- « Dans mon jeune âge, j'étais assez naïf pour croire que notre Ordre mettrait enfin un terme à tous ces conflits. Si seulement j'avais eu l'humilité de comprendre que j'en avais assez vu pour une vie. Que j'avais fait ma part. Pourtant, il n'est de combat plus glorieux que celui pour la vérité. »
- – Altaïr Ibn-La'Ahad à son fils Darim, 1257.[src]
Altaïr Ibn-La'Ahad (1165 – 1257) était un membre syrien de la Confrérie des Assassins du Levant, dont il fut le Mentor de 1191 jusqu'à sa mort, en 1257. L’importance historique d’Altaïr découle non seulement du rôle crucial qu’il joua dans la guerre entre les Assassins et les Templiers, mais aussi de son appartenance à une longue lignée d’Assassins.
Entraîné à devenir un Assassin depuis la naissance, Altaïr devint l'un des plus jeunes Maîtres Assassins à l'âge de vingt-cinq ans. En 1191, sa tentative de devancer Robert de Sablé en récupérant une Pomme d'Éden échoua et permit en conséquence l'attaque du village de Masyaf, quartier général des Assassins. Pour cela, il fut déchu au rang de novice et entama alors une quête vers la rédemption.
Chargé de supprimer neuf hommes qui, à son insu, formaient l'Ordre des Templiers de la Terre Sainte, Altaïr changea radicalement son attitude et libéra le Royaume de la corruption. Durant sa quête, cependant, Altaïr mit au jour un complot bien plus sinistre qu'il ne l'aurait imaginé. En accomplissant cette mission, il débarrassa la Confrérie de son traître de chef, Al Mualim. Altaïr le remplaça en tant que Mentor, devenant, avant ses vingt-six ans, le plus jeune à endosser ce rôle, et fit des Assassins une organisation plus secrète encore.
La Pomme en sa possession, Altaïr changea le mode de vie des membres de la Confrérie, dont il narra les détails dans son légendaire Codex, qui sera lu par toutes les générations d'Assassins à venir. Selon lui, les Assassins devaient se répartir dans le monde entier et vivre parmi les habitants. Ainsi, il commença à établir de nombreuses guildes à travers le globe grâce à sa stature de Mentor. Au long de ses voyages, Altaïr renforça considérablement la Confrérie, et interrompit plusieurs complots Templiers ainsi que l'avancée inexorable de Gengis Khan.
C'est un ancêtre de Desmond Miles et de sa mère.[1]
Biographie
Jeunesse
Né au sein de la Confrérie d’un père musulman, Umar Ibn-La'Ahad, et d’une mère chrétienne, Maud, Altaïr grandit dans la communauté des Assassins de Masyaf.[2]
Sa mère mourut en lui donnant la vie, et Umar fut exécuté par les Sarrasins lors du premier siège de Masyaf en 1176, pour avoir tué un de leurs nobles. Altaïr voulut désespérément voir son père peu de temps avant son exécution, mais Ahmad Sofian, l'Assassin qui avait révélé sous la torture l'identité de l’Assassin qui s’était glissé dans la tente de Saladin, l'empêcha d'y assister. Il s’agissait d’Umar, le père d’Altaïr. L’exécution d’Ahmad allait avoir lieu, mais au dernier moment, Umar s’interposa et sacrifia sa vie pour le sauver. Rongé par les remords, Ahmad se rendit chez Altaïr et se suicida devant le jeune garçon, alors âgé d'à peine onze ans.[2]
Altaïr se rua vers les quartiers d'Al Mualim afin de l'informer de ce qui venait de se produire. Le Maître l'obligea à n'en rien dire à personne, ni même le fils d'Ahmad, Abbas, qui toute sa vie aurait pu souffrir de la vérité sur la mort de son père. Altaïr considéra Al Mualim comme un père adoptif, dont l’influence fut encore plus déterminante que celle de son propre père, bien qu'il était conscient que l'amour qu'Al Mualim portait pour lui ne serait jamais aussi fort. Altaïr et Abbas furent intronisés dans l'Ordre peu de temps après, et se lièrent d'amitié.[2]
Au cours de leur entraînement, Altaïr et Abbas devinrent très proches. Altaïr remarqua cependant que son ami se renfermait sur lui-même, rongé par l'incertitude de revoir son père disparu. Convaincu que la vérité sur la mort de son père ferait souffrir Abbas, mais finirait par lui apporter la paix, Altaïr lui révéla qu'Ahmad s'était donné la mort dans sa chambre. À sa grande surprise, son ami n'eut aucune réaction.[2]
Le jour suivant, Abbas demanda à leur instructeur Labib, à ce qu'Altaïr et lui puissent s'entraîner avec de vraies épées plutôt qu'avec leurs épées d'entraînement en bois. Fou de rage, les yeux pleins de larmes, Abbas attaqua brutalement Altaïr, le fit tomber au sol, lui mit un couteau sous la gorge et lui ordonna de retirer les mensonges qu'il lui avait racontés la veille. Dos au mur, Altaïr ne put que consentir. Suite à cet incident, les deux jeunes hommes furent jetés au cachot pendant un mois. Lorsqu'ils sortirent, Abbas écopa d'un châtiment supplémentaire : son entraînement durerait une année de plus, tandis qu'Altaïr devenait un Assassin.[2]
Élévation au rang de Maître Assassin
- « Je t'ai vu devenir un homme en si peu de temps. Cela me remplit à la fois de chagrin de fierté. Tu suis les traces de ton père comme si c'était lui qui te guidait. »
- – Al Mualim à Altaïr, peu après que ce dernier ne l'ait sauvé, en 1190.[src]
En 1189, Masyaf fut prise d'assaut par les Templiers, menés par un agent double du nom d'Haras. En arrivant à cheval dans le village, Altaïr sauva la vie d'un Assassin qu'il fit s'asseoir sur un banc avant que n'arrive Abbas. Ce dernier songea à partir en retraite, se pensant incapable de secourir Al Mualim, qui était retenu en otage avec d'autres Assassins dans la forteresse. Altaïr, toutefois, donna à Abbas l'ordre d'attirer les Templiers vers les montagnes pendant qu'il irait sauver Al Mualim.[3]
Altaïr se dirigea vers la forteresse, en supprimant les Templiers et en sauvant les habitants sur son chemin. Face à la porte, Altaïr fut accueilli par Haras. Par pure provocation, Haras fit s'abaisser la herse derrière lui et se mit à exécuter à l'arbalète les prisonniers se trouvant dans la cour intérieure.[3]
Dans l'impossibilité de rentrer, Altaïr escalada les murs de la forteresse. Depuis les remparts, il sauta sur un balcon en contrebas et assassina Haras depuis les airs, sauvant par la même occasion la vie d'Al Mualim.[3] Cette conduite lui valut le respect de ce dernier, qui l'éleva au rang de Maître Assassin. Face à cet événement, Abbas cracha aux pieds d'Altaïr alors qu'il manifestait son arrogance d'un sourire narquois.[2]
Quête du Calice
Retour à Alep
En 1190, de retour d'un voyage, Altaïr découvrit qu'un village près de la citadelle d'Alep avait été attaqué. Il croisa la route d'un Assassin qui lui apprit que les Templiers étaient responsables de cette attaque, avant qu'il ne lui offre une épée afin qu'il puisse venger la mort de ses Frères. Après avoir repoussé ses ennemis sur le chemin, Altaïr fit face à un archer du camp adverse qui lui révéla les intentions des Templiers. Seigneur Basilisk, leur chef, avait ordonné l'assaut sur le village dans le but de récolter de précieuses informations détenues par un membre de la Confrérie.[4]
Altaïr se débarrassa du Templier et avança, assassinant un capitaine ennemi avant de rencontrer Al Mualim, qui lui demanda de récupérer un puissant artefact surnommé « le Calice », qui pourrait grandement aider chacun des deux camps opposés. Sa mission accomplie, il partir en direction de Damas.[4]
Enquête à Damas
À Damas, Altaïr localisa un Rafiq se faisant passer pour un marchand et cita le mot de passe des Assassins en public. Il amena Altaïr dans un lieu isolé et critiqua son indiscrétion, avant de lui demander de prendre la vie d'un ennemi pour prouver sa vraie valeur. Le travail accompli, le Rafiq offrirait à Altaïr les informations qu'il recherchait. Il agit alors selon la volonté du Rafiq et assassina la cible avec sa lame secrète.[4]
Altaïr évoqua ensuite sa quête du Calice au Rafiq qui le dirigea vers Tamir, un marchand dont l'association étroite avec les Templiers faisait de lui une cible appropriée pour un interrogatoire. Toutefois, puisque la résidence de Tamir était fortement gardée, le Rafiq suggéra à Altaïr de commencer par un homme du nom de Misbah. Altaïr s'en alla trouver cet homme qu'il interrogea, mais un garde de la ville se trouvait à proximité et intervint.[4]
Tandis que Misbah fuyait la zone, Altaïr tua les gardes et le poursuivit sur les toits, où une planche se brisa sous le poids de Misbah, qui se retrouva suspendu à une corde. Altaïr exigea des renseignements en échange de sa vie sauve, et Misbah accepta à contrecœur. Après avoir dit à Altaïr qu'une cargaison de barils de pétrole était stockée au sommet de la demeure de Tamir, il lui demanda de l'aider à remonter, mais Altaïr le laissa accroché à la corde.[4]
Altaïr fit route vers Tamir, et incendia les lieux grâce à des torches pour que sa cible se montre. Chagriné par la perte de ses richesses, Tamir avoua que le Calice était situé dans un temple dans le désert et que l'on ne pouvait y accéder qu'à l'aide de trois clés. D'après lui, une danseuse nommée Fajera en détenait une. Ses renseignements obtenus, Altaïr acheva Tamir.[4]
Obtention de la première clé
Après qu'il ait quitté le bureau, Altaïr se rendit au cirque où Fajera exerçait ses fonctions et l'affronta. Elle refusa de coopérer et appela un de ses amis, une brute du nom de Badr. Altaïr le combattit, mais Fajera s'enfuit et la tente où ils se trouvaient s'effondra. Parvenant à s'en extirper, Altaïr poursuivit Fajera à travers la ville, esquivant gardes et habitants. Cependant, l'Assassin perdit sa trace lorsqu'un pont s'écroula devant lui.[4]
L'ayant repérée près d'un puits, Altaïr s'en prit à Fajera qui céda immédiatement la clé. Voyant Altaïr confus face à ses actions, Fajera expliqua l'avoir testé, et grâce à ses cartes, elle avait prévu son arrivée et s'était préparée à l'aider. En échange son aide, elle demanda à Altaïr de se débarrasser d'Alaat, qui se trouvait dans des bains publics non loin d'ici.[4]
S'aventurant dans les anciens égouts, Altaïr arriva sur les lieux. Bien qu'Alaat cria à l'aide, Altaïr parvint à le transpercer de sa lame avant de s'enfuir. En remerciement, Fajera lui apprit qu'une autre clé se trouvait à Tyr.[4]
Infiltration de l'hôpital
En arrivant à Tyr et se souvenant de son passé, Altaïr fit la recontre d'Hamid, qui l'informa que Roland Napule avait fait enfermer le détenteur de la deuxième clé à l'intérieur de son hôpital. L'Assassin traversa alors d'autres égouts, fortement surveillées par des Templiers.[4]
