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Personnages (102/114)[]
Personnages principaux[]
Sigurd Styrbjornson est quelqu'un que ses hommes suivent les yeux fermés. Le frère adoptif d'Eivor est en effet fort, sans peur et charismatique. Il pourrait naviguer sur les eaux putrides et empoisonnées du Helheim et, à son retour, en tirer un récit qui amènerait tous les Vikings à postuler pour être admis à son bord.
Mais tous ceux qui connaissaient bien Sigurd savaient aussi qu'il avait un peu trop tendance à croire ce qu'il claironnait à son propre sujet.
L'impression que laisse Basim, lorsqu'on le rencontre pour la première fois, mêle danger et mystère. On ne tarde pas à le prendre pour quelqu'un qui pense avec plusieurs coups d'avance. En réalité, il joue un jeu totalement différent.
Basim a fait la connaissance de Sigurd Styrbjornson le jour même où il a contracté une tâche au profit d'un personnage important de la région dont le prince était originaire. Il sut alors que les dieux lui souriaient et s'inquiéta peu de deviner lesquels.
Aussi énigmatique et apparemment distant que la Confrérie qu'il représente, Basim a assurément un objectif ultime, mais même son protégé Hytham, plus proche de lui que quiconque, en ignore la nature.
Plus jeune fils d'Æthelwulf, qui a régné sur le Wessexe jusqu'en 858 CE.
Enfant, Ælfred a accompagné son père en pèlerinage à Rome, où il a été béni par le pape Léon IV. Le pontife fit à l'enfant le récit de sa victoire contre les Sarrasins à la bataille d'Ostie. La grandeur et la solennité de l'Église de Rome ont fortement marqué le jeune Ælfred. Avec cinq frères plus âgés que lui, Ælfred ne s'attendait guère à être couronné un jour et se consacra donc à l'étude et à la quête de l'érudition.
Lorsque le Wessexe devint l'objet d'attaques de la part de Vikings, Ælfred combattit aux côtés de son frère Æthelred, désormais roi, et se révéla être un bon chef de guerre, comme le prouvent les récits de bataille de Reading, d'Ashdown et de Wilton, entre autres. Ælfred accéda au trône après la mort d'Æthelred du fait des blessures qu'il avait subies à la bataille de Marton.
Il reçut le qualificatif d'Ælfred le Grand en raison de sa défense héroïque de l'Angleterre, mais au quotidien, il était incapable de se faire cuire un œuf…
Ivar et Ubbe Ragnarsson étaient deux des fils du légendaire Ragnar Lothbrok. Lorsque Ragnar fut exécuté par le roi Ælle de Northumbrie, le désir de vengeance de ses fils entraîna la constitution de la Grande Armée païenne et l'invasion de l'Angleterre qui s'ensuivit.
Eux-mêmes légendaires, Ivar et Ubbe offrirent à leur armée de nombreuses conquêtes dans l'ensemble de l'Heptarchie anglo-saxonne. Ils envahirent la Northumbrie et vengèrent leur père en infligeant à Ælle une exécution rituelle, l'aigle de sang, dont je passerai les détails sous silence car je viens de déjeuner.
Ensuite, les frères envahirent les royaumes de Mercie et d'Est-Anglie, mais pas simplement afin de les piller. Ils entendaient en prendre le contrôle. Ils désiraient s'emparer de ces trônes et il n'y avait pas grand-chose pour les en empêcher.
Un point intéressant : lors de ses campagnes, Ivar reçut le sobriquet de « Sans-os », sans qu'on sache exactement pourquoi. Il est possible qu'il ait souffert d'une rare maladie dégénérative des os. Certains récits mentionnent son style de combat très fluide, voire élastique, comme si son corps était dépourvu de rigidité osseuse, alors que selon d'autres, ce surnom était lié à sa déficience en matière d'activités… horizontales. Les Danois étaient plutôt partisans de la première hypothèse, tandis que la seconde était propagée par les Saxons.
L'affection de Randvi envers son époux Sigurd est similaire à celle de la plupart des membres du clan du Grand corbeau : une admiration distante. Du fait des absences longues et répétées de Sigurd pendant la durée de leur mariage arrangé, ils sont encore largement étrangers l'un pour l'autre. Mais Randvi est avant tout une femme pragmatique à qui la dure histoire de son peuple a appris qu'il existe des sorts pires qu'un mariage à visées diplomatiques.
Gunnar le forgeron éprouve une tendresse toute particulière pour Eivor, car il est lui-même devenu orphelin encore plus tôt. La population de Heillbœr est ainsi devenue sa nouvelle famille étendue et, à la mort de Varin, il reporta son affection sur les gens de Fornburg. Aujourd'hui adulte, il aspire à fonder une famille nettement plus proche.
Dag, le plus fort et le plus coriace des compagnons de jeu du prince Sigurd, croyait sa destinée toute tracée : lorsque Sigurd accéderait au trône, il deviendrait son bras droit.
Tout bascula lorsque le village d'Eivor fut rasé. Avec l'adoption d'Eivor par le roi Styrbjorn, Dag comprit que ses relations avec son plus vieil et meilleur ami ne seraient plus jamais les mêmes… mais la trame tissée par les Nornir peut être pleine de surprises.
Valka a toujours vécu en marge de la société. Mais cette fille de volva, ou « voyante », n'a jamais bénéficié de la même bienveillance, du même sentiment d'espoir mêlé de crainte que sa mère. Du moins, jusqu'à ce qu'elle hérite elle-même cette fonction et les générations de savoir qui l'accompagnent.
Si ses dons présentent moins d'acuité et de portée que ceux de sa mère, ils lui ont néanmoins permis de comprendre que le fil de sa vie est étroitement entremêlé à celui d'Eivor.Lorsque l'univers d'Hytham s'est écroulé, Ceux qu'on ne voit pas lui ont offert un but. Aujourd'hui, il effectue un voyage incertain en compagnie de son mentor, Basim, et respecte son Crédo. Il sait qu'il n'arrivera jamais à la cheville de Basim en tant que membre de Ceux qu'on ne voit pas, mais il est certain de pouvoir être d'une grande utilité à la Confrérie si on lui en offre l'occasion.
Le roi Styrbjorn du clan du Grand corbeau, dernier des roitelets de Rygjafylke, a atteint ce rang grâce à une planification méthodique. Hélas, le talent qui lui a fourni la couronne s'est retourné contre lui et lui a valu l'animosité de tous : amis, ennemis et membres de sa propre famille.
