Attention à la fermeture des portes est la représentation virtuelle d'une mémoire génétique de Bastiano da Mezzo, revécue au XXIe siècle à travers l'Animus.
Description[]
Bastiano avait l’habitude de traîner dans les bas-fonds de Venise avant son acceptation dans la Confrérie. C’est la raison pour laquelle il a été choisi pour sécuriser un ancien palais abandonné sur la lagune, qui permet aux gardes et aux Templiers de s’infiltrer dans le quartier du Repaire des Assassins.
Bastiano et les membres de son groupe doivent atteindre le cœur du palais sous haute surveillance, éliminer les ennemis et finalement en condamner l’accès grâce à un ancien mécanisme central qui commande les grilles.
Conséquences[]
Bastiano et son groupe ont été d’une efficacité redoutable ! Le palais a été condamné, permettant à la Confrérie de développer son Repaire à Venise en toute sécurité. L’armure d’un ancien capitaine de la garde, sans doute cachée là par des brigands il y a des années, sera bien utile pour la suite des événements. Avant de quitter les lieux, Bastiano ne peut s’empêcher d’embrasser une dernière fois du regard la grande salle. Le palais est en ruines. La pluie qui cingle le bâtiment décrépi a fini par s’immiscer dans la charpente qui pourrit lentement. Le bruit de l’eau qui frappe la scène résonne dans la salle jusqu’à l’entrée. L’acoustique a toujours été le fort des architectes vénitiens. Dans la pénombre, les rangées de sièges capitonnés sont désormais les seuls spectateurs de la pièce tragique qui s’est jouée ici jadis...
Des cris retentissent sur la scène. Des rires éclatent de partout. La foule massée dans le théâtre est au bord de l’hystérie. Le jeune adolescent profite du vacarme pour entrer dans les coulisses. Il sait ce qu’il cherche : le masque d’Arlequin que lui avait promis Vito. Il enrage que celui-ci l’ait finalement offert à Giulietta, un amour d’un soir qui brille sur scène telle une étoile !
Bastiano finit par trouver la loge des artistes. Il s’y glisse incognito. La pièce est tellement sombre… Il allume une chandelle sur un chandelier. Le masque est là ! Alors qu’il observe la beauté simple de l’accessoire qui sert de visage au bouffon, la porte s’ouvre dans un grand fracas et projette Bastiano au sol. Giulietta s’arrête net, observe l’adolescent rouler à terre, prendre le masque et se précipiter vers la fenêtre. Mais ses yeux ont déjà quitté le voleur et sont comme captivés par la lueur de la chandelle qui est tombée au sol. Cette lueur qui s’étend, embrasant les costumes en un instant. Cette lueur qui se transforme en chaleur. Ce n’est qu’à cet instant qu’un cri perçant déchire le silence de l’entracte. « Au feu ! ».
Bastiano s’enfuit, son précieux trophée à la main. Lorsque le cri de Giulietta lui parvient, il se fige puis se retourne lentement, alors qu’une épaisse fumée sort de la fenêtre qu’il a empruntée pour fuir. Il baisse les yeux. Sa main est crispée sur le chandelier, celui qui portait la chandelle. Il comprend... Le feu !
Il revêt le masque d’Arlequin, se précipite vers les portes du théâtre pour aider les spectateurs à sortir. « Giulietta ! Giulietta ! ». Les acteurs crient à tue-tête... Elle n’est pas sortie !
Bastiano se tient devant la fenêtre qui vomit sa fumée noire. Il sait qu’il n’a pas d’autre choix. Il entre. Il est frappé par l’horreur du feu qui consume tout. Il cherche la jeune femme. Elle est prisonnière des flammes. Bastiano repousse une poutre en feu, libère Giulietta, inconsciente. Il la porte jusqu’à la fenêtre. Dehors, des bras se saisissent d’elle. Il s’apprête à sortir lorsqu’un rideau prend feu et s’effondre sur lui. Elle est sauve ! Cette pensée efface la douleur de la morsure profonde du feu sur son visage. Le masque d’Arlequin se consume lui aussi.