.

La première femme à participer à l'une de ces courses, et à la remporter, fut la princesse spartiate Cynisca. Elle remporta des épreuves en -396 et lors de l'olympiade suivante, et ses victoires lui valurent une célébrité mondiale. Elle fit même ériger une statue d'elle et de ses chevaux à Olympie. Après sa mort, elle devint une héroïne à Sparte, et un sanctuaire fut construit en son honneur.

Après Cynisca, d'autres femmes telles qu'Euryleonis de Sparte, Bérénice, reine d'Égypte, Bilistiche de Macédoine et Timareta d'Élis ont aussi gagné des épreuves équestres.

Île de Cythère[]

Aphrodite, déesse de l'amour, est née d'une écume de mer salée. C'est pourquoi on lui applique parfois le qualificatif de "née du sel". Selon le mythe, cette écume provenait des organes génitaux tranchés d'Ouranos (le ciel), jetés dans la mer. Ils sont tombés près de l'île de Cythère et c'est ainsi et à cet endroit qu'est née Aphrodite.

Comme on peut le voir, Aphrodite et le sel vont de pair. Le sel était associé à la fertilité et à la reproduction. Plutarque a ainsi écrit dans ses Symposiaques que "le sel favorise remarquablement la génération", reformulant Aristote qui, dans l'Histoire des animaux, mentionnait qu'il "suffit à des souris de lécher du sel pour être enceintes".

Aphrodite est parfois représentée avec à la main un petit sac de sel. Ceux qui assistaient aux Aphrodisies, les fêtes sacrées consacrées à Aphrodite, devaient apporter un sac de sel en l'honneur de la déesse née du sel.

DTAG – Aphrodite et le sel

Collecte du sel au Croisice (France), au XVIIe siècle. Dessin de Lambert Doomer (1624-1700).

Cythère est à la fois le nom d'une île et celui d'une ville. L'emplacement stratégique de cette île, juste au sud du Péloponnèse, en fit une cible de choix pour les Athéniens pendant la guerre du même nom. Athènes l'occupa pendant la plus grande partie de la guerre et l'exploita pour soutenir le commerce et attaquer la Laconie.

L'étendard de Cythère est inspiré de sa monnaie. Les deux arborent la colombe, animal sacré d'Aphrodite, qui avait un sanctuaire à Cythère. Selon la mythologie, c'est sur cette île qu'est née la déesse.

DTAG – Étendard de Cythère

Colombe volant sur la droite, revers de rare pièce en bronze de Cythère

Les différents types de murex généraient des types de pourpre différents. La pourpre dépend de la composition chimique de leurs poches, mais aussi de leur sexe et de leur taille. Le soleil, la température, l'humidité et la salinité pouvaient aussi influer sur la brillance, la nuance et l'intensité de la couleur.

Les artisans pouvaient obtenir une plus grande variété de nuances en mélangeant différents types de coquillages, en jouant sur le processus de fermentation ou en ajoutant des ingrédients tels que du miel ou de la farine.

DTAG – Variantes de teintes

Alabastre en verre avec filets et zigzags violet foncé, Méditerranée orientale

Îles d'Abantis[]

Des forges de toutes tailles coexistaient dans la Grèce antique. On a noté pendant la seconde moitié du VIe siècle avant notre ère le développement des ateliers d'armement (ergasteria) employant quelques ouvriers ou quelques dizaines d'esclaves. Des lieux de production plus vastes apparurent bientôt, faisant de la métallurgie l'une des activités les plus lucratives de la Grèce classique, du moins selon les historiens. Comme de nombreuses autres formes d'artisanat, la métallurgie était exclusivement masculine.

Les petits ateliers à vocation locale ne comprenaient probablement que trois ouvriers : le forgeron et deux esclaves qui l'assistaient. À l'autre bout du spectre, les plus grands ateliers ressemblaient à des usines. Ils pouvaient être très grands et employer plus de cinquante esclaves. Ainsi, à Athènes, sur les pentes de l'Acropole, on a mis au jour quatre manufactures d'une longueur de quarante mètres datant de 470-440 avant notre ère. Le métèque Céphale possédait probablement un établissement de ce genre, car on dit que 120 esclaves travaillaient pour lui. Les ateliers de métallurgie découverts dans le sanctuaire de Némée étaient petits, mais ne reflétaient pas nécessairement la taille la plus courante.

La tendance générale était à la spécialisation. Les fabricants d'épées, par exemple, ne s'occupaient pas des casques ni des boucliers. Il y avait les doryksoi (fabricants de lances) et les makhairopoioi, qui produisaient épées ou couteaux. Les ateliers produisant des casques pouvaient aussi fabriquer des jambières, mais les cuirasses, en particulier les "armures musculaires", étaient produites par des artisans spécialisés. En outre, on est en droit de supposer que dans les plus grands ateliers, chaque ouvrier effectuait des tâches spécifiques.

Le troisième travail d'Héraclès fut de capturer la biche de Cérynie, un animal nettement plus rapide qu'une flèche.

Ce travail ne faisait pas appel à la force, mais à la vitesse et à la patience. Héraclès traqua la biche à pied pendant plus d'un an, en Thrace et jusqu'en Istrie, sur la côte adriatique. Il existe cependant plusieurs légendes évoquant sa capture. Dans l'une des versions, Héraclès l'attrapa pendant son sommeil à l'aide d'un filet ou d'une flèche. Selon une autre, c'est Artémis, dont l'animal sacré était la biche, qui aida Héraclès car celui-ci lui avait déclaré qu'il n'avait pas l'intention de profaner l'animal.

L'Eubée était une source importante de grain et de bétail, son nom signifie même "prospère en bétail". Il n'est donc pas étonnant de retrouver des taureaux sur ses pièces de monnaie.

L'étendard a été inspiré par la tête de taureau figurant sur les drachmes en argent de la ligue eubéenne. Des taureaux étaient parfois représentés en entier sur d'autres monnaies d'Eubée, comme celles d'Érétrie, Carystos ou Histiaia.

Du fait de ses productions, l'Eubée était une région stratégique, qui fut envahie par Athènes en -506. Les Athéniens battirent Chalcis, confisquèrent les terres et les confièrent à 4 000 colons (clérouques) qui purent conserver la citoyenneté athénienne.

Les Grecs sont connus depuis longtemps comme une puissance navale. L'équipe de développement a créé plusieurs modèles de navires, dont la trirème (à trois rangs de rameurs), la birème (à deux rangs), les navires marchands et d'autres embarcations plus petites. Des sources historiques et de pop culture, comme une réplique grandeur nature d'une trirème, des graffiti du IIIe siècle avant notre ère, les illustrations de vases et de reliefs et des films tels que Les Travaux d'Hercule (1958), Jason et les Argonautes (1963) et beaucoup d'autres ont été utilisés par l'équipe de conception afin de créer des répliques numériques réalistes et fonctionnelles de ces navires d'époque.

Les couleurs et les types animaux utilisés pour les navires sont également significatifs. À l'extrême droite, on voit clairement que ce navire est athénien non seulement par sa couleur bleue, mais aussi grâce à la chouette ornant sa voile : la chouette est le symbole de la sagesse associé à Athéna, déesse protectrice d'Athènes. Au centre, on peut voir un navire de pirates plus sombre, à gauche un navire spartiate et à l'extrême gauche, un bateau de pêche plus petit et moins profilé.

Les rendus 3D des figures de proue présentes dans Odyssey vont des fiers griffons à Pégase en passant par les terribles Hydre et Méduse.

La statue en bronze de Poséidon du musée national archéologique d'Athènes représente soit Zeus, soit Poséidon. C'est l'une des très rares statues originales en bronze de la période classique grecque à avoir survécu, et c'est aussi l'une des plus impressionnantes.

Elle représente un dieu à la barbe épaisse et aux cheveux bouclés, dont l'anatomie musculeuse est très détaillée. Les yeux, fabriqués dans un matériau différent (peut-être du verre ou des pierres précieuses), ont disparu. La main gauche est étendue alors que la droite devait tenir un foudre, s'il s'agissait de Zeus, ou un trident si la statue représentait Poséidon. Pour les besoins du jeu, nous avons tranché en faveur de Poséidon.

Cette statue a été réalisée par un artiste de grand talent, peut-être par le très renommé Kalamis.

Îles d'Héphaïstos[]

Le vin de Thasos était très apprécié dans le monde grec, et la demande était telle que certains procédèrent à des fraudes ou des imitations.

Afin de lutter contre ces problèmes, les citoyens et propriétaires terriens de Thasos prirent une disposition interdisant l'entrée de vin étranger sur le territoire de Thasos. La vente de vin en cruche ou coupe fut également prohibée afin que le vin ne soit vendu que dans des amphores ou pithoi dûment étiquetées et portant un sceau d'authenticité.

Voici, en substance, le texte d'une stèle détaillant le contenu de cette règle de droit :

"Aucun navire thasien n'importera de vin étranger à Athos et Pacheia. Le propriétaire d'un navire se livrant à ce trafic sera passible des mêmes peines que celui qui altère du vin à l'aide d'eau, ainsi que le barreur… Il est également interdit de vendre du vin en cotyle à partir d'une amphore ou d'un tonneau ou d'un pithos faux (sans étiquette). Quiconque en vendra sera passible des mêmes poursuites et peines que s'il altérait du vin à l'aide d'eau."

