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L’Égypte est un des 5 grands thèmes du Discovery Tour en Égypte Antique, découpé en 20 thématiques.

Les grandes régions d'Égypte[]

À l'époque antique, la plupart des Égyptiens vivaient près des berges du Nil, et le pays était séparé en deux régions.

La Basse-Égypte recouvrait le delta du Nil, près de la Méditerranée, tandis que la Haute-Égypte, en amont, s'étendait au sud vers le reste de l'Afrique.

En raison de la proximité de la Méditerranée, les températures étaient moins marquées en Basse-Égypte qu'en Haute-Égypte.

Jusqu'en l'an 3100 avant notre ère, époque de l'unification de l'Égypte, chaque région avait son pharaon et sa couronne.

La couronne de Basse-Égypte était rouge et avait pour symboles le papyrus et l'abeille.

La couronne de Haute-Égypte était blanche et portait pour symbole le lotus et le jonc.

Les deux régions comptaient des villes en concurrence, en particulier Memphis en Basse-Égypte et Thèbes et Haute-Égypte.

Il existait des cultes variés dans les deux régions, chacune vénérant ses propres dieux majeurs.

De nombreux temples furent conçus pour représenter les deux régions, et les cérémonies intégraient souvent la Haute et la Basse-Égypte dans leurs rites.

Le Nil, source de vie[]

Découvrez le rôle majeur du Nil dans le développement de la civilisation de l'Egypte ancienne.

Les anciens Égyptiens appelaient les régions fertiles bordant le Nil "terres noires", alors que le désert était surnommé "terres rouges".

L'important différentiel de productivité des sols entre ces deux types de terres a fortement influencé l'idéologie culturelle, la mythologie et la religion.

Une large part de la civilisation égyptienne était définie par le Nil. Par exemple, le cycle des saisons du Nil était si constant que les Égyptiens en ont dérivé leur calendrier.

La saison des crues, ou Akhet, était celle durant laquelle le fleuve déposait ses limons. Elle était suivie des saisons de culture et de récolte, Peret et Shemou.

La régularité de ces saisons, ainsi que l'abondance de gibier et la richesse des sols, assuraient la subsistance des Égyptiens et la puissance commerciale du pays.

Le Nil, qui s’écoule du sud vers le nord, baignait de ses eaux limoneuses la Haute et la Basse-Égypte.

Toutes les grandes villes d’Égypte ont été bâties le long de cette étroite bande de vie.

Protégée par des montagnes et des déserts formant des barrières naturelles et alimentée par les plantes et la vie sauvage du Nil, la civilisation égyptienne connut une prospérité économique et culturelle pendant plus de quatre millénaires.

Dans leurs langues respectives, les Égyptiens comme les Grecs de l'Antiquité appelaient le Nil "le fleuve".

S'écoulant sur plus de 6 700 kilomètres, le Nil est l'un des plus longs fleuves au monde. Il court du sud au nord, et traverse le territoire de onze pays actuels.

Il prend sa source dans la région des grands lacs équatoriaux avec notamment l'un des plus vastes au monde, le lac Victoria, situé à la jonction de l'Ouganda, du Kenya et de la Tanzanie.

Il traverse des forêts équatoriales, des marais, des régions volcaniques, des steppes et des déserts, se scinde quelque temps et entraîne avec lui des sédiments de toutes ces régions qu'il dépose en Égypte.

Son cours principal, appelé Nil blanc, est rejoint par le Nil bleu à Khartoum. C'est là qu'il incorpore de riches limons et nutriments, qu'il emporte avec lui.

Le Nil, du sud au nord, franchit six cataractes qui sont toutes des obstacles naturels entre les diverses portions de son cours.

Les cataractes sont des zones assez longues d'environ une centaine de kilomètres où l'eau bouillonne et tourbillonne en flots tumultueux qui fusent entre des amas rocheux et des falaises.

C'est au-delà de la Nubie et de la première cataracte que le fleuve rejoint officiellement l’Égypte, à Assouan.

Il lui reste un millier de kilomètres à parcourir avant de rejoindre le Caire et le Delta. Tout au long de son périple, il apportera la vie sur ses berges avant de se jeter dans la Méditerranée.

Dans l’Égypte ancienne, l'irrigation et l'emploi de l'eau reposaient largement sur le Nil. Mais il existait aussi des ruisseaux, des rivières et de grands lacs.

Le delta, situé à l'extrémité nord du Nil, en Basse-Égypte, est une grande région humide où le cours du fleuve se scinde en multiples voies d'eau.

Le delta comportait plusieurs grandes étendues d'eau saumâtre séparées de la mer par de minces rubans de terre.

Mélange de fonds en profondeur variée, de marais saumâtres et de plaines sableuses, ces lacs abritaient de nombreuses espèces animales aquatiques.

On y trouvait aussi des détrousseurs et des bandits cachés dans les roseaux, attendant les voyageurs imprudents.

Les déserts égyptiens[]

Découvrez les déserts, qui couvrent 94% de l'Egypte.

De part et d'autre du Nil s'étendent le désert aride de l'ouest et le désert montagneux de l'est. Ces étendues recouvrent 94 % du territoire de l'Égypte.

Chacun de ces vastes déserts présente son propre micro-climat, et se décompose en déserts plus petits à la flore et à la faune spécifiques.

On a découvert des fossiles de baleines au fin fond du Sahara. Ce lieu, surnommé le cimetière des baleines, démontre que la région a jadis été une mer.

Le Désert blanc du nord-est du Sahara doit son nom à son sol calcaire, dont la teinte contraste avec le jaune du sable.

Le vent a érodé les roches du Désert blanc, il en a fait des champignons de pierre, dont le plus célèbre est surnommé le Doigt de Dieu.

La grande mer de sable est un désert que recouvre l'ouest de l'Égypte et l'est de la Libye.

Il abrite une formation géologique unique appelée "verre de silice de Libye". Ce minéral d'un jaune-vert pâle se présente sous des tailles très variées, du petit caillou au rocher.