Altaïr trouva Roland en train d'interroger cet homme, et l'assassina brusquement. Toutefois, le détenteur de la clé était persuadé qu'Altaïr était l'un d'entre eux, et demanda à l'Assassin de prouver le contraire. Altaïr pensa n'avoir aucune preuve de ne pas être Templier jusqu'à ce que l'homme lui demande de lui montrer sa main gauche. C'est à ce moment qu'il vit que l'annulaire gauche d'Altaïr était manquant, et put en conclure qu'il était un Assassin. Après lui avoir donné la clé, l'homme fit ses adieux à Altaïr et lui apprit que la suivante se trouvait à Jérusalem, détenue par Seigneur Basilisk en personne.[4]
Affrontement à Jérusalem
Une fois à Jérusalem, Altaïr alla rendre visite au Rafiq Kadar, et lui demanda où pouvait se terrer Seigneur Basilisk. Kadar lui fit remarquer que la férocité au combat de l'homme lui avait valu la confiance du Roi, ce qui signifiait que Basilisk se reposait souvent auprès du peuple. Alors que l'Assassin réfléchissait au moyen d'approcher sa cible, Kadar lui apprit que le Roi lui-même organisait une fête à laquelle certains citoyens seraient invités. Kadar mentionna les jardins de Jérusalem, où Altaïr pourrait espionner les citoyens afin de connaître le lieu des festivités.[4]
Dans les jardins, Altaïr apprit qu'un homme nommé Ayman avait reçu une invitation à la fête et lui soutira donc des renseignements sur le lieu de la fête. Altaïr se dirigea alors vers la fête en traversant un passage secret, où il découvrit Basilik. Après avoir affronté le chef des Templiers, Altaïr vola sa clé et s'enfuit.[4]
Le Temple du Sable
Quand Altaïr rentra à Jérusalem, le gardien se faisait attaquer par des Templiers qui avaient dérobé une carte menant au Temple du Sable qui renfermait le Calice. Le gardien lui demanda alors d'infiltrer la tour des Templiers afin de la retrouver.[4]
Altaïr se fraya un chemin dans la tour jusqu'au Maître, un haut-gradé Templier ayant pris l'apparence d'un Assassin. Le Maître tenta de le convaincre de rejoindre leurs rangs, mais Altaïr refusa catégoriquement, avant de le tuer et de récupérer la carte du Temple du Sable.[4]
Sur place, Altaïr parvint à pénétrer dans le tombeau du Calice, éliminant les gardes qui bloquaient le passage. Il découvrit l'autel du Calice, entièrement recouvert d'or, trônant au centre d'un pilier de pierre rendu accessible par quatre ponts. Il s'en rapprocha avant de se retrouver face à face avec Basilisk, qui lui révéla la véritable nature du Calice : ce n'était pas un artefact, mais une femme.[4]
Tandis qu'Altaïr repoussait les hommes de Basilisk, le tombeau s'ouvrit tout en commençant à s'effondrer. Une tempête de sable s'était formée, et Altaïr évita les obstacles qui encombraient son chemin vers la sortie. En sécurité, il se souvint que Basilisk avait mentionné la ville de Tyr, et décida alors d'y retourner.[4]
Traque à Tyr
De retour à Tyr, Altaïr s'adressa de nouveau à Hamid en lui disant qu'il était à la recherche de Basilisk. Hamid lui répondit que deux de leurs agents avaient été enlevés il y a quelque temps. Il suggéra alors à Altaïr d'emprunter un chemin tortueux au-dessus des rapides qui pourrait éventuellement mener à eux.[4]
Altaïr courut alors sur les poutres et plateformes, en évitant tout contact avec l'eau. Il découvrit un des disparus d'Hamid piégé dans une cage, qu'il ouvrit aussitôt. L'agent lui apprit alors que son frère, enfermé de l'autre côté du fort, pourrait lui permettre d'accéder au Coffre des Templiers. Passant par une deuxième route risquée, Altaïr libéra le second agent, qui le mena immédiatement à la porte qui ouvrait sur le Coffre.[4]
Sautant de toit en toit sur la forteresse, Altaïr trouva et affronta Basilisk en duel. Affaibli, le Templier prit la fuite, forçant Altaïr à le poursuivre, le combattre et le vaincre une deuxième fois. En échange de sa vie, Basilik lui apprit que le Calice se trouvait à la villa de Don Carvaggio à Jérusalem, et que les Templiers cherchaient à mettre un terme au siège d'Acre en empoisonnant les ressources en eau de la ville. Altaïr épargna Basilik, mais incendia ses navires afin de s'assurer qu'il ne puisse quitter Tyr.[4]
Le Siège d'Acre
Altaïr se hâta de se rendre à Acre, où il se fraya un chemin dans la ville enflammée, esquivant débris et détruisant les machines de siège des Templiers. Alors qu'il avait atteint un camp Templier, il se déguisa en soldat puis en érudit de manière à entrer dans des zones interdites.[4]
Allumant des feux, relâchant des prisonniers et détruisant les armes de ses ennemis, il vint à rencontrer le commandant des Templiers donnant des ordres à ses hommes. Faisant semblant de le bénir lui et son armée, Altaïr tenta une attaque, mais le Templier le reconnut derrière son déguisement et l'affronta. Altaïr sortit vainqueur du combat, et s'échappa du campement en se faisant propulser à l'aide d'une catapulte.[4]
Sauvetage du Calice et mort d'Harash
En arrivant à Jérusalem à la recherche de la villa de Carvaggio, Altaïr vit des Templiers escortant le Calice dans les rues et reconnut en cette femme une certaine Adha. Il prit le groupe en filature avant de les attaquer et de les achever en ouvrant une bouche d'égout à proximité.[4]
Adha et Altaïr naviguèrent ensemble dans les égouts, puis elle lui parla de la trahison d'Harash, le second d'Al Mualim. Doutant de ses propos, Altaïr lui répondit qu'ils ne pouvaient condamner Harash sans preuve de ses crimes, puis demanda à Adha de fuir la Terre Sainte à ses côtés. Prétendant ne pouvoir accompagner Altaïr tant qu'Harash vivait, elle offrit une épée spéciale à l'Assassin et lui dit que dès qu'Haras sera mort, elle suivrait Altaïr.[4]
Voyageant vers Alep, Altaïr infiltra la ville à la recherche d'Harash. Après avoir éliminé les gardes qui l'avaient reconnu et après s'être déguisé pour épargner les suivants, il trouva Harash en train de comploter avec un capitaine des Templiers. Le capitaine déclara que le Calice avait été découvert à Tyr, caché dans un navire, et qu'ils la soupçonnaient d'attendre Altaïr. Le capitaine s'en alla et Altaïr, irrité par la trahison d'Haras, le tua après un long duel.[4]
Affrontement final avec Lord Basilik
Lorsqu'Altaïr retourna à Tyr, il découvrit qu'un armée de Templiers se tenait entre lui et Basilisk. Malgré leur nombre, Altaïr parvint à se frayer un chemin jusqu'aux quais, et aperçut Adha, sous escorte, monter sur un navire Templier.[4]
Altaïr monta alors à bord d'un autre navire afin de l'atteindre, mais Basilisk s'interposa et le provoqua en duel. Altaïr accepta et parvint enfin à tuer le chef des Templiers. Néanmoins, un navire en feu barra la route du navire de Basilik, obligeant Altaïr à sauter par-dessus bord. En sécurité sur les quais, il observa, impuissant, le navire d'Adha s'en aller à l'horizon, et jura de la retrouver et de la sauver.[4]
Il dut attendre des mois avant de la revoir enfin, mais il était trop tard, son corps était sans vie. Poussé par la rage et la vengeance, il traqua et élimina tous les responsables de sa mort, mais n'y éprouva aucun plaisir ni aucun soulagement.[5]
Troisième croisade
Le Trésor des Templiers
En 1191, la Terre Sainte se retrouva au cœur de la guerre. En début d'année, Altaïr et ses confrères Malik et Kadar Al-Sayf se virent confier la mission cruciale de récupérer un artefact avant les Templiers dans le Temple de Salomon. Dans les tunnels qui y menaient, Altaïr bafoua le premier précepte du Credo des Assassins en prenant la vie d'un innocent qui gênait leur progression dans les souterrains. Malik sermonna Altaïr pour son imprudence, mais Altaïr ignora malgré tout ses mises en garde.[6]
À la vue de l'ennemi juré de son Ordre, Robert de Sablé, Altaïr désobéit au second précepte du Credo en affrontant directement les Templiers. La tentative d'assassinat sur le Grand Maître fut vite contrecarrée par ce dernier, qui le projeta sur un échafaudage, empêchant ainsi tout retour d'Altaïr, et laissant Malik et Kadar seuls face aux Templiers, en supériorité numérique. Altaïr s'échappa du temple et rentra à Masyaf afin de faire récit de la mission à son Maître.[6]
Le Siège de Masyaf
Sur place, Altaïr fut accueilli chaleureusement par Rauf, qui lui rapporta qu'Al Mualim l'attendait dans son bureau. À l'entrée de la forteresse, lui et Abbas s'échangèrent quelques insultes avant qu'il ne continue son chemin, et n'informe le Mentor de l'échec de sa mission. Peu après, Malik réapparut comme par miracle, l'artefact en sa possession, en vie, mais sans son défunt frère, et le bras gauche sauvagement mutilé. Il cria après Altaïr, le tenant responsable de la mort de Kadar, mais ils furent interrompus. Masyaf était assiégée par les troupes de Robert de Sablé.[6]
Altaïr et quelques autres Assassins s'en allèrent défendre le village, décimant leurs assaillants. D'abord vainqueurs, les assiégés furent bientôt dominés. Néanmoins, Altaïr songea à continuer de lutter jusqu'à la mort, essayant de se racheter de ses erreurs commises au Temple de Salomon. Mais il pensa que ce serait gaspiller ses capacités et décida alors de battre en retraite aux côtés des autres Assassins.[6]
Tandis qu'Al Mualim s'adressait à de Sablé, Altaïr, Rauf et un troisième Assassin exécutèrent un Saut de la Foi depuis la tour de la citadelle et contournèrent l'armée Templière. Altaïr libéra une réserve de rondins de bois sur les soldats, qui finirent écrasés ou hors de Masyaf.[6]
Le village sain et sauf, Al Mualim jugea les actions d'Altaïr dans la cour de la forteresse. On décréta qu'en ayant ignoré les trois préceptes du Credo – le siège ayant mis la Confrérie en péril – Altaïr était un traître à leur cause. Après avoir révélé ses accusations face aux habitants, Al Mualim poignarda Altaïr dans l'abdomen.[6]
La Traque des Neuf
- « Al Mualim: J'ai ici une liste. Neuf noms y figurent. Neuf hommes qui doivent mourir. Ce sont de vrais fléaux. Des partisans de la guerre. Leur influence menace de pervertir cette terre. À cause d'eux, la Croisade continue. Trouve-les. Tue-les. C'est de cette façon que tu sèmeras les graines de la Paix. Pour notre terre, et pour toi-même. Ta rédemption est à ce prix.
