Wiki Assassin's Creed

Assassin's Creed Red devient Assassin's Creed Shadows ! Découvrez le premier trailer et toutes les infos sur notre page dédiée.

EN SAVOIR PLUS

Wiki Assassin's Creed
Advertisement
Wiki Assassin's Creed


Le livre dont vous êtes l'Assassin: La route de la soie est un roman un peu particulier. Comme son titre le laisse entendre, c'est un livre dont vous êtes le héros : ce récit inédit propose aux lecteurs de faire des choix qui auront une influence directe sur l'histoire.

Une histoire qui débute en 870 à Chinon où le jeune Oisel reçoit pour mission de partir à Antioche avec son ami Matthias pour secourir Basim Ibn Ishaq un mentor de Ceux qu'on ne voit pas en difficulté. Son périple l'emmènera de France jusqu'en Chine aux confins de la route de la soie.

À l'issue de ce voyage plusieurs fins s'offrent au lecteur. C'est en voulant lever le voile sur les destinées nébuleuses des personnages que nous avons contacté Mathieu Rivero l'auteur de l'ouvrage afin qu'il nous révèle tous les mystères de l'Est.

1. Avez-vous été impliqué dans le processus créatif de la couverture ? On peut y voir plusieurs détails intéressants : peut-être Oisel, un pygargue ou... Antioche ?[]

Au risque de décevoir, je n'ai pas eu grand-chose à voir avec cette couverture ; c'est mon éditrice chez Hachette Heroes qui l'a commanditée, et je n'ai pas rédigé de brief pour elle. C'est d'ailleurs monnaie courante de ne pas être si impliqué dans ce genre de processus. Surtout quand il s'agit de licences. Mais c'est bien ce que tu suggères, bien qu'Alouette ne soit pas un pygargue mais un autour des palombes femelle ! :)

2. Comment Oisel s'est-il retrouvé lié à cet oiseau étant donné que Matthias n'en possède pas (par exemple) ?[]

Je n'ai pas spécifiquement écrit le pourquoi – on savait qu'on voulait un oiseau, il n'avait pas besoin de justification narrative. Disons qu'à l'époque, la fauconnerie existait et que Oisel avait pu être formé à cela.

3. Le livre raconte un long voyage débutant à Chinon, puis Antioche, la route de la soie et enfin Chang'an. À l'époque, ce genre de voyage prenait un certain temps, est-ce que le début et la fin du livre se déroulent en 870 ?[]

Non ! Il faut environ 140 jours de marche pour faire l'intégralité du voyage. Il y a quelques détours et pauses, on peut donc raisonnablement dire que le voyage aura pris un an et demi. D'ailleurs, il y a une grande ellipse à la fin du désert et jusqu'à Chang'An. J'avais fait les calculs et rien que cette ellipse, c'est 3-4 mois au bas mot (dans ma tête plutôt six). Nous avions balisé une certaine quantité d'aventure avec mon éditrice, et nous ne souhaitions pas trop déborder sur nos plans.

En effet, un livre dont vous êtes le héros est plus technique à faire qu'un "simple roman" (notez les guillemets, un roman n'a rien de simple à la vérité). Il faut vérifier la continuité et s'assurer que le game design fonctionne de bout en bout : en effet, il y a un arc de progression entre le début et la fin. Si l'on considère le point de départ et le point d'arrivée en termes de niveau de jeu, il faut avoir l'espace de design nécessaire pour que le gameplay du début et de la fin soient cohérents l'un avec l'autre, donc si on gonfle le volume du contenu, il faut soit rendre les petites gratifications, les power ups, plus rares, soit il faut avoir un challenge d'endgame beaucoup plus tendu.