Dépression de Qattara[]

La dépression de Qattara se trouve dans le nord-ouest de l'Égypte.

D'une superficie de 18 000 kilomètres carrés, ce bassin recouvert de sel se trouve à 133 mètres en dessous du niveau de la mer.

C'est le deuxième lieu le plus bas d'Afrique, après la dépression de l'Afar.

La région est très aride et la température moyenne s'élève à 36° Celsius.

La célèbre oasis de Siwa se trouve dans sa portion sud-ouest, une zone protégée.

De nos jours, la dépression de Qattara fait l'objet d'explorations pétrolières.

Siwa[]

Découvrez l'importance et la géographie de l'oasis de Siwa.

L'oasis de Siwa se trouve dans le désert occidental de l'Égypte.

L'oasis se trouve dans une dépression, à une vingtaine de mètres en dessous du niveau de la mer. Le climat chaud et les sources qui y coulent favorisent la pousse des dattiers.

La région a connu des influences culturelles égyptiennes et africaines, mais son isolement a favorisé la naissance d'une société et d'une langue spécifiques.

Les mêmes divinités y étaient vénérées, pourtant l'architecture des temples de Siwa différait de celle des temples égyptiens classiques.

Les Égyptiens de l'Ancien Empire appelaient l'oasis le "chaudron" en raison de sa géographie.

Les oasis étaient vitales pour les tribus nomades et les caravanes. Sans elles, il aurait été impossible de survivre dans un environnement aussi difficile.

Les oasis sont donc devenues des centres d'échanges ainsi que des centres de pouvoir politique.

Les oasis ne reçoivent presque pas de précipitations. Ce sont des rivières souterraines qui alimentent en eau ces bassins naturels.

De nombreuses oasis étant orientées nord-sud, parallèlement au Nil, certains géologues pensent qu'elles ont été autrefois des bras du fleuve.

Divers éléments tendent à montrer que les Égyptiens ont cherché jadis à créer des oasis.

Les oasis les plus connues sont celles de Libye, car elles sont géographiquement et culturellement liées à la vallée et au delta du Nil.

La géographie de ces oasis occidentales est pourtant différente de celle des autres régions d'Égypte.

Les plus célèbres et les plus importantes de ces oasis sont Al-Kharga, Ad-Dakhla, Farafra, Bahariya et Siwa.

La source du Soleil est l'une des nombreuses sources thermales de Siwa. Elle aurait été nommée ainsi après que Cléopâtre s'y soit baignée.

L'existence de cette source a été mentionnée dès le Ve siècle avant notre ère par Hérodote, à une époque où l'oasis était appelée Ammoneion par les Grecs de Cyrène.

Les oracles prédisaient l'avenir sous une forme plus ou moins… sibylline, et offraient des conseils divins. L'oracle de Siwa était considéré comme l'un des trois grands oracles du monde antique, avec ceux de Delphes et de Dodone.

En raison de la présence de colonies grecques en Cyrénaïque, le temple associait Zeus à Amon.

Il est donc logique qu'Alexandre le Grand ait affronté les périls du voyage vers Siwa pour y consulter l'oracle, marchant ainsi dans les pas de héros mythiques tels qu'Hercule ou Persée.

Cette visite lui valut l'approbation de l'oracle, qui valida sa prétention au titre de pharaon d'Égypte.\n\nIl fut considéré comme le fils d'Amon, ce qui fit de lui l'envahisseur le plus légitime que le pays ait jamais connu.

Les riches et les puissants envoyaient des présents ou parcouraient de longues distances afin d'obtenir la bénédiction de l'oracle de Siwa. Chaque prédiction qui se réalisait renforçait le prestige de l'oracle.

L'athlète Eubotas, célèbre habitant de Cyrène, a consulté l'oracle afin de savoir s'il remporterait la course lors des 93es jeux Olympiques, en 408 avant notre ère. Il la gagna et accrut par la même occasion la renommée de l'oracle de Siwa.

Le temple de l'oracle d'Amon a été bâti au VIe siècle avant notre ère par le pharaon Amasis.

Dans le jeu, son entrée est gardée par des sphinx à tête de bélier, l'animal représentant Amon. Ils ont été inspirés par des statues similaires exposées au British Museum.

Il aurait été tout aussi envisageable d'employer un modèle de Zeus-Ammon d'influence grecque : un sphinx à tête humaine dotée de cornes. Cette représentation de Zeus-Ammon était très présente à Siwa.

Le Fayoum[]

L'oasis du Fayoum est un vaste bassin du désert occidental formé par les crues du Nil. Il ne s'agit pas d'une authentique oasis, mais elle a donné son nom à la région, qui comprend le lac Moéris.

L'oasis abrite certains des trésors archéologiques les plus anciens de la région. Ces derniers prouvent qu'elle a été habitée par des chasseurs-cueilleurs dès le néolithique.

L'oasis du Fayoum se jette dans le lac Moéris, un grand lac d'eau douce qui est ensuite devenu une étendue d'eau salée.

Pendant la XIIe dynastie, les Égyptiens érigèrent un barrage et creusèrent un canal afin d'utiliser le lac comme réservoir.

L'irrigation permit de cultiver figues, raisins et olives tout au long de l'année.

Les embarcations les plus courantes des eaux intérieures d'Égypte étaient les barques de roseaux, les felouques, les trirèmes et les kerkouros.

Ces bateaux étaient utilisés pour la pêche, le commerce, la guerre et le transport, y compris celui des gigantesques blocs de pierre destinés aux grands monuments d'Égypte.

Les pyramides les plus impressionnantes datent de l'Ancien Empire et se trouvent à Gizeh, Saqqarah et Dahchour.

Mais une autre pyramide très célèbre est située ailleurs. Pendant le Moyen Empire, certains pharaons choisirent le Fayoum comme dernière demeure. Ce fut notamment le cas d'Amenemhat III.