DTAG - Contrefaçon de vin

Anse d'amphore en céramique portant l'estampille "Herakleon" et une grappe de raisin stylisée

Créés par Nika Rukavishnikova pour chacune des vingt-sept régions d'Assassin's Creed Odyssey, les drapeaux reprennent la couleur et l'iconographie locales. Par exemple, Athènes est facilement identifiable comme l'étendard bleu portant le symbole de chouette. La Crète utilise la tête de taureau, et Sparte, un rouge vif avec un lambda doré. Les drapeaux indiquent aussi la principale production ou exportation de la région. De nombreuses références historiques ont été étudiées pour définir ces motifs, en particulier des monnaies locales de l'époque.

DTAG - Drapeaux

Tiré de The Art of Assassin's Creed Odyssey par Kate Lewis, avec l'aimable autorisation de Titan Books

L'étendard de Thasos est décoré du portrait d'Héraclès, comme les monnaies de cette cité. Un important sanctuaire était consacré à Héraclès dans cette ville, qui en était le héros protecteur.

On le voit portant un couvre-chef en peau de lion, celle du lion de Némée qu'il tua à mains nues.

L'image présente sur la pièce est une reproduction fidèle d'un relief de la porte d'Héraclès, l'une des entrées de la ville. Toutes les portes étaient ornées de reliefs, et il y avait une porte d'Hermès, une porte de Zeus et une porte de Silène, entre autres.

La porte d'Héraclès menait à l'Héracléion, le sanctuaire qui lui était dédié.

DTAG - Étendard de Thasos

Héraclès portant une peau de lion, genou en terre, bandant son arc, revers de tétradrachme de Thasos

Les Bacchantes d'Euripide content comment le dieu Dionysos a fait connaître le vin dans l'Attique.

Dans cette pièce, Dionysos a reçu l'hospitalité dans la demeure d'Icarios et de sa fille Érigone. Pendant son séjour, Dionysos montra à son hôte mortel comme cultiver la vigne et transformer le raisin en vin.

Par la suite, Icarios offrit de son vin à des bergers. Ne connaissant pas les effets de l'ivresse, les bergers crurent qu'Icarios les avait empoisonnés et le tuèrent. Accablée par la mort de son père, Érigone se pendit aux branches de l'arbre sous lequel se trouvait sa tombe.

DTAG - Le vin dans la mythologie

Tétradrachme de Mendè (Macédoine) représentant Dionysos ivre tenant un kantharos et affalé sur son âne, avec des grappes de raisin sur l'autre face

Îles d'Obsidienne[]

L'étendard de Melos a pour inspiration une pièce de monnaie de cette cité représentant le symbole du triskèle, dont le nom signifie littéralement "trois jambes". Il était parfois utilisé sur des pièces, mais plus souvent sur des boucliers.

Le sens de ce symbole n'est pas très clair, mais une épigramme antique évoque un bouclier décoré d'un triskèle afin d'effrayer l'ennemi… son porteur étant réputé courir très vite.

Ce symbole est toujours utilisé sur le drapeau sicilien et sur celui de l'île de Man.

DTAG - Étendard de Melos

Triskèle (signifiant "trois pieds"), revers de statère de Melos

Les onzième et douzième travaux d'Héraclès ont été ajoutés par Eurysthée qui refusait de reconnaître le meurtre de l'Hydre en tant que travail exécuté au prétexte qu'Héraclès s'était adjoint l'aide d'Iolaos. Les écuries d'Augias furent aussi rejetées parce qu'Héraclès avait été payé et que c'était en réalité les fleuves qui avaient accompli le travail.

Pour le onzième travail, Héraclès fut chargé de voler des pommes dans le jardin des Hespérides, les trois nymphes du couchant. Ce jardin se trouvait à l'ouest du monde, en Afrique du Nord, et produisait des pommes d'or.

Là, Héraclès parvint à persuader Atlas d'aller chercher les pommes pour lui. Ayant proposé à Atlas de porter quelque temps la voûte céleste à sa place, Héraclès s'en alla avec les fruits.

DTAG - Les pommes d'or des Hespérides

Héraklès prélevant des pommes dans le jardin des Hespérides. Scène d'amphore à figures noires.

Îles Pétrifiées[]

On établissait un campement au terme d'une journée de marche afin de disposer d'une protection en cas d'attaque surprise.

Ces campements étaient aussi largement utilisés lors des sièges. Les soldats y mangeaient, dormaient et entreposaient leurs armes, les vivres et le butin, souvent pour des durées de plusieurs mois. C'est aussi là que les soldats venaient chercher refuge lorsque la bataille prenait une mauvaise tournure.

La construction d'un camp fortifié ou la fortification d'un village ou d'un bourg en territoire ennemi pouvait constituer la différence entre victoire et défaite.

Si un siège s'éternisait, un camp fortifié permettait à une armée de demeurer en relative sécurité en territoire hostile et d'exercer une pression sur l'ennemi, que ce soit en brûlant ou en s'emparant des récoltes, en empêchant le ravitaillement ou simplement en sapant le moral adverse.

Établir une position fortifiée dans une région ennemie afin d'y mener systématiquement des raids était une tactique courante durant la guerre du Péloponnèse. Athènes l'employa à Pylos entre 425 et 409, et les Spartiates en firent autant, avec des conséquences plus dévastatrices, face à une Athènes affaiblie, en fortifiant Décélie entre 413 et 404.

DTAG - Camps fortifiés

Forteresse d'Eleutherae, dans l'Attique, à la frontière avec la Béotie

L'étendard de Lesbos, où a vécu la célèbre poétesse Sappho, eut pour inspiration l'une des monnaies les plus intéressantes de l'Antiquité.

Contrairement aux autres cités, Lesbos changea de type de monnaie au fil du temps. Ceci eut pour conséquence une grande variété de pièces, dont cette représentation peu courante de deux têtes féminines superposées.

Les villes de Lesbos ont fait, dès l'origine, partie de la ligue de Delos. Elles fournirent des navires à l'alliance, mais se révoltèrent en -428 et les Athéniens victorieux envoyèrent des clérouques (colons) occuper l'île.

DTAG - Étendard et monnaie de Lesbos

Têtes de femmes avec superposition des visages, revers de pièces en électrum de Lesbos

Lesbos est une île du nord-est de la mer Égée. Après une rébellion contre Athènes, elle dut se soumettre à la grande cité. Lesbos se caractérise par sa forêt pétrifiée âgée de 18 millions d'années, inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO. Il s'agit des vestiges fossilisés d'une zone forestière jadis très vaste. L'équipe a utilisé sa liberté artistique pour transformer ces arbres en une région très dense de racines et de branches entremêlées, véritable dédale pour le joueur. Cette forêt offre une atmosphère oppressante, avec les ruines d'un temple à l'arrière-plan et un sentiment de menace permanente.

Les illustrations conceptuelles d'Hugo Puzzuoli montrent les nuances rouges et jaunes des arbres pétrifiés, dues à l'intense activité volcanique remontant à plusieurs millions d'années.

DTAG - Forêt pétrifiée de Lesbos

Tiré de The Art of Assassin's Creed Odyssey par Kate Lewis, avec l'aimable autorisation de Titan Books

Méduse a connu au fil du temps des représentations très variées allant de celle d'une belle jeune femme à une créature monstrueuse ayant le corps et la queue d'un serpent. L'équipe artistique a choisi de s'écarter de tout cela pour se concentrer sur les détails de son apparence. Les serpents reprennent des espèces vivant effectivement en Grèce, sur le continent ou dans les îles. Sa tenue est composée de grands morceaux de peau de serpent, ce qui laisse entendre qu'il a existé, à une certaine époque, des serpents de grande taille. "Méduse est dépeinte sous sa forme grecque, humanoïde, plutôt que selon l'apparence romaine ultérieure", explique le directeur artistique Thierry Dansereau. Il s'agit après tout d'une femme transformée par un artefact ancien et pas par un caprice divin.

DTAG - Méduse

Tiré de The Art of Assassin's Creed Odyssey par Kate Lewis, avec l'aimable autorisation de Titan Books

Persée est le héros grec qui tua Méduse. Fils de Zeus et de Danaé, il promit au roi Polydecte de lui apporter la tête de Méduse. Il s'agissait d'une gorgone, c'est-à-dire un monstre féminin dont la chevelure était composée de serpents vivants. Tous ceux qui croisaient son regard étaient pétrifiés.

Persée se rendit auprès des Hespérides afin de se procurer l'arme qui l'aiderait à vaincre Méduse. Elles lui remirent aussi un sac pour y glisser sa tête (kibisis). Il reçut par ailleurs de Zeus une épée (harpè), d'Hermès des sandales ailées, d'Athéna un bouclier rutilant et d'Hadès l'aptitude à se cacher.

Lorsque Persée entra dans la grotte de Méduse, il utilisa le bouclier pour éviter de la regarder dans les yeux et parvint à la décapiter.

Persée employa la tête de Méduse comme arme, mais l'offrit par la suite à Athéna, qui plaça la tête de la gorgone sur son bouclier, ou l'égide.

DTAG - Méduse et Persée

Persée fuyant après avoir tranché la tête de Méduse, avec Athéna sur la droite. Scène d'hydrie à figures rouges.