Qualifier Harald d'ambitieux revient à dire que la Norvège est passablement rocheuse. Dans une contrée où les petits royaumes apparaissaient et disparaissaient presque au rythme des marées, Harald disposait de l'ascendance et de l'armée justifiant son aspiration à une nation unifiée.
Le roi Harald, dit « à la belle chevelure » dans ses dernières années, était le fils de Halfdan le Noir, ainsi dénommé en raison de ses cheveux sombres. Cela dénote un certain sens de l'exploitation des attributs capillaires dans la famille.
Longue est la liste de guerriers tués lors des sanglantes guerres de clans qui ravagèrent Rygjafylke, mais peu suscitèrent autant de crainte et d'aversion que Kjotve le Cruel.
L'ascension de Kjotve, membre d'un clan relativement insignifiant, fut rapide et violente. Certains affirmèrent qu'il bénéficiait de l'appui d'amis aussi secrets que lointains, mais ces assertions demeurèrent toujours étonnamment brèves.
Ses interrogations à propos des capacités de son fils Gorm à tenir Rygjafylke l'ont poussé à soumettre ce territoire avant sa mort.Grantebridgescire[]
Beaucoup de Vikings rejoignirent la Grande Armée païenne, mais peu en gravirent les échelons. Soma fut l'une de ces exceptions.
Cette Sami fut, d'une certaine manière, considérée comme une jeune sœur d'Ubbe et de Guthrum. Ses talents guerriers et marchands en faisaient la jarlskona idéale pour le grand lieu d'échange qu'était Grantebridge.La divination avait une grande importance pour les païens danois et norvégiens, mais Galinn était du genre à consulter une voyante pour savoir ce qu'il devait manger au petit déjeuner. Ses compétences de combattant et son flair politique en faisaient un bon allié pour Soma de Grantebridge… quand il n'était pas sous l'effet de champignons magiques ou en train de parler aux flaques d'eau de pluie…
Quelle est la motivation d'un Viking ? La gloire ? Le Valhalla ? Pas pour Birna, qui ne s'y intéressait guère. Elle était plus pirate que viking et préférait l'argent, les filles et la bière. Sa rencontre avec Soma transforma ses priorités. Beaucoup se demandaient si son adoration pour Soma n'allait pas laisser place à la haine après son rejet par sa jarlskona.
Les Vikings respectaient profondément les arts de la poésie et de la construction navale. Sa maîtrise des vers comme du bois (tout en gardant les uns à l'écart de l'autre) fit de Lif un atout pour le groupe de Soma. Ses talents lui firent gravir les échelons et elle fit la sourde oreille vis-à-vis de ses récriminations en matière de style de commandement.
Jorvik[]
Probablement le fils le plus exceptionnel du grand Ragnar Lothbrok, Halfdan commanda la vaste armée qui mit à sac Londres, conquit York et rançonna tous les roitelets locaux, de l'Exeter au mur d'Hadrien. Si cela ne mérite pas une tournée de bienvenue au Valhalla, je me demande ce qui le fera… Bien que s'étant montré le meilleur, il ruminait et enrageait, incapable de profiter de ses richesses acquises par la force.
Faravid était un chef norvégien de talent qui avait accompagné Halfdan en Angleterre et à chacune de ses grandes conquêtes. Il fut aussi victime, hélas, de la malédiction du fidèle lieutenant condamné à rester perpétuellement dans l'ombre de son chef. Cela n'empêcha pas Faravid d'obéir loyalement aux ordres, en attendant que vienne sa place au soleil.
D'un naturel rusé et calculateur, Ricsige de Northumbrie eut la chance de pouvoir accéder à un trône. Il dirigea Jorvik, une ville où régnait la cupidité, mais ne se sentit jamais vraiment à l'aise dans son rôle de roi, gêné aux articulations par les ficelles que tenait fermement Halfdan. Cependant, conscient du sort de ses prédécesseurs, il savait que le plus sage était d'attendre et de laisser la nature suivre son cours.
Princesse native de Bjarmeland, contrée aussi appelée Biarmie. Contrairement à son mari Hjorr Halfsson, Ljufvina n'affectionnait pas les intrigues politiques et le confort qu'apporte l'argent. Malgré ses différences en termes d'apparence et d'origine, elle demeura farouche et implacable. Une authentique princesse viking.
Autrefois membre de la dynastie royale prééminente dans l'ouest de la Norvège, Hjorr quitta sa contrée natale après la mainmise de Harald sur l'ensemble de ses royaumes. En Angleterre, Hjorr ne tarda pas à siéger au Conseil du roi, à Jorvik. Bien que son nom signifie « épée », il était à l'époque plus souvent armé de sacs de pièces, l'arme privilégiée du champ de bataille politique.
Oxenefordscire[]
Selon les rares éléments parvenus jusqu'à nous, Fulke serait née en Flandre à une époque de troubles politiques et d'incursions vikings. C'est un personnage mystérieux qui se dévoila un peu plus en Angleterre, sous la forme d'un mélange de mystique gnostique et de « proto-chevalerie ».
Elle devint une épine dans le pied des autorités religieuses et politiques de l'époque. Les traces de ses activités en Angleterre proviennent essentiellement d'entrées dans le journal d'un prêtre défroqué du nom de Paul.
Né dans une famille pauvre de l'Oxenefordscire, Geadric se montra doué pour le combat et fut qualifié par l'ealdorman de l'Oxenefordscire de « déterminé et dévoué ». Ceci lui valut un peu de terre et le titre de thegn.
Ce qui est comparable, j'imagine, à recevoir un ruban bleu et une part de tarte aux pommes pour avoir obtenu un diplôme au contrôle continu.
Par sa dot, Eadwyn enrichit considérablement l'ealdorman de l'Oxenefordscire lorsqu'il l'épousa. Et à la mort de son mari, tué par une bande de pillards vikings, Eadwyn s'efforça de continuer à diriger le comté avec l'aide des soldats qui lui étaient demeurés fidèles.
Il faut reconnaître qu'elle avait du cran.Ledecestrescire[]
Ceolbert, fils de Ceolwulf II, était un jeune seigneur qui s'est retrouvé mêlé aux affaires politiques de son père lors de l'attaque de l'armée danoise contre la Mercie. Ceolwulf devint roi et, ainsi que le souhaite tout roi, désira un héritier légitime.