Je vais faire un parallèle avec des jeux qui sortent de la licence AC (désolé) mais les ennemis de base d'Elden Ring n'ont pas grand-chose de récompensant. Si l'on va plus loin dans le jeu, on trouve un challenge plus précis mais plutôt juste car mesuré avec la compétence du joueur et la force de son arsenal. Mais si l'on pousse plus loin et dans les zones optionnelles on rencontre Malenia, le boss le plus dur du jeu. C'est un boss injuste : des patterns d'attaque rapides, longs, imprévisibles, une santé indécente avec en plus un mécanisme de soin et quelques attaques qui tuent en un coup. C'est un challenge par essence injuste mais il doit représenter un obstacle optionnel qui n'est pas sur le chemin critique, il a donc la licence d'être beaucoup plus technique à vaincre. Pour un livre dont vous êtes le héros, c'est pareil. Et voilà, j'ai digressé ! Mais oui ça dure longtemps.

4. Lorsque l'on subit une désynchronisation, nous sommes éjectés de l'Animus. On est amenés à se demander : qui revit les mémoires de Oisel ?[]

Lors de nos réunions préparatoires, nous avons vite convenu avec Ubisoft que l'on se concentrait sur ce qui se passait dans l'Animus et pas à l'extérieur. Nous n'avons donc pas creusé tout ce qui se passe hors de l'Animus. À titre personnel, cela m'a déçu sur le moment car j'apprécie la méta histoire hors de l'Animus, mais c'était beaucoup plus simple de s'en passer.

5. Qu'est-il arrivé à Farid le premier Mentor de Oisel ? Comment Oisel a rejoint les rangs de Ceux qu'on ne voit pas ?[]

Je ne l'ai pas spécifiquement écrit, mais j'avais dans l'idée que soit Farid était parti dans une autre cellule, soit il a connu un décès prématuré. C'était assez annexe pour moi : je voulais qu'Oisel (et Matthias et Aline) soient des proto-assassins accomplis afin de ne pas avoir à faire toute l'initiation des personnages (et au final, c'était très bien comme ça). C'est Farid et Mahaut qui ont repéré Oisel et qui l'ont recruté ; Farid est une connaissance du père d'Oisel et lui a rendu visite à plusieurs reprises.

6. La relation des Mange-Serpents avec l'Ordre des Anciens est floue. Sont-ils une de leur branche ou seulement influencés par leurs idées ?[]

C'est une branche de l'Ordre des Anciens, oui. (En tout cas, on a souhaité les différencier, avec Ubisoft.)

7. L'Ordre des Anciens a pour symbole le Serpent, le fait que l'organisation s'appelle Mange-Serpent est assez étonnant en termes de symbolique. Pourquoi avoir choisi ce nom ?[]

Les Mange-Serpents sont très influencés par le zoroastrisme et une lutte contre les serpents y est souvent associée à un combat du bien contre le mal. Les Mange-Serpents se sentent moralement supérieurs... vous voyez le tableau.

8. Dans une interview donnée à TOWCB, vous avez évoqué le fait que le personnage de Oisel était une contrainte d'Ubisoft. Aviez-vous déjà en tête un personnage principal avant d'être imposé par cette contrainte ?[]

Un personnage est ce qu'on en fait. Je voulais un personnage un peu affirmé (mais pas trop, car on est censé l'incarner). Au début, j'imaginais plutôt Aline en personnage principal et elle devait être séparée de Matthias. Ubisoft avait son idée, et en fait, elle était plutôt séduisante : un personnage à l'héritage maure avait la praticité de commencer la chaîne des langues (arabe-sogdien-chinois) nécessaire, et en plus, cela pouvait servir d'autres choses (un passing plus facile à Antioche, de parler de violences policières et de délit de faciès à Chinon). Donc Oisel s'est imposé très vite, et la matière est venue après, notamment l'amitié avec Matthias.

9. On sait peu de choses sur Aline, qu'advient-il d'elle ?[]

Aline était à vrai dire plutôt un clin d’œil à Valhalla ; maintenant, pour le reste... Joker !

10. L'amitié entre Oisel et Matthias est très forte. Pourquoi ne pas avoir changé la dynamique de leurs relations afin de faire de Oisel le love-interest de Mathias plutôt qu'Aline qui n'a qu'assez peu de poids dans le récit.[]

Je n'avais pas envie qu'Oisel ait de love interest. Une fois passées les fanfreluches d'Ezio, je trouve que les Assassins sont plutôt chouettes : que ce soit le duo fraternel Kassandra/Alexios, le couple solide Bayek/Amunet (Aya, perso sous-exploité de ouf !), il y a de belles dynamiques et je me disais qu'une grande amitié m'allait bien, à moi.