En quel meilleur endroit placer la meurtrière Méduse, célèbre pour transformer ses victimes en pierre, qu'une forêt pétrifiée ? Pour cette créature mythologique présente dans d'innombrables livres, films et récits historiques, l'équipe de développement a réussi, non sans mal, à faire abstraction des représentations précédentes et à partir d'une feuille blanche. Dans la mythologie, Méduse était l'une des trois gorgones, des sœurs ailées à la chevelure composée de serpents et capables de pétrifier ceux qui posaient les yeux sur elles. La Méduse d'Assassin's Creed Odyssey est une femme qu'un artefact de la Première Civilisation a transformée en une créature extrêmement puissante. C'est pourquoi son temple reprend l'architecture et la géométrie habituelles des édifices de la Première Civilisation, et est le seul temple de la Première Civilisation à ciel ouvert du jeu.

DTAG - Temple de Méduse

Tiré de The Art of Assassin's Creed Odyssey par Kate Lewis, avec l'aimable autorisation de Titan Books

Les soldats en campagne dormaient la plupart du temps à la belle étoile, sur un lit de roseaux, car les tentes étaient un trop grand fardeau.

Ils prenaient deux repas par jour, l'un en milieu de journée (sauf si une bataille était attendue) et l'autre le soir. En règle générale, ils cuisinaient eux-mêmes. Le plus souvent, un repas était composé de maza, une sorte de gruau d'orge. Les Spartiates procédaient différemment, et leur armée comportait des cuisiniers.

Pour se soulager, les soldats se contentaient de se rendre hors du campement, car aucun endroit n'était consacré aux latrines.

Les distractions étaient rares, sinon absentes, dans les camps militaires. Les Spartiates avaient cependant mis en place des choses afin de chasser l'ennui. Après leur entraînement régulier, ils organisaient une sorte de concours de chant portant sur des oeuvres du poète Tyrtée, et le vainqueur remportait un prix en nature, sous forme de viande.

En revanche, les dieux avaient leur place dans le camp. Aussi souvent que possible, on leur offrait des sacrifices, et les devins étaient consultés à propos de l'issue des combats.

DTAG - La vie de soldat

Hoplite pratiquant l'hépatoscopie (pratique de divination reposant sur l'examen du foie)

Lakonia[]

L'acropole de Sparte était composée de plusieurs bâtiments datant d'époques variées, de la période archaïque à la période byzantine.

Au sommet de l'acropole se trouvait le sanctuaire d'Athena Chalkioikos, datant du VIe siècle avant notre ère. C'était initialement un sanctuaire dédié à Pitane, comme l'ont confirmé des découvertes archéologiques remontant à l'époque mycénienne.

Près du sanctuaire d'Athéna était situé l'ancien théâtre de Sparte. Celui présent dans le jeu est dérivé d'un édifice datant de la période romaine. Le théâtre possédait probablement une scène en bois, ce que tendent à prouver des inscriptions du IIe siècle de notre ère. Les fouilles effectuées à côté du théâtre ont aussi révélé des boutiques reliées à celui-ci.

L'acropole de Sparte présente aussi des traces de Skias, l'édifice semi-circulaire des périodes archaïque et classique, avec des réparations ultérieures, à l'époque romaine.

Comparée à Athènes, Sparte a connu nettement moins de fouilles archéologiques, et son acropole et son agora n'ont pas encore été mises au jour. Dans ces conditions, il est difficile de brosser un tableau complet de la Sparte antique.

Le général et historien athénien Thucydide a fourni la première description de Sparte, mais c'est la visite de Pausanias dans la cité, au IIe siècle de notre ère, qui nous en a appris le plus à son sujet.

Il est difficile d'établir le plan original de Sparte, car à l'époque de Thucydide, la cité était dépourvue de murailles. Cette absence était en partie due au fait que les Spartiates considéraient les fortifications comme futiles, coûteuses et injustifiées : à leurs yeux, leurs hommes étaient capables de mieux défendre la cité que ne l'aurait fait n'importe quelle muraille.

Dans l'un de ses écrits historiques, le général athénien Thucydide décrivit un débat entre le roi de Sparte Archidamos et l'un des éphores spartiates à propos de l'opportunité d'attaquer Athènes et la ligue de Delos dans ce qui allait devenir la guerre du Péloponnèse.

Étonnamment, Archidamos plaidait en faveur de la prudence, déclarant que les ennemis étaient nombreux, riches et plus compétents en matière de combat naval. Il estimait que Sparte ne devait pas se hâter de rechercher l'affrontement et attendre d'être mieux préparée.

L'éphore, quant à lui, faisait référence à l'honneur de la cité et déclarait que la seule réaction digne des Spartiates était de voter en faveur de la guerre.

Malgré son statut de roi, les efforts d'Archidamos en vue de retarder le conflit furent vains.

Artémis était la fille de Zeus et de Léto et la soeur jumelle d'Apollon. Vierge et chasseresse, elle était l'une des plus importantes divinités de l'Olympe et veillait sur des étapes cruciales de la vie : la puberté des jeunes filles, l'accouchement, l'éducation des enfants, mais aussi les rites de passage des jeunes hommes et certains aspects de la guerre. Elle était le plus souvent représentée avec un arc et des flèches, et était associée aux cervidés.

Artémis disposait de plusieurs cultes à Sparte, mais le plus important était celui d'Artemis Orthia. Il était étroitement lié au système d'éducation spartiate appelé "agogé".

De nombreuses consécrations à Ilithyie, la déesse des accouchements, ont été trouvées dans le sanctuaire, signe que les rôles de ces deux divinités étaient très proches.

Le campement de l'armée spartiate en Mégaride couvre une surface importante. Des tentes abritent des soldats fatigués, les boucliers et les lances sont disposés avec soin afin de pouvoir être saisis rapidement en cas d'attaque athénienne. Ces campements forment un labyrinthe de tentes et de bâtiments, temples et habitations de faible hauteur occupés par les généraux, et sont toujours bien gardés.

"La disposition des lieux doit être crédible. On doit avoir l'impression de pouvoir y vivre mais, dans le même temps, ils doivent s'inscrire dans les contraintes de combat et de discrétion du jeu", explique Benjamin Hall, directeur de l'univers. "Tous les lieux où le joueur est susceptible de rencontrer des ennemis ont été conçus comme un mélange homogène entre art et design."

Les Dioscures Castor et Pollux étaient des jumeaux d'origine divine, fils de Zeus et de Léda et frères d'Hélène et de Clytemnestre. L'un était humain et l'autre divin, et ils étaient associés à Sparte car, selon le mythe, leur lieu de naissance était le Taygète, ou Taygetos.

Les Dioscures étaient les protecteurs des rois spartiates, et accomplissaient tour à tour leur devoir royal. Ils aidaient les Spartiates au combat et étaient associés à l'équitation comme aux épreuves athlétiques. Les œuvres d'art les représentaient souvent en compagnie de leur sœur Hélène. On a trouvé de nombreux reliefs représentant les Dioscures lors de fouilles dans la région de Sparte, qui se trouvent aujourd'hui au musée de Sparte.

Lorsque Pausanias se rendit à l'agora de Sparte, il en décrivit l'imposante stoa perse, un édifice érigé afin de commémorer la victoire décisive des Grecs sur les Perses lors des guerres médiques :

"Le bâtiment le plus éminent de la place du marché est la stoa perse, ainsi dénommée parce qu'elle a été bâtie avec du butin pris aux Mèdes. Au fil du temps, elle fut embellie et acquit sa taille et son ornementation actuelles. Les colonnes sont des Perses de pierre blanche, Mardonius fils de Gobryas et d'autres."

"Un outil spécifique aux cours d'eau a dû être développé afin d'assurer la crédibilité des rivières dans les paysages montagneux de Grèce. Voici une image du jeu présentant une source." - Vincent Lamontagne, directeur artistique adjoint et infographiste principal des biomes.

Dionysos était le dieu grec du vin, de la folie et de la démesure, et du théâtre. Ce temple se trouvait sur une hauteur, face à l'acropole de Sparte. Le site était appelé "Kolona" ("la colline"), ce qui valut au dieu l'épithète Kolonatas. Le temple aurait été un lieu de vénération destiné aux femmes. Il est possible qu'à l'approche de l'âge adulte, les jeunes filles aient été initiées aux mystères de Dionysos liés à ce temple.

Pausanias évoque, lors des fêtes annuelles dédiées à ce dieu, une course à pied rassemblant onze participantes, les Dionysiades. Cette coutume aurait été originaire de Delphes.

Selon Pausanias, le dromos était un lieu utilisé pour les courses à pied, et abritait des gymnases. Il était ouvert aux citoyens spartiates, qui pouvaient aussi offrir des sacrifices sur la statue d'Héraclès voisine.

L'étendard spartiate porte la lettre "lambda" pour Lacédémone, l'autre nom de Sparte. Sur les pièces de monnaie de la cité, les initiales étaient lambda et alpha : "LA".

Cet emblème a pour inspiration les boucliers spartiates ornés du lambda. S'il n'existe aucune trace archéologique d'une telle décoration de bouclier, des textes le confirment.

Un fragment de comédie d'Eupolis déclare ainsi que la seule vue des lambdas sur les boucliers des Spartiates suffit à effrayer Cléon.

En d'autres occasions, les boucliers furent décorés d'iconographies variées, comme le montrent les vases présentant des guerriers.

Selon de nombreux auteurs antiques, les femmes spartiates constituaient des exceptions par rapport aux autres femmes de Grèce. Elles fascinaient et effrayaient à la fois les auteurs athéniens, qui les présentaient comme puissantes et licencieuses.