Mais sans instruction, ce… disons, damoiseau… n'aurait pas tenu une journée. Par chance, Ceolbert fit la connaissance d'Eivor et commença à gagner ses galons.
Ceolwulf II était un thegn, ou noble, dont on pense qu'il a appartenu à la dynastie C des rois de Mercie. Il servait la cour du roi Burgred lors de l'invasion de la Mercie par les Danois mais, comme de nombreux nobles de son époque, il abandonna le roi lorsque la situation devint délicate, c'est-à-dire quand les Danois commencèrent à l'emporter.
Ceolwulf chercha à tirer le plus grand profit d'une situation difficile et disposa probablement de l'appui des nobles qui désiraient éviter la mort. Alors, il conclut un pacte avec les Danois afin d'être nommé roi, espérant que cela épargnerait au royaume leur fureur. Difficile de trouver plus retors et moins reluisant comme mode d'accession au pouvoir.
Leofrith s'est élevé au rang de chef de guerre de la Mercie pendant le règne du roi Burgred. Stratège aussi bien que tacticien, il a guidé les victoires de ce royaume.
Il a ensuite mené l'armée de Mercie contre les Danois désireux de s'emparer du trône mais, à ce stade, il avait perdu la confiance du roi car il n'était pas parvenu à protéger la ville de Repton.
L'histoire regorge de fidèles soldats dont on n'a pas reconnu les mérites et à qui on a fait endosser les erreurs de leur crétin de chef.
Le roi Burgred a accédé au trône de Mercie en 852. Il a débuté son règne en soumettant les Gallois avec l'aide des Saxons de l'Ouest. Les Danois arrivèrent en Mercie en 865 et marquèrent leur présence par l'occupation de Nottingham deux ans plus tard.
La plupart des royaumes voisins pansant leurs propres plaies, aucun ne vint au secours de la Mercie. Burgred paya les Danois pour avoir la paix, mais ils revinrent en 874 et, cette fois-là, aucun tribut ne put apaiser leur désir de s'emparer du trône.Sciropescire[]
Rhodri ap Merfyn devint roi de Gwenydd en 844. En épousant Angharad ferch Meurig, Rhodri étendit son royaume, qui regroupa dès lors l'essentiel du Pays de Galles actuel, ce qui lui valut le titre de roi des Bretons.
Cadeau de mariage : le Pays de Galles !
Plus important encore que l'accroissement territorial fut le sens politique qu'Angharad apporta à ce mariage. Ensemble, Rhodri et Angharad assurèrent la direction unie et intelligente d'une vaste contrée entourée de forces hostiles. Habile à la guerre, Rhodri affronta aussi bien les Merciens que les Vikings (il avait triomphé d'Ivar le Sans-os lors d'une rencontre antérieure). On lui attribua par la suite le nom de Rhodri Mawr, c'est-à-dire Rhodri le Grand.Le naturel calme et réfléchi de Deorlaf, qui grandit dans un orphelinat, l'amena à consacrer sa vie à la religion et il devint un prêtre très respecté. Pendant la longue guerre contre les Bretons, Deorlaf joua le rôle d'ealdorman par intérim jusqu'à la nomination à ce poste du fils de Ceolwulf de Mercie.
Angharad de Seisyllwg reçut, dans sa jeunesse, l'enseignement d'érudits de Cor Tewdws. Elle épousa Rhodri ap Merfyn au milieu du IXe siècle, ce qui étendit considérablement les possessions de celui-ci. Cette union avait une fonction politique, mais les deux époux forgèrent des liens solides. Son caractère réfléchi et mesuré tempéra la nature impétueuse de Rhodri.
Glowecestrescire[]
Cynon occupa pendant vingt ans le poste d'ealdorman du Glowecestrescire à la fin du IXe siècle. L'un de ses grands mérites fut d'assurer la coexistence paisible entre les chrétiens de l'ancien royaume des Hwicce et les païens. Lorsqu'il quitta le pouvoir, beaucoup craignirent le déclenchement d'hostilités.
Si la ligne entre pouvoir religieux et politique a toujours été mince, Tewdwr l'a parcourue comme un funambule. Il avait l'intention de rejoindre le clergé mais s'est retrouvé à la tête de Glowecestre. Comme tous les jeunes gens, il manquait d'expérience et d'aptitude à déchiffrer les objectifs de son entourage.
Le Glowecestrescire était le foyer des légendes arthuriennes. Celles-ci parlent de Nimue, la Dame du Lac. On dit que ses adorateurs avaient accès à un pouvoir ancien. Ils vénéraient les pieux païens d'autrefois. Modron, guérisseuse de talent et sorcière ayant un don de divination, en faisait partie.
L'enfance fut une période heureuse pour Gwenydd. Destinée à marcher sur les traces de sa mère et à devenir grande prêtresse du Glowecestrescire, elle passa le plus clair de son temps à jouer dans les bois. On dit qu'elle avait pour père l'esprit de la forêt, le dieu païen Cernunnos.
Lunden[]
Malgré ses origines modestes, Stowe devint la fierté de Lunden. Son penchant pour les rixes et son amour de la justice l'éloignèrent du clergé au profit de la fonction de policier. Il considérait les autorités de Lunden comme une famille, avec à sa tête Tryggr en tant que père, Avgos pour frère et Erke comme… autre chose qu'un frère.
Erke Bodilsson faisait partie des Danois de Lunden. À ses yeux, la fin a toujours justifié les moyens, mais les bons conseils de Stowe l'ont fait passer d'activités louches à l'application de la loi. Ils devinrent rapidement amis et équipiers pratiquement inséparables sous les ordres du gouverneur Tryggr.
Snotingehamscire[]
Vili Hemmingson était un guerrier de premier ordre à la personnalité agréable et audacieuse. Cependant, après leur arrivée dans le Snotingehamscire, ce fils de jarl porta le lourd fardeau de devoir égaler son père. Je ne l'envie pas.
Le jarl Hemming était un dirigeant né doté d'un très grand charisme. Il fut le fer de lance de Halfdan face aux Pictes. Grâce à ses efforts, Hemming parvint à unifier Saxons et Norvégiens et à assurer la paix. Des prouesses à l'aune de laquelle on mesura ses successeurs…
Trygve fut le bras droit du jarl Hemming et une figure paternelle pour Vili Hemmingson. D'une loyauté sans faille, il géra très correctement Hemthorpe au profit du jarl Hemming. Son dévouement l'empêcha cependant de vraiment vivre sa vie.