Altaïr: Neuf vies en échange de la mienne.
Al Mualim: C'est une offre très généreuse. Que veux-tu savoir d'autre ?
Altaïr: Juste où je dois commencer. » - – Al Mualim et Altaïr, à propos de sa nouvelle mission, 1191.[src]
Altaïr se réveilla de son "sommeil léthargique" et interrogea Al Mualim au sujet des raisons de sa survie. Altaïr avait vu ce qu'il voulait qu'il voie. Le Maître le dépouilla de son rang et de son équipement avant de lui offrir une chance de se racheter, en allant traquer le traître qui avait ouvert les portes aux Templiers. Sa mission accomplie, Al Mualim lui restitua sa lame secrète et son épée. De nouveau un membre de la Confrérie, Altaïr conclut alors un pacte : neutraliser neuf hommes, tant dans le camp des Sarrasins que celui des Croisés, en prenant leurs vies en échange de la sienne.[6]
- « Je ne suis qu'un maillon. J'ai rempli mon rôle, comme les autres. Tu les rencontreras bien assez tôt... »
- – Les dernières paroles de Tamir, 1191[src]
Altaïr débuta alors sa quête de rédemption, quittant Masyaf pour Damas à la poursuite de Tamir, sa première cible. Au bureau des Assassins de la ville, il demanda la permission du chef de cellule d'assassiner sa proie, mais le Rafiq refusa, et ordonna à Altaïr de d'abord se renseigner. Dans le quartier pauvre, Altaïr interrogea, aida des informateurs, déroba des lettres et des cartes, puis espionna suffisamment de conversations pour désormais connaître sa cible. De retour au bureau, le chef de cellule lui offrit son accord ainsi que la plume immaculée à tremper dans le sang de sa victime afin de prouver sa mort.[6]
Dans la cour du Souk Al-Silaah, Altaïr assista au meurtre d'un partenaire financier de Tamir par sa propre main, avant de l'éliminer à son tour. Au bureau, on lui demanda d'apporter la nouvelle à Al Mualim, qui le récompensa en lui restituant une partie de son équipement. Altaïr chevaucha alors pour Acre et Jérusalem et continua sa chasse.[6]
- « Altaïr: Vous croyez vraiment que vous les avez aidés ?
Garnier: Non, ce n'est pas ce que je crois, mais ce dont je suis sûr. » - – Les dernières paroles de Garnier de Naplouse, 1191.[src]
Arrivé à Acre, Altaïr informa le chef de cellule, Jabal, de sa deuxième cible : Garnier de Naplouse, Grand Maître des Chevaliers Hospitaliers. Il découvrit vite qu'il se situait dans son hôpital, et y avait organisé un trafic d'hommes de manière à y mettre plus facilement en œuvre ses expériences. Altaïr se rendit alors sur place.[6]
Là-bas, il vit un des prisonniers de Garnier tenter de s'enfuir, bientôt rattrapé par les gardes. Garnier leur ordonna de lui briser les jambes pour l'empêcher de réitérer son effort. Il retourna ensuite examiner ses patients, mais Altaïr en profita pour l'assassiner. Dans son dernier souffle, Garnier avoua s'être servi de la Pomme d'Éden lors de ses expériences, mais suite à sa perte, le déroulement de ses opérations fut conséquemment ralenti. Il était d'autant plus convaincu qu'il contribuait à la bonne santé de ses patients, ce qui remit en question l'opinion d'Altaïr sur ses ennemis.[6]
- « Altaïr: Tu profites de la guerre. Toutes ces vies brisées...
Talal: Voilà ce que tu penses dans ta grande ignorance. Tu fermes ton esprit. C'est ce que tes semblables font de mieux. Vois-tu l'ironie de la situation ? Non, il me semble que non. Mais cela viendra... » - – Les derniers mots de Talal, 1191.[src]
Altaïr fut sévèrement accueilli à Jérusalem par son ancien acolyte, Malik, désormais un Rafiq. À contrecœur, Malik envoya Altaïr enquêter et le reçut à nouveau à son retour. Après avoir obtenu son accord ainsi que la plume, Altaïr entra dans l'entrepôt d'esclaves de sa troisième cible, Talal.[6]
Une fois à l'intérieur, les hommes de Talal lui tendirent une embuscade et leur maître prit la fuite. S'en étant débarrassé, Altaïr poursuivit Talal sur les toits et parmi la foule, jusqu'à le rattraper et lui enfoncer sa lame dans la nuque. Bien que Malik critiquât son approche indélicate, il fut acclamé par Al Mualim à Masyaf. Après avoir obtenu une nouvelle partie de son équipement, Altaïr dut remonter en selle en direction de ses trois prochaines cibles.[6]
- « Si tu prends la vie de ces hommes, c'est que tu as acquis la conviction que ces morts amélioreront le sort de ceux qu'il reste. Un mal pour un bien, en quelque sorte. Nous... Nous sommes pareils. »
- – Les dernières paroles d'Abu'l Nuqoud, 1191.[src]
À Damas, Altaïr fut chargé d'éliminer Abu'l Nuqoud, le "Prince des marchands". Après avoir mené son enquête et reçu la plume de la part du Rafiq, il se rendit au Palais de sa cible où était organisée une fête. Se mêlant aux invités, il arriva lorsqu'Abu'l se présenta sur la terrasse pour y prononcer son discours de remerciement. Toutefois, il se mit à réprimander leur ignorance et leur intolérance, et leur révéla avoir empoisonné le vin qu'ils avaient bu. Certains en moururent, puis Abu'l Nuqoud ordonna à ses archers d'éliminer les autres.[6]
Face à la panique qui agitait la foule, Altaïr gravit les murs du palais, tuant quelques archers sur son passage, avant d'accéder au toit, d'où il se laissa tomber jusqu'à la terrasse en contrebas. Il assassina le garde du corps du Prince des marchands, et mit fin à la vie de sa cible après une courte poursuite. Il rapporta alors la nouvelle au bureau, puis à son Maître.[6]
- « Le fruit de ton labeur risque d'avoir un goût amer, car tu n'es pas là pour libérer nos villes, mais les vouer à la damnation. Quand tout sera fini, tu ne pourras t'en prendre qu'à toi-même, toi, qui es pétri de bonnes intentions... »
- – Les dernières paroles de Guillaume de Montferrat, 1191.[src]
À Acre, Altaïr partit à la recherche de Guillaume de Montferrat, régent de la ville et lieutenant de Richard Cœur de Lion. Son enquête dans le quartier riche terminée, il apprit que Guillaume allait justement rencontrer le roi en fin de journée. En s'approchant de la citadelle en dehors de laquelle les deux hommes se disputèrent, Altaïr attendit que le souverain s'éloigne pour pouvoir escalader les remparts de la forteresse. Il trouva Guillaume à l'intérieur, en train d'apprendre la discipline à ses hommes. Une fois les soldats au repos, Altaïr assassina Guillaume depuis les hauteurs.[6]
- « Sais-tu ce que l'on ressent lorsque l'on tient la vie d'un homme entre ses mains ? As-tu vu comment la foule m'acclame ? As-tu vu comme elle me craint ? Pour eux, je suis... un dieu ! Tu aurais fait la même chose à ma place. Une telle puissance... »
- – Les dernières paroles de Majd Addin, 1191.[src]
À Jérusalem, Altaïr découvrit sa sixième cible, Majd Addin, régent illégitime et bourreau acclamé par la population. Au cours d'une exécution publique, Altaïr se fraya un chemin parmi la foule et jusqu'à l'échafaud sur lequel Majd Addin se tenait, avant de l'assassiner et de sauver la vie d'un Assassin fait prisonnier. Après avoir échappé aux gardes, il fit route pour Masyaf.[6]
Récompensé pour son succès, Altaïr désira connaître le lien qui unissait ses cibles. Al Mualim lui révéla alors qu'ils étaient tous membres de l'Ordre des Templiers, et que le trésor que Malik avait subtilisé à Robert de Sablé n'était autre d'un Fragment d'Éden, une relique détenant le pouvoir de contrôler la conscience humaine. Satisfait de ces clarifications, Altaïr partit une dernière fois pour Acre et Damas.[6]
- « Altaïr: [La Terre Sainte] Libérée ? Vous avez renversé des cités, asservi des hommes, assassiné tous ceux qui sont contre vous !