Dans l'État guerrier qu'était Sparte, les filles étaient élevées dans une perspective eugénique, afin de devenir des épouses et mères de guerriers. Selon la reine Gorgô, elles étaient les seules Grecques à donner naissance à de vrais hommes et les seules à "commander aux hommes". Cette formule célèbre témoigne de l'autorité dont disposaient les femmes spartiates dans leur cité.

Au-delà du désir de force, l'éducation portait aussi sur la gymnastique et le sport, afin que les jeunes filles soient assez attirantes pour trouver un époux. Elles étudiaient aussi la musique, la danse, le chant et la poésie. Les femmes spartiates pratiquaient l'exercice physique et menaient une vie très différente de celle de leurs congénères du reste du monde grec. Elles étaient plus libres et plus autonomes que la plupart des Grecques de l'Antiquité.

Il est aussi possible qu'elles aient pratiqué la lutte. L'une des fonctions d'un tel entraînement était peut-être la défense de la cité et la protection de leurs enfants en cas d'attaque contre le territoire de Sparte.

Les mothakes étaient l'une des classes les moins connues de la société spartiate antique. Ce qu'on sait d'eux repose essentiellement sur des hypothèses : il s'agissait soit d'enfants illégitimes de père spartiate et de mère hilote ou périèque, ou de pauvres dont la formation était payée par de riches familles spartiates.

Les mothakes accompagnaient les garçons spartiates à l'agogé en tant que compagnons, ou syntrophoi. S'ils ne disposaient pas des mêmes droits que les citoyens, ils pouvaient néanmoins rejoindre l'élite spartiate s'ils achevaient leur formation ou si leur "mécène" achetait pour eux un domaine appelé "kleros". Remplir ces conditions leur accordait la citoyenneté et leur permettait de rejoindre les forces spartiates.

Des sources écrites rapportent que certains mothakes tels que Gylippos devinrent des chefs militaires compétents durant la guerre du Péloponnèse. Il a même été avancé que Lysandre, le célèbre amiral spartiate à qui Sparte dut en grande partie sa victoire lors de cette guerre, fut également un mothax.

Les périèques étaient une population locale libre, mais dépourvue de droits politiques, vivant à la périphérie de Sparte. Ils formèrent des communautés autonomes et développèrent l'économie locale parce que, contrairement aux Spartiates, ils pratiquaient le commerce et la fabrication.

Autrement dit, tandis que les Spartiates se concentraient sur la guerre, les périèques se consacraient à tout le reste. Ils étaient charpentiers, marchands, paysans et pêcheurs, mais exerçaient aussi beaucoup d'autres professions.

Leur dépendance vis-à-vis de Sparte ne leur permettait pas de développer une économie en tant que telle, mais ils aidaient les Spartiates en leur permettant de rester axés sur les questions militaires. On pense aussi que les périèques se procuraient les métaux et fabriquaient les armes qu'employaient les Spartiates au combat.

Quatre rois spartiates jouèrent des rôles importants dans la guerre du Péloponnèse : Archidamos II, son fils aîné Agis II, Pleistoanax et son fils Pausanias.

En 464 avant l'ère commune, Archidamos II parvint à mater une révolte d'hilotes survenue après un tremblement de terre qui avait gravement secoué la cité. Quelques années plus tard, en -445, son comonarque Pleistoanax fut exilé sur l'accusation d'avoir accepté de l'argent de l'homme d'État athénien Périclès, une personne avec qui Archidamos avait auparavant été en bons termes.

Durant la première partie de la guerre du Péloponnèse, parfois appelée "guerre archidamique", Archidamos attaqua l'Attique en -431, -430 et -428. Son fils Agis II lui succéda en -427-426, mais accompagné d'un tuteur en raison de son jeune âge. Agis ne parvint pas à envahir l'Attique, mais conjointement avec Pleistoanax revenu d'exil, signa en -421 un traité avec les Athéniens appelé "paix de Nicias".

Pendant la troisième partie de la guerre, ce fut Agis qui décida d'occuper la Décélie et de contrôler les campagnes d'Athènes ainsi que l'accès aux mines du Laurion. Ceci eut une importance cruciale, car cela priva Athènes de la possibilité de battre monnaie à l'aide de l'argent du Laurion et, partant, de financer la guerre et de payer les mercenaires. Athènes dut finalement capituler en -404.

Pausanias, de son côté, fut le roi de Sparte qui assiégea Athènes en coopération avec l'amiral Lysandre, ce qui autorisa la victoire décisive de Sparte à Aigos Potamos en -405. |- Soldats non citoyens= L'armée lacédémonienne n'était pas exclusivement composée de citoyens spartiates.

Elle comprenait tous les Lacédémoniens âgés de vingt à soixante ans (voire plus), quel que soit leur statut social. Pour cette raison, les hilotes et périèques combattaient souvent aux côtés des homoioi (citoyens) spartiates.

Aussi redoutables que redoutés, ces guerriers n'avaient pas d'équivalent dans l'ensemble de la Grèce et du monde connu. Ces études de personnages de Fred Rambaud présentent les différents types de guerriers que le joueur rencontrera à Sparte, de la brute lourdement protégée au combattant à la lance, plus agile, en passant par le bagarreur à armure dorée et marteau à tête de bélier.

Les storyboards sont indispensables à la description d'un enchaînement d'événements. Ces storyboards de Miguel Bouchard montrent des instants dramatiques vécus par la famille du personnage du joueur au sommet du périlleux mont Taygète. Il illustre la décision terrible prise par Nikolaos.

Selon Pausanias, les deux plus importants temples de Sparte étaient ceux d'Artémis Orthia et d'Athena Chalkioikos.

Pausanias décrit avec beaucoup de détails le bâtiment du sanctuaire d'Athena Chalkioikos. Il se trouvait sur l'acropole de Sparte, à l'ouest de l'agora. Sa construction fut lancée par Tyndare, le roi mythique de Sparte, mais fut achevée par le sculpteur spartiate Gitiadas au VIe siècle avant notre ère.

L'épithète Chalkioikos (maison de bronze) fut appliquée à ce temple en raison des décorations en cuivre et en bronze de ses murs. Ces feuilles de métal repoussé représentaient des scènes de la mythologie telles que les travaux d'Héraclès, les prouesses des fils de Tyndare, la légende de Persée et de Méduse et la naissance d'Athéna. Les décorations en bronze et la statue en bronze d'Athéna étaient l'oeuvre de Gitiadas, qui composa aussi un hymne à la déesse.

Lokris[]

L'étendard de la région de Locride, ou Locris, est orné d'un griffon, créature mythologique ayant le corps, les pattes et la queue d'un lion, mais la tête et les ailes d'un aigle.

Le griffon est dérivé de la monnaie de Locride orientale représentant Ajax, le héros de la guerre de Troie originaire de la région. Son bouclier était décoré d'un griffon sur sa face intérieure.

Les griffons étaient réputés garder des trésors, en particulier ceux qui appartenaient aux dieux, et constituaient un symbole de force et de vigilance.

DTAG - Étendard de Locride

Statère de Locride représentant Ajax, le héros de la guerre de Troie, tenant une épée et un bouclier orné d'un griffon sur l'intérieur

Les populations humaines récoltaient le sel dès le néolithique, comme en témoignent les très nombreux fragments de céramique trouvés près de sources de sel.

Cette activité emploie deux méthodes principales.

La première consiste à récolter le sel où il est accessible, c'est-à-dire aux abords des lacs salés, de marais salants ou de la mer. On employait des récipients où s'évaporait l'eau recueillie, et le sel était ensuite récupéré.

La seconde méthode suppose de l'extraire du sol. Ceci s'avérait difficile en Grèce continentale, car le sel gemme était rare. La pratique la plus courante était donc de le recueillir à partir d'eau salée.

On sait que le sel était employé en magie. Par exemple, on croyait que manger des gâteaux salés un certain jour permettait aux jeunes filles de rêver de leur futur époux. Le sel était aussi utilisé lors de certaines pratiques religieuses. Dès l'époque d'Homère, on offrait du sel aux dieux et on en utilisait lors des sacrifices d'animaux et des libations. En outre, le sel jouait un rôle important lors de certaines fêtes grecques, à l'instar des Mystères d'Eleusis célébrés dans la ville du même nom, dans l'Attique, en l'honneur de Demeter, déesse des cultures, et de sa fille Perséphone.

DTAG - Sel

Petite salière grecque en céramique (6 cm de hauteur)

Macédoine[]

Durant la période classique, l'armure en métal coexista avec des cuirasses plus légères (corselets) appelées "linothorax". Ceci est dû au fait qu'un ensemble complet d'armure en bronze était beaucoup trop coûteux pour beaucoup de citoyens, en particulier dans les cités les moins riches. Le linothorax était par ailleurs parfois préféré dans les situations ou l'hoplite devait être très mobile, donc plus léger.

Le linothorax était composé d'un plastron en lin qui pouvait être renforcé par des pièces aux épaules, des écailles de bronze ou être recouvert de feuilles de bronze. La protection du bas-ventre était assurée par deux couches de ptéryges ("ailes", en grec ancien) rattachées au bord inférieur de l'armure.

L'armure en lin était l'une des plus anciennes de la Grèce antique. Elle est même mentionnée dans l'Iliade, un récit bien antérieur à la période classique.

DTAG - Armure

Cuirasse apulienne articulée en bronze. Les modèles originaires d'Italie méridionale n'offraient pas de protection d'épaule.