Lincolnscire[]
Hunwald= Garçon sérieux et fils de Hundbeorht, l'ealdorman du Lincolnscire, Hunwald était très fier d'être un descendant des anciens monarques du Lindsey, petit royaume annexé depuis peu par la Mercie. Une liste des anciens rois de Lindsey, rédigée par le roi Offa, a survécu dans la Collection anglienne. Ces rois prétendaient remonter au dieu Woden. Oui, Woden, le Père-de-toute-chose germanique, assimilé à Odin.
Qui cela pouvait-il intéresser ? Hunwald, bien sûr. En cherchant bien, on peut trouver un royaume dans un grain de sable. |-|
Acha= L'abbesse Acha était une femme stoïque qui avait consacré sa vie à servir son dieu. Dénuée d'humour ou même de légèreté, elle était plus proche des murailles de Lincoln que des gens qui y vivent.
Les abbesses étaient nombreuses à l'époque anglo-saxonne et il est difficile d'évaluer leur pouvoir réel durant cette période de domination masculine. Des documents qui nous sont parvenus parlent d'abbesses appelées Sexburgha, Æffe et Hilda. Leur rôle, comme celui de la plupart des chrétiens, était de servir une abbaye, un diocèse et leur dieu. |-|
Herefrith= Herefrith, évêque du Lincolnscire, officiait dans la petite paroisse du village de Louth. Il faisait partie du diocèse de Lindsey, dénomination souvent employée dans les textes historiques pour désigner le Lincolnscire. Herefrith, ami de Hunwald, travaillait en étroite coopération avec son père.
Bon, j'imagine qu'ils ne se retrouvaient pas autour d'une pinte. Mais il devait leur arriver de rire ensemble. |-|
Ælfgar= Noble de Mercie à la richesse considérable, Ælfgar était un thegn de Gainsborough et un ami de la famille de Hunwald. Réputé arrogant et superficiel, il avait étonnamment bien réussi dans le domaine des affaires et était devenu influent, mais on ignore l'origine d'une réussite aussi facile. </tabber>
Est-Anglie[]
Rued était le jarl d'un clan de Danois venus en Est-Anglie pour piller. C'était un sale type, le genre à aimer boire de l'hydromel dans le crâne d'un ennemi. Mais ce n'est pas le genre de chose qui vous vaut le paradis, n'est-ce pas ?
Danois rustres avides de prouver beaucoup de choses, Brothir et Broder s'annonçaient comme pénibles dès le premier regard. En réalité, ils recherchaient simplement le bien-être de leur clan et de leur sœur et désiraient s'assurer que son promis avait l'étoffe requise pour diriger l'Est-Anglie déchirée par la guerre.
Oswald était un thegn de Norfolk, un noble au service du roi d'Est-Anglie comparable aux barons et comtes plus récents. Il se laissa persuader de devenir le nouveau roi d'Est-Anglie, ce qui ne manquait pas de courage dans la mesure où les Danois avaient transformé les derniers rois en pelotes d'épingles. Sérieux et honnête, Oswald était l'homme idéal pour boire à la coupe du pouvoir sans se laisser enivrer.
Valdis, future reine d'Est-Anglie, fut bien plus qu'un pion avenant dans les jeux politiques masculins. Cette guerrière danoise dirigea son clan malgré l'incompétence de ses frères Broder et Brothir et les manigances d'autres seigneurs de la guerre.
Quand on pose les yeux sur Finnr, on se demande ce que Halfdan pouvait avoir en tête en confiant le sort de l'Est-Anglie à cette épave. Il occupa longtemps la fonction d'intendant de l'Est-Anglie, où il était devenu apparemment impossible d'installer un roi. Parfois embrouillé et confus, il n'abandonna cependant jamais.
Cent[]
Cet abbé du Cent détenait un pouvoir considérable au sein de son comté. L'histoire a retenu de lui ses ambitions et sa propension à exploiter la religion à des fins politiques et personnelles. Ce n'était pas la première fois et cela n'allait pas être la dernière.
Essexe[]
Birstan fut un ealdorman de l'Essexe du IXe siècle marié à une noble de Francie afin de cimenter une alliance de part et d'autre de la mer du Nord. Chasseur invétéré et, semble-t-il, grand sentimental, il fut également un auteur prolifique, mais son enthousiasme dans ce domaine était infiniment plus étendu que son talent.
Estrid était une noble de Francie que son père avait mariée à un jeune âge à Birstan, ealdorman de l'Essexe. Toutes les sources la qualifient de belle, intelligente et pleine d'esprit, mais son propre journal laisse entendre que Birstan préférait passer le temps en compagnie de ses chiens de chasse qu'avec sa femme.
Le trait le plus notable d'Alfida, banale paysanne, est d'avoir été l'amour d'enfance de Birstan, ealdorman de l'Essexe. On la connaît essentiellement par les lettres et journaux laissés par Birstan aux érudits assez motivés pour se plonger dans sa prose ampoulée.
Rollo fut d'abord connu comme un jeune homme fougueux qui quitta la Norvège pour l'Angleterre vers la fin de l'invasion viking. Là, il se forgea une petite réputation, mais il ne marqua l'histoire que bien plus tard, à l'issue de sa spectaculaire réussite en Francie.
Renommé pour son arrogance, il ne lui déplairait certainement pas d'apprendre que si nombre de ses héros ont été relégués dans les livres d'histoire, il existe de nos jours des statues de lui en Europe et en Amérique.Wessexe[]
Guthrum fut l'un des principaux chefs de la Grande Armée païenne. Après s'être emparé de terres en Mercie et en Northumbrie, Guthrum se tourna vers le Wessexe, où il devint le plus acharné ennemi d'Ælfred.
Tacticien émérite et excellent guerrier, Guthrum exploita la méthode de brefs assauts et de guérilla des envahisseurs qui leur offrit tant de victoires initiales face aux fyrds anglo-saxons plus lents et moins bien organisés. En associant jeu politique, tributs et rançons et ce qu'on appellerait aujourd'hui des raids, Guthrum entretint la division chez ses ennemis et conquit morceau par morceau leurs territoires.