Sa pyramide a profondément marqué l'imagination des chroniqueurs antiques. Ils qualifièrent le site de labyrinthe, essentiellement à cause du vaste temple funéraire situé au pied de la pyramide. Hérodote affirmait y avoir visité 12 cours et plus de 3000 salles, mais on connaît sont goût pour l'hyperbole.

La pyramide d'Amenemhat, composée d'une partie centrale en briques recouverte de blocs de pierre, avait été conçue pour être impénétrable. La chambre funéraire, constituée d'un seul bloc de grès, fut la seule de ce type.

Richard Lepsius et Flinders Petrie explorèrent le site de la pyramide, qui mesure 385 mètres sur 158 mètres, et l'identifièrent comme l'emplacement du labyrinthe.

Leurs recherches furent difficiles, car l'essentiel du site avait été inondé par le canal voisin. En outre, bien des pierres du complexe et du parement de la pyramide avaient été prélevées au fil des ans.

Ubisoft a décidé de redonner vie à ce monument et aux nombreuses cryptes réputées consacrées à Sobek, le dieu sacré des crocodiles.

Fondé à l'époque de la Ve dynastie, ce lieu devint très populaire durant la XIIe, sous le nom de Shedet.

À l'époque ptolémaïque, les Grecs rebaptisèrent la ville Krokodilopolis en l'honneur de Sobek, le dieu crocodile.

Durant l'époque gréco-romaine, des soldats des Ptolémée ayant achevé leurs devoirs militaires y reçurent des terres. Ces hommes surnommés clérouques améliorèrent rapidement le réseau d'irrigation. La meilleure répartition de l'eau permit de tripler les récoltes et transfigura la région. À son apogée, elle comptait quelque 27 000 habitants.\n\nLa ville occupait un emplacement stratégique, car elle contrôlait les nombreuses voies d'eau reliées au canal principal et au Nil.

Le principal culte local était celui consacré à Sobek de Shedet, une divinité associée à l'eau et à la fertilité, deux éléments majeurs pour une région dépendant de l'irrigation.

De nombreux villages accolaient "bourg de Sobek" à leur appellation officielle.\n\nLors des fêtes, les Égyptiens de l'Antiquité scandaient des hymnes à Sobek afin d'obtenir sa bénédiction divine.

Les colons grecs puis romains contribuèrent à la prospérité du temple de Sobek en adoptant les rites funéraires locaux pour les embaumements. Leurs sarcophages étaient magnifiquement décorés et ornés de portraits particulièrement réalistes.

À l'instar du culte dédié au du taureau Apis, un crocodile vivant était vénéré dans l'enceinte du grand temple de Krokodilopolis.

Strabon nous apprend qu'il était appelé Sobek par les Égyptiens et Suchos par les Grecs. Les prêtres le nourrissaient de viande, de vin et de lait parfumé au miel.\n\nSon corps était couvert d'or et de pierres précieuses. À sa mort, il était embaumé et déposé dans la grotte des crocodiles, aux côtés de milliers d'autres crocodiles momifiés.

La ville de Memphis[]

Découvrez la ville de Memphis et la place qu'elle occupait au cours des différentes périodes de l'histoire de l'Egypte.

Tout au long de l'histoire de l'Égypte ancienne, les villes ont présenté un point commun : elles étaient situées sur les berges du Nil.

Ces villes étaient souvent consacrées à l'administration ou à la religion. Les plus grandes abritaient plusieurs temples voués à de nombreuses divinités.

Les Égyptiens appelaient les circonscriptions dépendant de ces villes des "sepat", avant qu'y soit substitué le terme perse de "nome". La Haute-Égypte comptait 20 sepat, et la Basse-Égypte, 22.

L'emplacement de la capitale de l'Égypte a changé à de nombreuses reprises au fil du temps.

L'un des plus grandes de ces villes était Memphis, en Basse-Égypte. Elle était un important centre religieux, dédié à de nombreuses divinités dont le dieu local, Ptah, dieu de création.

Thèbes, en Haute-Égypte, était en concurrence avec Memphis, sur les plans politiques et religieux. Deux temples majeurs y furent bâtis : Louxor et Karnak.

Saïs fut une capitale mineure de la dynastie saïte. Elle fut la dernière capitale désignée par les dirigeants du pays.

C'est pendant la IIIe dynastie, sous le règne de Djéser, que Memphis est devenue la première capitale religieuse et administrative de l'Egypte.

Même lors des déplacements de la capitale politique, les pharaons continuèrent à être couronnés dans cette ville sacrée afin de légitimer leur accession au trône. Alexandre Le Grand lui-même ne dérogea pas à la règle.

S'il ne subsiste aujourd'hui que quelques ruines au sud du Caire, on peut deviner la structure de la ville, qui mesurait cinq kilomètres sur deux.

Memphis était aussi surnommée "la ville aux cent ports" ou "les murs blancs". Ces appellations faisaient référence à son mur d'enceinte.

Sous la protection de Ptah, dieu des artisans, la ville était un riche centre religieux et économique.

Redécouvrir l'Égypte[]

Découvrez les origines de l'archéologie moderne.

Au XIXe siècle, l'intensification du tourisme et des fouilles ainsi que l'exportation d'objets antiques menacèrent le patrimoine archéologique égyptien.

Les Égyptiens contribuèrent eux-mêmes à cette destruction par le pillage des sites à la recherche d'objets à vendre et en réutilisant les pierres des monuments antiques et les briques crues appelée sebakh.

La création du Service de conservation des antiquités par le vice-roi d'Égypte, en 1858, fut une étape cruciale de la préservation du patrimoine égyptien.

Aidé par une équipe d'érudits étrangers, Auguste Mariette dirigea ce service d'une main de fer. Il travailla sur l'ensemble des sites majeurs d'Égypte, et intervint même en Nubie.

Conscient de la nécessité de conserver les objets exhumés en Égypte, Mariette demanda la création d'un musée dès 1858. Ce lieu est l'ancêtre du musée du Caire, connu du monde entier.

