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Cet article concerne le Codex d’Altaïr Ibn-La'Ahad. Vous cherchez peut-être le Codex du Prophète ?
« Un manuscrit décrivant le fonctionnement interne de l'Ordre - ses origines, sa vocation, ses techniques... Notre credo, si tu préfères. »
– Mario Auditore, vers 1478.[src]

Le Codex d'Altaïr Ibn-La'Ahad était le journal personnel que rédigea le Maître Assassin Altaïr Ibn-La'Ahad suite à la mort de son Mentor, Al Mualim. Il traite de son étude de la Pomme d'Éden qu'il avait en sa possession et des nouvelles normes instaurées par Altaïr au sein de la Confrérie des Assassins, et constitue le récit autobiographique le plus complet de sa vie.

Histoire

Origines

En 1191, l'Assassin Altaïr Ibn-La'Ahad devint le nouveau Mentor des Assassins du Levant, entrant en possession de l'une des Pommes d'Éden. C'est à la suite de ces deux événements qu'il commença à écrire son Codex, qui représentait en quelque sorte ses mémoires et dans lequel il dessina de nouvelles armes inédites et tactiques d'assassinat. L'une d'entre elles était l'utilisation du poison, ou encore la création du pistolet caché.[1]

Confié aux frères Polo

En 1257, Altaïr légua son Codex à Niccolò Polo, un marchand italien ayant adhéré à l'idéologie des Assassins et embrassé sa cause.[2] Malheureusement, Niccolò et son frère Maffeo perdirent le Codex aux mains de Kubilai Khan.[3]

Des années plus tard, c'est Marco Polo, le fils de Niccolò, qui le rapporta de son voyage en Orient et le confia à l'Assassin Dante Alighieri, qui le remit à son tour à son apprenti, Domenico Auditore.[1]

Enfin, les pages du Codex furent arrachées par mégarde par ce dernier et disséminées dans plusieurs paquets de marchandises du port de Florence, pour éviter que le Codex ne tombe entre les mains de pirates ivres engagés par les Templiers.[1]

Rassemblé par Ezio

Pendant quelques années à partir de 1476, l'Assassin Ezio Auditore da Firenze rassembla les pages à travers toute l'Italie pour les rassembler et percer leurs secrets. C'est notamment grâce à elles qu'il put déterminer l'emplacement du Sanctuaire de Minerve, situé sous la basilique Saint-Pierre de Rome.[1]

Après le siège de Monteriggioni par les Borgia, les pages du Codex furent finalement dispersées à nouveau.[4]

Aux mains des Templiers

Bien qu'elles n'aient jamais été complètement rassemblées, des collectionneurs privés s'en emparèrent - sans doute des Templiers - et certaines pages furent exposées dans des musées publics, ou gardées dans la bibliothèque de Florence. Alan Rikkin avait quant à lui réussi à se procurer une copie du Codex d'Altaïr, qu'il étudia dans son bureau du Centre de réhabilitation de la fondation Abstergo.[5]

Pages

Pages 1 à 15

Cela fait plusieurs jours que je suis en possession de cette relique. Peut-être même des semaines. Ou bien des mois ? Je ne suis plus sûr de rien... Parfois, les autres me rendent visite. Ils m'apportent de la nourriture et une distraction. Selon eux, je ne devrais pas autant m'investir... Malik m'a même suggéré de renoncer. Mais il n'en est pas question. Je dois percer le mystère de la Pomme d'Éden. Il le faut... S'agit-il d'une arme? D'un registre? Est-elle un peu des deux ? "Car avec beaucoup de sagesse, on a beaucoup de chagrin..." La philosophie d'un tel postulat m'est familière... mais elle émane d'une société qui a livré des guerres en brandissant des idées plutôt que des épées. Alors est-ce la vérité - celle à laquelle je dois me fier ? Sa fonction est simple. Élémentaire, dirais-je. La domination. Le contrôle. Son fonctionnement, en revanche... ce sont les méthodes et les moyens pour y parvenir qui sont FASCINANTS. Quiconque succombe à sa lumière voit ses désirs exaucés. Elle ne demande qu'une chose en retour : une obéissance aveugle et sans conditions. Comment résister ? Cette relique est la tentation incarnée. Je me rappelle mes moments de faiblesse, ma confiance ébranlée par les mots d'Al Mualim. Lui qui avait été comme un père pour moi, s'était finalement révélé être mon pire ennemi. Il aura suffi que le doute s'insinue en moi, ne serait-ce qu'un instant, pour qu'il contrôle mon esprit avec cette relique. Mais j'ai triomphé du mal, retrouvé ma confiance... et envoyé Al Mualim dans l'autre monde. Je me suis libéré de mes chaînes. Et maintenant, je m'interroge... suis-je vraiment libre ? Je suis là, tentant désespérément de comprendre les rouages d'un objet que j'ai juré de détruire. La raison est simple : la Pomme a des choses à dire. Je ressens un léger frémissement - il annonce quelque chose d'important, et de dangereux. Nous sommes tous en danger. Il est de mon devoir d'y remédier. Je ne peux pas renoncer avant d'avoir découvert la vérité. Il n'en est pas question.