Wincestre[]
Goodwin était un reeve (titre dont la moins mauvaise traduction est « magistrat », mais dont la fonction comprend les pouvoirs de police) de Wincestre et allié du roi Ælfred, dont il fut souvent le représentant ou l'intermédiaire. Il a joué un rôle majeur dans la promotion et la mise en œuvre des réformes royales en matière d'éducation et de religion dans la plus pieuse ville du Wessexe, mais l'histoire a peu après perdu sa trace.
Jötunheim[]
Hyrrokkin est un personnage de la mythologie nordique qui n'apparaît qu'une fois, aux funérailles de Baldr. Elle y arriva chevauchant un loup géant ayant pour bride des serpents entortillés, et entreprit de pousser vers l'eau le navire funéraire avec une telle force que la terre trembla et que les rondins sur lesquels il reposait prirent feu.
Reconnaissons à cette dame qu'elle sait soigner ses entrées.
Étrangement, certaines sources obscures sur lesquelles je suis tombé traduisaient à tort son nom par « Celle qui attend », et plus d'une fois. C'est une erreur étrange, mais qui a peut-être un sens…
Le nom d'Angrboda a connu diverses traductions : « Celle qui apporte le chagrin », « Elle-qui-offre-la-peine » et « Porteuse de tort », ce qui donne une idée de son caractère enjoué. D'autres sources l'ont appelée « Donneuse-de-vérité », ce qui est encore pire puisque la vérité est la chose la plus blessante qui soit.
Cette Jötun, qui fut la maîtresse de Loki, était une redoutable ensorceleuse redoutée dans tout le Jötunheim. Elle vivait dans le Bois-de-fer, parmi ses illusions, et Loki venait souvent lui rendre visite, délaissant sa demeure d'Asgard pour comploter et se livrer à des actes que je suis beaucoup trop britannique pour détailler.
Gunlod, fille de Suttungr, l'aidait à garder l'hydromel magique qu'il tenait de Fjalar et Galar. Elle rencontra Odin lorsque celui-ci vint voler l'hydromel dans les réserves de son père, mais les récits diffèrent quant à l'issue de cette rencontre.
Une pierre runique de découverte récente (et j'ajouterai de provenance douteuse) apporte un peu de lumière à ses conversations avec Odin. Il lui demande ce qu'elle a fait pendant tout le temps qu'elle a passé seule, dans sa grotte. La meilleure traduction que l'on ait trouvée de sa réponse est : « calculer ».
Dans la mythologie nordique, Ratatoskr (ou Ratatosk) est un écureuil espiègle qui se charge de rapporter des ragots diffamatoires entre le serpent Nidhoggr, vivant sous l'une des racines d'Yggdrasil, et un aigle perché à son sommet.
Ça me rappelle des gens avec qui j'ai travaillé. Je me demande ce qu'est devenue Karen…
Lorsque deux nains malhonnêtes tuèrent ses parents, Suttungr décida de les venger. En échange de sa mansuétude, les nains lui offrirent un hydromel magique qu'il cacha au cœur de la montagne appelée Hnitbjorg. Il le garda jalousement, aidé par sa fille Gunlod. Jusqu'au jour où Odin vint le chercher…
Nombre de légendes comportent un noyau de vérité, même si le récit lui-même est d'ordre fantastique. L'hydromel semble être ici une métaphore représentant autre chose. De même, il est possible que Suttungr représente en réalité un puissant dirigeant d'un récit oral de Norvège. Note perso : continuer à chercher.
Asgard[]
Le Pendu, Secoueur de bouclier, Barbe grise et l'Errant ne sont que quelques-unes des très nombreuses appellations d'Odin, le Père-de-toute-chose. Après avoir effectivement créé les neuf mondes à partir du cadavre d'un géant, Odin s'est cru exempté de tout destin malheureux et, en particulier, de finir entre les mâchoires d'un loup monstrueux. Sa soif de pouvoir acquis grâce à la connaissance est insatiable. Il a sacrifié l'un de ses yeux afin d'augmenter son savoir et s'est suspendu à l'arbre Yggdrasil pour l'une des plus impressionnantes expériences au seuil de la mort.
Quand il n'occupe pas sa place de chef des dieux nordiques, il vagabonde chez les mortels (en Midgard), souvent sous la forme d'un vieillard barbu portant une longue cape, un large chapeau et un bâton. De l'Odin classique.
Il est souvent difficile d'être la personne la plus futée d'une assemblée, surtout lorsque les autres s'entêtent à refuser de le voir. De tous les Æsir, seul Odin a réellement apprécié l'intelligence de Loki, mais en se contentant de l'exploiter à ses propres fins d'acquisition du savoir.
Malgré tout le ressentiment qu'il éprouve envers ses « supérieurs » d'Asgard, Loki, fils de Jötun, préfère laisser les Æsir être les architectes de leur anéantissement.
Thor a une vision de l'univers nettement plus simple que celle de son père, Odin. La quête du pouvoir et la politique l'intéressent moins que des activités plus immédiatement gratifiantes telles que manger, boire et se battre. Thor ne craint pas de mourir lors du Ragnarok, car il sait que sa fin sera glorieuse. Il aime profondément Sif, son épouse, et défend son honneur les armes à la main dès que l'occasion se présente… et lorsqu'elle ne se présente pas, il la suscite activement.
Tyr est demeuré le chef de guerre des Æsir jusqu'à sa défaite face à Odin, lors d'un match d'arts martiaux. Il a volontiers reconnu sa défaite et endossé le rôle de fidèle lieutenant. Odin a à son tour récompensé Tyr en faisant de lui son confident et son « diseur-de-loi ».
S'il s'enorgueillit de sa renommée de juge équitable, il lui arrive de faire preuve d'une intense méfiance à l'endroit des Vanir, pour des raisons qu'il refuse de dévoiler.
Freyja des Vanir a épousé Odin pour des raisons essentiellement politiques et, en dépit de leurs nombreuses disputes et infidélités, un profond respect s'est développé entre eux, à défaut d'amour.
Si elle n'a pas été unanimement acceptée par les Æsir, elle s'acquitte volontiers de son rôle de reine et s'efforce d'ajouter des touches de civilisation à leur existence essentiellement tournée vers la guerre. Elle se réjouit tout particulièrement de l'accroissement de la population féline depuis son arrivée, à la consternation de Tyr et de certains autres.