Gaston Maspero, le successeur de Mariette, développa et restructura le Service de conservation des antiquités et fut à l'origine d'une législation régissant l'exportation d'objets.

Ce service demeura dans les mains d'intellectuels français jusqu'à sa transmission aux Égyptiens, vers 1950.

Dès le milieu du XIXe siècle, l'égyptologie devint une discipline reconnue intéressant des organismes privés comme des sociétés savantes.

Jean-Claude Golvin, un architecte, archéologue et ancien chercheur français, se spécialise désormais dans la reconstitution artistique des villes et des édifices antiques.

À ce jour, il est l'auteur de plus de 800 dessins, dont trois volumes sont consacrés à la reconstitution de l'Égypte ancienne.

Ses œuvres remarquablement détaillées peuvent être consultées dans des ouvrages et des musées du monde entier.

Derrière les coulisses :

Notre équipe a été enchantée de sa collaboration avec Jean-Claude Golvin pour la reconstitution de l'Égypte présente dans le jeu.

Pour les 19 aquarelles exclusives qu'il a créées pour notre équipe, Jean-Claude Golvin s'est appuyé sur des données scientifiques et a extrapolé une interprétation de divers lieux et monuments de l'Égypte ancienne.

Ses ébauches et ses images finales ont ensuite servi de références à notre équipe pour la création de l'univers d'Assassin's Creed Origins.

Si l'on continue à étudier la riche culture religieuse et les monuments funéraires de l'Égypte ancienne, l'égyptologie moderne a évolué vers d'autres centres d'intérêt.

Les égyptologues contemporains sont désormais plus soucieux d'étoffer et d'approfondir les connaissances que de mettre au jour des objets impressionnants.

Jadis, l'essentiel du travail reposait sur des fouilles de terrain. Si l'on en pratique toujours, les égyptologues d'aujourd'hui fréquentent davantage les bibliothèques et les archives.

De nos jours, l'archéologie égyptienne est une approche multidisciplinaire. Les égyptologues classiques sont soutenus par des chercheurs relevant d'horizons très divers et faisant appel à de nouvelles techniques non invasives.

Les données GPS, l'imagerie satellite et le radar à pénétration de sol permettent aux archéologues d'évaluer ce qui se trouve sous la surface avant de commencer à creuser.

Natron[]

Découvrez les différentes utilisations du natron et son exploitation dans l'Égypte ancienne.

Le natron est un sel incolore que les Egyptiens utilisaient pour la conservation des aliments, la préparation de substances nettoyantes et la fabrication de verre. Il était également employé pour l'embaumement.

Durant le rite de l'embaumement, les prêtres recouvraient le corps de natron afin de l'assécher entièrement.

Ce n'est qu'après cette phase de dessiccation que débutait l'enveloppement.

Le natron était extrait dans la région de Ouadi-Natroun. Les principales méthodes d'extraction étaient la découpe de blocs dans les lacs asséchés ou le ratissage d'eaux saturées de minéraux lors des crues.

Derrière les coulisses :

Ces deux techniques sont toujours pratiquées et ont donné à notre équipe l'idée de reconstituer les mines situées au Nord-Ouest de Memphis.

Faune de l'Égypte ancienne[]

Découvrez la faune de l'Égypte ancienne.

Dès la Ire dynastie, les animaux domestiques et des bêtes sauvages figuraient sur les bas-reliefs.

Si la diversité de la vie sauvage représentait une source de nourriture abondante, elle a aussi influencé la culture et la mythologie.

Le territoire de l'Égypte abritait des animaux très variés: des panthères, des rhinocéros, des éléphants et de nombreuses espèces d'antilopes.

Dans le Nil, aux côtés des hippopotames et des crocodiles, vivaient de nombreuses espèces de poissons.

Les berges étaient peuplées d'oiseaux très divers, des rapaces aux oiseaux aquatiques en passant par les oiseaux chanteurs, tous représentés à l'aide de hiéroglyphes.

Quant aux reptiles et aux insectes tels que les cobras, scorpions et scarabées, ils ont grandement influencé l'art égyptien.

Si tous les animaux avaient une signification sacrée, les lions symbolisaient le pouvoir et la royauté aux yeux des Egyptiens de l'Antiquité. Ils étaient tellement prisés par les pharaons qu'ils ont été chassés jusqu'à l'extinction.

Flore de l'Égypte ancienne[]

Le climat et la géographie du delta du Nil ont permis à de nombreuses variétés de plantes de se développer.

Beaucoup étaient consommées par les humains, ou récoltées pour être vendues.

La constance des saisons rythmées par le Nil a permis à l'Égypte d'assurer sa subsistance pendant des siècles.

L'une des plantes les plus utiles était probablement le papyrus. Ce jonc de grande taille poussait en abondance en bordure du Nil.

S'il est surtout connu comme ancêtre du papier, les Égyptiens l'utilisaient à beaucoup d'autres choses : corde, sandales et nattes.

Des bateaux en papyrus ont été représentés sur des peintures et des bas-reliefs. Ils étaient utilisés lors de cérémonies rituelles.

De nombreux arbres poussaient sur les bords du Nil : des dattiers, des caroubiers, des tamaris.

Le premier arbre fruitier à être cultivé fut le figuier, suivi du pommier, du grenadier et, enfin, de l'olivier à l'époque du Nouvel Empire.

La culture de la mangue est apparue beaucoup plus tard en provenance d'Asie.

Certains arbres étaient associés à une divinité, par exemple Horus et l'acacia.

On a représenté les divinités Thot et Seshat inscrivant le règne d'un roi sur le trône d'un persea.

Le sycomore était lié à Iset, ou Isis, la déesse du rite de vie.

Hiéroglyphes de l'Égypte ancienne[]

Découvrez comment les hiéroglyphes ont évolué au fil du temps et ce qu'ils nous apprennent sur l'Égypte ancienne.