Sibrand: J'ai exécuté des ordres. Pour défendre une cause. Tout comme toi... » - – Les dernières paroles de Sibrand, 1191.[src]
La septième cible d'Altaïr, Sibrand, était le Grand Maître des Chevaliers Teutoniques, et craignait désormais l'arrivée de l'Assassin qui avait fait couler de sang de ses Frères. Après son enquête habituelle, Altaïr se rendit au port, où il fut témoin d'un Sibrand accusant un érudit d'être un Assassin avant qu'il ne le transperce de son épée. Sibrand monta à bord de son navire, et Altaïr alla le rejoindre en passant par les quais et nombreuses embarcations amarrées. C'est ici qu'il mit radicalement un terme à la paranoïa de Sibrand.[6]
- « Suis-je différent de ces précieux écrits ? Je suis moi aussi une source de savoir qu'au fond de toi tu désapprouves. Et pourtant, tu as bien hâte de m'éliminer. »
- – Les dernières paroles de Jubaïr, 1191.[src]
À Damas, Jubaïr al Hakim, le chef des érudits de Saladin, se mit à envoyer chaque livre de la ville au bûcher dans l'espoir de purifier la Terre Sainte et d'oublier les erreurs du passé. Parti à sa recherche, Altaïr se retrouva dans une situation déconcertante. Jubaïr et ses complices portaient tous le même uniforme, mais il sut le différencier grâce aux renseignements qu'il avait rassemblés. Alors que Jubaïr prêchait sa parole dans la rue, Altaïr en profita pour l'assassiner.[6]
- « Il faut bien reconnaître que tu as fait échouer nos plans. Cette fois, tu as bien failli parvenir à tes fins. D'abord le trésor, puis nos hommes. Le contrôle de la Terre Sainte nous a échappé. Robert y a vu une opportunité. Réclamer ce qui avait été volé, et tirer parti de vos propres victoires. »
- – Maria Thorpe dévoilant le plan des Templiers à Altaïr, 1191.[src]
De retour à Masyaf, un seul obstacle se dressait encore entre lui et la paix que les Assassins recherchaient : le Grand Maître des Templiers en personne. Altaïr discuta de son cas à Al Mualim, et reconnut que le Fragment d'Éden était la tentation incarnée. Al Mualim lui expliqua que Robert cherchait tout comme eux à restaurer la paix, mais uniquement par la force et grâce à la Pomme. Altaïr en conclut donc que tuer Robert était le seul moyen d'empêcher le contrôle de la Terre Sainte par les Templiers, et chevaucha alors pour Jérusalem.[6]
Robert s'y était rendu pour assister aux funérailles de Majd Addin dans un acte d'amitié entre Sarrasins et Croisés. L'enquête concluante, il présenta d'abord ses excuses à Malik pour tout le mal qu'il lui avait fait subir en conséquence de ses agissements au Temple de Salomon. Malik n'en prit pas compte, puisqu'Altaïr avait mûri, et n'était plus l'homme qu'il avait connu.[6]
Arrivé au cimetière, Altaïr se dissimula au milieu de la foule. Néanmoins, il fut rapidement repéré par les Templiers, au courant de sa présence, et ces derniers le prirent à revers. S'ensuivit alors un combat entre Altaïr, et les Croisés puis Sarrasins réunis.[6]
Dans la débâcle, Altaïr entendit de Sablé crier des ordres à ses hommes, et remarque que sa voix était celle d'une Anglaise. Curieux, il s'en prit directement au leurre et le visage sous le heaume qu'il avait retiré confirma ses soupçons. Son étonnement se transforma bientôt, quand elle lui révéla qu'elle ne faisait que diversion, attirant Altaïr à Jérusalem alors que le véritable Robert de Sablé avait pris la route d'Arsouf dans l'espoir d'une alliance entre Croisés et Sarrasins contre les Assassins.[6]
N'étant pas sa cible, Altaïr lui laissa la vie sauve, et fit part de la supercherie à Malik. Le Rafiq lui suggéra de repartir pour Masyaf pour en informer Al Mualim, mais Altaïr refusa, ayant pris assez de retard sur de Sablé. Il accusa Malik et brandir le Credo comme un bouclier, et lui demanda de repasser au Temple de Salomon à la recherche d'une éventuelle piste. Inquiet, Altaïr chevaucha au galop vers Arsouf, se lançant de lui-même à la poursuite de Robert de Sablé.[6]
La bataille d’Arsuf
Altaïr gagna le lieu de la bataille d'Arsouf, où les Sarrasins affrontaient les armées chrétiennes. L’Assassin se fraya un passage entre les combattants et atteignit le camp de Richard Cœur de Lion, le chef des Croisés, à qui Robert de Sablé avait prêté allégeance. Le roi d’Angleterre écouta les déclarations contradictoires d'Altaïr et de Robert et, ne sachant à qui accorder sa confiance, les fit s’affronter en duel afin que Dieu épargne le plus intègre. Robert fut vaincu par l’Assassin, mais dans son dernier souffle, le Grand Maître révéla l’existence d’un dixième Templier : Al Mualim. Le réel objectif de la mission d'Altaïr avait été d’éliminer les Templiers qui étaient au courant de l’existence de la Pomme d'Éden afin qu'Al Mualim puisse garder la relique pour lui seul ! Altaïr quitta Richard dans la paix et reprit la route de Masyaf afin d’y affronter son maître.[6]
Reprise de Masyaf
Altaïr retrouva sa ville natale aux mains d'Al Mualim. Le chef de la Confrérie n’avait pas hésité à se servir de la Pomme pour prendre le contrôle de la population. Malgré les Assassins qui avaient été envoyés pour le tuer, Malik arriva avec ses propres hommes pour combattre aux côtés d'Altaïr. Malik avait découvert des preuves confirmant les soupçons du jeune Assassin sur les mensonges d'Al Mualim. À la fois bouleversé par la trahison de son chef et impressionné par la nouvelle sagesse d'Altaïr, Malik finit par lui accorder sa confiance et le reconnut comme son supérieur.[6]
Alors que Malik tentait de maîtriser les Assassins contrôlés par Al Mualim, Altaïr pénétra seul dans la forteresse de Masyaf et se retrouva à la merci de son ancien maître et de la Pomme d'Éden. Le traître lui expliqua que la relique avait le pouvoir de créer des illusions assez puissantes pour contrôler les esprits des hommes. Selon lui, seul ce pouvoir était capable de promouvoir la paix pour l’Humanité.[6]
Altaïr parvint à résister en partie aux effets de la Pomme, mais il fut contraint d’affronter des fantômes ayant pris forme des neuf Templiers qu’il avait assassinés ainsi que des clones d'Al Mualim produits par l’artefact. Il triompha de ses ennemis avant de s’attaquer à Al Mualim qui s’épuisait petit à petit ; en effet, le Mentor se faisait lentement mais sûrement aspirer son énergie par la Pomme. Altaïr le vainquit, mais il ne fut pas capable de détruire la Pomme. À ce moment-là, une chose encore plus étrange se produisit : un hologramme émana de l’artefact. C’était un globe terrestre où étaient indiqués les différents lieux où se trouvaient d’autres Fragments d'Éden.[6]
Le nouveau Mentor
La rébellion
- « As-tu des choses à nous apprendre ? Ou bien provoqueras-tu notre perte ? »
- – Altaïr s'adressant à la Pomme d'Éden.[src]
Juste après la mort d'Al Mualim, Altaïr transporta sa dépouille à travers la forteresse et la foule en état de choc. Redoutant que la Pomme ait pu d'une certaine manière rendre vie à Al Mualim, Altaïr prit la décision de brûler le corps, au risque d'attirer le mépris des habitants. Il essaya de justifier ses actions, mais quelques Assassins, dont Abbas, crurent qu'il avait organisé ce meurtre pour prendre la place du Mentor. Certains s'en prirent à Altaïr, et Abbas disparut avec la Pomme.[3]
Lorsque ce dernier monta au sommet de la tour de guet et se servit de la Pomme, il perdit le contrôle de l'artefact, qui commença à puiser toute son énergie ainsi que celle des autres Assassins. Altaïr fit vite de le rejoindre et de l'appréhender, tout en récupérant la Pomme. Alors qu'Abbas l'implora de le pardonner, Altaïr fixa la Pomme du regard, et demanda au Fragment d'Éden s'il leur apporterait la connaissance, ou s'il engendrerait leur perte.[3]
Au cours de cette rébellion, Altaïr resta fidèle au Credo, en s'assurant que personne ne serait blessé. En agissant de la sorte, il prouva à la plupart d'entre eux qu'Al Mualim était bel et bien un traître, et que lui-même était apte à diriger l'Ordre.[3]
Les premières réformes
- « Nous agissons dans l'intérêt du peuple, pas pour préserver nos coutumes. [...] Ce sera en quelque sorte notre renaissance... »
- – Altaïr après être devenu Mentor, dans son Codex, 1191.