Lorsque Odin sauva Ivaldi le nain d'un sort pire que la mort, ses talents de forgeron étaient inégalés dans les neuf mondes. Il rembourse sa dette en servant le Père-de-toute-chose et en réalisant des objets aussi beaux qui puissants. Il est très fier de son travail et encore plus de ses fils, dont les talents devraient éclipser les siens.
Fenrir est le grand loup qui doit, selon la prophétie, dévorer Odin lors de la bataille du Ragnarok. Fils de Loki, il a pour autres membres de sa fratrie la déesse Hel et Jormungandr, le serpent de Midgard. Malgré tous les efforts d'Odin visant à trouver un accroc dans la trame des Nornir, les événements continuent de se dérouler comme prédit.
Divers[]
En 864, un riche ealdorman d'Est-Anglie appelé Lerion conçut une machination destinée à tuer le roi Burgred et à s'asseoir sur le trône, unissant ainsi les deux royaumes. C'était un projet malavisé et imprudent, un stratagème encore compliqué par le fait que Lerion était âgé, veuf et dépourvu d'héritier mâle. Si son complot avait réussi, sa dynastie n'aurait guère duré plus d'une décennie.
Lerion avait en revanche trois filles, Regan, Goneril et Cordelia, toutes aussi sages, belles et rusées que leur père. L'ealdorman adorait ses filles et elles le lui rendaient bien. Leur affection était si grande qu'il désirait leur léguer son futur royaume à parts égales.
À l'automne de cette année, après avoir obtenu des assurances de ses alliés, Lerion était prêt à agir. Mais le roi Edmund (ou Edmond) d'Est-Anglie éventa l'affaire. Lerion fut promptement arrêté et exécuté pour trahison. Ses trois filles, craignant de subir le même sort, ou pire, s'enfuirent dans les fens d'Est-Anglie et disparurent.
Lorsqu'elles réapparurent quelques années plus tard, leur mécontentement était perceptible.
Bien que sa mort soit antérieure de plusieurs années à la période que nous explorons, l'influence de Ragnar Lothbrok s'y fait toujours sentir par l'intermédiaire de trois de ses fils : Halfdan, Ubbe et Ivar le Sans-os.
Ragnar Lothbrok fut un viking de légende, et on lui a attribué plus de hauts faits qu'il n'aurait pu en accomplir. Il semble néanmoins avoir été un viking d'exception ayant mené pendant plus de deux décennies des attaques de pillage dévastatrices en Francie, Angleterre et Irlande.
Lothbrok connut une fin fort déplaisante des mains (si l'on peut dire) du roi Ælle de Northumbrie, qui le fit jeter dans une fosse remplie de serpents pour son divertissement. Mais Ælle paya cher ce moment de détente lorsque Ivar lui infligea l'aigle de sang.
Les tombeaux des trépassés[]
Époux de Cartimandua, la reine de la tribu des Brigantes, Venutios suivit initialement la politique de sa femme et se tint à l'écart des combats contre l'empereur romain Claude.
Cependant, lorsque le guerrier breton Caratacos vint chercher refuge auprès des Brigantes, Cartimandua rejeta le conseil de Venutios et livra Caratacos aux Romains pour devenir une sorte de vassale de l'empire.
Dans un affront à son statut de reine, Venutios s'opposa à cette décision. Cartimandua le répudia au profit de son écuyer. Certainement par ressentiment, Venutios prit les armes et devint l'un des plus féroces adversaires de Rome. Il fit la guerre à l'empire pendant des années, dans le nord de l'Angleterre et au Pays de Galles.
Venutios finit par prendre le commandement de la totalité des Brigantes, qui devinrent une épine dans le flanc de Rome.
Adversaire déterminé de Jules César lors de sa deuxième invasion, en 54 AEC, Cassivellaunos était le chef des Catuvellauni, peuple du sud-est de l'Angleterre.
Il combattit et tint tête à César jusqu'à ce que ce dernier regroupe ses forces en vue d'un siège. Cassivellaunos appela à la rescousse les chefs du Kent voisin, qui s'unirent pour venir à son aide, ce qui est un rare cas de coalition pour les Bretons.
César l'emporta néanmoins et Cassivellaunos, vaincu, dut verser un tribut. César regagna cependant Rome en raison de mauvaises récoltes et, en dépit de sa victoire, ne revint jamais en Angleterre.
Épouse de Prasutagos, chef de la tribu des Icènes, qui occupait l'Est-Anglie actuelle.
Prasutagos était un client de Rome mais, à sa mort, l'Empire déposséda sa famille de ses terres, de ses biens et même de la tribu, et agressa sa femme et ses filles.
Boudicca, aussi appelée Boadicée, jura de se venger et leva une armée. Elle mit à sac Camulodonum (Colchester), Londinium (Londres) et Verulamium (St Albans). En chemin, elle mutila des statues et profana des tombeaux romains.
Elle perdit sa dernière bataille dans les Midlands et décida de mourir par le poison pour éviter d'être capturée.
Attaques fluviales[]
Défis de maîtrise[]
Récits croisés[]
Kassandra fut initialement connue, à l'époque de la guerre du Péloponnèse, comme une mercenaire originaire de Sparte. Ses hauts faits en Grèce lui valurent une grande renommée, mais elle disparut des chroniques historiques peu après la guerre.
Comme Layla le découvrit par la suite, Kassandra devint la Gardienne du Bâton, dont les propriétés d'immortalité la maintinrent en vie pendant de nombreux siècles. Si la vie de Kassandra est nimbée de mystère après sa découverte du Bâton d'Hermès Trismégiste, il semble qu'elle ait décidé de traquer les artefacts isu et de protéger les humains de leurs pouvoirs de corruption.
Edyt, une clairvoyante, a mis son talent au service de l'île de Skye. Profondément fascinée par les rêves, le monde des esprits et le symbolisme des passages, elle s'est installée sur l'île que beaucoup considèrent comme un lieu de transition. Elle espérait y établir un lien étroit avec le monde des esprits.
Cependant, en dehors d'une brève période marquée par des cauchemars, elle consacra le plus clair de son temps à prodiguer des conseils aux insulaires à propos de leurs préoccupations quotidiennes.
Elle connaissait Valka depuis l'enfance, mais dans une lettre à sa mère, Valka la décrivit un jour comme "étrange, même pour une clairvoyante"...