Les hiéroglyphes étaient employés comme écriture sacrée sur les édifices, les statues et les papyrus religieux. Les premiers symboles évoquant des hiéroglyphes furent trouvés sur des poteries remontant à 4000 ans avant notre ère.

Cette forme stylisée de signes et de dessins fut la seule écriture utilisée tout au long de l'histoire pharaonique.

Les Égyptiens considéraient les hiéroglyphes comme l'écriture des dieux.

Considérés comme une langue ardue, ils étaient destinés aux pharaons, aux nobles et aux prêtres, et réservés aux cérémonies, aux inscriptions des tombeaux et aux documents officiels.

Comme très peu d'Égyptiens étaient capables de lire les hiéroglyphes anciens, cette langue était entourée d'une aura mythologique, même dans sa propre culture.

Les hiéroglyphes nous offrent un aperçu de la culture égyptienne, non seulement par leur traduction, mais aussi par la structure des symboles eux-mêmes.

On les trouvait sur les parois des tombeaux, sur les sarcophages, les statues et les poteries, et ils étaient inscrits avec soin sur d'innombrables papyrus.

Dans de nombreux temples, les prêtres accomplissaient des rites quotidiens, et sur les murs étaient gravés des hiéroglyphes qui servaient pour des incantations.

Sur les peintures des tombeaux, les hiéroglyphes sont accompagnés de formules à réciter. Ces mots étaient censés être des incantations permettant au défunt de profiter des offrandes pour l'éternité.

Des incantations, des sorts et des offrandes étaient aussi écrits pour les vivants, pour guérir les maladies et renforcer les remèdes.

Le plus célèbre des documents de l'Égypte antique est le Livre pour sortir au jour.

Rédigé en hiéroglyphes et en hiératique, il décrit les incantations et les rites importants.

Ces incantations avaient pour but d'assurer une transition en douceur de la vie à la mort et de permettre au défunt d'éviter les périls de l'au-delà.

Même après déchiffrement, la lecture des hiéroglyphes demeure parfois complexe en raison des nombreux sens de lecture possibles.

Selon l'orientation des signes, les hiéroglyphes peuvent être lus de gauche à droite, de droite à gauche, horizontalement ou verticalement, mais jamais de bas en haut.

Pour comprendre le sens de lecture, il faut remarquer la direction à laquelle font face les signes figuratifs. Si un pictogramme "regarde" à droite, le lecteur doit commencer par la droite et lire en direction du symbole.

Le texte en colonnes des papyrus commence à droite puis se lit de haut en bas pour chaque colonne.

Les textes figurant sur les parois des tombeaux sont structurés comme une page de bande dessinée.

Le texte peut être placé devant, derrière ou au-dessus du personnage, et ses symboles "regardent" dans la même direction que le personnage.

Autre indice : le nom d'un dieu ou les hiéroglyphes représentant un dieu ou un roi se trouvent toujours avant le texte descriptif.

Comparés aux langues alphabétiques, les hiéroglyphes égyptiens comportent davantage de symboles.

Confrontés à l'absence de voyelles, les Égyptiens ont inventé une catégorie de signes. Placés à la fin des mots, ces signes aident à en comprendre la signification.

Par exemple, un dessin de lion fera référence à un lion, mais aussi au concept abstrait de lion : la notion de danger ou de puissance.

Les hiéroglyphes du moyen égyptien comptaient un peu plus de 700 signes. À la fin de l'époque gréco-romaine, il existait quelque 10 000 signes.

L'égyptologue Sir Alan Gardiner a créé une liste classant les signes hiéroglyphiques courants et leurs variantes.

Les langues de l'Égypte ancienne présentaient de nombreuses similarités avec des langues asiatiques et africaines. Elles ont évolué de manière similaire pour aboutir aux diverses formes écrites.

Ces langues appartiennent au groupe chamito-sémitique. Il y a eu cinq évolutions de la langue égyptienne disposant chacune de sa propre structure. On les appelle aujourd'hui vieil égyptien, moyen égyptien, néo-égyptien, démotique et copte.

Le copte est la seule langue vivante permettant aux linguistes de définir la structure des voyelles et de pratiquer une distinction entre dialectes.

Derrière les coulisses :

Si les systèmes hiéroglyphique et hiératique nous fournissent une idée de la structure et de l'écriture de l'égyptien antique, sa prononciation fait encore l'objet de débats.

Notre équipe a pris le parti d'utiliser une langue moderne en émaillant parfois les dialogues des personnages de mots égyptiens et grecs.

La langue parlée par les personnages d'arrière-plan est largement dérivée de la grammaire de l'égyptien de Sir Alan Gardiner.

Afin de redonner vie à une langue morte, nous avons consulté des égyptologues et des coachs de dialogues pour établir des niveaux de langage différents, et créer un jeu qui fasse honneur à la grande diversité du monde de l'Égypte antique.

Après l'arrivée d'Alexandre le Grand en Égypte et l'établissement de son règne, le grec devint la langue des autorités.

L'incapacité à lire les hiéroglyphes agaçait la population grecque. Ce type de tension a justifié la création de documents tels que la pierre de Rosette.

La propagation du christianisme a mis fin à la culture pharaonique et a entraîné la destruction de ses monuments païens.

C'est aussi la fin de l'usage et de la compréhension de l'écriture hiéroglyphique.

Jean-François Champollion[]

Tout savoir relatif aux hiéroglyphes s'évanouit entre le Ve siècle de notre ère et la Renaissance.

De nombreux passionnés s'efforcèrent d'en déchiffrer la langue, sans grand succès. Quelques chercheurs parvinrent néanmoins à identifier des noms et certaines structures grammaticales, et à confirmer que les cartouches correspondaient à des noms de rois.

Il manquait un élément d'information crucial, qui fut révélé grâce à la découverte de la pierre de Rosette.

La pierre de Rosette fut découverte en 1799 par Bouchard, un soldat de l'armée de Bonaparte.