Après avoir gagné le respect et la confiance de presque l'Ordre entier, Altaïr s'attela à raconter sa vie tourmentée, qu'il mit à l'écrit dans son Codex. En tant que nouveau Mentor, il voulut radicalement changer les rituels et méthodes des Assassins, en préférant la discrétion au combat.[5][7]
Comme le but principal des Assassins était de protéger le peuple, Altaïr refaçonna la lame secrète de manière à ce que l'ablation de l'annulaire n'ait plus lieu d'être, et qu'elle permette la transmission de poison, qu'il autorisa en conséquence. Avec l'aide de Malik et de ses conseillers, il mit également au point de nouvelles méthodes d'assassinat.[5]
La Libération de Chypre
L'attaque sur le port d'Acre
Le mois suivant la mort d'Al Mualim, les Templiers s'étaient renforcés dans le port d'Acre, qu'Altaïr compta alors attaquer. Toutefois, lorsque lui et son équipe d'Assassins infiltrèrent la ville, il fut surpris d'apprendre que leurs ennemis l'avaient déjà quittée. En fouillant la zone en quête d'indices, il retrouva la femme qui avait pris l'apparence de Robert de Sablé lors des funérailles de Majd Addin, en train de hausser le ton avec deux soldats.[7]
En écoutant leur conversation, Altaïr apprit que les Templiers avaient pris la route de Chypre sous le commandement d'Armand Bouchart et que cette femme, Maria, avait été déchue suite à la mort de Robert de Sablé. Une fois les soldats partis, il tenta de lui adresser la parole, mais celle-ci l'attaqua. Bien qu'elle semblait d'abord avoir le dessus, Altaïr parvint à la vaincre et l'interrogea, la lame sous la gorge. Il la prit alors en otage, et l'obligea à le suivre à Chypre.[7]
Altaïr abandonna temporairement le contrôle de la Confrérie, qui selon lui avait été « construite pour durer », et accosta à Limassol où il contacta Alexandre, le chef de la Résistance locale face aux Templiers. Alexandre devint immédiatement le principal allié d'Altaïr à Chypre, et prit Maria sous son aile.[7]
Reprise du Château de Limassol
Altaïr retrouva Alexandre à la planque de la Résistance, qui lui révéla que les Templiers s'étaient installés dans le Château de Limassol. Alexandre conseilla vivement à Altaïr de tuer le Capitaine de la garde, qui serait ensuite remplacé par Osman, un traître au Templiers et allié de la Résistance. On demanda à Altaïr de retrouver Osman après avoir éliminé le capitaine, et de lui dire « qu'Alexandre souhaite un bon anniversaire à sa grand-mère ».[7]
Altaïr mit fin aux jours du capitaine et récita le mot de passe à Osman comme prévu. Celui-ci lui révéla qu'il avait entendu parler d'une archive située à Chypre que convoitaient les Templiers, et que Frédérick le Rouge était un important représentant de l'Ordre du Temple. Peu de temps après, Osman parvint à réduire l'effectif de la garde pour un court instant, le temps qu'Altaïr intervienne et assassine Frederick.[7]
À son retour, Altaïr découvrit la planque de la Résistance en proie aux flammes et entourée de Templiers. Il se débarrassa de ces derniers mais il n'y avait aucun signe de vie à l'intérieur. Après s'être échappé, il se rendit à la cathédrale de Limassol, où Armand Bouchart entonnait un discours en hommage à Frédérick. Bouchart menaça les Chypriotes dans l'espoir de démasquer le meurtrier de Frédérick, puis exécuta Osman après que le résistant lui ait proposé de revoir ses actes. Maria apparut alors, pour avertir Bouchart de la présence de l'Assassin. Néanmoins, le Templier refusa de la croire, tout en l'accusant de la mort de Robert de Sablé, avant d'ordonner à ses hommes de la mettre aux fers.[7]
Altaïr parvint à libérer Maria qui jura de le tuer dès qu'elle en aurait l'occasion. En réponse, l'Assassin lui fit remarquer qu'elle obtiendrait plus facilement la faveur des Templiers en leur rapportant la Pomme plutôt que sa tête. Comprenant les mots d'Altaïr, Maria se laissa escorter jusqu'au Port de Limassol.[7]
Là-bas, Alexandre lui apprit que Bouchart, prenant finalement l'avertissement de Maria au sérieux, s'était enfui pour Kyrenia. Il conseilla un marin nommé Pasha à l'Assassin afin qu'il puisse gagner la ville. De la bouche de celui-ci, Altaïr apprit que les Templiers transportaient des artefacts à Kyrenia, puis infiltra le dernier navire à quai afin de jeter un œil à son manifeste. De nouveau réunis, Alexandre lui demanda de chercher un certain Barnabas une fois sur place. Après l'avoir remercié pour cette information, Altaïr partit pour Kyrenia accompagné de Maria.[7]
Arrivée à Kyrenia
- « Le désordre nous oblige à relever des défis, mais la liberté ne se résume pas au seul fait d'avoir le choix. L'ordre et la paix que préconisent les Templiers passent par la servilité et l'emprisonnement. »
- – Altaïr à Maria, 1192.[src]
Ayant trouvé refuge dans la cale du navire pour la durée du voyage, Altaïr désirait en savoir plus sur la vie de Maria. Elle lui parla alors de son enfance en Angleterre et de son premier mariage avant de partir en Croisade. Il tenta de la convaincre de l'idéologie et de la philosophie des Assassins, mais en vain.[7]
Une fois arrivés à Kyrenia, Altaïr trancha les liens de Maria à la lame secrète afin qu'elle puisse sortir de la cale. Des pirates les remarquèrent, et reconnurent Altaïr dont la tête avait été mise à prix, puis essayèrent d'en faire leurs prisonniers. Y voyant une chance de l'échapper, Maria fit tomber Altaïr de l'échelle d'un vif coup de pied avant de prendre ses jambes à son cou. Altaïr sema les pirates et poursuivit Maria, jusqu'à la retrouver sauvée de justesse par des soldats de la Résistance. Il fit la connaissance de leur chef, Markos, qui garda l'œil sur Maria pendant qu'Altaïr visitait leur planque.[7]
Altaïr progressa dans la ville, et rencontra Barnabas. Altaïr lui expliqua qu'il était venu occire Armand Bouchart, que Barnabas croyait au château de Buffavento, une forteresse Templière. Il l'aida à s'introduire en ses murs en échange de la mort d'un traître nommé Jonas. Altaïr mena son enquête et trouva Jonas discutant avec un associé. Il le coinca dans un lieu retiré, et l'homme lui révéla que « Le Taureau » était après Maria et l'Assassin. Altaïr le supprima sans remords, et retourna au port.[7]
Il y découvrit Maria et Markos malmenés par des gardes, mais il réussit à les sauver à temps. Il leur apprit qu'une prime avait été mise sur leurs têtes, et mentionna Le Taureau, le surnom de Moloch, que reconnut immédiatement Maria. Comprenant qu'ils seraient en danger s'ils restaient ensemble, Altaïr leur donna rendez-vous à la planque de la Résistance. Altaïr retrouva Barnabas, qui lui révéla que la mort de Jonas avait entraîné des émeutes dans la ville, et que Moloch profiterait de cet événement pour retourner le peuple contre la Résistance. Après lui avoir expliqué que de nouveaux membres de la Résistance les rejoindraient, Altaïr s'en alla mettre fin aux émeutes.[7]
Infiltration du Château de Kantara
Altaïr élimina les fanatiques de Moloch aux quatre coins de Kyrenia, calma les émeutes et évita le désastre. Il rentra à la planque et parla de la révolte à Markos, en confirmant que la mort de Jonas en était bien la cause. Markos voyait en Jonas une bonne personne et Altaïr, consterné, comprit qu'il ne pouvait plus faire confiance à Barnabas. Il se consacra alors à la traque et à l'assassinat de Moloch, jusqu'à ce que Maria lui apprenne qu'il vivait dans le château de Kantara, qu'Altaïr s'empressa d'infiltrer.[7]
Altaïr escalada les murs de la forteresse en évitant d'attirer l'attention, et entra dans une chapelle par une trappe sur le toit. Après avoir découvert Moloch près d'un brasero, Altaïr l'approcha discrètement afin de l'assassiner. Cependant, Moloch sentit sa présence et repoussa l'attaque, entraînant un duel inévitable. En profitant de la taille imposante de Moloch, Altaïr l'étrangla avec sa propre chaîne. Sur le point de mourir, Moloch révéla que sa volonté dépassait de loin les idéaux des Assassins et des Templiers.[7]
En évitant les gardes et les fanatiques du Taureau, Altaïr se fraya un chemin jusqu'au sommet du château, où il fut pris au piège. Il leur fit face et contra leurs attaques, en balançant deux dans le vide. Il exécuta ensuite un Saut de la foi de dos avant de retourner à la planque.[7]
Aide à la Résistance
À son arrivée, Markos l'informa que les Templiers l'avaient attaqué en l'absence de l'Assassin, et avaient pris Maria ainsi que quelques résistants avec eux. Markos craignait que l'un de leurs prisonniers, l'Oracle Noir, n'ait révélé l'emplacement de la planque aux Templiers. Mais Altaïr était convaincu que Barnabas aurait aussi très bien pu dévoiler leurs secrets. Surpris, Markos lui apprit que Barnabas avait été exécuté la veille de l'arrivée d'Altaïr à Kyrenia.[7]
L'heure de l'exécution des résistants approchant dangereusement, Markos demanda à Altaïr de les sauver. L'Assassin accepta et fouilla la ville, éliminant les gardes et libérant quelques membres de la Résistance. Il rentra bientôt à la planque et Markos lui expliqua que les prisonniers restants pourraient se trouver dans le port comme dans le Château de Buffavento.[7]
Altaïr alla d'abord au port, où il remarqua un gardien de prison qu'il suivit jusqu'à le neutraliser. Il fit semblant d'être ivre pour obliger un garde à lui révéler l'emplacement des autres prisonniers et de la clé qui ouvrait leur cellule. Altaïr infiltra l'avant-poste des Templiers, récupéra les clés et libéra les résistants, et leur demanda si une femme les accompagnait. Un des hommes confirma que Maria était bien avec eux, mais avait été enlevée par le fils de Moloch, Shalim. Après s'être débarrassé des Templiers sur le port, Altaïr rentra à la planque.[7]
Altaïr et ses alliés traquèrent Shalim et apprirent que Maria avait réussi à échapper aux Templiers. Ils la retrouvèrent sur le chemin du château de Saint-Hilarion, revêtue d’un déguisement de courtisane. Une fois au château, Maria interrogea Shahar, le frère de Shalim, sur les véritables intentions des Templiers. Altaïr arriva pour affronter Shalim au moment où Shahar révélait la vérité à Maria, qui quitta les lieux et laissa Altaïr affronter seul les deux frères. L’Assassin les élimina et reprit le chemin de Limassol, persuadé que les archives s’y trouvaient, mais il tomba sur une ville complètement délabrée, ses rues grouillantes de soldats Templiers et sa résistance quasiment anéantie. L’agent que Bouchart avait envoyé pour étouffer la résistance, l’homme ayant usurpé l’identité de Barnabas, continuait de semer le chaos. Il alla même jusqu’à instrumentaliser le meurtre de Jonas pour dresser les résistants contre Altaïr.[7]
L’Assassin le réalisa trop tard, l’agent de Bouchart avait déjà assassiné Alexandre et découvert qu’Altaïr était en possession de la Pomme. Enfin convaincue que les Templiers voulaient utiliser les pouvoirs de la relique à mauvais escient, Maria réapparut juste à temps pour tuer le manipulateur et conduire Altaïr aux archives. Ils y croisèrent la route des Templiers et, durant le combat qui éclata, Bouchart expliqua que son Ordre ne cherchait pas à rassembler ses ressources à Chypre, mais au contraire, à les déplacer pour mieux les protéger des Assassins. Découvrant les archives vides, Altaïr élimina Bouchart et prit la fuite en compagnie de Maria, alors qu’au dehors les Templiers bombardaient la forteresse pour détruire toutes traces de leur passage.[7]
La renaissance de l'Ordre
De retour de Chypre, Altaïr annonça à Maria qu’il voulait consacrer sa vie à mieux comprendre les mystères de la Pomme et de l’univers. Le Mentor se pencha alors sur l'artefact et se mit à étudier ses nombreux pouvoirs en quête de connaissance.[5] En 1195, il fit de Maria son épouse à Limassol, avec comme invité d'honneur Markos, en signe de remerciement aux Chypriotes qui avaient fait de l'île une base pour la Confrérie. Ils rentrèrent ensuite à Masyaf, où naquit leur premier fils, Darim.[5] Ce n'est que deux années plus tard, après un bref séjour à Acre,[5] que Maria donna naissance au second, Sef.[2]