Codex page2

Codex page 3

Ce qui suit est une énumération des grands paradoxes de l'ordre des Assassins : (1) Nous aspirons à la paix, mais nous tentons d'y parvenir par le crime. (2) Nous aspirons à libérer l'esprit des hommes, mais nous obéissons nous-mêmes à un maître et nous nous soumettons à un ensemble de règles. (3) Nous aspirons à dénoncer les dangers d'une foi aveugle, mais nous suivons nos propres préceptes les yeux fermés.

Je n'ai aucune explication satisfaisante à apporter, je puis seulement m'interroger... Transgressons-nous nos principes pour servir une cause plus noble ? Et si tel est le cas, qu'est-ce que cela fait de nous ? Des menteurs ? Des imposteurs ? Des faibles ? Nous passons chaque seconde de notre vie à nous débattre avec ces contradictions, et en dépit de toutes ces années passées à méditer sur la question, je n'ai toujours aucune réponse acceptable à formuler... si tant est qu'une telle réponse existe.
"Rien est vrai. Tout est permis". Et si la réponse était dans notre credo ? Une vérité et son contraire peuvent-elles coexister ? Après tout, pourquoi pas ? n'en suis-je pas la preuve vivante ? Nos intentions sont nobles, mais nous recourons à des moyens barbares. Nous célébrons le caractère sacré de la vie, mais nous prenons celle de nos ennemis.

Qui sont Ceux-qui-était-là-avant ? Qu'est-ce qui les a amenés ici ? Et quand sont-il arrivés ? Il y a cent ans ? Mille ans ? Peut-être plus ? Il ne reste pratiquement aucune trace de leur passage. Que sont ces reliques ? Des bouteilles jetées à la mer ? Des instruments destinés à nous aider et nous guider ? Ou bien sommes-nous en train de nous battre pour le contrôle de quelques objets sans importance qu'ils auraient laissés derrière eux ?

Robert de Sablé est peut-être mort, mais sa Confrérie a survécu. Plus discrète en apparence, je crains toutefois qu'elle ne représente toujours une menace. Autrefois, ses membres déambulaient fièrement dans les rues — ce qui faisait des cibles faciles — mais aujourd'hui, ils agissent dans l'ombre et il devient de plus en plus difficile de les traquer. Quel complot pernicieux fomentent-ils dans le plus grand secret ? Notre tâche s'en trouve d'autant plus ardue.

Déjà les rumeurs d'une expédition à Chypre se précisent. Je dois en savoir plus... Ce constat m'a fait réaliser que nos tactiques doivent elles aussi évoluer. Il n'est plus question de nous retrancher dans nos forteresses. Ni d'assassiner nos cibles sous les yeux de tous. Nous devons tisser notre toile à l'abri des regards. Et cesser d'agir dans la continuité du passé.
Si j'attends de nos frères qu'ils renoncent à leurs rituels, en revanche, je ne leur demande pas de renoncer à notre credo. C'est LUI qui fait de nous des Assassins. Pas le doigt qu'on nous sectionne. Pas les vaines promesses d'une vie meilleure après la mort. Ni même l'interdiction d'utiliser du poison. Nous agissons dans l'intérêt du peuple, pas pour préserver nos coutumes. Si la prudence est de mise, nous nous montrerons discrets. S'il nous faut recourir à quelque poison, nous n'hésiterons plus. Si nous pouvons utiliser notre lame secrète sans qu'il soit besoin de nous sectionner le doigt, alors soit. Nous ne manipulerons plus nos disciples par le mensonge et la ruse. Nous nous exprimerons clairement et honnêtement. Ce sera en quelque sorte notre renaissance...

