Les Assassins nord-européens constituaient une branche de la Confrérie des Assassins basée dans le nord de l'Europe, principalement en Allemagne et aux Pays-Bas.
Histoire[]
Au milieu du XIVe siècle, les Assassins recrutèrent Lukas Zurburg au sein de leur confrérie. Dix ans plus tard, la peste frappa Essen, tuant la moitié de la population. Peu après, un groupuscule de l'Ordre des Templiers appelé les "Frères de la Croix" sillonna l'Allemagne dans l'intention de protéger les habitants de la mort noire.
Zurburg les soupçonna de détenir l'Ankh, un Fragment d'Éden capable de soigner les maladies et de faire revivre un mort pour une journée, lequel se serait trouvé en Europe de l'Est. Mais, en 1350, Lukas et les Frères de la Croix disparurent sans laisser de traces.[1]
Au début du XVIe siècle, l'historien Conrad Celtes consacrait ses recherches à l'histoire du monde plutôt qu'à celle d'une région particulière. Si sa démarche était louable, il avait en revanche fait des découvertes qui ne devaient pas être révélées au grand jour. Le livre qu'il achevait traitait du rôle des Assassins au cours des siècles. Cet ouvrage reposait pour l'essentiel sur des spéculations et des contre-vérités, mais il y relevait aussi des détails bien exacts. Les Assassins avaient déjà essayé de le manipuler et d'acheter son silence, en vain.
Cependant, les Assassins décidèrent d'épargner Celtes. La confirmation de ses théories sur les armes dont disposait la Confrérie avaient largement suffi à le dissuader de poursuivre ses recherches et à l'encourager à devenir leur allié.[2]
Le prince électeur Frédéric le Sage avait l'intention de faire construire une université à Wittenberg, laquelle aurait été dédiée à la réforme religieuse. Les enseignants qu'il avait recrutés comptaient remettre en question les pratiques de Rodrigo Borgia et de son proche entourage. Les Borgia ont donc décidé de soudoyer Frédéric et ses compagnons, pour les inciter à renoncer à leur projet "ridicule".
Les Assassins interceptèrent l'argent et veillèrent à ce que Frédéric reçoive une importante donation pour son projet. Ils s'efforcèrent alors de faire croire aux Borgia que leur argent avait été dérobé par des bandits.[2]
L'empereur du Saint-Empire romain Maximilien Ier avait déjà eu affaire aux redoutables mercenaires suisses, subissant une cuisante défaite pendant la guerre de Souabe. Il ignorait que les Borgia avaient recruté plusieurs commandants suisses dans la garde pontificale, ceux-là mêmes qui lui avaient donné du fil à retordre.
Les Assassins capturèrent les mercenaires suisses non sans difficulté et les conduisirent devant Maximilien qui se montra furieux, mais pas vraiment surpris. Il coupa temporairement les vivres aux Borgia en attendant d'en savoir plus.[2]
En signe de gratitude, Maximilien proposa d'acheter les services de la Confrérie. Les prisonniers suisses qu'elle lui avait remis travaillaient désormais pour lui comme instructeurs. Il invita Georg von Frundsberg, son plus vaillant chevalier, à les rejoindre pour entraîner l'infanterie et lever une armée capable de rivaliser avec les Suisses. Étant donné que les "condottieri" des Assassins avaient vaincu ces derniers, il leur demande de s'impliquer.
Avec l'aide des Assassins, Maximilien et von Frundsberg mirent sur pied les premiers lansquenets, qui sans aucun doute se montreraient capables de rivaliser avec les mercenaires suisses sur le champ de bataille, en l'échange de quoi l'empereur leur promit tout un régiment de ses meilleurs hommes.[2]
Vers 1511, Érasme, humaniste et chef des Assassins nord-européens, écrivit à la cheffe des Assassins italiens, Claudia Auditore da Firenze, qui avait pris la place de son frère Ezio alors qu'il faisait un pèlerinage à Masyaf. Dans sa lettre, Érasme mit les Assassins en garde cotre les nouvelles idées religieuses de Martin Luther, qui selon lui méritaient d'être surveillées de près.[3]
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