La colère des druides[]
Azar est née dans une riche famille persane de la ville de Shiraz. Conscient de ses talents pour le négoce, son père lui confia son affaire en plein essor.
Cette activité étant essentiellement exercée par des hommes, elle adopta un nom et des comportements masculins, ce qui l'amena à découvrir qu'elle était, selon la terminologie actuelle, « de genre fluide ». Azar laissa néanmoins ses amis proches continuer à utiliser des pronoms féminins à son sujet. La richesse et l'influence de sa famille la protégèrent des regards trop curieux. Après tout, tant que les affaires sont bonnes, qu'importe avec qui on les conclut...
On perdit largement sa trace par la suite, jusqu'à sa réapparition à Dublin où elle devint une sorte de bras droit du roi Barid.
Le père viking de Barid, Ímair (prononcer Ivar, mais ne pas confondre avec le si convivial Ragnarsson), attaqua l'Irlande avec une belle régularité. Il trouva cette activité si gratifiante qu'il décida d'y faire venir toute sa famille pour qu'elle profite des joies locales. Tout ce petit monde s'installa à Dublin, capitale d'un petit royaume dont Ímair devint à terme le dirigeant.
En tant que cité viking entourée de royaumes irlandais, Dublin vivait sous la menace et les Irlandais en incendièrent une bonne partie à l'issue d'une siège ou Ímair perdit la vie. Barid hérita un royaume en lambeaux. Doué pour le commerce, il rebâtit Dublin pour en faire un site marchand relié à l'ensemble du monde connu.
Seul enfant de Barid mac Imair, Sichfrith reprocha à son père de préférer le commerce et les liens avec le grand roi aux vertus traditionnelles vikings telles que le courage et la virilité. Il se rebella contre son père, mais son caractère brouillon l'empêcha d'infléchir la politique paternelle.
Il en conçut une certaine amertume, comme la plupart des adolescents, mais un tel comportement ne pouvait seoir à un futur roi de Dublin.
p.-s. : depuis que le temps que je voulais placer l'infinitif de ce verbe...
Flann était un tout jeune homme lorsque son père fut mis à mort par la branche de sa famille vivant dans le nord de l'île (du moins, c'est ce qu'il crut). Son oncle Áed Findliath épousa sa mère et occupa le trône de grand roi, une situation que Flann n'était pas prêt à accepter.
Il passa son adolescence à arpenter l'Irlande, prenant des notes sur les roitelets qu'il rencontrait dans l'espoir, un jour, d'exploiter ce qu'il avait appris pour unir l'Irlande et mettre fin à jamais à ces querelles de trônes.
En 879, à la mort d'Áed, le titre de grand roi revint à Flann et aux Uí Néill du Sud, et son règne dura plus de 30 ans jusqu'à son décès en 916.
Ciara eut une enfance très libre dans les brumes du Connacht, ses parents païens encourageant toutes ses initiatives.
Sa mère lui enseigna les chants de la Lia Fáil ainsi que son pouvoir divin, sombre et mystérieux. C'est un peu grandiloquent, je sais, mais je tiens ça de sources de seconde main donnant dans le poétique.
Ces textes insistent sur le lien profond entre Ciara et les druides et païens qui perpétuaient ces croyances.
C'est pour soutenir ces païens que Ciara accepta le poste d'Ollamh Érenn, c'est-à-dire barde de toute l'Irlande, d'un statut social équivalent à celui du grand roi. Flann le lui offrit pour ses dons lyriques, mais aussi pour indiquer son acceptation des Irlandais païens.
Benjamin d'une grande fratrie, Eogan fut destiné dès la naissance à une vie ecclésiastique. Il prit soin de jeûner, prier et apprendre à lire les Écritures.
En gravissant les échelons de la hiérarchie, il constata que de nombreux prêtres et moines n'appliquaient que très modérément les règles de l'Église. Il décida quant à lui de s'y tenir.
Et il se garda de faire étalage de ses convictions les plus profondes.
Selon la tradition orale, les parents chrétiens de Deirdre, craignant que sa « double vue » soit l'œuvre du démon, l'abandonnèrent dans la forêt à l'âge de sept ou huit ans.
Deirdre survécut tant bien que mal jusqu'à ce qu'elle tombe sur un druie âgé et infirme. Incapable de prendre soin de lui, il enseigna à Deirdre les arts païens de la médecine et elle prolongea sa vie de plusieurs années.
Malgré cette éducation digne des frères Grimm, Deirdre devint bientôt célèbre auprès des païens d'Irlande en tant que guérisseuse et devineresse.
Il s'agit du mythique et monstrueux chef des Fomoires qui ont surgi des profondeurs marines pour répandre le chaos, la maladie et la sécheresse à travers toute l'Irlande.
Les récits mettant en scène Balor portent fréquemment sur ses combats au corps à corps avec des êtres surnaturels relevant de traditions mythiques différentes.
Balor a le malheur (ou la chance, de son point... de vue) de disposer d'un œil unique capabel de réduire en cendres tous ceux qu'il regarde.
Le siège de Paris[]
Toka Sinricsdottir était l'archétype de la nièce indomptable qui n'écoute jamais rien, mais que l'on ne peut s'empêcher de préférer aux autres. Fille du jarl Sinric qui connut une fin tragique, Toka fut élevée par son oncle Sigfred afin de lui succéder un jour à la tête de son clan, mais ses deux vraies passions étaient de s'enivrer et de manier l'épée. Comment ne pas adorer une fille ayant un tel caractère ?
Arrière-petit-fils de Charlemagne, Charles hérita l'ambition de son bisaïeul, mais bien peu de son pouvoir. Charles fut certes le premier de ses descendants à unir la Francie, mais il se montra apparemment incapable de la défendre. Un historien britannique cynique dirait qu'il ne fut que le premier d'une longue liste...
Reine de Francie, Richardis (ou Richarde, mais ça sonne un peu ploutocrate) était une fleur immaculée apparue on ne sait comment dans un buisson d'épines. Celle qui allait être canonisée et réputée sainte patronne des brûlures était renommée dans tout le royaume pour sa piété et sa bonté. Charles et elle n'auraient apparemment jamais consommé leur union, mais on ne peut guère en blâmer Richardis. Elle aimait les ours et il semble qu'ils le lui rendaient bien.