Si la lance d'un hoplite se brisait ou s'il avait à combattre au corps à corps, comme ce fut le cas pour les 300 Spartiates à la fin de la bataille des Thermopyles, il se rabattait sur son épée.

Au IVe siècle avant l'ère commune, l'épée la plus courante avait une épaisse poignée cruciforme et une lame qui s'élargissait près de l'extrémité. Les hoplites transportaient leur épée dans un fourreau situé sous le bras gauche, ce qui leur permettait de la sortir rapidement à l'aide de la main droite.

Les Grecs de l'Antiquité avaient des appellations propres aux divers types d'épées, mais il est difficile pour un historien moderne de les associer à l'arme correspondante. Si "xiphos" était le terme générique pour une épée, "makhaira" et "kopis" étaient aussi employés. On pense que ces deux derniers mots ont pu correspondre à des épées incurvées alors que xiphos désignait des armes à lame rectiligne.

DTAG - Épées

Makhairai en fer, aussi appelés kopis

Que ce soit pour sa flotte ou son programme d'édifices publics, l'un des soucis majeurs d'Athènes fut de se procurer du bois de première qualité, et surtout dans des longueurs appropriées. Depuis au moins la fin du Ve siècle avant notre ère et pendant l'ensemble du IVe siècle, il apparaît qu'Athènes s'est essentiellement approvisionnée en Macédoine pour le bois nécessaire à ses navires.

En ce qui concerne le bois de la charpente domestique, les riches, qui se préoccupaient davantage de qualité, préféraient probablement les essences plus variées et de meilleure tenue originaires de Macédoine, d'Italie et d'Asie Mineure. En outre, ce que l'Attique ne pouvait fournir devait probablement pouvoir être acheté en Eubée.

DTAG - L'approvisionnement en bois d'Athènes

Drachme en argent d'Amphipolis, en Macédoine

Les hoplites étaient des fantassins en armure lourde. Leur équipement le plus important, appelé "aspis", était un bouclier assez grand pour protéger son porteur et l'homme qui était à sa gauche. L'aspis était léger et capable de parer les coups de lance et d'épée. Cependant, d'après sa représentation sur les vases antiques, il était inefficace contre les javelots et les flèches.

Le casque de l'hoplite était également conçu pour être léger, mais il pouvait résister à des coups directs et offrait une protection raisonnable. Il y eut de nombreuses versions de casque, mais la plus répandue était apparemment le casque corinthien.

Fait à partir d'une unique feuille de bronze, le casque corinthien couvrait l'essentiel de la tête et du cou mais n'offrait qu'une petite ouverture en forme de T permettant au porteur de voir et de respirer. Sa nature fermée devait probablement restreindre la vision et l'ouïe des soldats qui le portaient.

Le casque était parfois surmonté d'un cimier en crin de cheval teint, afin de rendre les hoplites qui le portaient plus imposants.

DTAG - L'équipement de l'hoplite

Panoplie de guerriers, de l'armement des Sept avant l'attaque contre Thèbes, céramique à figures rouges attribuée à Makron (Ve siècle AEC)

Les hoplites combattaient essentiellement à la lance.

Appelée "dory" en grec ancien, la lance était constituée d'une hampe pouvant atteindre trois mètres. Elle était probablement en frêne, bois à la fois résistant et assez léger pour offrir un maniement aisé.

Les deux extrémités de la lance provenaient d'un atelier de métallurgie. Le fer de lance, généralement en... fer (mais parfois en bronze), était fixé à l'extrémité amincie de la hampe à l'aide de poix ou de clous. Le talon permettait de planter la lance dans le sol lorsqu'elle n'était pas utilisée. Il est possible que le talon ait pu également être employé comme fer de rechange, mais les éléments allant dans ce sens sont rares.

La lance disposait aussi d'une poignée, peut-être en cuir.

DTAG - Lances

Hommes tenant des boucliers sur une coupe à figures rouges

Le huitième travail d'Héraclès fut de ramener les juments de Diomède. Roi de Thrace et fils d'Arès et de Cyrène, Diomède nourrissait ses juments de chair humaine, ce qui les rendait folles furieuses.

Héraclès captura les animaux avec l'aide de son jeune compagnon Abdère, à qui il en confia la garde pendant qu'il traquait Diomède. En l'absence d'Héraclès, les juments dévorèrent le jeune garçon. Pour le venger, Héraclès offrit Diomède en pâture aux chevaux et fonda la ville d'Abdère, près de là. Lorsqu'Eurysthée reçut les juments, il les consacra à Héra.

DTAG - Les juments de Diomède

Héraclès tenant la crinière d'une des deux juments de Diomède et s'apprêtant à lui asséner un coup de massue tandis que Diomède gît prostré devant lui. Scène de revers de pièce en bronze d'Alexandrie

L'équipement d'un hoplite se composait d'une cuirasse en bronze (ou d'une armure plus légère), de jambières en bronze, d'une lance et d'une épée.

Si Aristophane, dans ses comédies, exagérait probablement lorsqu'il mentionnait un prix de 1 000 drachmes pour une armure, soit dix fois les revenus mensuels d'un artisan accompli, la cuirasse musculaire en bronze était l'un des éléments les plus coûteux de l'équipement d'un hoplite. Dans ces conditions, seuls les plus riches pouvaient se l'offrir.

L'armure d'un soldat pouvait être complétée par des jambières protégeant les tibias. Elles étaient faites de bronze martelé et devaient être ajustées avec soin aux jambes de leur propriétaire. Elles devaient aussi être minces afin de ne pas alourdir leur porteur. Leur prix étant aussi assez élevé, beaucoup de citoyens pauvres s'en passaient afin d'acquérir des pièces d'armure couvrant des parties du corps plus vitales.

Un ensemble d'armure était appelé "panoplie".

DTAG - Panoplie

Kalpis à figures rouges représentant l'équipement d'un hoplite : casque, bouclier, épée et cuirasse

On attribue deux raisons majeures au déclenchement de la guerre du Péloponnèse. L'une est l'entrée en guerre d'Athènes avec une ville alliée à Sparte, la grande cité de Corinthe, qui avait tenté de s'emparer d'une alliée d'Athènes, la cité de Potidée. L'autre est le décret dit "de Mégare" édicté par Athènes et interdisant tout commerce entre Mégare et l'empire athénien.

En conséquence, les Spartiates convoquèrent un grand congrès dans leur ville, où ils discutèrent avec leurs alliés. Les habitants de Mégare étaient partisans de la guerre, car le décret leur nuisait beaucoup, de même que les Corinthiens. Le roi de Sparte Archidamos II conseilla une approche plus prudente et tenta d'éviter le déclenchement de la guerre, et surtout de s'assurer que Sparte puisse se préparer à affronter les Athéniens qui régnaient sur les mers.

La guerre opposa deux puissances et styles de combat très différents. Sparte et ses alliés se trouvaient pour l'essentiel dans le Péloponnèse et leurs forces étaient surtout composées de troupes terrestres, des hoplites, la seule puissance maritime de cette alliance étant Corinthe. Les Athéniens, de leur côté, étaient devenus une puissance navale à l'occasion du conflit contre les Perses, et le restèrent.

DTAG - Potidée

Guerrier grec à l'agonie, temple d'Athéna-Aphaïa en Égine

Malis[]

Malis[]

Dans l'Iliade, Homère décrit les luttes entre amis et ennemis pour la possession de la dépouille d'un guerrier. La mort de Léonidas, aux Thermopyles, a déclenché un combat de ce genre.

Hérodote, qui connaissait bien l'Iliade, savait sans aucun doute qu'il reprenait une figure de style bien connue. Il déclare que les deux fils de Darius s'affrontèrent pour le cadavre de Léonidas et qu'une mêlée s'ensuivit entre Spartiates et Perses. La conduite adoptée par Léonidas aux Thermopyles est comparable à celle des héros homériques de légende, et il est souvent sous-entendu que ce conflit est aussi important que la guerre de Troie.

Fichier:DTAG - Combat pour les morts.png

Grecs et Troyens se disputant le corps de Patrocle, sculpture de Gustave Crauk (1827-1905)

Les guerres médiques incitèrent Hérodote, Grec d'Asie Mineure, à écrire les premiers textes d'un genre littéraire nouveau : l'histoire. Au début de son ouvrage, Hérodote écrit en substance ceci : "Hérodote présente au public ses recherches afin que ce qu'ont accompli les hommes, c'est-à-dire les grands et merveilleux exploits des Barbares et des Grecs, ne s'efface pas des mémoires."

Le mot "recherche" n'avait jusque-là été employé qu'en médecine, pour décrire la recherche des causes d'une affection. Il en est ensuite venu à désigner une nouvelle construction intellectuelle, l'histoire au sens actuel du mot, en soulignant le besoin de rigueur et d'objectivité. C'est grâce à Hérodote que, depuis le Ve siècle avant notre ère, nous connaissons les hauts faits des Spartiates aux Thermopyles.

DTAG - Hérodote

Buste d'Hérodote, copie romaine d'un original grec du Ve-IVe siècle AEC

Xerxès ne lésina pas sur les moyens pour faire passer son armée d'Asie Mineure en Grèce. Il fit ainsi construire un pont de bateaux de douze kilomètres de long dans le détroit des Dardanelles. Il était à peine achevé lorsqu'une tempête le détruisit. Furieux, Xerxès ordonna que la mer serait châtiée de trois cents coups de fouet et que les chaînes seraient jetées au fond de l'eau pour la maîtriser.

