- « Tu penses qu'être à la tête d'une armée te confère la noblesse ? La noblesse, on l'acquiert en luttant aux côtés de ses hommes. Pas en enlevant une femme pour fausser l'issue d'un combat. »
- – Bartolomeo à Octavien de Valois, 1503[src]
Bartolomeo d'Alviano (1455 – 1515) était un Assassin, ainsi que le chef des mercenaires de Venise et de Rome. Bretteur habile et loyale et doté d'une grande expérience en tant que meneur d'hommes, Bartolomeo représentait un atout de taille pour la Confrérie[1].
Pendant son séjour à Venise, il se lia d'amitié avec Ezio Auditore da Firenze, qui devint plus tard Mentor des Assassins italiens, qui le sauva d'une mort certaine. Grâce aux deux hommes, le quartier fut libéré de l'emprise de Silvio Barbarigo. Bartolomeo fut également présent lors de l'intronisation d'Ezio dans la Confrérie. Quelques années plus tard, Bartolomeo fit route vers Rome pour créer une diversion alors qu'Ezio infiltrait la chapelle Sixtine[1].
Bartolomeo et Ezio se retrouvèrent de nouveau à Rome, où Bartolomeo et sa femme, Pantasilea Baglioni, vivaient dans des baraquements vétustes. Ezio les aida à les rénover, puis leur prêta main-forte en combattant les alliés français des Borgia, commandés par le Baron de Valois. Grâce à Ezio, Rome fut libérée de l'emprise des Borgia par les Assassins[2].
Bartolomeo fut également général dans l'armée italienne. Il combattit à la Bataille d'Agnadello, qu'il perdit, et fut capturé. Une fois libéré, il reprit sa carrière militaire, jusqu'à ce qu'il ne périsse durant le siège de Ghedi.
Biographie[]
Jeunesse[]
Né à Alviano, dans le centre de l'Italie, Bartolomeo devint rapidement un soldat habile et ingénieux, et il intégra la Confrérie des Assassins. Il s'installa dans le quartier du Castello, dans lequel il résida, et qui devint la base arrière de son réseau de mercenaires[1].
Reconquête du Castello[]
- « Vous n'êtes que des lâches ! Je vous ferai mordre la poussière ! Tous à la fois ! Avec une main – non, avec les DEUX – attachées dans le dos. »
- – Bartolomeo invectivant ses geôliers, 1486.[src]
En, 1486, le Templier Silvio Barbarigo prit le contrôle du Castello et fit emprisonner Bartolomeo et la majorité de ses hommes. Toutefois, Ezio Auditore, le fils de feu Giovanni Auditore, le sauva et les deux hommes firent route jusqu'au quartier général de Bartolomeo - non sans faire du grabuge en chemin.
Arrivés sur place, ils firent face à des hommes de Silvio, qu'ils éliminèrent. Puis Bartolomeo se précipita, totalement paniqué, à l'intérieur de son quartier général, cherchant désespérément son épée fétiche, Bianca. Lorsqu'il eût retrouvée sa belle, Bartolomeo et Ezio firent plus ample connaissance, puis d'Alviano demanda à Ezio de sauver les mercenaires qui étaient retenus captifs par les hommes de Silvio. Une fois les mercenaires libres, Ezio retourna voir son nouvel allié, qui lui indiqua de positionner les mercenaires à différents endroits, pour qu'ils créent le plus de troubles possible[1].
Ezio, aidé d'un petit groupe de mercenaires, élimina les gardes de Silvio, puis positionna les hommes de Bartolomeo à leur place. Une fois chaque groupe positionné, Ezio escalada une tour, et il lança le signal de l'attaque[1].
Depuis la tour, Ezio put apercevoir Bartolomeo engager un combat perdu d'avance contre Dante Moro et d'autres hommes de Silvio. Une nouvelle fois, Ezio apporta son aide au vénitien, en tuant le plus grand nombre de soldats de Barbarigo. Dante fut défait, mais il suivit Silvio dans sa fuite jusqu'à leur navire[1].
Bartolomeo intima alors le jeune homme à suivre les deux fuyards, qu'il tua. Il apprit aussi de la bouche de Dante que le bateau des Templiers faisait voile vers Chypre. Après la bataille, Bartolomeo félicita Ezio d'avoir libéré le quartier du joug de Barbarigo, puis les deux se séparèrent[1].
Obtention de la Pomme[]
- « Venez, bande de lâches ! Je vous attends ! Bianca sera ravie de vous fendre le crâne ! »
- – Bartolomeo combattant aux côtés d'Ezio, 1488.[src]
Deux ans plus tard, les Assassins apprirent que Rodrigo Borgia, Grand Maître Templier, allait obtenir une Pomme d'Éden. Lorsque les Assassins se rendirent au point de rendez-vous, ils trouvèrent Ezio en pleine bataille. Certains, dont Bartolomeo, vinrent lui prêter main forte, tandis que d'autres restèrent en retrait[1].