J'avais cru qu'Adha serait celle qui apaiserait mon âme, que grâce à elle, je pourrais déposer les armes et mener une vie normale. Je sais aujourd'hui que les rêves ne sont pas fait pour être vécus... Son visage. J'essaie de le chasser de mon esprit. Je me vois encore à bord de mon bateau, pourchassant les Templiers qui l'avaient capturée, naviguant sans relâche jour et nuit. J'ai presque failli les rattraper. Presque. Si seulement j'avais été plus rapide... J'ai tenu son corps sans vie dans mes bras – je n'oublierai jamais son regard éteint et horrifié... J'ai traqué tous les responsables de sa mort — les uns après les autres — jusqu'à ce qu'il n'en reste plus un seul dans ce monde. Mais je n'en ai retiré aucun plaisir. Aucune satisfaction. Aucun soulagement. Leur mort ne ma l'a pas ramenée. La vengeance n'a pas cicatrisé mes blessures. Après cela, j'ai cru que plus jamais je ne pourrais ressentir la même chose pour une autre femme.

Par chance, j'avais tort.

Pourquoi notre instinct nous incite-t-il à la violence ? J'ai observé les interactions entre les différentes espèces. C'est à croire que notre besoin inné de survivre passe nécessairement pas l'élimination d’autrui. Pourquoi ne pas affronter ensemble l'adversité ? Nombreux sont ceux qui pensent que le monde a été créé par des forces divines - mais seul un fou peut en être à l'origine, un fou qui ne jure que par la mort, la destruction et la désolation. Nos origines semblent chaotiques, fortuites. Notre finalité, nous ne la comprenons qu'avec le temps qui passe. C'est la nature qui la dicte et - plus tard seulement - les hommes.

Il suffit de répéter une phrase assez souvent et assez fort pour qu'elle devienne une vérité. Du moins, si elle survit à ses détracteurs. Mais, si on parvient à les réduire au silence, alors ce qui reste est, par défaut, considéré comme vrai.

De façon objective, peut-on considérer qu'il s'agit de la vérité ? Non. D'ailleurs, est-il vraiment possible d'exprimer un point de vue objectif ? Là aussi, la réponse est non. C'est littéralement et physiquement impossible. Il y a trop de variables. Trop de données et de formules à prendre en compte. Bien sûr, on peut essayer. On peut se rapprocher petit à petit de la révélation. Mais l'atteindre, jamais...
Je suis convaincu que tant que les Templiers existeront, ils tenteront de déformer la réalité pour mieux l'adapter à leurs ambitions. Ils sont conscients que la vérité absolue n'existe pas. Du moins, ils savent que, quand bien même elle existerait, nous n'aurions pas le bagage nécessaire pour l'interpréter. Il cherchent donc à imposer leur propre version. Voila sur quoi repose leur prétendu "Nouvel ordre mondial". Ce qu'ils veulent, c'est remodeler notre existence à leur image. Les reliques n'ont rien à voir là-dedans. Les hommes non plus. Ce ne sont que des outils. Ce sont les concepts qui importent. C'est très rusé de leur part. En effet, comment déclarer la guerre à un concept ?
C'est l'arme parfaite. Elle n'a pas pris forme physique, mais elle peut altérer notre environnement de bien des façons - violentes, pour la plupart. On ne peut pas tuer une croyance. Même si on tue ceux qui l'adoptent, même si on détruit les textes qui l'entretiennent, on ne gagne qu'un court répit. Un jour, quelqu'un s'y intéressera de nouveau, la réinventera. Ma conviction est que nous, les Assassins, avons simplement redécouvert un Ordre qui existait bien avant l'arrivée du Vieil Homme...

Codex 10

Attis. Dionysos. Horus. Krisha. Mithra. Jésus. Leurs existences présentent tant de similitudes. Étrange coïncidences. Une naissance divine, des persécutions, des disciples, des miracles, et enfin la résurrection...