Cette stèle date de l'an 196 avant notre ère. Le texte qu'elle porte est écrit en égyptien antique et en grec, dans trois alphabets : hiéroglyphique, démotique et grec.

Après la défaite de Bonaparte en 1801, les Britanniques s'emparèrent de la pierre. Elle se trouve depuis 1802 au British Museum, où elle demeure à ce jour l'objet qui attire le plus de visiteurs.

La première traduction, réalisée en 1803, se cantonnait à la partie en grec. Il s'agissait d'un édit du pharaon Ptolémée V rappelant à ses sujets qu'il avait conduit l'Égypte à la prospérité.

La pierre fut intégralement traduite vingt ans plus tard par Jean-François Champollion, qui travailla sur un fac-similé.

En étudiant la pierre, Champollion fit une observation fondamentale qui permit de lever le mystère : les hiéroglyphes n'étaient pas seulement des idéogrammes, mais aussi des phonogrammes.

Les hiéroglyphes sont composés de glyphes phonétiques, de caractères uniques et de logogrammes. Il s'agit d'une association de phonétique, d'alphabet et de mots entiers qui, une fois réunis, forment une langue.

En observant la pierre, Champollion a constaté une différence entre le nombre de caractères hiéroglyphiques et le nombre de caractères grecs correspondant au même mot. Ceci l'a conduit à penser que les hiéroglyphes devaient avoir des aspects phonétiques.

Ce fut la première étape de la résolution du mystère de la pierre de Rosette.

Afin de valider son hypothèse, Champollion chercha à identifier les noms de souverains égyptiens, puis les compara à leur prononciation phonétique dans la version grecque du texte.

Par exemple, Khéops était le nom grec attribué par les chroniqueurs antiques au bâtisseur de la grande pyramide.

L'étape suivante consista à vérifier cette hypothèse en utilisant l'obélisque de Philae comme référence supplémentaire.

Cet obélisque porte deux inscriptions, en hiéroglyphes égyptiens et en grec. En validant la présence des noms de Ptolémée et de Cléopâtre dans ces textes et en confirmant qu'ils présentaient les mêmes motifs phonétiques que la pierre de Rosette, Champollion sut qu'il était sur la bonne voie.

Lorsqu'il s'attaqua au déchiffrement de la pierre de Rosette, Champollion maîtrisait déjà plusieurs langues anciennes. Il tira profit de sa connaissance du copte pour identifier le hiéroglyphe du disque solaire de l'obélisque comme étant la traduction phonétique de Rê.

Les traductions ultérieures confirmèrent ses conclusions. Les hiéroglyphes égyptiens englobaient l'alphabet de manière phonétique et déterminative, ce qui signifiait que le symbole représentait le mot lui-même.

La fondation de Cyrène[]

Découvrez la ville de Cyrène.

La région de Cyrénaïque s'étend le long de la côte d'Afrique du Nord. Dans l'Antiquité, on l'appelait Pentapolis, en référence aux cinq villes principales qui composaient les colonies grecques.

En 630 avant notre ère, des colons grecs fondèrent la ville de Cyrène sur un plateau des montagnes vertes situées dans l'actuelle Libye.

L'augmentation rapide de la population a amené Cyrène à s'étendre sur les terrasses du plateau, ce qui en fit la première et la plus grande des cinq colonies.

La ville de Cyrène fut fondée par Battos Ier, sur les conseils de l'Oracle de Delphes.

Surpeuplée et souffrant de sécheresse, Théra, l'île natale de Battos, ne pouvait plus nourrir ses habitants. Battos consulta l'Oracle qui lui dit de rejoindre la côte d'Afrique du Nord à la recherche de terres cultivables.

La ville connut une série de rois pendant les deux premiers siècles de son existence. Mais une révolte mis fin à la monarchie et la cité fut ensuite dirigée par l'aristocratie.

Les édifices majeurs de Cyrène étaient les temples consacrés à des dieux grecs, comme Apollon, Déméter et Zeus, mais aussi ptolémaïque comme Isis et Sarapis. Une vaste agora occupait le centre de la ville, la célèbre acropole se trouvant du côté Ouest.

Une muraille fut ajoutée autour du port à la fin du IIe siècle de notre ère. Et comme la ville continuait à s'agrandir, des bâtiments furent construits hors des murs.

Sous l'influence romaine, la ville devint une importante place économique et son influence grandit en Méditerranée.

L'école de médecine de Cyrène éclipsait toutes les autres, mis à part celle de Kos, en Grèce.

Certains de plus grands mathématiciens, astronomes et géographes sont nés à Cyrène ou se sont installés dans les écoles de la ville. Parmi ces dernières, il y avait un institut de philosophie fondé par Aristippe, disciple de Socrate.

De l'an 115 à l'an 117 de notre ère, la révolte du quartier juif causa d'importants dégâts à Cyrène.

Au fil du temps, les batailles, les séismes et la mauvaise gestion des récoltes de silphion plongèrent la ville dans le chaos.

Elle fut finalement abandonnée en l'an 365.

Avec sa rade naturelle protégée par deux îles et des criques rocheuses, le port voisin d'Apollonia constituait un site idéal.

Le port fut progressivement doté d'un phare, puis de quais et d'entrepôts qui accueillaient des denrées de plus en plus nombreuses.

La succès commercial de son port permit à Apollonia de surclasser Cyrène jusqu'à devenir la capitale de Pentapolis.

Des tremblements de terre entraînèrent la disparition d'une bonne partie de la ville originale. On peut encore voir certaines des ses ruines sous la surface.

L'agora et les thermes[]

Découvrez les espaces publics de Cyrène et leur rôle dans la ville.

L'agora de Cyrène était à la fois le marché public et le lieu de réunion politique de la ville.

Sa cour centrale était à ciel ouvert. Les stands et échoppes se trouvaient sur les flancs, certains bien nichés sous les longues colonnades couvertes.

Comme dans les autres cités grecques, l'agora comportait un foyer central appelé prytanée. Il faisait fonction d'ambassade et on y accueillait les hôtes de la ville.