Xerxès fit aussi creuser un canal à l'entrée de la péninsule orientale du mont Athos. Contourner le promontoire d'Athos, qui culmine à plus de 2 000 mètres, peut se révéler extrêmement dangereux en cas de tempête, comme le montra la catastrophe qui frappa la flotte perse en -492. Xerxès fit construire un canal de quelque deux kilomètres en faisant appel à des "détachements de tous les peuples composant l'armée et à des habitants de la région, qui creusèrent sous la menace du fouet". Hérodote y vit plus une manifestation d'orgueil que d'utilité. Il aurait suffi, dit-il, de construire une sorte de voie composée de rails de bois sur laquelle on aurait traîné les navires, comme on le faisait dans l'isthme de Corinthe.

DTAG - La Perse en mouvement

Roi perse, carquois par-dessus l'épaule, en position agenouillée/de course, à partir d'un siglos d'argent de l'époque de Darius Ier-Xerxès

Les Grecs ont toujours distingué l'Europe, où ils étaient installés, de l'Asie. Ils savaient qu'elle débutait sur l'autre rive de la mer Égée et s'étendait bien au-delà, vers la Perse et l'Inde. Cependant, au-delà de la géographie, l'invasion perse attribuait une signification politique à la distinction entre Europe et Asie.

Hérodote écrit sur deux mondes : l'Asie, dominée par l'Empire perse, et l'Europe, en désignant par ce mot le monde grec. C'est particulièrement remarquable à l'époque du franchissement des Dardanelles par l'armée perse.

Alors que la Grèce se trouve encore à quelques centaines de kilomètres, Hérodote prête à Xerxès les mots suivants : "Entrons en Europe après avoir prié les dieux qui règnent sur les terres des Perses." Il passe radicalement d'un monde à un autre, d'une civilisation à une autre. Les textes décrivent l'Asie comme une "contrée barbare", mais il faut se rappeler que ce mot ne possède pas, à l'époque, la connotation actuelle : il signifie simplement que la langue qu'on y parle est incompréhensible pour un Grec, sans jugement de valeur.

DTAG - La rencontre de l'Asie et de l'Europe

Carte représentant les Dardanelles, c'est-à-dire la frontière entre l'Europe et l'Asie

À l'arrivée des Perses, les habitants de Delphes, terrifiés, consultèrent l'Oracle d'Apollon. Il leur fut annoncé d'adresser leurs prières aux vents, qui seraient les plus puissants alliés de la Grèce lors du conflit à venir. La campagne de Xerxès reposait en effet largement sur la coordination de l'avancée de ses forces terrestres et navales.

Lors de la bataille des Thermopyles, une tempête priva l'armada perse de nombreux navires : plus de quatre cents furent détruits. Par temps calme, ces navires auraient probablement obligé les Grecs à mener un repli tactique, ce qui aurait permis aux troupes perses de rejoindre le sud de la position de Léonidas et de contourner les Thermopyles. L'aide ainsi apportée par les vents amena les Athéniens à bâtir, par la suite, un temple en l'honneur de Borée, dieu du vent.

DTAG - Une décision oraculaire

Sanctuaire d'Apollon à Delphes, aquarelle d'Albert Tournaire (1862-1958)

Megaris[]

Cet étendard puise son inspiration dans les monnaies de la cité d'Halicarnasse. Les brigands et pirates étaient associés à un ketos, un monstre marin rattaché à Poséidon, souvent représenté sur ces pièces à partir de 500-495 avant notre ère.

Le brigandage et la piraterie furent des fléaux dans l'Antiquité, et beaucoup furent tués ou asservis par de tels malfaiteurs.

Un ketos ressemble à un serpent marin doté d'une tête de dragon. Lorsqu'il avait un châtiment à infliger, Poséidon dépêchait un ketos. Il en expédia un à Troie afin de punir le roi Laomédon, et un autre attaquer l'Éthiopie afin de châtier le roi Céphée et la reine Cassiopée. Mais celui-là fut tué par Persée lorsqu'il sauva Andromède.

La région de Mégaride, ou Megaris, relie la Grèce centrale au Péloponnèse par l'intermédiaire de l'isthme de Corinthe.

C'est une région propice à l'agriculture et à l'élevage.

Le nom de la ville de Mégare provenait du mot "megarizein", qui désigne un rite en l'honneur de Demeter et de Coré, lors duquel des porcelets et d'autres offrandes étaient jetés dans des cavités du sol (megara).

Les pièces arboraient souvent des cochons et des sangliers, et c'est une pièce de Lyttos, en Crète, qui fut choisie comme modèle pour l'étendard.

Les cochons, utilisés pour l'alimentation et les sacrifices, connaissaient aussi, parfois, des usages guerriers. Lorsque Mégare fut assiégée par le roi de Macédoine Antigone Gonatas, les habitants envoyèrent des cochons "en flammes" afin de vaincre ses éléphants.

Messara[]

La région de Messara constitue la plus vaste plaine de l'île de Crète. Le symbole de cette région a pour inspiration les pièces de monnaie de Knossos qui portent au revers un labyrinthe rappelant le mythe du célèbre Minotaure.

Le Minotaure était une créature mi-homme, mi-taureau. Le roi Minos commit l'erreur de sacrifier un taureau, ce qui déclencha le courroux de Poséidon. Le dieu provoqua alors une "passion" pour un taureau chez l'épouse de Minos, qui donna ensuite naissance au Minotaure.

Il fut enfermé dans le labyrinthe bâti par Dédale. Régulièrement, quatorze jeunes hommes et femmes étaient offerts à la bête, jusqu'à ce que Thésée la tue.

DTAG - Étendard de Messara

Labyrinthe bâti pour le Minotaure, revers de drachme de Knossos

Pour son septième travail, Héraclès fut chargé de tuer un grand taureau qui détruisait les cultures et les biens en Crète.

Héraclès rendit visite au roi Minos, qui lui accorda l'autorisation de tuer l'animal. Héraclès parvint à se saisir de lui, mais ne le tua pas. Il préféra l'envoyer à Eurysthèe afin que celui-ci constate que le travail avait été mené à bien, et le taureau fut ensuite relâché.

DTAG - Le taureau crétois

Héraclès debout, brandissant sa massue au-dessus de la tête et s'apprêtant à frapper le taureau crétois qu'il tient par une corne. Avers de didrachme de Selinos.

La navigation en Méditerranée était difficile. Elle dépendait beaucoup des vents et s'effectuait pour l'essentiel en été. La saison des tempêtes commençait à la fin de septembre ou au début d'octobre et ne s'achevait qu'à la fin février ou au début mars. Pendant ces mois, il était très risqué de naviguer. Qui plus est, les courants rendaient certaines régions très dangereuses. Les monstres marins Charybde et Scylla mentionnés dans l'Odyssée seraient une représentation pittoresque du puissant courant du détroit de Messine séparant l'extrémité orientale de la Megale Hellas, ou Grande-Grèce, de la Sicile.

Les Grecs de l'Antiquité employaient plusieurs méthodes de pêche. Platon et Oppien ont mentionné la pêche au filet, avec des lignes ou des paniers, à l'hameçon ou au trident, sans oublier la canne à pêche. Il était aussi possible de ramasser des mollusques, des fruits de mer, des crustacés et des poissons rejetés sur le rivage.

Dans certains cas, la capture s'effectuait à la main, comme pour la pêche au poulpe. On pêchait aussi au lamparo, en attirant les poissons à l'aide d'une source lumineuse, ou en les attrapant pendant leur sommeil.

Il existait aussi des méthodes plus inhabituelles comme la pêche à l'odeur, en attirant le poisson à l'aide de nourriture avariée, d'excréments ou de poulpe salé. Enfin, la pêche à l'empoisonnement reposait sur des plantes telles que l'ellébore pour attraper poissons et calmars.

DTAG - Méthodes de pêche

Scène de pêche sur bol à figures rouges représentant des pêcheurs remontant un filet, et des poissons et un hippocampe autour du bateau

Dans son Histoire des animaux, Aristote établit un guide des espèces de la Méditerranée : 105 poissons, 24 coquillages ou crustacés et cinq cétacés ou animaux amphibies.

Les philosophies et moralistes n'avaient que peu de considération pour les pêcheurs. Platon estimait que cette activité était indigne d'un homme de bonne naissance. En revanche, il existait une forte solidarité entre marins. L'importance de cette activité a même donné naissance à un genre littéraire : on sait qu'Eschyle a écrit une pièce intitulée Diktyoulkoi ("Les Pêcheurs") et que Ménandre a rédigé Les Pêcheurs.

Ces auteurs s'intéressaient plus à la psychologie du pêcheur qu'à la sociologie de cette profession. Un pêcheur travaille souvent seul et exerce son métier tout au long de l'année. Il doit être intelligent et rusé, mais il a aussi besoin de chance.

DTAG - Pêche

Pêcheur tenant une canne, assis sur une rocher avec un panier à proximité, revers de pièce en bronze de Carteia (Ibérie)

Le joueur explorera le septième biome du jeu, le domaine sous-marin, à la recherche de trésors et d'objets dans la mer Égée. Des magnifiques coraux aux redoutables requins, la mer grouille de vie. "En explorant les profondeurs, le joueur aura l'occasion de plonger parmi des ruines oubliées de longue date. Il pourra y affronter des requins meurtriers en cherchant des trésors cachés", ajoute Benjamin Hall. Avec les épaves, ruines et vestiges de civilisations plus anciennes que présentent les illustrations conceptuelles d'Hugo Puzzuoli, ce biome est aussi varié et détaillé que les autres.

