Tandis que Kassandra avait enfin trouvé des indices un peu plus concrets sur sa mère, la peste avait frappé Athènes.
Dialogues[]
Kassandra se rendit à Athènes pour parler à Aspasia, mais la ville était frappée de plein fouet par la peste. Elle marcha dans les rues ternes, aperçut des cadavres d'animaux et croisa des habitants malades.
Habitant : Aide-m…
Elle se rapprocha d'une foule en colère et fut abordée par sa jeune amie Phoïbé qui semblait pressée.
Phoïbé : Kassandra… Tu es revenue ! Désolée, je dois filer.
Kassandra : Attends ! Où…
Phoïbé : Je vais revenir. On se verra chez Aspasia !
Kassandra : Parfois je me dis que tu me ressembles trop.
Parmi la foule, Kassandra écouta le discours de Cléon.
Cléon : Mes amis, je sais que vous êtes en colère. Et vous avez toutes les raisons de l'être : pourquoi se cachent-ils dans leurs demeures au lieu de remettre de l'ordre à Athènes ? Sachez que Périclès est malade. On ne peut le lui reprocher. Mais on peut lui reprocher d'avoir apporté le fléau qui mine notre cité jadis glorieuse. Nous sommes Athéniens. Nous réglons démocratiquement nos différends, mais il vient un moment où les mots ne suffisent plus et où le peuple doit agir. Le nom d'Athènes était autrefois respecté dans le monde entier. Qu'est-il devenu ? Restaurons la grandeur d'Athènes ! Et que l'on nous craigne… à nouveau ! Faites résonner vos voix ! Et je vous promets qu'elles ne seront plus jamais ignorées.
Kassandra remarqua Socrate dans la foule et alla lui parler.
Socrate : Kassandra, cela fait plaisir de te revoir.
Kassandra : Je n'ai jamais rien vu de tel.
Socrate : Ceux que la peste n'a pas tués courent partout dans les rues. La mort frappe sur tous les fronts… Et ce n'est qu'un avertissement. Nous avons trop longtemps ignoré le vrai fléau. Cléon.
Kassandra : Comment peux-tu t'inquiéter de lui à un moment pareil ?
Socrate : Sous son règne, Athènes perdra la liberté et la gloire qui ont fait sa grandeur. Le moment est venu de transformer mes paroles en actes.
Kassandra : Comment ?
Socrate : Tu le découvriras en même temps que moi.
Kassandra alla ensuite voir Cléon.
Cléon : Je ne m'attendais pas à te voir.
Kassandra : Mais qu'est-ce que tu fais, bon sang ? Tu excites la fureur de cette foule.
Cléon : Ça ? Oh, ce n'est rien. Je vais rendre sa grandeur à Athènes !
Kassandra : C'est aussi bruyant qu'un champ de bataille, là-bas. Et aussi violent.
Aspasia : Ils réclament la tête de Périclès… comme s'il pouvait apporter une réponse à ce désastre. Personne ne sait comment affronter la fin du monde.
Kassandra : La situation est grave, mais pas désespérée.
Aspasia : Tu as raison. Mais ils sont en train de détruire tout ce qu'a bâti Périclès. C'est le chaos devant nos murs. Le peuple a oublié… qu'il est un peuple.
Kassandra : Je suis venue te parler. J'ai appris des choses sur ma mère. Son nom, celui de son navire…
Aspasia : Kassandra, ce n'est pas le moment. Périclès est mourant. Il refuse de me voir. Il ne laisse même pas entrer Hippocrate… Il ne parle que d'une chose : aller dans son précieux Parthénon.
Kassandra : Tu as l'air aussi fort que d'habitude.
Périclès : Dis-le à Aspasia. Elle cessera de s'inquiéter pour moi.
Kassandra : Je dois reconnaître que tu n'es plus toi-même.
Périclès : Je ne me sens plus moi-même non plus.
Kassandra : J'ai apporté tes remèdes.
Périclès : Ah, oui. D'ordinaire, c'est Phoïbe qui s'en charge. Au moins, je suis en vie… Je ne peux pas en dire autant de la cité.
Kassandra : Elle n'est plus que l'ombre d'elle-même.
Périclès : Eh bien, elle va appartenir à Cléon. Il lui reviendra de la rétablir en sa gloire. J'aimerais la voir de mes propres yeux. Viens, allons sur le balcon.
Périclès se leva péniblement, et tous deux marchèrent pour se rendre sur le balcon de sa demeure.
Périclès : Tout a changé. Je ne parviens même plus à me tenir debout pour regarder la mort dans les yeux.
Kassandra : Tu guériras plus vite si tu t'en remets à Hippocrate.
Périclès : Mon heure est venue. La peste frappe sans distinction. Je crains d'avoir délaissé Athènes. Son peuple. Aspasia…
Kassandra : Non, c'est faux.
Périclès : C'est gentil, mais j'ai échoué. Aspasia a besoin d'être protégée. Comme Athènes. Je pensais avoir offert suffisamment à Athéna, mais il semble que non.
Au bord du balcon, ils avaient une vue sur l'ensemble de la ville.
Périclès : Je devrais être là-bas, dans les rues.
Kassandra : Tu te ferais tuer. La foule est en rage et Cléon ne fait rien pour la calmer.
Périclès : Les dieux soient loués, Cléon ne me verra pas ainsi. Et c'est bien la seule chose que les dieux font pour moi. Ils m'ont tourné le dos.
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Le retour du fils prodigue – Libation sanglante – Une tenue digne de Charon – Honorer le défunt – Changement professionnel – Les Blessures du passé – Passer à autre chose
Redressage de tort - Un village en grand péril - Hippique, épique, licol et drame - Le brûlant Ajax - Le forgeron aveugle - Les pirates sont là - Unique en ce monde
Chaque histoire a une fin
Lettre de la maison - Regrets - Disciples de la vérité - Valeurs familiales - Défense de Samos - Aller de l’avant
Les vieilles flammes brûlent plus fort
Où nous en étions restés - Fugue - Responsabilités parentales imprévues - Une soirée à Tegea
Le procès de Socrate
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