Comment est-ce possible ?
Et s'il s'agissait de la même histoire qui aurait traversé les siècles? Une sorte d'emprunt, simplement remis au goût du jour, qui aurait évolué, tout comme nos outils et notre langue... Le récit de leur vie est-il basé sur des faits ou a-t-il été inventé ? Un peu des deux, peut-être... Ces personnages pourrait-ils être qu'une seule et même personne, dont l'existence aurait été prolongée et transformée par un Fragment d'Éden ? Aux yeux d'Al Mualim, Jésus était un homme comme les autres, un simple mortel qui excellait dans l'art de la manipulation. Avait-il raison? Et si ces hommes sont réels - s'ils ont déjà vécu parmi nous à plusieurs reprises - cela signifie-t-il qu'ils reviendront ? Peut-être sont-ils déjà là ? Des questions... chaque jour de nouvelles questions...

Codex 12

Codex 13
La lame secrète nous a accompagnés, toutes ces années. Certains disent même qu'elle nous caractérise. Ils n'ont pas entièrement tort. Nous lui devons nombre de nos succès. Pourtant, cette arme semble avoir fait son temps. J'ai effectué des recherches dans le but de l'améliorer, mais aussi pour éviter à ceux qui l'utilise d'avoir à se couper un doigt. J'ai commencé par ajouter une plaque pour repousser les attaques. Les autres Assassins pensent qu'elle est faite d'un nouveau métal, dont ils me croient l'inventeur (la formule est précisée sur cette page). Mieux vaut qu'ils ne sachent pas la vérité. Grâce à la collaboration de Malik, j'ai également décrit de nouvelles méthodes d'assassinat : depuis des zones en hauteur, suspendu à une corniche, ou depuis une cachette. Des techniques simples, mais qui peuvent s'avérer décisives. Enfin, la dernière amélioration - la plus simple - concerne l'ajout d'une seconde lame en tout point identique à la première. Si un Assassin doit se débarrasser de deux cibles à la fois, il lui suffit de bien préparer son attaque et il a toutes les chances de parvenir à ses fins. Ces lames n'existent qu'en nombre limité, le métal qui nous sert à les forger étant très difficile à trouver. Tout le monde ne sera donc pas autorisé à les utiliser...

L'homme cherche à dominer ce qui l'entoure. Je suppose qu'il est dans notre nature de vouloir exercer une emprise sur notre environnement, mais cela ne devrait pas s'étendre aux autres êtres humains... Pourtant, chaque jour, certains son contraints - par la force ou par la ruse - de servir un maître. D'autres, qui jouissent encore de leur liberté, sont amenés à croire que leur vie n'a aucune valeur. J'ai vu comment les hommes persécutent les femmes. J'ai entendu les mots cruels adressés à ceux qui arrivent de pays étrangers. J'ai vu comment on traite ceux qui ne partagent pas la même foi. Et ceux qui se comportent différemment...

Nous abordons souvent ces sujets quand nous montons la garde sur les hauteurs de Masyaf. Que peut-on faire pour y remédier ? Doit-on encourager la tolérance et l'égalité ? Parfois, nous parlons d'éducation, et nous croyons que la connaissance nous protégera contre l'immoralité. Mais quand je marche dans les rues et que je vois des esclaves sur le point d'être vendus, mon cœur saigne. Quand je vois un mari insulter et lapider sa femme en lui expliquant qu'elle n'est là que pour le servir, je serre les points. Et quand je vois des enfants, arrachés à leur parents, être exploités avant de mourir sous le soleil du désert...
Aujourd'hui, je ne pense pas que le dialogue serve à quoi que se soit. Aujourd'hui, tout ce qui m'importe, c'est de punir les auteurs de ces crimes.

Codex 15

Pages 16 à 30

La Pomme est une sorte de catalogue de ce qui nous a précédé. Et dans ses entrailles tortueuses et aveuglantes, j'ai entrevu l'avenir. Une telle chose ne devrait pas être possible. D'ailleurs, il ne s'agit peut-être que d'une illusion. Comment le savoir ? Comment en être sûr ?