DTAG - Sous l'eau

Tiré de The Art of Assassin's Creed Odyssey par Kate Lewis, avec l'aimable autorisation de Titan Books.

Les kouloirai étaient de vastes fosses ou puits aux parois de maçonnerie en pierre que l'on trouve sur de nombreux sites en Crète, dont Knossos, Malia et Phaistos. Tous remontent aux années 1850-1750 avant l'ère commune.

Si la fonction exacte des koulourai fait toujours l'objet de débats, on peut évoquer trois hypothèses majeures.

Arthur Evans pensait qu'il s'agissait de fosses pour les ordures et déchets. À l'inverse, Chapouthier et Pernier pensaient que ces fosses étaient des citernes. Cependant, cette théorie est battue en brèche par le fait que les koulourai ne présentaient pas l'étanchéité d'autres constructions de Knossos à cette époque.

L'hypothèse la plus communément acceptée est que les koulourai servaient à entreposer du grain. Cette supposition paraît encore plus justifiée lorsqu'on l'associe à la théorie selon laquelle les palais minoens n'étaient pas du tout des résidences luxueuses, mais des centres de redistribution agricole.

DTAG - Trou crétois

Koulourai du palais de Malia

Messenia[]

Pephka[]

Les sources relatives à la fabrication d'armes dans la Grèce antique sont peu nombreuses. On sait néanmoins que, dès le VIIe siècle avant notre ère, le nombre de lieux de production spécialisés augmenta dans les régions connues pour leur activité métallurgique.

Chalcis, en Eubée, se spécialisa dans la production d'épées, tandis que Corinthe devint renommée pour ses casques en bronze, deux éléments cruciaux de l'équipement des hoplites. Sicyone, dans la péninsule du Péloponnèse, fournissait le fer nécessaire à la fabrication des armes spartiates. Athènes, renommée pour ses manufactures de cuirasses, était également un important centre de fabrication d'armements en Grèce.

Durant ce qu'on a appelé "les siècles obscurs" de l'histoire de la Grèce (vers 1200-800 avant notre ère), l'armement connut une évolution. Le bronze fut abandonné au profit du fer, plus léger, plus résistant et plus tranchant. La taille des épées diminua, mais leur largeur augmenta par rapport à celles en bronze. On fabriqua par ailleurs des casques coniques à cimier ornemental et des boucliers de toutes les formes dans ce métal.

Vers le VIIe siècle avant notre ère apparut une nouvelle formation tactique, la phalange, qui se répandit progressivement à toute la Grèce. Elle marqua le retour du bronze dans l'armement. Le nouveau fantassin, appelé "hoplite", devait payer sa panoplie, un ensemble d'armes et d'équipements comprenant une cuirasse, des jambières, un casque à protège-joues, un bouclier, une lance et une épée. Tout ou partie de la protection corporelle, du bouclier et du casque était réalisé en bronze, tandis que l'épée et le fer de lance étaient en... fer.

Le coût de cette panoplie empêchait les citoyens pauvres de s'en équiper. Seuls les membres de l'élite pouvaient s'offrir l'équipement complet.

DTAG - Armes et armures

Coupe à figures rouges représentant un forgeron travaillant au marteau dans sa forge

Phokis[]

L'Apollon de Salamine se trouvait devant le temple d'Apollon et fut offert à Delphes après la célèbre victoire navale de Thémistocle à Salamine, en 480 AEC. Cette statue de bronze d'une hauteur de six mètres tenait dans la main un aplustre (ornement de poupe de navire) symbolisant la bataille.

Construit entre 600 et 550 AEC, le bouleutérion de Delphes est l'un des plus anciens monuments du sanctuaire. Il accueillait la boulè, un conseil s'occupant de questions judiciaires et financières.

Ce conseil était composé de citoyens tirés au sort, tous nommés, en règle générale, pour un an. À Delphes, trente bouleutes étaient nommés chaque année à raison de quinze tous les six mois.

Ce bâtiment est aujourd'hui en mauvais état, mais a pu être identifié à l'aide de textes et d'inscriptions découverts à proximité, dont deux comptes rendus de ce conseil.

La production d'olives constituait un élément important de l'économie agraire de la Grèce antique. Les olives et l'huile d'olive étaient employées lors de nombreuses grandes occasions.

Les oliviers produisent généralement une année sur deux et la quantité varie considérablement d'une récolte à l'autre. C'est la raison pour laquelle les paysans se reposaient rarement sur l'oléiculture, mais pratiquaient plusieurs activités.

La plantation d'oliviers représentait l'un des principaux moyens d'accroître la productivité de la terre et sa valeur à long terme. Cela permettait aux propriétaires terriens d'exploiter des coteaux et autres terres difficiles d'accès qui, autrement, auraient seulement servi de pâtures.

Si un olivier peut commencer à produire au bout de huit à dix ans, il n'atteindra son plein potentiel de production qu'au terme de vingt ou trente ans.

En revanche, un olivier peut vivre très longtemps. En plantant des oliviers sur ses terres, un paysan travaillait pour ses enfants et ses petits-enfants.

La Grèce est renommée pour ses monuments, temples et statues, dont certains sont toujours visibles. Mais dès 431 avant notre ère, la Grèce comptait des ruines de civilisations antérieures. Dans la région de Phocide, considérée comme territoire des dieux et centre du monde, se trouve le sanctuaire de Delphes, sur les pentes du mont Parnasse, en compagnie d'autres temples et bâtiments de la Grèce préclassique. En exploitant des exemples du monde réel, les documents historiques et la pop culture des films et des BD, l'équipe artistique a dû reconstituer ces monuments à partir d'éléments mythiques pour redonner vie à ces superbes édifices.

C'est dans la région de Phocide, ou Phokis, que se trouvait Delphes, site de l'oracle panhellénique d'Apollon.

Une prophétie était émise par la Pythie, assise sur le trépied de Delphes. Figurant parmi les attributs d'Apollon, ce trépied est représenté sur l'étendard, bordé de deux dauphins de part et d'autre. Les dauphins étaient aussi des animaux sacrés d'Apollon et leur nom grec, delphis, rappelle la ville de Delphes.

Des trépieds et dauphins figuraient sur certaines pièces de monnaie de Delphes, mais cette composition a pour origine une monnaie de Mégare.

Pour en extraire l'huile, on laissait tremper et fermenter les olives dans des récipients pendant dix jours. Cela en assouplissait la peau et fluidifiait l'huile, mais en augmentait aussi l'amertume. Une autre solution consistait à laver les olives dans de l'eau bouillante avant de les écraser.

Les olives étaient ensuite écrasées. On pouvait en écraser une petite quantité dans un mortier de pierre, mais pour un volume plus important, il fallait un fût où elles étaient foulées par des hommes en sabots ou un moulin, c'est-à-dire une sorte de bassin en pierre dans lequel tournait une ou deux meules, entraînée par des hommes ou des animaux.

Une presse était généralement composée d'une lourde poutre fixée à une extrémité et de poids en pierre fixés à l'autre bout. La poutre faisait office de levier pour augmenter la pression exercée sur les fruits.

Les olives écrasées étaient placées dans des conteneurs en fibres ou en tissu, empilés dans la presse. Après un premier pressage, de l'eau bouillante était versée pour faciliter l'écoulement de l'huile et les olives subissaient un nouveau pressage. On répétait l'opération pour un troisième pressage.

On obtenait ainsi un mélange d'eau, de jus d'olive et d'huile. Après décantation dans un récipient, l'huile flottait à la surface et était séparée de l'eau. Il fallait agir vite afin d'éviter une fermentation de la lie qui aurait altéré le goût de l'huile.

Bâtie par les Cnidiens entre 475 et 450, la Lesché était un lieu de réunion renommé pour abriter deux peintures de Polygnote de Thasos, l'un des artistes les plus célèbres de la Grèce antique. Selon Pausanias, elles représentaient la prise de Troie et une nekyia (rituel d'invocation des morts).

La Lesché fut très probablement érigée après la bataille de l'Eurymédon, en 467 AEC, qui permit de libérer Cnide, ou Knidos, du joug perse.

La cité d'Argos a offert plusieurs monuments à Delphes, dont celui des Épigones. Ces statues représentaient les chefs de l'expédition mythologique contre Thèbes.

Cette expédition, qui figure plus en détail dans l'une des tragédies d'Eschyle, tournait autour des fils d'Œdipe, Étéocle et Polynice. À l'origine, ils avaient décidé de régner sur Thèbes à tour de rôle chaque année, mais un conflit apparut lorsque Étéocle refusa de remettre le pouvoir à son frère. Avec l'aide d'Adraste, roi d'Argos, Polynice constitua un groupe de sept assaillants afin de reprendre la ville.

Le monument des Épigones représentait un hommage aux soldats grecs prêts à combattre et à mourir pour ce qui leur appartenait.

"Peut-on imaginer la Grèce sans oliveraies ? Très tôt, des éléments naturels clés ont été retenus pour les paysages de Grèce." - Vincent Lamontagne.

La mythologie grecque constitue un ensemble fascinant de récits fantastiques que l'équipe artistique a pris grand plaisir à reconstituer dans Assassin's Creed Odyssey. À partir de ces mythes, de l'Iliade et de l'Odyssée d'Homère et de représentations de l'art classique et de la pop culture, l'univers mythologique a pris vie au profit du joueur.