Une fois Rodrigo mis en déroute, ils révélèrent tous leur vraie nature, au plus grand étonnement d'Ezio, et lui donnèrent rendez-vous au sommet d'un campanile. Là, le jeune homme fut intronisé dans la Confrérie, et son annulaire fut marqué. Puis ils effectuèrent tous un saut de la foi[1].
Bataille contre Alexandre VI[]
Il se mit au service de la famille Orsini en 1496, et combattit les troupes du pape Alexandre VI (Rodrigo Borgia), qui tentaient de s'emparer des terres des Orsini[1].
Les forces du pape eurent le dessus, mais Bartolomeo continua de résister, même s'il ne pouvait plus compter que sur trois forteresses. Sentant la victoire approcher, Cesare Borgia, le fils du pape, coupa ses lignes de ravitaillement. Alors que tout semblait perdu, Carlo Orsini apparut sur la colline avec son armée et aida Bartolomeo à vaincre les troupes du pape. Cesare Borgia lui-même fut blessé au visage[1].
Quelques temps plus tard, en 1499, Bartolomeo et ses forces créèrent une diversion dans Rome, afin de laisser le temps à Ezio d'infiltrer la chapelle Sixtine et ainsi tuer le pape[1].
Contre les Français[]
- « Cesare a persuadé le roi de France de lui confier une armée entière pour me vaincre. Plutôt flatteur. »
- – Bartolomeo à propos du Baron de Valois, 1500.[src]
En 1500, Bartolomeo et sa nouvelle femme, Pantasilea Baglioni, s'installèrent à Rome, où ils résidèrent dans des baraquements sommaires. En collusion avec les autres Assassins, Bartolomeo entreprit de libérer la ville du joug tyrannique des Borgia. Pour ce faire, il focalisa son armée dans une âpre lutte contre la faction française des armées de Cesare[2].
Cependant, Bartolomeo se retrouva attaqué sur deux fronts: les Borgia d'un côté, les Français de l'autre. La fortune lui sourit lorsqu'il croisa de nouveau la route d'Ezio, qui l'aida à libérer le quartier de l'emprise des Borgia. En échange, Ezio chargea Bartolomeo d'espionner les allées et venues de Cesare et Rodrigo. Une fois qu'il eut suffisamment de renseignements, il se rendit sur l'île Tibérine[2].
Trois ans plus tard, Bartolomeo était toujours en guerre contre le Baron de Valois. Lorsqu'Ezio vint discuter avec Bartolomeo d'une stratégie à adopter, ils furent interrompus par les hurlements d'un mercenaire avertissant d'une attaque des Français[2].
Se battant vaillamment aux côtés de ses hommes, et grâce à l'aide d'Ezio, Bartolomeo permit de repousser l'attaque. Puis il rassembla ses hommes à la grande porte, où il fit face aux troupes françaises menées par le Baron de Valois[2].
Octavien exigea alors la reddition de Bartolomeo, ajoutant un argument de poids : la propre femme du mercenaire, qui avait été kidnappée par les soldats du Baron. Fou de rage, Bartolomeo insulta copieusement le Français, qui quitta ensuite le quartier à cheval[2].
Bartolomeo monta ensuite en selle et chevaucha jusqu'à la caserne de la Garde prétorienne, qui servait de base aux soldats français. Essayant de tempérer l'ardeur de Bartolomeo, Ezio le suivit jusqu'aux portes de la caserne. Après un bref examen de la forteresse, les deux se résignèrent vite et conclurent qu'elle était proprement impénétrable[2].
Ezio eut toutefois une idée brillante, inspirée de l'Odysée d'Homère. Les mercenaires de Bartolomeo retournèrent aux baraquements, et Ezio expliqua son plan. Lui et les mercenaires se déguiseraient en soldats français et ils amèneraient le capitaine au Baron, lui faisant croire qu'il s'était rendu[2].
Si Bartolomeo admit ne pas aimer ce genre de subterfuge, il fut forcé de reconnaître que l'idée était efficace. Ainsi, une fois qu'Ezio eut récupéré les armures nécessaires au piège, le groupe fit route jusqu'à la caserne, tout en faisant garde de ne pas se faire repérer ; Ezio tuant les gardes sur le chemin[2].