Si un homme incarna la « vikingitude », ce fut Sigfred. Animé par l'affront à l'honneur et désireux, par-dessus tout, de venger la mort de son frère Sinric, il laissa derrière lui une traînée de sang à travers la Francie. Si tu as lu une saga, peu importe laquelle saga, tu crois peut-être savoir quelle fut sa fin... mais tu pourrais bien te tromper.
Peu de personnages historiques incitent autant au respect que le comte Eudes de Paris. Ce type était un badass dont chacune des paroles résonnait d'honneur, même lorsqu'il était contraint de plier genou en terre après avoir été défait. Capable de faire un bon roi ou un martyr idéal, ces deux destins l'attendaient à égalité de chances.
À la fois ardent combattant sur le champ de bataille et moine ascétique, Goslin fut un fervent défenseur de Paris. En une occasion, il repoussa une attaque en rejoignant le cœur de la mêlée, en plantant une croix dans le sol et en combattant à côté d'elle. Je soupçonne sa ferveur de masquer un conflit plus profond, mais n'est-ce pas toujours le cas ?
Fils bâtard de Charles le Gros et d'une mère inconnue, Bernard eut la chance de bénéficier des bonnes grâces de Richardis, qui décida de lui fournir une bonne éducation, malgré les défauts de son père. Le roi comme la reine souhaitaient que Bernard monte sur le trône, mais pour des raisons différentes. Ce fut un bon garçon qui se défit des projets que l'on entretenait pour lui.
L'hédonisme de ce rebelle volage camouflait un idéalisme meurtri. Laissé pour mort sur le champ de bataille par le roi qu'il idolâtrait, Pierre en nourrit envers Charles une haine presque aussi profonde que celle de Sigfred. Bien que profondément Franc, Pierre n'était pas mauvais (mais là, c'est l'Anglais qui parle). Il aurait fait un Assasisn acceptable.
Bagarreur au gabarit imposant, Ebble était moins subtil que son évêque de frère, Goslin, et seule son appartenance à la noblesse l'empêchait de se laisser totalement aller à sa nature primitive. Pour être exact, Ebble ne savait même pas ce que pouvait être la subtilité. C'était une force de la nature qui n'écoutait que... sa nature. Mieux valait éviter de le mettre en colère.
Yeux noirs et cœur plus noir encore, celui qui fut un temps évêque de Paris souffrait d'amylose, ce qui causa l'assombrissement de la peau autour des yeux. Religieux de rang élevé, il tira profit de sa position pour masquer son sadisme. Il fut aussi membre de la société secrète de religieux cruels qui se faisaient appeler les Bellatores Dei.
Son vrai nom était Euphrasie, mais les seuls à l'appeler ainsi étaient ceux qui désiraient se voir administrer l'un de ses exorcismes macabres. Elle qui, jeune nonne, aurait vu ses brûlures mortelles guéries par saint Taurin (récit totalement invérifiable qui aurait, dit-on, laissé hors d'haleine la moitié de la Francie) ne se laissait la plupart du temps appeler que par le surnom de « Petite Mère ».
L'Aube du Ragnarök[]
Peut-être bien le premier des géants de feu. En tout cas, l'un des plus anciens êtres des neuf mondes. D'une nature presque primordiale, Surtr est un seigneur de la guerre et le dirigeant du Muspelheim et, si l'on en croit la mythologie nordique, l'un des annonciateurs ou déclencheurs du Ragnarök, et peut-être l'un de ses architectes.
Ayant rarement quitté le Muspelheim durant sa longue existence, Surtr commande la force d'invasion qui a conquis sans difficulté le Svartalfheim. Il a à son service sa femme Sinmara et ses deux enfants Glod et Eysa, demi-frère et demi-sœur.
Bien que beaucoup estiment que l'objectif de Surtr se limite à la conquête, sa décision d'enlever Baldr laisse supposer des visées plus sinistres.
À une époque, Odin et Frigg étaient inséparables. Amants et complices, ils ont mis à mal les neuf mondes en quête d'aventures jusqu'à la naissance de leur fils, Baldr. C'était un enfant de l'amour, mais la maternité n'a jamais fait partie des projets de Frigg.
À l'époque, les Æsir étaient en guerre contre les Vanir et ce conflit menaçait d'annihilier les deux tribus. C'est ainsi qu'Odin fit ce qui semblait impensable et allait à l'encontre de la manière dont il est dépeint dans la mythologie nordique : il eut un geste purement altruiste.
Laissant de côté son amour pour Frigg et Baldr, il accepta d'épouser Freyja, sœur de Freyr, seigneur du Vanaheim. Les deux tribus coexistèrent et prospérèrent, mais Odin et Frigg en payèrent le prix.
Plus tard, quand Baldr atteignit l'âge adulte, Frigg l'envoya en Asgard. Odin fut ravi de l'avoir auprès de lui et Freyja se révéla une belle-mère aimante et dévouée. Frigg reprit son mode de vie aventureux, heureuse d'avoir recouvré la liberté. Elle eut sûrement d'autres relations passionnées, mais Odin demeura dans son cœur, sinon dans sa vie.
Et des années plus tard, Frigg et Odin se réunirent et se rendirent au Svartalfheim afin de sauver leur fils.
Féroce, meurtrière et vindicative, Sinmara épaule fidèlement Surtr, dirige ses armées avec un pragmatisme cruel et inspire la peur dans tout le Svartalfheim.
Épouse de Surtr, on peut affirmer que Sinmara n'éprouve que du dédain pour ses beaux-enfants Glod et Eysa, envoyés superviser d'autres parties du Svartalfheim.
Élément majeur des visées ultimes de Surtr, Sinmara est quelqu'un qu'il serait dangereux de sous-estimer.
Selon la mythologie nordique, Baldr, fils d'Odin et de Frigg, était le plus aimé de tous les Æsir. D'après ce que j'ai pu lire, c'était un personnage brillant et optimiste.
Curieusement, parmi ses nombreux talents innés, Baldr disposait du don de prescience qui lui permettait de voir l'avenir ou, du moins, une version de celui-ci. La vision de sa propre mort le plongea dans une profonde dépression, ce qui facilita probablement sa capture par les forces de Surtr.
Amené au Svartalfheim dans le cadre des noirs desseins de Surtr, on ignore quel a pu être son rôle exact dans la conquête du monde des nains. On sait seulement que ses parents vont mettre ce monde à genoux en tentant d'aller sauver l'orgueil des Æsir.