Je songe aux répercussions de ces visions : ces images évoquent-elles ce que sera notre avenir, ou simplement ce qu'il pourrait être ? Pouvons-nous le changer ? Devons-nous essayer ? Et, dès lors, comment être sûr que ce que nous avons vu se réalisera ? Je suis - comme toujours - tiraillé entre action et inaction. J'ignore comment changer le cours des choses, si tant est que ce soit possible. D'ailleurs, suis-je là pour ça ? Je continue de rédiger ce journal. N'est-ce pas là une tentative de changer - ou du moins d'avérer - ce que j'ai vu ?

De toutes les choses que j'ai vues, ce sont les images des flammes qui m'ont le plus impressionné... Des piliers si hauts qu'ils semblaient toucher le ciel. Le sol qui grondait, qui vibrait. Les montagnes qui se fissuraient, se déchiraient. Les grandes tours de métal brisées en éclats, leurs entrailles répandues à même le sol. Et partout des cris. Un chœur si terrifiant qu'aujourd'hui encore j'entends son écho.

Quelle est cette folie dont j'ai été témoin ? Sont-ils derrière tout ça ? "Ceux-qui-était-là-avant"... Est-ce ainsi qu'ils ont disparu ? Dans le feu ? Dans la poussière ? C'est peut-être après ce pouvoir destructeur que courent les Templiers. Avec une telle puissance, notre dévotion leur serait acquise. Quel espoir resterait-il alors ? Avec cette abomination entre les mains, ils pourraient plonger le monde dans les ténèbres.

Nous sommes contraints de nous cacher. De demeurer silencieux. De façonner l'histoire en secret. Certains de nos frères ont exprimé leur désaccord. Ils sont en colère. Pour eux, rester dans l'ombre est une erreur. Cela ralentit notre travail. Mais ils ne connaissent pas les risques. S'exposer serait beaucoup trop dangereux. On nous prendrait pour des illuminés, on nous attaquerait. C'est ainsi. Ça l'a toujours été. S'il y a une chose que j'ai apprise, c'est que, quand on parle aux hommes, ils ne comprennent pas. Il faut leur montrer. Il faut qu'ils puissent eux-mêmes établir des relations. Si je disais à un homme : "sois dévoué, sois tolérant, ouvre ton esprit...", il oublierait mes paroles et aucun changement ne se produirait. Ce serait peine perdue. Voilà pourquoi nous devons maintenir le cap.

Codex 19
Une légende mentionne la Toison d'or. Pourrait-il y avoir un lien entre les deux ?
J'ai continué d'affiner le processus de transformation du métal, et je suis parvenu à fabriquer une armure d'une qualité encore inégalée.
Sa solidité est exceptionnelle, et pourtant elle reste très légère et ne gêne pas les mouvements.
Je suis à la fois émerveillé et terrifié. Nous avons créé une armure qui pourrait changer toutes les guerres à venir, en rendant ceux qui la portent pratiquement invincibles.
J'ai peut-être fait une erreur en fabriquant ces pièces de protection. Mieux vaut détruire toutes ces formules. Que se passerait-il si elles tombaient entre les mains de nos ennemis ? C'est beaucoup trop risqué.

J'ai étudié les anciennes croyances païennes, celles qui existaient avant qui l'Humanité ne soit obsédée par un Créateur unique et divin. Elles semblaient s'intéresser plus aux forces fondamentales qui gouvernent le monde qui nous entoure qu'à des principes moraux arbitraires...

Le soleil se lève le matin et se couche le soir. La marée monte et descend. L'herbe pousse, se flétrit, meurt, avant de repousser. L'air se réchauffe et se refroidit. Une force inconnue nous retient au sol et nous empêche de le quitter. Auparavant, chacun de ces phénomènes était représenté par une divinité. Chacune avait un visage, était identifiée comme une force distincte et d'une grande puissance. Ces forces individuelles n'étaient pas moins liées entre elles - elles formaient un panthéon d'esprits. Ainsi, une main invisible veillait au développement du monde.
Ensuite, l'humanité a tenté d'établir des catégories, d'étudier, d'expliquer et de comprendre ces mécanismes - certes de façon imparfaite. Cette époque est révolue. Aujourd'hui, on nous demande de nous satisfaire d'une explication beaucoup plus simple. Quelle naïveté de penser qu'il existe une réponse unique à chaque question, à chaque mystère. Qu'une lumière divine gouverne tout. On nous dit que cette lumière apporte la vérité et l'amour. Moi, je dis qu'elle nous aveugle est nous maintient dans l'ignorance.
Si seulement, un jour, l'homme pouvait se détacher de ces monstres invisibles et adopter de nouveau une conception plus rationnelle du monde. Ces nouvelles religions sont si aisées à pratiquer, et ceux qui les rejettent sont promis à des tourments si terribles. La peur pourrait nous forcer à croire en ce qui est assurément le plus grand mensonge de tous les temps.

