Charles Gabriel Sébastien Sivert, Baron de l'Espérance (1725 – 1791) était un militaire et administrateur colonial français du XVIIIe siècle avant de travailler dans l'administration de Saint-Pierre-et-Miquelon[1]. C'était secrètement un membre de l'Ordre des Templiers, conseiller du Grand Maître François de la Serre.[2]
Biographie
Origines et débuts dans l'Ordre
Baron de l'Espérance, il naquit le 1er décembre 1725 à Louisbourg, sur l'Île Royale en Nouvelle-France[2].
Il intégra l'Ordre des Templiers à un moment donné de sa vie et profita de sa position dans l'administration coloniale pour superviser un trafic d'artéfacts et d'autres activités comme le financement des opérations du Grand Maître de l'Ordre du Rite Colonial Haytham Kenway dans les colonies britanniques d'Amérique[2].
En 1748, Sivert libéra l'officier de marine français Jean-Jacques Blaise d'Abbadie de la captivité britannique sous couvert du traité d'Aix-la-Chapelle. Il fit ensuite en sorte que d'Abbadie soit employé dans la bureaucratie navale pour lui servir d'agent.[3]
Il regagna ensuite l'Europe en 1785 où il poursuivit son trafic d'artéfacts[2].
Changement d'idéologie
Les Templiers de l'Ordre français se réunissaient régulièrement dans la maison des de la Serre à Versailles pour débattre de la manière de diriger les événements qui aboutiront plus tard à la Révolution. La plupart des membres de l'Ordre étaient en désaccord avec leur Grand Maître, François de la Serre. Tandis que ce dernier était persuadé qu'il fallait garder un roi mis en place de droit divin, tous les autres, madame Marie Lévesque, messieurs Chrétien Lafrenière, Louis-Michel Le Peletier et Sivert lui-même assuraient quant à eux qu'il fallait renverser le pouvoir en place et soulever le peuple pour mieux le contrôler. Seule madame de la Serre soutenait son époux, même si elle avait une opinion différente[4].
Le complot
Quelques années plus tard, en 1789, Sivert fut contacté, comme les autres Templiers par François-Thomas Germain, un membre déchu de l'Ordre qui leur exposa une nouvelle vision des choses qui concordait avec leurs opinions. Seulement, Germain ordonna le meurtre du Grand Maître pour prendre sa place.
Sivert fut responsable du meurtre de de la Serre avec son complice le Roi des Thunes à Versailles, au château, le jour de l'intronisation dans l'Ordre d'Élise de la Serre, la fille du Grand Maître, commandité par Germain qui l'avait séduit par sa nouvelle vision de l'Ordre. Alors qu'il avait attaqué de la Serre, ce dernier le bouscula et dégaina son épée et lui porta un coup au visage qui le fit borgne à l'œil gauche.
Voyant qu'il était en difficulté, le Roi des Thunes planta une épingle forgée par Germain dans la nuque du Grand Maître, le tuant ainsi et les deux complices s'enfuirent. Sivert profita de la présence soudaine du pupille de François pour l'accuser du meurtre et en faire le bouc émissaire parfait[2].
Assassinat
Ironiquement, Sivert fut exécuté quelques années plus tard par l'Assassin Arno Dorian, le pupille de François de la Serre qu'il avait faussement accusé, dans la cathédrale Notre-Dame de Paris le 5 janvier 1791, alors qu'il s’occupait de ses trafics en cours[2].
Note
- Dans la réalité, Sivert décéda le 5 janvier 1791 à Versailles après avoir prit sa retraite[1].
- Il est borgne à l'œil gauche d'une blessure infligée par de la Serre avant de mourir[2].
Galerie
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