Derrière les coulisses :

L'élément central de l'agora était une statue sans nom représentant des victoires navales.

Cette statue est probablement à l'image de Nikè, la déesse de la Victoire.

Elle devait être très semblable à la Victoire de Samothrace actuellement exposée au Louvre, et qui a servi de référence à notre équipe.

L'agora de Cyrène comportait aussi de nombreux temples et édifices en l'honneur des dieux de la cité, et de Battos, le roi fondateur de la ville.

Il existait deux autels associés au temple d'Apollon et une statue de marbre vouée à la déesse Libya.

Parmi les bâtiments officiels, on peut citer le tribunal, dont les archives abritaient probablement les textes juridiques et les autres documents nécessaires à la gestion de la cité.

Des traces d'incendie laissent penser qu'il a pu être détruit lors de la révolte de la communauté juive, en 115 de notre ère.

Les bains publics étaient fréquents dans les villes grecques et romaines, et Cyrène ne faisait pas exception.

Deux thermes d'époques différentes ont été découverts parmi les ruines.

Une inscription à l'entrée de l'un d'eux pourrait avoir été placée par son propriétaire. Elle fait remonter ce bâtiment à la période hellénistique.

L'origine des mosaïques est purement fonctionnelle : elles répondent à la nécessité d'étanchéifier le sol.

Apportées par les Grecs en Égypte et en Cyrénaïque, les mosaïques employaient des motifs de la vie quotidienne, de la faune marine ou des personnages mythologiques.

Outre les motifs grecs classiques, les mosaïques intégrèrent aussi des concepts spécifiques de la culture égyptienne, comme le nelumbo.

Mais les plus belles mosaïques mises au jour proviennent d'Alexandrie.

Les thermes de Cyrène furent installés à l'emplacement d'un tombeau souterrain remontant au VIe ou au VIIIe siècle avant notre ère.

Des sièges furent taillés dans la roche afin de rendre les ablutions plus confortables.

Comme beaucoup d'édifices publics, les thermes étaient richement décorés. On y a trouvé des statues, notamment d'Aphrodite et d'Eros en archer.

Le frigidarium, un bassin d'eau froide, était la première salle dans laquelle pénétraient les visiteurs. Il était suivi du tepidarium, dont l'eau était tiède, et de la salle aux eaux chaudes appelée caldarium.

L'eau des thermes provenait d'une source naturelle. Selon les besoins, des pierres brûlantes étaient déposées dans l'eau afin de générer de la vapeur.

L'eau provenant de la source arrivait dans une citerne et rejoignait une fontaine appelée Aqua Augusta.

Derrière les coulisses :

Par la suite, des thermes romains furent construits sous le règne de Trajan et restaurés sous celui d'Hadrien.

Après le tremblement de terre de 365, ils furent remplacés par des thermes de style byzantin, sachant que le nouvel édifice réutilisait des pierres des thermes précédents.

Pour créer le lieu présenté dans le jeu, notre équipe a utilisé des documents décrivant les thermes bâtis sous Trajan.

Le temple de Zeus à Cyrène[]

Orienté face à l'est et au soleil levant, le temple consacré au culte de Zeus a été construit au Ve siècle avant notre ère.

Long de 70 mètres et doté de 46 colonnes doriques, ce fut le plus vaste temple grec bâti en Afrique. Il était presque aussi grand que le Parthénon ou que le temple de Zeus à Olympie.

L'extérieur présentait les éléments de décoration habituels de l'architecture dorique.

Les colonnes étaient de dimensions différentes, ce qui procurait aux visiteurs une impression unique devant chacun des flancs.

Le temple fut détruit au moment de la révolte des Juifs, mais l'empereur Hadrien le fit reconstruire. Il ne fit pas refaire le portique extérieur, mais installa de nouvelles colonnes corinthiennes en marbre.

Le temple fut finalement achevé sous Marc Aurèle.

À l'époque d'Auguste, on vénérait une reproduction fidèle, mais de plus petite taille, du Zeus d'Olympie.

Par la suite, Hadrien fit installer une nouvelle statue de Zeus de 12 mètres, comparable à celle d'Olympie. Réalisée en marbre ciselé, la tête, les bras et les pieds étant sculptés en ronde-bosse.

Les archéologues confirment la présence d'une statue monumentale de Zeus dans ce temple, mais les experts sont partagés quant à la nature réelle du culte : Zeus proprement dit ou Zeus-Ammon.

Notre équipe a décidé d'y placer une statue de Zeus-Ammon, car Cyrène a joué un rôle majeur dans la propagation de ce culte dans toute la Méditerranée grecque.

Les monuments importants de Cyrène[]

Découvrez le sanctuaire d'Apollon et l'amphithéâtre de Cyrène.

Le sanctuaire d'Apollon se trouve sur un promontoire du plateau de Cyrène surplombant la Méditerranée.

On pouvait y accéder par la route depuis Apollonia, par la nécropole ou par la voie sacrée, en venant de la ville.

Les nombreux temples et statues témoignent des influences cultuelles gréco-romaines et égyptiennes qui ont baigné la ville au fil des siècles.

Des temples dédiés à Apollon et Zeus côtoyaient ceux de divinités ptolémaïques telles que Sarapis et Isis.

Les décorations de nombreuses fontaines représentaient d'autres dieux, dont la divinité de la ville, Cyrène.

Un vestibule appelé propylée marquait l'entrée du sanctuaire et mettait en valeur la fontaine d'Apollon.

Dieu du Soleil et de la Protection, Apollon était une divinité majeure des Grecs et des Romains.

Le sanctuaire construit en son honneur était considéré comme sacré.

Ce temple imposant, bâti sur un promontoire naturel de 200 mètres de long et de 50 mètres de large, était entouré d'une grande colonnade dorique.

Les portions mises au jour par les archéologues indiquent que des restaurations des colonnes ont eu lieu en 115-116 de notre ère.