Altaïr fit le tour de l'Ancien Monde pour y répandre l'idéologie de la Confrérie des Assassins. Ce long voyage fut un succès, bien qu'Altaïr ne soit pas parvenu à apporter le Credo à Constantinople. En effet, Altaïr s'y rendit en 1204, mais la ville était alors assiégée par les Croisés suite à une période de troubles au sein de la population. Ainsi il rentra, déçu, à Masyaf.[2]
Fort de ses nouvelles découvertes après avoir utilisé la Pomme « avec parcimonie et assurance », l'Assassin développa une nouvelle forme de métal aussi légère que résistante et plus que toute autre, grâce à laquelle il fabriqua une armure qui rendait son porteur quasiment invincible. Grâce à lui, les Assassins parvinrent à modifier la structure de la lame secrète. Elle pouvait désormais lancer de petits projectiles pouvant causer de sérieux dommages, puis, une fois évidée, la lame était maintenant capable d'injecter une dose mortelle de poison.[5]
En plus d'un tout nouvel arsenal, la Pomme lui offrit une vision fugitive du passé, plus précisément du cataclysme ayant détruit la plupart des Précurseurs, ainsi que du futur.[5]
Contrairement à son ancien mentor, Altaïr autorisa les membres de sa Confrérie à fonder leur famille et à prêter de l'amour à leurs proches. Tandis qu'Al Mualim croyait que l'amour constituait une faiblesse, Altaïr considérait qu'il les obligeait à se sacrifier pour ce qui leur est juste.[5]
Disgrâce
Voyage en Mongolie
En 1217, l'avancée fulgurante de Gengis Khan mit un terme à l'expansion de la Confrérie. Persuadé qu’un Fragment d'Éden avait joué un rôle dans l’ascension du chef de guerre mongol, Altaïr, Maria et Darim devenu un arbalétrier émérite, prirent la route de l'est dans l'espoir de mettre fin à la menace qui planait désormais sur l'humanité. Sef, quant à lui, resta à Masyaf auprès de son épouse et de ses deux filles, tandis que l'on délégua le contrôle de la Confrérie à Malik le temps du voyage.[2]
En Mongolie, la famille Ibn-La'Ahad s'associa à l'Assassin Qulan Gal, avec lequel ils se rendirent à Xing-Ging dans la province de Xu, alors assiégée par les Mongols. Darim étudia le campement mongol depuis les hauteurs et se débarrassa de quiconque aurait pu le repérer, lui ou Qulan Gal et Altaïr qui infiltraient les lieux. Néanmoins, par son grand âge, la furtivité d'Altaïr n'était plus ce qu'elle était auparavant, et fut blessé par un garde l'ayant repéré. Qulan Gal l'aida à s'enfuir et les deux hommes retrouvèrent Darim. Ce dernier finit par assassiner le Khan d'un tir d'arbalète après que Qulan Gal l'ait fait chuter de sa monture. Leur mission accomplie, la famille rentra chez elle.[2]
Retour à Masyaf
À leur retour à Masyaf en 1228, ils furent accueillis par Swami, un ancien apprenti qu'ils ne tenaient pas haut dans leurs cœurs. Altaïr lui demanda pourquoi n'avaient-ils pas été reçus par Rauf comme indiqué dans ses lettres, et Swami lui répondit qu'il avait succombé à la fièvre durant leur absence.[2]
Swami accompagna le groupe à la citadelle à demi abandonnée, désormais bien différente de celle qu'avait connu Altaïr durant son règne. Au lieu d'être menés à la tour du Maître comme s'y attendait Altaïr, on les guida vers une plus petite salle de l'aile droite de la forteresse. Maria s'inquiéta alors pour Sef, mais Swami chercha à la rassurer en affirmant qu'il était parti pour Alamut avec sa famille. Il leur révéla que Malik avait été jeté en prison, et qu'en l'absence du Mentor, un conseil avait été formé pour diriger la Confrérie, avec Abbas Sofian à sa tête. N'en croyant mot, Altaïr et Maria demandèrent de rejoindre Sef à Alamut, ce qu'il fit aussitôt.[2]
Le lendemain, Altaïr et Maria assistèrent à la séance du conseil dans la tour du Maître, et se rendirent vite compte qu'il n'était constitué que des plus faibles d'esprits. Altaïr leur fit alors le récit de leur séjour en Mongolie, suite à quoi Abbas leur révéla ce qu'il était véritablement advenu de Sef : Malik l'avait tué quelques semaines plus tôt, après que Sef ait découvert que Malik comptait usurper le titre de Mentor. Altaïr, furieux, exigea qu'on lui rende sa position légitime au sein de la Confrérie, comme le stipule leurs règles. Mais Abbas répondit que lui et son conseil s'en étaient écartés depuis longtemps.[2]
La découverte de la vérité
Altaïr et Maria regagnèrent leurs quartiers, et y pleurèrent la mort de leur fils. Altaïr se rappela alors tout le mal qu'il avait pu causé à Malik, et se demanda si Malik le détestait vraiment. Maria quant à elle, était convaincue de la loyauté de Malik envers lui, et Altaïr décida alors d'infiltrer le donjon de Masyaf pour secourir son ami.[2]
En évitant les patrouilles et les gardes assoupis, Altaïr s'introduisit dans la prison de la forteresse et trouva Malik dans l'une des cellules, plus maigre que jamais, les cheveux longs et la barbe foisonnante. Altaïr le ramena chez lui, où Malik lui apprit qu'Abbas avait monté un coup deux années plus tôt, avait fait tuer Sef, et Malik sous les fers après l'avoir accusé du meurtre. Malik regretta terriblement de ne pas avoir été un meilleur chef, et déclara que son ami n'aurait jamais laissé une telle chose se produire. Une fois Malik endormi, Altaïr et Maria s'en allèrent faire face à Abbas et ses hommes.[2]
Le couple arriva dans la cour, face à Abbas, bientôt rejoint par Swami qui portait un sac en toile, qu'Abbas présenta à Altaïr. En l'ouvrant, il vit qu'il contenait la tête de Malik, exécuté par Swami peu de temps après qu'ils eurent quitté leurs quartiers. Abbas interrogea Altaïr sur les raisons qui l'avaient poussé à infiltrer la prison, semant le doute parmi les Assassins au sujet des motivations d'Altaïr.[2]
Abbas lui donna l'ordre de lui donner la Pomme d'Éden. À la grande surprise de Maria, Altaïr accepta et sortit l'artefact de sa bure. Swami l'approcha en lui murmurant qu'il avait dit à Sef avant de le tuer que son père avait ordonné l'exécution. Fou de rage, Altaïr fit usage des pouvoirs de la Pomme pour contraindre Swami à s'auto-mutiler.[2]
Maria tenta alors d'intervenir, mais Swami la poignarda accidentellement dans sa folie. Altaïr se jeta dans ses bras et son épouse lui dit d'être fort, dans un dernier souffle de vie.[2]
Bien qu'Abbas ait donné l'ordre à ses hommes de s'en prendre à Altaïr, ils prirent peur du pouvoir de la Pomme. L'idée de se servir de la Pomme pour se tuer lui et tous ceux qui l'entouraient vint à l'esprit d'Altaïr, mais il préféra fuir Masyaf en compagnie de Darim.[2]
Père et fils se rendirent à Alamut, où ils vécurent quelque temps en famille. Rongé par la perte de sa femme et de son fils aîné, mais aussi par la haine qu'il éprouvait désormais envers l'artefact, Altaïr sombra dans une dépression qui le mit peu à peu à l'écart de ses proches, qui finirent par s'installer à Alexandrie, en Égypte. Ne supportant plus l'obsession de son père pour la Pomme, Darim partit pour la France et l'Angleterre l'année suivante, afin d'avertir la population de la menace mongole.[2]
Quelques années plus tard, Altaïr se reprit en main et étudia à nouveau la Pomme, grâce à laquelle il confectionna d'autres remèdes et inventions. Il apprit notamment au travers de l'artefact que la forteresse d'Alamut avait été bâtie sur les ruines d'un temple de la Première Civilisation, qu'il s'empressa d'explorer. Il y récupéra six Sceaux de la Mémoire, d'antiques artefacts capables d'enregistrer la mémoire génétique. Il en profita pour archiver cinq des instants les plus mémorables de sa vie dans ces objets, mais garda le dernier pour plus tard.[2]
Réclamation du titre de Mentor
- « Aucun homme ne mourra au nom de ce vieillard. »
- – Altaïr, peu de temps avant de reprendre sa place de Mentor, 1247[src]
En 1247, Altaïr quitta Alamut et reprit le chemin de Masyaf. Après s'être arrêté non loin du village, un commerçant local prénommé Mukhlis le réveilla. Ce dernier avait été attaqué par le célèbre bandit Bayhas et deux de ses hommes. Altaïr s'en alla alors affronter les voleurs et tua même l'un d'eux avec facilité. Néanmoins, son grand âge se fit à nouveau ressentir lorsqu'il se retrouva face aux deux autres. Bien qu'Altaïr ait été blessé à plusieurs reprises et dépassé par leur nombre, Mukhlis lui vint en aide et tous deux parvinrent à abattre Bayhas avant que le dernier voleur ne s'enfuie à cheval.[2]
En signe de remerciement, Mukhlis raccompagna Altaïr jusqu'à Masyaf, où son épouse Aalia et leur fille Nada s'occupèrent de ses plaies. Altaïr devint de plus en plus pâle sous l'espace de deux jours, mais arrivé le troisième, il retrouva ses couleurs. Mukhlis, qui avait parlé à l'Assassin dans son sommeil, avoua que le Maître Altaïr n'aurait jamais laissé tomber la Confrérie comme l'avait fait Abbas.[2]
Altaïr se réveilla lorsque son nom sortit de la bouche de Mukhlis, et révéla son identité. Le marchand l'informa du triste sort de la Confrérie, notamment que les Assassins imposaient de trop lourdes taxes aux villageois, au lieu de les protéger comme auparavant. Abbas avait même donné l'ordre à Fahad, le père de Bayhas, de tuer le meurtrier de son fils en l'échange d'une prime.[2]
Le lendemain, Altaïr s'en alla à Masyaf donner un exemple des manières à suivre par la Confrérie en réglant des disputes, en présentant de nouveaux plans aux commerçants, et en restant auprès des malades. En traversant le village, il remarqua qu'un Assassin le prenait en filature, et le mena alors en un coin isolé, avant de lui adresser la parole. L'Assassin lui avoua être l'un des seuls à demeurer fidèles aux anciens codes, et se présenta sous le nom de Tazim Al-Sayf, le fils de Malik, qui se faisait appeler comme son père. Après avoir pris l'Assassin dans les bras, Altaïr lui révéla vouloir reprendre les rênes la Confrérie et lui redonner sa gloire d'antan. Il demanda alors à Tazim de réunir tous les Assassins loyaux à leur idéologie. Le jour suivant, une vingtaine d'hommes attendaient le Mentor déchu aux portes de la forteresse.[2]
Personne ne devait être tué ; les Assassins devaient suivre le Credo à la lettre, et nul d'entre eux n'oserait s'en prendre à un Frère. L'un des lieutenants d'Abbas eut vent de leur plan et fonça droit sur Altaïr, espérant ainsi étouffer la révolte. Malgré son âge, Altaïr esquiva l'attaque et désarma l'Assassin. Les sbires d'Abbas furent tous aussi facilement capturés qu'assommés.[2]
D'autres fidèles d'Abbas arrivèrent, dont des archers postés sur les remparts. Altaïr espérait que ces derniers se résolvent à abandonner, après avoir compris que les hommes d'Altaïr voulaient en aucun cas les blesser. Lorsque les regards d'Abbas et d'Altaïr se croisèrent enfin, les archers baissèrent leurs armes et les Assassins d'Abbas capitulèrent. Ces derniers ouvrirent les portes, puis Altaïr fit face à Abbas. Toujours étreint par la haine envers Altaïr, Abbas donna l'ordre à ses hommes de l'attaquer, et défia son ennemi de reprendre la Confrérie sans aucune perte.[2]
Altaïr leva alors son bras et le dirigea vers Abbas, avant de l'abattre d'un tir de son Pistolet caché. Les derniers partisans d'Abbas se rendirent et Altaïr s'approcha de l'usurpateur afin d'écouter ses dernières paroles. Abbas ne croyait toujours pas au suicide de son père, et espérait apprendre la vérité dans l'au-delà.[2]
Altaïr reprit alors sa place de Mentor. Deux jours plus tard, Fahad vint venger la mort de son fils, mais Altaïr le persuada de ne pas commettre cette erreur, qui causerait la chute de leurs communautés respectives s'ils venaient à s'affronter.[2]
Fin de vie
- « Altaïr: Soyez prudents et toujours vigilants.