Codex 21
On peut se servir d'extraits de plantes qu'on trouve dans la région. Il est également possible de se procurer des espèces plus rares auprès de marchands et de voyageurs, mais leurs propriétés sont moins bien connues ; un examen plus approfondi est donc nécessaire.
Un matériel d'alchimie classique peut être utilisé pour distiller le poison. Il convient de prendre certaines précautions, car certains poisons sont directement absorbés par la peau. Nombreux sont ceux qui ont été victimes de leur imprudence. La lame doit être évidée, en respectant les indications précisées ici. Toute déviation peut créer des fissures dans le métal susceptible d'affaiblir la lame ou même de provoquer sa rupture.

Codex 22
Que faire de cette carte ? C'est le monde entier qu'elle semble représenter. Il n'est pas plat, comme on le prétend, mais rond, comme une sphère. Comme la Pomme. Comment une telle chose peut-elle être possible? Les terres qui y figurent sont encore plus étranges. De vastes étendues inconnues, inexplorées. Tant de contrées encore à découvrir... Sont-elle habitées ? Ces peuples nous ressemblent-ils ? Si ce n'est pas le cas, en quoi différent-il de nous ? J'aimerais connaître ces réponses. Plus tard, peut-être, j'aurai l'occasion de voyager, d'organiser une expédition et d'explorer ces contrées lointaines...

Codex 23

Certains jours, ma famille me manque... ma famille, ou plutôt le souvenir que j'en ai. Je n'ai pas vraiment connu mes parents, même si nous vivions tous ici. C'était ainsi. Cela les a peut-être affectés, même s'ils ne l'ont jamais montré. Nous n'avions pas le droit de vivre ensemble.

J'ai passé la plus grande partie de mon enfance à m'entraîner, j'ai donc rarement eu le temps de réfléchir à cette séparation. J'ai fini par oublier mes parents, par les considérer comme des étrangers. Al Mualim était devenu un père pour moi. Si l'amour qu'il me portait était fragile et perfide, cela semblait me suffire. C'était peut-être mieux ainsi. C'est du moins ce que je pensais.
Un jour, je serai père. Ainsi le veut notre Ordre. Mais je ne ferai pas la même erreur. Et j'espère que les autres Assassins m'imiteront. Nous devons avoir le droit d'aimer nos enfants et d'être aimés en retour. Al Mualim croyait que de tels liens ne pouvaient que nous affaiblir, nous feraient chanceler quand nos vies seraient en danger. Mais si nous nous battons pour ce qui est juste, pour ceux que nous aimons, cela ne suffit-il pas à justifier notre sacrifice ?

Codex 25

Maintenant, je connais la réponse. Je connais la vérité. Plus jamais je ne toucherai ce maudit objet. Et personne ne devrait s'en approcher à l'avenir. J'ai essayé - enfin! - de le détruire, mais on ne peut ni le déformer, ni le briser, ni le faire fondre. Comble de l'ironie, je suis sûr que si je lui demandais comment faire, la Pomme me le dirait. Mais cette perspective ne me rassure pas non plus. Elle a toujours quelque chose à offrir. Je ne dois pas céder. La Pomme doit être placée en lieu sûr. Nous allons la cacher sur l'île - celle qui leur appartenait, et qui est à nous désormais. Il y a un trésor là-bas - à l'abri des regards. Cela devrait suffire. Certains risquent de découvrir que je me suis séparé de la relique... Mais il serait encore plus risqué de la conserver. Elle finira par me tenter. Je suis faible. Nous le sommes tous. Comment ne pas succomber ? Oh, les choses que j'ai vues... Tout est décrit ici - dans le texte. Pas entre les lignes, mais derrière elles. Là où nos yeux s'efforcent de voir la vérité. Découvrez-le par vous-même. Tentez de réussir là où j'ai échoué, comme bien d'autres. Le monde évolue, le progrès amène de nouvelle découvertes. Un jour, enfin, la porte pourra être ouverte et le message délivré. Alors, ils auront leur Prophète.