L'autel se trouvait devant le temple. Tous deux étaient de la même époque, mais ils furent restaurés à des dates différentes.

Chaque année, on sacrifiait devant l'autel de nombreux taureaux afin d'honorer Apollon. L'empreinte de l'anneau qui servait à maintenir les animaux est encore visible dans la pierre.

Derrière les coulisses :

Taillée à l'époque romaine, la statue d'Apollon citharède a été retrouvée près du temple. On la considère comme une découverte archéologique majeure.

Elle était en morceaux lorsqu'elle fut mise au jour, mais, par chance, presque tous les fragments ont depuis été retrouvés. Elle se trouve actuellement au British Museum.

Notre équipe a imagé l'apparence de la statue à partir de sa reconstitution partielle, et l'a placée dans le temple afin de mettre en valeur la divinité majeure de la région.

L'amphithéâtre de Cyrène se trouve près de ce que l'on appelle la terrasse de Myrtousa, dans les environ du sanctuaire d'Apollon.

Il fut bâti au-dessus de l'ancien théâtre, au IIe siècle.

Initialement employé comme scène, le théâtre fut transformé en amphithéâtre en raison de l'appétit du peuple pour les spectacles romains de gladiateurs.

Des entrées étaient situées aux deux extrémités de l'amphithéâtre. Un mur avait remplacé les deux premiers rangs de gradins afin de protéger les spectateurs des animaux sauvages.

Le tunnel utilisé pour la parade des animaux et des gladiateurs faisait le tour de l'arène, contrairement à celui du Colisée de Rome, qui se trouvait en-dessous.

Le sous-sol et les couloirs abritaient les gladiateurs et les animaux. Des monte-charges élevaient les cages au centre de l'arène.

Derrière les coulisses :

Comme le théâtre initial était proche de la falaise, il fut impossible d'en faire un cercle parfait. L'édifice final eut donc une forme ovale, mais cela ne l'empêcha pas d'offrir une excellente vue depuis chacune de ses places.

Pour des raisons techniques, notre équipe a décidé d'opter pour une forme circulaire, en utilisant comme référence le théâtre romain.

L'acropole de Cyrène[]

Découvrez le secteur de l'acropole dans la ville de Cyrène.

Située en bordure Ouest de la ville, l'acropole de Cyrène était moins grande que celle d'Athènes, mais sa position ne hauteur lui permettait de protéger la ville.

On y entrait par une porte bordée de deux tours. Une inscription encore visible de nos jours indique que les murs et la citadelle ont été restaurés à l'époque d'Auguste.

Diverses statuettes ont été mises au jour sur ce site, dont une de Bérénice, fille de Magus, roi de Cyrène et, de surcroît, demi-frère de Ptolémée II.

A la tour Ouest, on trouve un sanctuaire fermé par deux petits temples dotés d'un vestibule et d'un autel, que l'on attribut à Sarapis et à Isis.

Lors des fouilles qui ont dégagé ces temples, les archéologues ont découvert des traces d'incendie, mais on ignore à quelle époque le feu a fait des ravages.

Derrière les coulisses :

Par la suite, des fortifications furent érigées afin de résister à une armée d'invasion.

Elles ont entièrement recouvert les vestiges des habitations romaines voisines, que les archéologues n'ont pas encore mis au jour.

L'arène des gladiateurs[]

Découvrez les arènes de gladiateurs de la République romaine.

Derrière les coulisses :

Cyrène n'accueillit des combats de gladiateurs qu'après la période où se déroule le jeu, à l'époque romaine, mais notre équipe a décidé d'y placer une arène pour deux raisons.

Elle a estimé qu'il était important de présenter cet aspect de la vie romaine, et elle a considéré que cela permettrait d'offrir des possibilités de gameplay intéressantes.

Historiquement, les premiers gladiateurs étaient des prisonniers de guerre.

Ce spectacle composé de violents affrontements entre hommes, ou face à des animaux sauvages, perdura pendant près d'un millénaire.

Par la suite, des volontaires s'engagèrent dans l'arène. Assoiffés d'argent et de célébrité, les combattants les plus talentueux relevaient le niveau de ce divertissement. C'est ainsi qu'est né le métier de gladiateur.

Liés par contrat au laniste, les combattants étaient nourris, entraînés et gardés dans une sorte de caserne.

Certains gladiateurs étaient légèrement protégés, d'autres portaient une armure plus lourde, et chaque type de combattant disposait d'un armement et d'une armure spécifiques.

Les organisateurs faisaient souvent s'affronter deux factions ayant les faveurs du public.

Les épreuves étaient très organisées. Les combats se déroulaient en musique et sou l'œil d'un arbitre.

La mort, que ce soit au combat ou sur décision, n'était pas toujours la seule issue pour le vaincu.

Certains furent libérés en reconnaissance de leur talent, et acquirent une grande notoriété.

Principales exportations de Cyrène[]

La principale source de richesse de Cyrène fut la culture et l'exportation du pavot et du silphion.

Si l'opium extrait du pavot était également exporté, on ne sait que peu de choses sur cette culture.

En revanche, on en sait beaucoup plus sur celle du silphion.

Le silphion, plante à fleurs jaunes, était considéré comme un don du dieu soleil.

Il poussait exclusivement dans cette région proche de la Méditerranée, et l'extrait de silphion était exporté à prix d'or. Pour Cyrène, son importance économique était telle qu'il figurait sur ses pièces de monnaie.

La racine de silphion produisait une résine que les Grecs et les Romains employaient dans divers remèdes, de la toux à l'indigestion en passant par les fièvres. Elle était également employée comme contraceptif.

Cette herbe était aussi utilisée en cuisine, comme l'indique un recueil de recettes du IVe siècle avant notre ère, notamment pour une préparation de flamant rose.

La surexploitation due à la demande et les évolutions climatiques entraînèrent progressivement la disparition du silphion.

Les dernières mentions de silphion datent du IVe siècle de notre ère. À ce jour, on n'a retrouvé aucune trace de cette plante.


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