Les mythes illustrés sur ces pages sont reconnaissables au premier coup d'œil. Le titan Tityos, qui a tenté de violer Léto, fille du titan Céos et de Phébé, a été attaché à un rocher du Tartare pour son crime. Chaque jour, son foie était dévoré par deux vautours, mais il repoussait la nuit afin que son supplice se poursuive le lendemain.

Il existait quatre méthodes de récolte des olives. La plus simple consistait à ramasser les fruits tombés sur le sol, et pouvait suffire aux besoins d'une petite famille.

Une autre supposait de secouer les branches pendant que d'autres personnes récupéraient les olives dans de grands paniers.

La cueillette était préférable pour la conservation, car cela n'abîmait pas les fruits, mais le travail était long.

Une méthode moins chronophage consistait à battre les branches à l'aide de longs bâtons pour faire tomber les olives au sol ou sur de grandes étoffes. Par contre, cela faisait souffrir les branches et pouvait compromettre la production de l'année suivante.

Les olives étaient un aliment très courant, souvent consommé avec du pain et des oignons. On pouvait en acheter auprès de marchands ambulants dans chaque ville.

Une sibylle était une prophétesse.

Selon les légendes, il existait dix sibylles dans le monde antique, en des lieux sacrés distincts. L'une d'elles s'installa à Delphes bien avant l'apparition de la Pythie pour livrer, dit-on, ses prophéties depuis un rocher.

Œdipe était le fils de Laïos et de Jocaste de Thèbes. Son père vivait dans la terreur d'une prophétie émise à Delphes, qui prédisait que son fils le tuerait et se marierait avec son épouse. Par conséquent, il fit expédier le nouveau-né dans les montagnes afin qu'il y meure.

Le nourrisson fut sauvé par un berger qui le confia au roi Polybe et à la reine Mérope de Corinthe afin qu'ils l'élèvent comme leur fils. En grandissant, Œdipe entendit parler de la prophétie de Delphes et, pensant qu'il était réellement l'enfant de Polybe et Mérope, fuit Corinthe en direction de Thèbes.

Laïos fut tué par Œdipe, qui ignorait qu'il s'agissait de son géniteur, et la cité était à la merci d'un monstre : un sphinx, ou plutôt une sphinge, un être à corps de lion et à tête humaine. Elle dévorait ceux qui ne parvenaient pas à trouver la réponse à son énigme : "Quelle créature dotée d'une voix marche sur quatre pattes, puis deux, puis trois ?" Œdipe répondit que l'homme commençait par se déplacer à quatre pattes avant de marcher sur ses deux jambes puis, une fois vieux, d'avoir besoin d'une canne pour l'aider à se déplacer.

Son énigme ayant été résolue, la sphinge tomba d'un haut rocher ou se dévora elle-même, selon les versions. Œdipe devint roi de Thèbes et épousa Jocaste, sa mère. Il accomplit ainsi à son insu la prophétie, ce qui fit de lui l'une des figures les plus tragiques de la mythologie grecque.

Le théâtre de Delphes se trouvait au-dessus du temple d'Apollon. Il offrait une large vue sur le sanctuaire et la vallée en contrebas, et sa capacité était d'environ cinq mille spectateurs.

Le théâtre accueillait divers concours artistiques, en particulier lors de compétitions telles que les jeux Pythiques. Ces concours comprenaient des pièces, des lectures de poésie et des représentations musicales qui n'étaient pas seulement destinées au public, mais aussi à Apollon, dieu (entre autres) des arts.

Les trépieds étaient des éléments de mobilier utilisés lors des offrandes et rituels. Ils étaient surtout associés au dieu Apollon, et la Pythie était assise sur un trépied sacré de Delphes lorsqu'elle émettait ses prophéties.

Le trépied d'or de Platées a été offert après la victoire obtenue contre les Perses à Platées, en 479 AEC. Il reposait sur une colonne de bronze en spirale de huit mètres de haut se terminant par trois têtes de serpent. Cette colonne demeura à Delphes jusqu'en 324 de notre ère, date à laquelle l'empereur romain Constantin la fit transporter vers ce qui est aujourd'hui Istanbul.

À côté du trépied se trouvait le palmier de bronze de l'Eurymédon, offert par les Athéniens après la victoire de Cimon sur les Perses à l'embouchure de l'Eurymédon.

Les trésors de la Grèce antique étaient de petits bâtiments semblables à des temples qui abritaient des offrandes aux dieux. Ils ressemblaient à un vestibule avec deux colonnes en façade.

Le trésor de Sicyone remonte à la fin du VIe siècle avant l'ère commune. Il a été élevé sur les vestiges d'un édifice plus ancien et intégrait des éléments de bâtiments érigés durant le règne du tyran Clisthène. Les Sicyoniens démantelèrent ces bâtiments à la mort de Clisthène et en réutilisèrent des parties dans ce trésor afin de marquer le début d'une nouvelle ère de l'histoire politique de Sicyone.

Les Athéniens ont offert ce trésor à Apollon entre 490 et 485 AEC, après leur victoire sur les Perses à Marathon.

Bâti en marbre de Paros, ce trésor était orné de trente métopes présentant les exploits d'Héraclès et de Thésée.

C'est aujourd'hui le monument le mieux préservé de Delphes, grâce à la restauration menée par des archéologues français entre 1903 et 1906.

Sporades méridionales[]

"L'une des choses qui m'a le plus impressionné a été la manière dont les archéologues et les historiens ont découvert les couleurs utilisées par les artistes grecs. Avant de travailler sur ce projet, j'étais persuadé que les artistes de la période classique laissaient le marbre tel quel. Grâce aux rayons ultraviolets, les archéologues ont démontré le contraire. Les couleurs ainsi révélées étaient vives, même éblouissantes, à l'opposé de ce que j'aurais spontanément imaginé." - Vincent Pamerleau

Le lion a été choisi pour représenter Samos en raison de sa fréquence dans l'iconographie grecque.

Une crinière de lion figurait sur les monnaies de Samos. Cette tête de lion rappelait le travail d'Héraclès consistant à tuer le lion de Némée.

Ce lion légendaire ravageait la plaine d'Argolide. Sa peau était si épaisse qu'Héraclès ne parvint pas à la percer à l'aide de flèches, alors il décida d'étrangler la bête.

L'affrontement contre le lion de Némée symbolisait la lutte contre la sauvagerie et la barbarie (au sens moderne du terme) et devint un modèle du combat athlétique, l'une des épreuves les plus populaires des jeux Olympiques.

Hippocrate est le médecin le plus célèbre de l'Antiquité, et on le qualifie souvent de père de la médecine. Né sur l'île de Kos (ou Cos) en 460 AEC, il faisait partie des Asclépiades, une famille aristocratique qui se transmettait ses techniques médicales de génération en génération. Il eut deux fils appelés Thessalos et Dracon.

Hippocrate quitta Kos au début de sa carrière afin de devenir médecin itinérant. Selon ses biographes, il se rendit dans la cité d'Abdère pour y guérir le philosophe Démocrite de la folie. Une autre anecdote raconte que le roi de Perse Artaxerxès lui a demandé de guérir son armée d'une épidémie. Malheureusement pour ce roi et ses troupes, Hippocrate refusa d'aider un ennemi de la Grèce, quelle que soit la quantité d'or qui lui fut proposée.

Hippocrate est mort en Thessalie vers l'âge de 85 ans. Il acquit une grande renommée auprès de ses contemporains, et Platon affirme même que c'est lui qui inventa la méthode scientifique.

Le parfum était considéré comme une manifestation de la présence des dieux, et utiliser ou offrir de l'encens ou du parfum était considéré comme un moyen de communiquer avec les divinités.

L'assemblée athénienne brûlait des substances aromatiques au début de chaque séance afin d'invoquer les divinités, dans l'espoir qu'elles inciteraient les citoyens à prendre la parole. On brûlait aussi du parfum sur les autels de divers sanctuaires, et les statues des dieux étaient enduites d'huiles parfumées.

Mais le parfum n'était pas la seule substance à avoir des usages sacrés. Les jardins, de même que les couronnes et guirlandes de fleurs, assuraient aux temples d'embaumer en permanence. Les dieux étaient aussi associés à des fleurs et à des plantes spécifiques. Ainsi, on honorait Apollon avec des rameaux d'olivier et on attribuait à Aphrodite un lien avec les roses, la myrrhe et les pommes.

Les Grecs ont été à l'origine d'une culture de l'hygiène et de la beauté corporelle dans laquelle l'emploi de senteurs était très important.

Les hommes comme les femmes utilisaient des parfums au bain et un bon hôte veillait toujours à ce que ses invités puissent profiter d'une séance de bain et de parfum. Les hommes enduisaient aussi leur corps après l'exercice et aucun ne se rendait au gymnase sans y apporter ses flacons de parfum.

L'art de la fabrication du parfum relevait, dans l'Antiquité, du champ de la médecine. On prêtait à certaines résines et substances odorantes des effets thérapeutiques, et les onguents employés pour les soins du corps pouvaient aussi servir en médecine. Au Ier siècle de notre ère, le célèbre pharmacologue Dioscoride commença son traité De Materia Medica (À propos de la matière médicale) par une liste de plantes aromatiques, d'huiles parfumées et d'onguents.

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