Niccolò Polo: Vous aussi, Maître. Prenez soin de vous.
Altaïr: J’y songerai. » - – Altaïr faisant ses adieux aux frères Polo, 1257.[src]
Durant la décennie qui suivit sa reprise de fonction, Altaïr fit construire une bibliothèque sous la forteresse de Masyaf, où furent rassemblées des centaines d'ouvrages contenant le savoir issu de la Pomme. Cinq sceaux découverts à Alamut, sur lesquels furent gravés ses mémoires, étaient les seules clés capables d'ouvrir la porte. Une fois la construction achevée, Altaïr envoya Darim inviter les explorateurs vénitiens Niccolò et Maffeo Polo à Masyaf. À leur arrivée, Altaïr leur fit le récit de sa vie, récit que transmettra Niccolò à son fils, Marco, sous la forme d'un journal.[2]
Mais dès qu’il eut rendu à la Fraternité sa renommée et réhabilité son nom, Altaïr avait décidé que la base de Masyaf devait disparaître, et il avait fait retirer du mât le drapeau des Assassins. Selon lui, les membres de l’Ordre devaient se mêler au monde. Ils devaient opérer au niveau du peuple, et non plus en surplomb. Le Mentor comptait alors sur les frères Polo pour l’aider à disséminer l’Ordre des Assassins aux quatre coins du monde. Il entreprit également, avec l'aide de Darim, de confier certains de ses ouvrages aux frères Polo et d'envoyer les autres à Alexandrie.[2]
Plus tard cette même année, les Mongols assiégèrent Masyaf pour venger la mort de Gengis Khan. Altaïr aida Maffeo et Niccolò à fuir la ville en utilisant la Pomme pour combattre leurs ennemis, puis donna aux frères les Clés pour ouvrir sa bibliothèque en leur demandant de bien les cacher pour que les Templiers ne mettent jamais la main dessus, tout en permettant à un futur Assassin de les trouver grâce à ses compétences. Il leur remit aussi son Codex et leur confia la mission d’établir des cellules d’Assassins partout dans le monde.[3] Les Polo se firent prendre le Codex par les Mongols, mais parvinrent à cacher les Clés à Constantinople.[2]
Suivant leur départ, Altaïr rentra à la forteresse de Masyaf et, après s'être assuré qu'elle eut été entièrement évacuée, retrouva son fils devant la bibliothèque. Darim projetait de rejoindre la famille de son défunt frère, à Alexandrie, mais, d'abord perturbé par la décision de son père, il comprit alors que la bibliothèque était en réalité un sanctuaire. Altaïr confirma son hypothèse, et lui révéla vouloir s'y emmurer avec la Pomme.[3]
Après avoir fait ses adieux à son fils, le vieux Mentor s’enferma dans sa bibliothèque, emportant la Pomme d'Éden avec lui avant de la déposer dans une alcôve secrète. Puis, il s’assit sur une chaise parmi d’autres formant un cercle, grava son dernier souvenir dans le sixième Sceau de la Mémoire, et s’éteignit paisiblement à l’âge de 92 ans.[3]
Héritage
- « Tout ce qu'il y a de bon en moi, me vient de toi, père. »
- – Darim en quittant son père, 1257[src]
- Voir aussi : Arbre généalogique jusqu'à Desmond Miles
En 1269, le Codex d'Altaïr se retrouva entre les mains de Marco Polo, qui le reprit à Kubilai Khan. Les Templiers engagèrent un groupe de pirates pour le reprendre à l'Assassin Dante Alighieri, qui le transportait depuis Venise jusqu'en Espagne à l'époque. Dante fut escorté par son apprenti Domenico, qui avait été récemment mis au fait de son héritage d'Assassin. Lorsque les pirates attaquèrent, Domenico dispersa le Codex et le cacha, mais il ne put sauver son Maître et sa femme[5].
Finalement, Domenico et son fils Renato prirent le nom d'Auditore et construisirent la Villa Auditore à Monteriggioni[5]. Sous le bâtiment, ils édifièrent une Crypte, où ils entreposèrent l'armure incassable d'Altaïr. Cette armure fut plus tard transmise au descendant de Domenico : Ezio Auditore da Firenze[5].
Ezio utilisa le Codex d'Altaïr pour fabriquer ses armes grâce à l'aide de Leonardo da Vinci, qui décodait les pages et fabriquait les armes. Toujours grâce au Codex, il parvint à localiser le Sanctuaire de Rome[5]. Après la chute des Templiers de Rome, Ezio voyagea jusqu'à Masyaf pour en apprendre plus sur la Confrérie, mais trouva la forteresse de Masyaf investie par des Templiers. À Constantinople, il se mit en quête des sceaux laissés par Altaïr, puis ouvrit la Bibliothèque, communicant alors avec leur descendant commun, Desmond Miles[3].
Même si Ezio aperçut la Pomme d'Éden, il choisit de ne pas la prendre, pensant en avoir vu assez pour une vie. La Pomme finit tout de même par être extraite de la Bibliothèque et elle réapparut entre les mains de la reine Élisabeth Ire, peu après son accession au trône en 1558[3].
En 2012, la société Abstergo Industries enleva Desmond Miles et le plaça dans l'Animus en tant que "Sujet 17". Desmond fut contraint de revivre les mémoires génétiques d'Altaïr, la compagnie cherchant à obtenir les emplacements des Fragments d'Éden à travers le monde, aperçus par Altaïr lors de la défaite d'Al Mualim. Cette information entre les mains, ils se mirent en quête de tous ces fragments pour instaurer leur "Nouvel ordre mondial"[6].
Après son évasion de chez Abstergo, Desmond eut à souffrir de l'effet de transfert, revécut une mémoire d'Altaïr en dehors de l'Animus. Durant cette mémoire, Altaïr pourchassait une silhouette encapuchonnée jusqu'au sommet de la Citadelle d'Acre, qui se révéla être Maria Thorpe. Après avoir passé un moment ensemble, Desmond fut surpris de constater qu'il n'était désormais plus focalisé sur Altaïr, mais sur Maria. Il venait d'être témoin de la conception de Darim, et suivait donc son nouvel ancêtre[5].
Quand il entra dans un état comateux, quelques temps plus tard, Desmond fut placé dans l'Animus 2.03 dans l'espoir de réparer sa conscience brisée. Là, il parvint à revivre une mémoire qui l'unissait lui, Ezio et Altaïr. La Pomme d'Altaïr et la connaissance de l'avenir d'Ezio lui permirent d'accéder à un Nexus temporel et d'apprendre la localisation du Grand Temple par Jupiter, un membre de la Première Civilisation[3].
Personnalité et caractéristiques
- « Malik: Je ne peux pas accepter tes excuses.
Altaïr: Je comprends.
Malik: Non. J'en doute. Je ne peux pas accepter tes excuses car tu n'es plus l'homme qui m'a accompagné dans le Temple de Salomon. » - – Altaïr et Malik peu avant les funérailles de Majd Addin, 1191[src]
Altaïr fut élevé au sein de la place forte de Masyaf, et possédait d'incroyables capacités qui lui permirent de gravir les rangs de la Confrérie rapidement. Même au début de sa vie d'Assassin, il faisait partie des membres les plus respectés et craints de la Confrérie, derrière son maître, Al Mualim. Froid et impartial, Altaïr était dévoué corps et âme à la cause qu'il avait choisie de suivre, quelle qu'elle soit. Il était aussi d'un tempérament rebelle, et souvent impétueux, exigeant, arrogant et impatient. Mais après son échec dans le Temple de Salomon, et le début de la chasse aux neuf, Altaïr commença à mieux comprendre les dernières paroles de ses cibles, et à réfléchir aux motivations de leurs actes[6].
Au fil de sa mission, son attitude changea, et il commença à observer les liens qui unissait les hommes qu'il assassinait, et à mieux cerner les préceptes du Credo. Il finit par devenir un homme calme, aguerri et sage, même si des excès de colère pouvaient parfois prendre le dessus sur sa nature nouvellement pondérée[3].
Intelligent et dévoué, Altaïr était féru de savoir, toujours avide de connaissance, et sa détermination et sa poigne permirent de sauver la Confrérie. Il comprit ainsi que les changements du monde rendaient les pratiques traditionnelles des Assassins inadaptées, et il les adapta en conséquence, toujours dans le respect du Credo et des Assassins[5]. Il est considéré comme l'un des Mentor les plus influents de l'histoire, ayant fait plus que n'importe qui avant lui pour la Confrérie, et son influence se fait encore ressentir de nos jours[2][3].
Équipement et capacités
Altaïr était un Maître Assassin, capable de prouesses acrobatiques inouïes qu'il mit au service de son art mortel. Surentraîné, il pouvait venir à bout de n'importe quel obstacle, humain ou naturel, escaladant les tours les plus grandes et sautant depuis des rebords très élevés sans le moindre soupçon de peur[6].