Nous sommes de plus en plus nombreux. Chaque jour, des hommes et des femmes affluent vers notre forteresses. Jeunes ou vieux. Ils viennent de partout et ne pratiquent pas la même religion, mais tous sont là pour la même raison. La première partie de notre credo leur a été révélée : rien n'est vrai.

Trop souvent, pourtant, cette révélation les conduit à leur perte. Ils perdent leur probité, leurs certitudes, leur bien-être. Certains deviennent fous. Nous devons les guider, les aider à guérir. Leurs esprits ne doivent pas être troublés par de nouvelles chimères, mais éclairés par la connaissance. Donnons-leur les réponses, même si ces réponses sont complexes et peu limpides. À l'image de la vie.

Codex 28
Nous avons réussi! Nous avons trouvé un moyen de modifier la structure de la lame secrète. Elle peut maintenant lancer de petit projectiles capable de causer de sérieux dommages, même de loin. Je l'avoue, j'ai dû prendre certains risques pour parvenir à cette découverte... c'est le moins qu'on puisse dire. Mais je sais maintenant que la Pomme, utilisée avec parcimonie et assurance, n'a pas que des effets néfastes. Du moins, je l'espère.
La science des projectiles ne nous est pas inconnue. Nous avons déjà observées les applications chez nos voisins d'Orient. Cependant, leur armement, beaucoup trop volumineux, ne répond pas à nos besoins. J'ai trouvé un moyen de les miniaturiser et de créer une arme tout aussi dangereuse, mais pouvant être portée autour du poignet. Nous avons aussi amélioré la formule de la poudre qui provoque la combustion. On peut maintenant la fabriquer à partir d'ingrédients usuels. Cette science n'est pas sans dangers. Seuls nos alliés les plus proches doivent avoir connaissance de tout ceci...

Une énorme vague menace de déferler d'Orient, une armée si puissante que tout le pays s'inquiète de son avancée. Son chef est un homme appelé Temüdjin, qui a pris le titre de Gengis Khan. Il ravage nos contrées, obligeant tous ceux qu'il rencontre à se soumettre. Quelles que soient ses motivations, il faut l'arrêter. Si j'étais plus jeune, je me lancerais dans l'aventure moi-même, en secret - tout cela pourrait être lié à un Fragment d'Éden. Mais ce n'est plus à moi d'agir. Je dois passer le flambeau. Il est temps pour elle et moi de parler à nos fils. Nous nous rendrons là-bas ensemble pour vérifier qu'ils sont dignes de me succéder. Ensuite, ils éradiqueront cette menace.

Bientôt mon heure viendra et je quitterai ce monde. Cette pensée et la peur qui m'inspire, envahit tous les instants de ma vie. Je sais que mon corps retournera à la terre. Mais qu'adviendra-t-il de mon âme ? De mon identité ? Qu'adviendra-t-il de moi ? Je suppose qu'il n'en restera rien, qu'il n'y a pas d'autre monde, ni de retour possible dans celui-ci. Je disparaîtrai. À jamais.

Nos vies sont si brèves et si insignifiantes. Dans le cosmos, nous ne représentons rien. Peu importe ce que nous y avons fait. Peu importe si nous avons choisi le mal plutôt que le bien, si j'ai choisi de cacher la Pomme plutôt que de l'utiliser. Rien de tout cela n'a d'importance. Personne ne nous demandera de rendre des comptes. Il n'y a pas de jugement dernier. Juste le silence. Et les ténèbres. Profondes et absolues... Alors, j'ai commencé à me poser la question : n'y aurait-il pas un moyen d'échapper à la mort, ou de la retarder ? Ceux-qui-était-là-avant étaient probablement moins faibles que nous. J'ai juré d'en finir avec cette relique, j'ai juré de ne pas poser mes yeux sur son cœur. Pourtant, maintenant que je sais que ma fin est proche, je me dis qu'il n'y a pas de mal à la contempler une dernière fois...

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