En termes de gameplay, je suis aussi peu friand de récompenser le joueur par de la romance. La romance est quelque chose qui peut arriver naturellement, et n'est pas quelque chose qu'on doit nécessairement gamifier (même si c'est une possibilité). Nous avons évoqué le sujet avec Ubi et bien qu'on ait pu avoir un love interest avec diverses romances (Oisel/Matthias, ou même Oisel/Jessamyn), on a souhaité ne pas explorer cette voie. C'est aussi parce que retranscrire l'expérience AC, de l'infiltration à l'exploration au côté historique, c'est consommateur de place et qu'on ne pouvait pas tout faire à moins de se retrouver avec une encyclopédie. Mais je n'aurais pas été fermé à écrire des romances :)

11. Dans le paragraphe 123, Oisel fait la rencontre d'une voyageuse dans le désert, une femme âgée avec une tresse grise sur sa gauche. Peut-on y reconnaître Kassandra ?[]

Probablement... ou pas. Je vous laisse la liberté d'interpréter cette arrivée providentielle comme vous le souhaitez. De façon canon, Kassandra est ailleurs à ce moment, je crois... ;)

12. L'armure que peut récupérer Oisel vient-elle de la Première Civilisation ? Comment des érudits ont-ils pu la reconnaître ?[]

Oui. Les érudits ne sont pas particulièrement importants, mais il y a des ruines de la Première Civilisation un peu partout dans le monde, alors pourquoi pas quelques connaissances éparses la concernant ?

13. Parmi les cinq différentes fins, laquelle serait canon selon-vous ?[]

Plutôt Futur Mentor. Nous avons conçu les fins pour que quoi qu'il arrive, Oisel fasse le voyage retour à un moment.

14. Qu'arrive-t-il à Rashid ? Ce n'est pas évoqué dans cette fin.[]

Il est en vie dans Futur Mentor.

15. La ville de Chang'an est décrite dans certaines fins comme détruite par les flammes. Est-ce un fait historique ?[]

Cet événement de la ville qui brûle est une liberté historique et pas du tout un vrai événement. Je n'envisageais pas que la ville brûle entièrement, mais tout de même, quelques bâtiments qui brûlent dans une ville, ça fait vite des trous dans le paysage ; disons une dizaine ou quinzaine de bâtiments brûlés.

16. Qu'arrive-t-il à Matthias ? Sa destinée est la plus changeante parmi les différentes fins : mort, traître, en fuite, blessé... ?[]

La fin "canon" a beau être Futur Mentor, on voulait que tout ce qui touche Oisel ne bouge pas. Matthias a un impact moindre dans l'Histoire (avec un grand H) et c'est donc pour cela qu'on a rendu son destin si variable. Sa relation avec Oisel fait aussi que c'est intéressant de mesurer le succès d'Oisel à l'aune du destin de son ami. Ç'aurait été cent fois plus compliqué avec une situation où on aurait pu faire des romances ! Il y a déjà cinq fins, alors imaginez avoir des fins nuancées et intéressantes s'il avait fallu gérer des romances en plus. Rien que d'y penser j'ai le tournis (mais le challenge semble cool à relever !).

17. Souhaiteriez-vous écrire une suite à ce roman ?[]

Une suite... Pourquoi pas ! J'avais une idée mais je ne pense pas qu'elle soit dans les tuyaux : je l'avais évoquée il y a longtemps mais nous devons aussi coller à une certaine temporalité. En revanche, pourquoi pas retravailler avec Ubi, oui ; mais quel projet, quel format, quel délai, il faut juste que l'on se mette d'accord, sachant également que c'est Hachette Heroes qui édite La Route de la Soie. L'édition, c'est un tango qu'on ne danse pas tout seul (c'est même plutôt une bourrée auvergnate vu le nombre de parties prenantes !).


🔔 Tu veux suivre les derniers entretiens postés ici ? Alors clique ici pour suivre ce blog.
Retrouve aussi les autres interviews ici.

Advertisement