- « Troublante poésie. Le poète André Chénier s'est fait piquant par ses vers attaquant Jean-Paul Marat, Maximilien Robespierre et, tout récemment, le peintre Jacques-Louis David. Une plume acérée est souvent la meilleure arme ! »
- – Le Patriote Français, dans un article sur Chénier.[src]
André Marie de Chénier, dit André Chénier (1762 – 1794) était un poète français d'origine grecque.
Biographie[]
Controverse[]
- « Vous, là ! Êtes-vous la muse qui répond à mon appel ? À la complainte d'un poète qui ne vise qu'à défendre l'honneur de la France ? Essayez donc de prononcer le nom de Jacques-Louis David sans vous faire étrangler. Eh bien, j'ai écrit une série de satires décrivant la vie de ce méprisable propagandiste. »
- – Chénier à Arno Dorian.[src]
Né en 1762 à Constantinople dans le Quartier de Galata, le poète André Chénier étudia la Grèce antique et la poésie classique. Il noua des relations avec les cercles littéraires et aristocratiques, fut remarqué et nourrit l'ambition de devenir un Homère moderne.
À la Révolution française, il contribua au Journal de Paris. Trouvant que la Révolution allait trop loin, il critiqua Robespierre, Marat et le peintre Jacques-Louis David par des vers satiriques. Il s'éloigna de Paris après le 10 août 1792 et pendant les massacres de Septembre.
Furieux de la satire politique dirigée contre lui, David demanda à Robespierre et à ses partisans de mettre fin à ces attaques. Chénier est ainsi devenu victime d'une vengeance personnelle et ne pouvait plus rentrer chez lui pour y prendre les derniers vers de sa satire, Le Jeu de Paume. Le poète contacta alors l'Assassin Arno Dorian, qui lui rapporta ses vers, lui permettant ainsi d'achever son œuvre.
Arrestation et exécution[]
- « Je vous prie de ne pas vous rappeler les écrits de mon frère dans le Journal de Paris, car ils sont le fruit du cœur outrancier d'un poète. Je vous implore plutôt, si mes humbles talents ont apporté la moindre pierre au succès de notre glorieuse Révolution, d'épargner mon frère. Je vois dans ses œuvres le bourgeonnement du plus grand poète français, une lumière qui brillera éternellement. »
- – Marie-Joseph Chénier à Robespierre, 1794.[src]
En 1794, Chénier fut arrêté et emprisonné à Saint-Lazare "sous suspicion". Condamné à mort, il y écrivit La Jeune Captive.
Désespéré, son frère Marie-Joseph Chénier écrivit à Robespierre, lui implorant d'épargner André. Ses efforts furent vains, car le poète fut guillotiné le 25 juillet 1794, trois jours avant Robespierre.