Comme les autres Assassins, il fut aussi formé aux techniques d'assassinats furtifs, au corps-à-corps et au combat armé, ainsi qu'au jet d'armes. Ses talents hors combats consistaient en l'escalade, l'espionnage, l'interrogatoire et le vol. Il possédait aussi une forte connaissance des troubles politiques et religieux agitant la Terre Sainte, qui l'aidait à mieux comprendre ses adversaires[6]. D'après Niccolò Polo, même à 92 ans, Altaïr possédait la même force, la même fougue et la même endurance que dans ses belles années, probablement en raison de sa formation nouvelle lorsqu'il était venu récupérer son titre de Mentor[2].
Altaïr était l'un des possesseurs de la Vision d'aigle, une sorte de sixième sens qui lui permettait de lire les véritables intentions des gens qui l'entouraient. Grâce à ce don, il ses sens et ses capacités de combat étaient plus aiguisées que la normale. Les talents d'Altaïr en firent l'un des Assassins les plus efficaces et meurtriers de l'histoire de la Confrérie, et ils étaient devenus légendaires, même après sa mort[8].
Altaïr était également un artiste qualifié, son Codex étant richement illustré. Il y dessina ainsi des plans de modifications pour les lames secrètes: un guide de différentes techniques d'assassinat ; des plans ; et même un croquis détaillé de sa femme, entourée de fleurs également dessinées à la main[5].
En tant que Maître Assassin, Altaïr portait une longue bure blanche, avec une ceinture rouge et des fourreaux pour ses armes et ses munitions. Son arsenal comprenait une épée, une dague et l'emblématique lame secrète. À 92 ans, Altaïr portait une robe blanche aux motifs imprimés et une cape émeraude. Il ne portait aucune autre arme que deux lames secrètes.
Vie romantique
Si les relations de jeunesse d'Altaïr n'eurent rien d'exceptionnel[2], son premier véritable amour fut Adha, le Calice[4]. Sa mort l'emplit de haine, et il traqua et élimina tous les responsables de son trépas. Cependant, cette vendetta ne lui apporta aucune satisfaction ni joie, et cela resta gravé dans sa mémoire. Il écrivit dans son Codex qu'il doutait de pouvoir ressentir les mêmes sentiments pour une autre femme ; mais l'amour qu'il porta plus tard à Maria Thorpe lui prouva le contraire[5].
Altaïr rencontra Maria pour la première fois quand elle se fit passer pour Robert de Sablé, lors des funérailles de Majd Addin[6]. Altaïr comprit rapidement qu'il s'agissait d'une femme, au son de sa voix et sa taille, différente de celle de Robert, et il ressentit immédiatement quelque chose envers elle[2]. Ces sentiments n'étaient pas encore réciproque et, lors de leur rencontre suivante, Maria essaya de le tuer et leur relation resta au point mort pendant un certain temps[7].
Mais leur voyage commun fit naître des sentiments chez Maria, surtout après qu'elle eut découvert la véritable nature de l'Ordre des Templiers. Alors qu'Altaïr était ravi par le dynamisme et la fougue de Maria, elle fut libérée devant les qualités masculines de son homme. Ils se marièrent et eurent deux enfants, Darim et Sef. Ils furent des compagnons constants jusqu'à la mort de Maria, en 1228, et même après, Altaïr puisait toujours dans son souvenir pour trouver la force[2][3].
Notes
Assassin's Creed :
- Dans la bande annonce officielle de l'E3, Altaïr possédait une arbalète à la place de sa dague, bien que l'arme ne soit réellement présente que dans Assassin's Creed: Brotherhood et Assassin's Creed: Revelations.
- Sur certains concept-arts, Altaïr ne porte qu'une mitaine à la main gauche, alors qu'il en porte deux dans le jeu.
- D'après Lucy Stillman, une erreur dans l'Animus 1.28 empêche les ancêtres de nager. Cela explique pourquoi Altaïr se noyait une fois dans l'eau, causant ainsi une désynchronisation.
Assassin's Creed: Bloodlines :
- Bien qu'il n'avait plus aucun fourreau pour sa dague dorsale, Altaïr pouvait très bien la dégainer et la rengainer.
Assassin's Creed II :
- Lors de la vision de Desmond montrant Altaïr poursuivant Maria, Altaïr ne se noyait pas s'il tombait des remparts de la citadelle d'Acre.
- Au cours de cette même vision, Altaïr ne pouvait tuer les Templiers qu'avec son épée, puis sa lame secrète mais uniquement en assassinat aérien ou depuis une corniche.
- Altaïr s'y battait comme Ezio, et les Templiers ne réagissaient jamais à ses actions, si ce n'est en le repoussant.
- Altaïr, Ezio et Desmond ont le même visage dans Assassin's Creed II, celui de Francisco Randez, mannequin ayant donné ses traits aux personnages. Altaïr porte une cicatrice à la bouche, Desmond possède la même. Probablement afin de renforcer le lien entre les deux personnages.
- Les Bures d'Altaïr étaient disponibles en tant que tenue pour Ezio pour 20 unités Uplay.
Assassin's Creed: Brotherhood :
- En 2012, Desmond pouvait interagir avec la statue d'Altaïr dans le Sanctuaire de Monteriggioni, et lui dire "Hé, c'est à moi que tu parles, Altaïr ?" Rebecca lui répondit en disant qu'il était "raciste" de s'adresser à l'Assassin arabe de cette façon.
- Si Desmond réitérait l'opération, il répéterait la phrase sans que Rebecca ne réponde.
- Les Bures d'Altaïr étaient disponibles en tant que tenue pour Ezio pour 20 unités Uplay.
Assassin's Creed: Revelations :
- Bien qu'Altaïr soit né en 1165, il est indiqué qu'il est âgé de 25 ans en 1191 dans le manuel du jeu.
- Revelations est l'unique opus dans lequel on peut le voir sans sa capuche, lors de ses derniers instants avec son fils Darim.
- Altaïr était capable d'effectuer des assassinats aériens ou depuis une corniche dans ses mémoires les plus anciennes, bien qu'il n'était pas censé déjà avoir mis ces tactiques au point. Darby McDevitt déclara qu'il en était ainsi à cause de la situation dangereuse dans laquelle il se trouvait.
- Comme il en était dans Assassin's Creed II et Assassin's Creed: Brotherhood, le fourreau de sa lame courte était bien présent, mais l'arme était toujours absente.
- Un des descendants d'Altaïr, Iskender, fut Mentor de la Confrérie des Assassins Égyptiens à Alexandrie, autour de 1511, quand Ezio séjournait à Constantinople.
- Les Bures d'Altaïr étaient disponibles pour Ezio en bonus de précommande, ou avec le DLC L'Archive Perdue.
Assassin's Creed III :
- Les Bures d'Altaïr étaient disponibles pour Connor après avoir atteint une synchronisation totale de 100% pour les missions principales.
Assassin's Creed IV: Black Flag :
- Les Bures d'Altaïr étaient disponibles pour Edward si la plateforme de jeu détectait la présence d'une partie sur Assassin's Creed: Revelations.
- Ah Tabai, Mentor de la Confrérie des Assassins Caribéens, parla brièvement de la grandeur d'Altaïr à Edward Kenway alors que ce dernier s'apprétait à quitter les Caraïbes pour rentrer en Angleterre.
Assassin's Creed: The Fall :
- Altaïr est visible dans le chapitre 2 de The Fall, dans le reflet de la pomme d'éden que Nikolaï Orelov voit après avoir saisi le bâton d'Éden.
Autres jeux :
- La tenue d'Altaïr est déblocable pour le combattant Épéiste Mii dans un DLC du jeu Super Smash Bros. Ultimate.
Origines du nom
- Son nom provient de l'étoile la plus brillante de la constellation de l'Aigle, Altaïr, que l'on peut voir gravée dans la porte de la Bibliothèque d'Altaïr.
- Le nom Altaïr est un mot arabe signifiant "Celui qui vole". Dans une interview, Jade Raymond (productrice du jeu) a expliqué que, quand il sautait, l'ombre d'Altaïr ressemblait à celle d'un aigle. Par ailleurs, quand le joueur réussit un saut de la foi, le cri d'un aigle se fait entendre. C'est à cause du design de son vêtement, le haut de la capuche se terminant en un point, ressemblant à un bec, et la coupe des jambes, qui forment en l'air des queues de plumes. La seconde partie de son nom, Ibn-La'Ahad, signifie « fils de personne », reflétant ses origines mystérieuses.
Galerie
- ↑ Assassin's Creed IV: Black Flag — e-mails des employés d'Abstergo Entertainment Montréal
- ↑ 2,00 2,01 2,02 2,03 2,04 2,05 2,06 2,07 2,08 2,09 2,10 2,11 2,12 2,13 2,14 2,15 2,16 2,17 2,18 2,19 2,20 2,21 2,22 2,23 2,24 2,25 2,26 2,27 2,28 2,29 2,30 2,31 2,32 2,33 2,34 2,35 et 2,36 Assassin's Creed: La Croisade secrète
- ↑ 3,00 3,01 3,02 3,03 3,04 3,05 3,06 3,07 3,08 3,09 3,10 3,11 3,12 3,13 et 3,14 Assassin's Creed: Revelations
- ↑ 4,00 4,01 4,02 4,03 4,04 4,05 4,06 4,07 4,08 4,09 4,10 4,11 4,12 4,13 4,14 4,15 4,16 4,17 4,18 4,19 4,20 4,21 4,22 4,23 4,24 4,25 4,26 et 4,27 Assassin's Creed: Altaïr's Chronicles
- ↑ 5,00 5,01 5,02 5,03 5,04 5,05 5,06 5,07 5,08 5,09 5,10 5,11 5,12 5,13 5,14 5,15 et 5,16 Assassin's Creed II
- ↑ 6,00 6,01 6,02 6,03 6,04 6,05 6,06 6,07 6,08 6,09 6,10 6,11 6,12 6,13 6,14 6,15 6,16 6,17 6,18 6,19 6,20 6,21 6,22 6,23 6,24 6,25 6,26 6,27 6,28 6,29 6,30 6,31 6,32 et 6,33 Assassin's Creed
- ↑ 7,00 7,01 7,02 7,03 7,04 7,05 7,06 7,07 7,08 7,09 7,10 7,11 7,12 7,13 7,14 7,15 7,16 7,17 7,18 7,19 7,20 et 7,21 Assassin's Creed: Bloodlines
- ↑ Assassin's Creed Encyclopedia
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