Arrivé aux portes, Ezio se fit passer pour un capitaine français, et le groupe rentra sans embûches à l'intérieur de la forteresse. Lorsqu'ils firent face au Baron, Bartolomeo ne put s'empêcher de l'invectiver, réclamant la libération de sa femme. En réponse aux provocations de Bartolomeo, Valois arma son fusil, s'apprêtant à tuer Pantasilea[2].
Ezio tira alors un coup de feu avec son pistolet caché, donnant le signal aux mercenaires d'attaquer. Dans la confusion, Octavien se replia, tenant toujours Pantasilea en otage. Heureusement, Ezio l'assassina, et permit aux deux amoureux de se retrouver. Ils s'étreignirent, puis Bartolomeo remercia Ezio. Celui-ci, le triomphe modeste, fit en sorte que les lauriers retombent sur Bartolomeo. Puis ils rentrèrent aux baraquements[2].
L'année suivante, tous les Assassins se réunirent aux portes de la ville, et livrèrent bataille contre les gardes encore loyaux à Cesare. Ils furent ensuite témoins de son arrestation par le cousin de Bartolomeo, Fabio Orsini, puis ils rentrèrent à leurs bases respectives[2].
Sous Ferdinand II et Niccolò Orsini[]
En 1503, Bartolomeo fut engagé par Ferdinand II d'Aragon et participa à la victoire de l'armée espagnole sur les forces françaises et à la conquête du royaume de Naples. L'année suivante, il triompha de Maximilien Ier, empereur du Saint Empire romain et s'empara de Trieste et de Gorizia. Très impressionnés, les responsables politiques vénitiens lui confièrent le poste de gouverneur général[2].
Bataille d'Agnadel[]
- « es colonnes interminables d'ennemis m'empêchent de fuir. Leur chef exulte. Je regarde son visage - un visage que je ne connais que trop - quand il me met aux fers. »
- – Bartolomeo à la fin de la bataille, 1509[src]
En 1509, Bartolomeo combattit à Agnadel pour protéger le Suaire d'Éden situé dans la ville. Malgré les ordres lui intimant d'éviter le combat, il attaqua l'armée française. Il fut grièvement blessé, mais parvint à s'en sortir et à rallier ses troupes. Il gagna toutefois le soutien des habitants, qui l'aidèrent ensuite à collecter des ressources. Il recruta également quelques citoyens, et ses hommes furent approvisionnés en armes par des forgerons locaux. Toutefois, les Français envahirent la ville et Bartolomeo fut capturé[3].
Fin de vie[]
En 1510, Ezio rendit visite à Bartolomeo à Ostie, lui demandant son aide pour l'accompagner jusqu'à Bari, première étape dans sa quête qui le mènerait jusqu'à Masyaf. Bartolomeo, trop heureux de voir son vieil ami de retour aux affaires, accepta[4].
Furieuse après la défaite d'Agnadello, Venise refusa d'aider Bartolomeo, qui arguait qu'il tentait de récupérer une "relique vénitienne inestimable", dont le commandant français s'était emparé.
Bartolomeo fut emprisonné jusqu'en 1513. Les Français étant très magnanimes - tout le monde le sait - il le relâchèrent et s'assurèrent ses services. En 1515, il vint à bout des forces suisses avec seulement 300 hommes.
Plus tard dans l'année, alors qu'il était redevenu général de l'armée vénitienne, il fut tué au cours du siège de Brescia.
Venise organisa une grande cérémonie pour accueillir sa dépouille et il fut inhumé dans l'église Santo Stefano.
Avec Pantasilea, Bartolomeo eut quatre enfants : trois filles et un fils[4].
Personnalité et caractéristiques[]
Bartolomeo est connu pour avoir eu une personnalité brutale, préférant bien souvent le combat à la stratégie. Cette facette de sa personnalité lorsqu'il rencontra Ezio à Venise, disant que la façon d'agir d'Ezio, éviter le combat, n'était pas viril. Il avait une personnalité similaire à celle de Mario Auditore.
Il était fier, la preuve la plus évidente étant lorsqu'Ezio lui vint en aide pour repousser les troupes du baron de Valois. Bartolomeo dit qu'il gérait la situation, alors qu'il menait un combat perdu d'avance. Une autre preuve de ce trait de caractère est sa réaction face à la tactique de Valois de kidnapper sa femme, trouvant cela lâche et indigne d'un homme.
Bartolomeo était un combattant polyvalent, maniant tout aussi bien l'épée que les armes lourdes. Il prouva sa capacité d'adaptation après son évasion avec Ezio, il s'équipa de n'importe quel objet qui puisse servir d'arme, même un balai. Son arme favorite était une épée qu'il appelait Bianca, qui ressemblait à une claymore écossaise. Il était très attachée à cette épée, l'appelant frénétiquement lorsqu'il avait besoin d'aide.
Galerie[]
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